Max Amann
Max Amann ( – ) était un journaliste et homme politique nazi avec le grade honoraire de SS–Obergruppenführer. Il fut un ami intime d'Adolf Hitler.
Reichsleiter pour la presse (d) | |
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Député du Reichstag | |
Député au Reichstag sous la république de Weimar |
Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) Munich |
Sépulture |
Cimetière de l'Est de Munich (en) |
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Franz-Eher-Verlag (en) (à partir de ) |
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Personnes liées |
Walther Funk (collègue), Joseph Goebbels (collègue) |
Lieu de détention |
Centre pénitentiaire de Nuremberg (d) () |
Distinctions |
Un proche de Hitler
modifierNé le à Munich, Max Amann participe à la Première Guerre mondiale avec le grade de sergent et a notamment sous ses ordres le caporal Adolf Hitler, qu'il propose pour une promotion au rang d’Unteroffizier[1]. Il s’inscrit au NSDAP le . En 1922, il est nommé directeur de la maison d’édition Eher-Verlag, qui entre autres titres publie le périodique du parti, leVölkischer Beobachter, puis celui de la SS Das Schwarze Korps et Mein Kampf.
Il prend part au putsch de la Brasserie en et est emprisonné avec Adolf Hitler à la prison de Landsberg. C’est lui qui a persuadé Hitler de nommer son ouvrage Mein Kampf à la place du titre initialement prévu Quatre ans et demi de lutte contre les mensonges, la stupidité et la couardise, contribuant ainsi, non seulement au succès de l'ouvrage, mais aussi à la fortune personnelle de son auteur[2].
Durant le Troisième Reich
modifierEn 1933, il devient président de la Chambre de la presse du Reich (Reichspressekammer), qui dépend des services de Joseph Goebbels. Il côtoie Hitler au Berghof, la résidence secondaire du Führer.
Il devient ainsi le plus important patron de presse d’Allemagne et le régime nazi lui permet de réaliser d’énormes profits, grâce auxquels il rachète des journaux libéraux ou sociaux-démocrates à prix cassés[2]. Il participe ainsi au contrôle de la presse par les nazis et à la fermeture des publications qui ne soutiennent pas totalement le régime. Alors qu'en 1933, le NSDAP contrôle 120 journaux ou hebdomadaires, il en contrôle directement 2 000 en 1939[2].
Après la guerre
modifierArrêté par les troupes alliées à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Amann est condamné en tant que membre important du parti nazi, déclaré comme organisation criminelle lors du procès de Nuremberg. Le , il est condamné à dix ans de travaux forcés et est libéré en 1953.
Privé de ses biens et de ses droits à la pension, il meurt dans la pauvreté à Munich le .
Notes et références
modifier- Ian Kershaw (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), Hitler, vol. 1 : 1889-1936 : hubris, Paris, Flammarion, , 1159 p. (ISBN 978-2-08-212528-4), p. 155
- Jeffrey Herf 2011, p. 28
Bibliographie
modifier- Jeffrey Herf (trad. de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat), L'Ennemi juif : la propagande nazie, 1939-1945, Paris, Calmann-Lévy, , 349 p. (ISBN 978-2-7021-4220-2).
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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