Luigi Maria D'Albertis
Luigi Maria D'Albertis est un naturaliste et explorateur italien, né le à Voltri (aujourd'hui inclus dans la ville de Gênes) et mort le à Sassari.
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italienne ( - |
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Enrico Alberto D 'Albertis (oncle) |
Biographie
modifierLuigi Maria D'Albertis naît dans la famille d'un industriel du textile, mais il devient orphelin de père dans sa prime enfance et il est élevé par un oncle maternel, sa mère s'étant remariée à Naples. Il est le cousin d'un futur explorateur et navigateur célèbre, Enrico Alberto D'Albertis (1846-1932). Il poursuit ses études au collège des Missions de Savone. Il se passionne pour l'enseignement du père Armand David, lazariste fameux pour avoir fait connaître plus tard nombre d'espèces botaniques et animales de Chine et qui enseigne pour l'instant les sciences naturelles au collège.
À l'âge de dix-neuf ans, il se joint à l'expédition des Mille de Garibaldi vers Palerme, puis il voyage de long en large en Europe. Il fait la connaissance d'un groupe de naturalistes génois enthousiastes réunis autour du jeune marquis Doria. Il apprend les rudiments de la taxidermie et approfondit ses connaissances en histoire naturelle.
Doté d’une immense fortune, il décide de partir avec le jeune botaniste et entomologiste Odoardo Beccari (1843-1920) pour la Nouvelle-Guinée et les Indes néerlandaises. Beccari avait déjà visité la région auparavant. La Nouvelle-Guinée est alors largement inexplorée, à cause de son manque d'intérêt économique et de ses populations guerrières et hostiles, les Papous. Ils s'embarquent de Gênes en . Ils explorent notamment la péninsule de Doberai. Luigi Maria D'Albertis se spécialise en zoologie et particulièrement dans l'étude des oiseaux. Des cinq cent-cinq espèces d'oiseaux qu'il examine, plus d'une cinquantaine sont totalement inconnues, sans compter nombre d'insectes et de reptiles, ainsi que de plantes. Il rapporte également de nombreuses pièces ethnographiques.
Beccari continue vers les Célèbes tandis que D'Albertis gagne Sydney à la fin de l'année 1872 pour raisons de santé. Il y fait la connaissance de George Bennett qui le met en contact avec des savants du British Museum à qui il envoie des oiseaux naturalisés. Il fait de Sydney son port d'attache pour se soigner, puis il repart à la fin de l'année 1874 au nord vers le cap York avant d'atteindre de nouveau la Papouasie où il visite l'île de Yule, puis retourne en Australie. De 1875 à 1877, il dresse la carte du fleuve Fly en Nouvelle-Guinée[1]. En 1876, Luigi Maria D'Albertis part avec un jeune homme australien, Lawrence Hargrave[2], explorer le fleuve Fly en Papouasie ; le voyage de Sydney au fleuve dure de février à mai, puis l'expédition remonte les 900 kilomètres inexplorés du fleuve à bord d'un vapeur prêté par le gouverneur des Galles du Sud. La remontée dure quarante-cinq jours, cependant les caractères des deux hommes ne s'accordent pas au cours du voyage, ce qui donne lieu à de pénibles tensions et le voyage n'atteint pas les massif du centre. Il repart pour une troisième expédition en au fleuve Fly dont il est le premier à relever le cours pendant cette année 1877. Son bateau comporte un équipage d'une dizaine d'indigènes et d'anciens galériens chinois. Pour se faire respecter de ses hommes, il fait croire qu'il est sorcier en jetant une nuit de l'alcool sur l'eau qu'il fait brûler, et ainsi parvient à garantir sa sécurité, mais les conditions sont catastrophiques : une partie de l'équipage déserte, un Chinois est assassiné ; lui-même est épuisé par les maladies tropicales. Il met un terme à l'expédition en . Tout au long de ces voyages, il recueille une immense collection zoologique et botanique. Il regagne ensuite l'Italie par l'Angleterre qu'il atteint en juillet. L'explorateur Alfred Russel Wallace émet des louanges sur ses découvertes, mais Luigi Maria d'Albertis, qui avait un caractère fort difficile et théâtral, laisse un souvenir mitigé aux Australiens qui ne l'aimaient pas.
Il fait publier en anglais en 1880 son journal de voyage, puis le fait paraître en italien, Alla Nuova Guinea, quello che ho veduto e quello che ho fatto, et en français. À son retour en Italie, il rapporte de ses voyages d’importantes collections d’histoire naturelle qu’il lègue au muséum de Gênes, et s'installe dans la solitude en Sardaigne, devenant misanthrope et entouré de ses chiens et même d'un renard. Il meurt à l'âge de soixante ans, faisant de son cousin l'explorateur l'héritier de ses collections personnelles. Il est enterré au cimetière monumental de Staglieno dans le crématorium qui porte son nom[3].
Hommages
modifierLe genre de plantes Albertisia Becc. (1877) lui est dédié.
Plusieurs espèces lui sont dédiées dont:
Liste partielle des publications
modifier- Raffaello Gestro & Luigi d'Albertis Una nuove specie di Eupholus, Annali del Museo Civico di Storia Naturale di Genova, 8: 387-389 ()
- New Guinea: What I Did and What I Saw. volumes I et II. Londres : S. Low Marston Searle & Rivington, 1880.
Notes et références
modifier- Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 154
- Faisant fonction de machiniste, il était fameux pour avoir conçu des prototypes de petites machines volantes. Les frères Wright se serviront de ses calculs pour construire de premiers aéronefs effectivement volants
- Luigi Maria D'Albertis était favorable à la crémation
Bibliographie
modifier- (it) Umberto Santini, Luigi Maria d'Albertis e l'esplorazione della Nuova Guinea, Paravia, 1937
Source
modifier- (en) Cesare Conci et Roberto Poggi (1996), Iconography of Italian Entomologists, with essential biographical data. Memorie della Società entomologica Italiana, 75 : 159-382.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
D'Albertis est l’abréviation habituelle de Luigi Maria D'Albertis en zoologie.
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