Louis Viellard

personnalité politique française

Louis Juvenal Armand Viellard (né le , Morvillars, (Territoire de Belfort) - décédé le , Neuilly-sur-Seine, (Hauts-de-Seine)) est un industriel et un homme politique français.

Louis Viellard
Fonctions
Sénateur français

(17 ans, 11 mois et 22 jours)
Circonscription Territoire de Belfort
Député français

(5 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 26 avril 1914
Circonscription Territoire de Belfort
Législature XIe (Troisième République)
Groupe politique Non-inscrit
Prédécesseur Armand Viellard-Migeon
Successeur Circonscription supprimée
Maire de Morvillars
Conseiller général du Territoire de Belfort

(14 ans)
Circonscription Canton de Delle
Prédécesseur Charles Bourquard
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Morvillars
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine
Parti politique RRRS
Résidence Territoire de Belfort

Biographie

modifier

Louis Viellard fait ses études dans une école supérieure de commerce et entre dans l'industrie métallurgique où il devient maître de forge. Très tôt attiré par la politique il est élu, le , à l'âge de vingt-sept ans, maire de Morvillars.

Élu député du Territoire-de-Belfort en 1914, il siège jusqu'en 1919 chez les non-inscrits. À la Chambre des députés il fait partie du groupe des non-inscrits et est membre des commissions du travail, du commerce et de l'industrie, des régions libérées. Il dépose diverses propositions de loi tendant à assurer aux héritiers présents le droit de se faire envoyer en possession de l'héritage d'un militaire décédé, concernant le capital-actions des sociétés anonymes et en commandite, tendant à la suppression des sous-préfets.

Il dépose également une proposition de résolution tendant à dispenser, sous certaines conditions, les étudiants munis de la première partie du baccalauréat de la deuxième partie de cet examen pour l'accession au grade de licencié en droit ou de docteur en médecine.

Il intervient dans la discussion du projet de loi portant approbation du traité de paix conclu à Versailles le , du projet de loi tendant à rendre applicable au territoire de Belfort la loi du relative à l'élection des députés.

Le passage de Louis Viellard au Palais Bourbon comme représentant du territoire de Belfort est de très brève durée, puisqu'il est mobilisé pendant la guerre. Lieutenant, il accomplit des missions difficiles. Il est cité le et sa conduite aux armées lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la Croix de guerre.

Le , il est élu conseiller général du canton de Delle. Il deviendra plus tard vice-président du Conseil général du territoire de Belfort.

Louis Viellard se présente comme candidat d'union nationale et républicaine à l'élection sénatoriale du . Il est élu par 96 voix contre 91 à Laurent Thiery, sénateur sortant. En 1932, il est l'un des trois sénateurs impliqués dans l'affaire de la Banque commerciale de Bâle. Il est réélu le par 104 voix contre 73 à Klopfenstein, sur 201 votants.

Ce catholique engagé devient président des Scouts de France en 1932 qu'il avait soutenu dès leurs débuts en 1920. Simultanément membre de la commission des douanes et de la commission de l'hygiène et de la prévoyance sociale, l'expérience acquise par Louis Viellard dans les milieux industriels en fait au Sénat un orateur écouté dont les interventions sur divers projets douaniers sont toujours accueillies avec faveur.

Parallèlement à son activité au Palais du Luxembourg Louis Viellard s'efforce, sur le plan local, de faciliter l'organisation agricole du territoire de Belfort. Création de syndicats agricoles, d'une bourse agricole, réorganisation de la chambre d'agriculture, sélection de semences, ses initiatives sont nombreuses et fécondes.

Le , il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Il se retire ensuite de la vie politique. En 1945, le jury d'honneur le relève de son inéligibilité. Il meurt le à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 76 ans.

Distinctions

modifier

Sources

modifier
  • « Louis Viellard », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Voir aussi

modifier