Le Vélo

journal sur le sport en France

Le Vélo est un quotidien sportif français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Logotype de Le Vélo
Image illustrative de l’article Le Vélo

Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité Quotidien
Genre Presse sportive
Prix au numéro 0,05 F
Fondateur Pierre Giffard
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris

Rédacteur en chef Paul Rousseau
Gaston de Pawlowski

Paru pour la première fois le et tiré pour la dernière fois le , il est consacré à l'actualité sportive générale et cesse sa parution en raison de la montée en puissance du journal L'Auto, qui avait été fondé en 1900 par des anti-dreyfusards pour lui faire concurrence.

Quotidien sportif

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Fondé en 1892 par Pierre Giffard, le quotidien s'impose très rapidement dans le paysage de la presse sportive française en tant que premier quotidien français entièrement consacré au sport. Dirigé par le jeune journaliste Paul Rousseau, Le Vélo rend compte de toute la vie sportive en France[1].

 
Lutte au Cirque de Reims, Raoul le Boucher contre Emile Vervet.

Il organise aussi des spectacles.

Concurrence avec L'Auto-vélo

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Caricature de Gaston de Pawlowski par Jacquet, parue dans le 1er numéro de l'Auto-Vélo d'Henri Desgrange, le 16 octobre 1900 (soit 4 ans avant sa prise de la direction du Vélo).

Outre son rôle de presse sportive, Pierre Giffard utilise son journal pour y exposer ses convictions politiques, et notamment son dreyfusisme. En faisant campagne pour la révision du procès d’Alfred Dreyfus, il s'oppose à Jules-Albert de Dion, cofondateur du constructeur automobile De Dion-Bouton, anti-dreyfusard notoire.

En réaction, ce dernier confie à Henri Desgrange les moyens nécessaires pour créer un journal concurrent, L'Auto-Vélo, en 1900 qui se targue d'être apolitique. Pour se démarquer du quotidien Le Vélo imprimé sur papier vert, L’Auto-vélo est imprimé sur papier jaune.

Les quotidiens Le Vélo et L'Auto-vélo commencent à se livrer une rude concurrence tant sur les plans rédactionnels que promotionnels et judiciaires. En effet, à l'instar du Vélo, Henri Desgrange entreprend d'organiser des courses cyclistes pour promouvoir son journal dès sa création : il obtient en 1901 l'organisation de la course Paris-Brest-Paris, jusque-là organisée par Le Vélo. En , quelques jours après la course Bordeaux-Paris organisée par son concurrent, L'Auto-vélo organise la même course, sur le même parcours, mais avec des coureurs différents.

Pierre Giffard riposte sur le plan judiciaire, en déposant une plainte pour contrefaçon du titre. Le Vélo gagne le procès le , et obtient que son concurrent paraisse sous le titre raccourci de L'Auto. Néanmoins, dès l'été 1903, le vent tourne, avec la mise en place par Henri Desgrange et Géo Lefèvre du Tour de France, qui assure l'hégémonie sur le marché des quotidiens sportifs à L'Auto[1]. L'organisation de la « plus grande épreuve cycliste du monde entier », tel que le proclame le quotidien, scelle définitivement son triomphe sur Le Vélo. Ce dernier après avoir nommé directeur Gaston de Pawlowski, cesse ses activités à la fin de l'année 1904.

Annexes

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Bibliographie

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  • Antoine de Baecque, Sports Belle Époque : naissance de la passion sportive, Paris, Passés / Composés, , 352 p. (ISBN 979-1-0404-0749-2)

Notes et références

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  1. a et b Isabelle Copin, « Le journal L'Auto fait la course en tête », Le Blog Gallica,‎ (lire en ligne, consulté le )