Léon Ménabréa
Léon Ménabréa, né le à Bassens et mort le à Chambéry (Duché de Savoie), est un magistrat, poète et historien savoyard.
Secrétaire perpétuel Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie | |
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François Chamousset (d) |
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Biographie
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modifierLéon-Camille Ménabréa naît le [1], dans la maison familiale dite château du Lambert, Bassens, dans la banlieue de Chambéry[2],[3]. Il est le fils d'Octave Ménabréa et de Marguerite Pillet[4],[3]. Son père est avocat, mais il s'engage contre les révolutionnaires français comme commandant de la Garde nationale, s'opposant notamment aux troupes françaises en 1801[4]. Il se réfugie à la suite de la seconde insurrection anti-jacobine des « Socques » en Savoie et s'installe à Chambéry[4]. Les Ménabréa, parfois écrit sous la forme Ménèbre, sont originaires de Verrès en Vallée d'Aoste[5], où son grand-père, Georges Ménabréa, est notaire[4]. Sa mère, Marguerite Pillet, est la fille du docteur Amédée Pillet, issu d'une famille de notables savoyards[4],[3].
Il est le frère aîné d'Élisa, qui épouse le comte Gaspard Brunet, intendant général à Gênes et député de la Savoie, et de Louis-Frédéric, diplomate et homme d'État italien[3],[4].
Carrière
modifierLéon Ménabréa est fait docteur en Droit de l'université de Turin, en 1827[3]. Il revient en Savoie où il exerce la fonction de juge de mandement à Modane, avant de poursuivre sa carrière comme Substitut Avocat Général à la Cour d'Appel de Chambéry, puis de devenir, en 1851, conseiller de cette même cour[3].
Le , par lettres de noblesse du roi Charles-Albert de Sardaigne, il est anobli avec son frère[6].
En 1849, sous l'influence de son frère, il est secrétaire diplomatique lors de la signature de la paix[4].
Passionné d'histoire locale, il est élu le (1849[7] ?) à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, avec pour titre académique Effectif (titulaire), avant d'en devenir secrétaire perpétuel[8]. Il en devient secrétaire perpétuel[7],[3]. Il est membre non-permanent de l'Académie royale de Turin[3] et membre de la députation des études historiques en Piémont. Il est considéré comme le « vrai créateur de l'école historique savoyarde avec ses œuvres magistrales sur la marche des études historiques en Savoie et en Piémont (...) »[9].
Il a été fait chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, de l'ordre de Charles III d'Espagne, ainsi que de l'ordre du Christ (Portugal)[3].
Léon Ménabréa se suicide en 1857, à Chambéry[7].
Ouvrages
modifierUne liste des ouvrages ou écrits de Léon Menabrea est donnée sur le site de Sabaudia.org.
- Les Alpes historiques :
- Première étude : Montmélian et les Alpes, Impr. de Puthod, 1841, 634 pages.
- Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale de Turin, paru en 1865, 596 pages.
- De l’origine, de la forme et de l’esprit des jugements rendus au Moyen Âge contre les animaux, Mémoires de l'Académie de Savoie, 1846, 161 pages.
- De l'organisation militaire au Moyen Âge d'après des documents inédits, Puthod, 1848, 48 pages.
- Histoire municipale et politique de Chambéry écrite en entier d'après des documents inédits, A. Perrin Chambéry, 1847.(inachevé)
- Histoire de Chambéry depuis son origine jusqu'à la fin du XVIIe siècle, 1848 (inachevé)
- Chroniques de Yolande de France, duchesse de Savoie, sœur de Louis XI (documents inédits), Chamerot, 1859, 312 pages.
Notes et références
modifier- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3).
- Baldini 1998, p. 51.
- Albert Albrier, Les naturalisés de Savoie en France de 1814 à 1848, Chambéry, Impr. d'A. Bottero, , 224 p. (lire en ligne), p. 60.
- Guichonnet 1998, p. 63.
- Borson 1902, p. 71.
- Henri Arminjon, De la noblesse des sénateurs au souverain sénat de Savoie, Gardet, Annecy, 1977, p. 74.
- Guichonnet 1998, p. 64.
- « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
- Jean-Pierre Leguay (sous la dir.), T4 – La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe – XXe siècle, Evreux, éd. Ouest France, 4 tomes, (ISBN 2-85882-536-X), p. 204.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Général Gianfranco Baldini, « Lieutenant-général Louis-Frédéric Ménabréa le savant, le soldat, l'homme politique et de gouvernement, le diplomate », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. 7, t. 11, , p. 51-59 (lire en ligne)
- Jean-François Borson, « Notice nécrologique sur le Général Ménabréa, marquis de Val-Dora », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. 4, t. 9, , p. 67-123 (lire en ligne)
- Paul Guichonnet, « Louis-Frédéric Ménabréa », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. 7, t. 11, , p. 61-100 (lire en ligne)
Liens externes
modifier- Ressource relative à la recherche :