Kaunas

ville lituanienne

Kaunas
Blason de Kaunas
Héraldique
Kaunas
De haut en bas, de gauche à droite : la forteresse de Kaunas, la maison de Perkūnas, l'hôtel de ville, le réservoir de Kaunas, la basilique de la Résurrection-du-Christ, l’église Saint-Michel-Archange.
Administration
Pays Drapeau de la Lituanie Lituanie
Région Haute Lituanie
Apskritis Apskritis de Kaunas
Municipalité Municipalité de Kaunas-ville
Maire Visvaldas Matijošaitis (lt)
Code postal LT-44001
Indicatif 37
Démographie
Population 298 753 hab. (2021)
Densité 1 903 hab./km2
Géographie
Coordonnées 54° 54′ nord, 23° 56′ est
Altitude 48 m
Superficie 15 700 ha = 157 km2
Divers
Première mention 1361
Statut Ville depuis 1408
Localisation
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Kaunas
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Kaunas
Liens
Site web www.kaunas.lt
Sources

Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939 *
Coordonnées 54° 54′ nord, 23° 56′ est
Pays Drapeau de la Lituanie Lituanie
Subdivision Apskritis de Kaunas
Numéro
d’identification
1661
Année d’inscription (45e session)
Type culturel
Critères (iv)
Superficie 451,6 ha
Zone tampon 407,4 ha
Région Europe et Amérique du Nord **
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Kaunas (/ˈkɐʊˑnɐs/, en polonais : Kowno, en allemand : Kauen) est la deuxième ville de Lituanie et le plus important port fluvial des pays baltes, sur le Niémen. Elle est aussi la capitale administrative de l'apskritis de Kaunas et a été la capitale de Lituanie de 1920 à 1940. Sa population s'élevait à 298 753 habitants en 2021.

« Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939 » est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel[1].

Histoire

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Pont du chemin de fer sur le Niémen à Kaunas, 1864.
 
Colonne de véhicules et de soldats de l'Armée rouge, dans l'Avenue de la Liberté à Kaunas, lors de la Seconde Guerre mondiale
 
Kaunas est nommée « Cavm » sur la Carta Marina de 1539.

Fondée avant l’an 1000 apr. J.-C., cette ville fut fortifiée par les Lituaniens aux XIIIe et XIVe siècles pour résister aux chevaliers teutoniques. La ville devint polonaise à la fin du XVIe siècle et fut acquise par les Russes après la troisième partition de la Pologne, en 1795. En juin 1812, la "Grande Armée" de Napoléon entra en Russie à Kaunas (Kowno) et y fit étape avant de poursuivre vers Moscou. En 1842 la ville devient la capitale du nouveau gouvernement de Kowno.

Entre 1915 et 1918, elle fut le siège de l’administration d’occupation allemande, le Oberbefehlshaber der gesamten Deutschen Streitkräfte im Osten.

De 1920 à 1940, elle fut capitale de la Lituanie indépendante, alors que Vilnius était en Pologne. Elle fut annexée par l’Union soviétique, en vertu du pacte germano-soviétique de 1939, puis occupée par les Allemands entre 1941 et 1944 qui l’abandonnèrent à l’arrivée de l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir massacré la plupart des 37 000 Juifs du ghetto de Kovno.

Sort des juifs à Kaunas

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  • Sauvetage de personnes juives via le Japon, consul du Japon Chiune Sugihara

De juillet à fin , alors que les troupes allemandes s'approchaient de la Lituanie, le consul du Japon à Kaunas, Chiune Sugihara, émit, contre les instructions de son gouvernement, des milliers de visas permettant à des milliers de personnes juives d'Allemagne, de Pologne et des pays baltes de partir au Japon via l'URSS, puis vers d'autres pays (Chine, Amérique). Le nombre total de personnes sauvées par Chiune Sugihara est estimé à environ 6 000, adultes et enfants, et, en 1985, le gouvernement d'Israel le remercia et distingua par le titre de Juste parmi les nations. L'ancien consulat du Japon et résidence de Chiune Sugihara et de sa famille ont été transformés en musée et Centre d'études asiatiques de l'Université Vytautas-Magnus[2].

Après l'occupation soviétique consécutive au pacte Hitler-Staline, certains membres radicaux du « Yiddishland révolutionnaire », qui avaient quitté le « Bund » pour devenir communistes staliniens, ont collaboré avec le NKVD dans la « chasse aux réactionnaires »[3], terme vague incluant des fermiers qualifiés de « koulaks », les curés, les anciens fonctionnaires de l'état lituanien, les notables. Il s'agissait pour ces communistes de « lutte des classes », mais les populations lituaniennes se mirent à considérer tous les Juifs sans distinction comme des vecteurs du stalinisme[pas clair] et constituèrent des groupes de partisans anticommunistes qui, lors de l'invasion allemande, se livrèrent à des pogroms. Lors de celui de Kaunas, 3 800 Juifs furent massacrés : le nombre exact des victimes est connu avec précision grâce au Rapport Jäger qui comptabilisa la totalité des Juifs assassinés en Lituanie.

Pendant l’occupation nazie, deux camps d’extermination y furent établis, le Septième Fort et le Neuvième fort, vers lequel le 73e convoi de déportation des Juifs de France fut envoyé, le 15 mai 1944 : 878 déportés dont les deux tiers furent dirigés vers l’Estonie et dont seulement 22 étaient encore en vie en 1945. C’est aussi au Neuvième fort et dans les forêts voisines que furent exterminés les Juifs du ghetto de Kaunas.

Population

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Recensements (*) ou estimations de la population[4] :

Évolution démographique
1811 1823 1857 1863 1897* 1923* 1931
2 5005 50022 00023 93788 56092 446100 000
1939* 1945 1959* 1970* 1979* 1989* 2001*
155 46080 000214 348305 116370 419422 931378 943
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
315 993310 773306 888304 012301 357297 846292 691
2018 2019 2020 2021 2022 - -
288 363286 754289 364298 753297 906--

Administration

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La ville est divisée en 11 seniūnijos :

Enseignement et culture

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L’université de Kaunas, fondée en 1922, fermée par les Soviétiques en 1950, rouverte en 1989, porte le nom d’université Vytautas-Magnus[5]. Elle comporte dix facultés :

  • Sciences humaines,
  • Économie et gestion,
  • Sciences,
  • Informatique,
  • Arts,
  • Travail social,
  • Sciences sociales,
  • Théologie catholique,
  • Sciences politiques et diplomatie,
  • Droit.

Il existe également une université de technologie.

Le Centre culturel de Kaunas diverses nations a ouvert en 2004.

Transports

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Aérien

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La ville dispose d'un aéroport, servant notamment de hub à la compagnie aérienne irlandaise Ryanair.

Fluvial

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Routier

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Ferroviaire

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La gare de Kaunas est un important nœud ferroviaire en Lituanie.

Kaunas possède un club de basket-ball et handball très renommé : le Žalgiris et le Granitas. C'est à Kaunas que se trouve le stade Darius-Girenas de l'équipe lituanienne de football.

Monuments

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Maison de Perkūnas à Kaunas.
 
L'Hôtel de ville de Kaunas.

Musées et églises

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  • Le musée du diable (musée d'Antanas Žmuidzinavičius (en)).
  • La galerie de dessins de Kaunas.
  • Le musée Mykolas-Žilinskas.
  • Le musée national d'art Mikalojus-Konstantinas-Čiurlionis : il comprend une grande collection d’œuvres de Čiurlionis ainsi que des différents artistes qui ont marqué la Lituanie.
  • Le musée de la céramique.
  • Le musée consacré à L. Truikys et M. Rakauskaite.
  • Le festival Kaunas Photo et la galerie de photographie Kaunas Gallery.

Histoire

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Francophonie

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La ville a accueilli un certain temps divers personnages et événements importants, en rapport avec la France (ou la Suisse), ou la langue et la culture françaises :

Lieux de culte

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Étymologie

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Bien qu'il n'existe aucune certitude, on peut supposer un adjectif médiéval kaunas ayant signifié « bas ». Kaunas serait donc la ville construite sur une terre basse. Le nom s'écrit ou s'est écrit Kowno en polonais, Kovno en russe, קאוונע (Kovne) en yiddish et Kauen en allemand.

Personnalités liées à la commune

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Jumelages

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La ville de Kaunas est jumelée avec[7] :

Notes et références

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  1. « Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939 », sur whc.unesco.org, UNESCO (consulté le ).
  2. "Visas pour 6000 vies", par Yukiko Sugihara, Éditions Philippe Picquier Poche, 2019, (ISBN 9782809714050)
  3. Alain Brossat, Sylvia Klingberg : Le Yiddishland révolutionnaire Éd. Syllepse, Collection Yiddishland, (ISBN 9782849502174).
  4. « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org.
  5. Présentation de l’université sur son site.
  6. « Pažaislis, « Monte Pacis » et Claire-Isabelle de Mailly-Lascaris », sur blogspot.com (consulté le ).
  7. Jumelages.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Alex Faitelson, Courage dans la tourmente en Lituanie 1941-1945, Mémoires du ghetto de Kovno, Paris et Montréal, L'Harmattan, 1999 (ISBN 2-7384-8587-1).

Liens externes

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