Jocelyn Waller
Jocelyn Waller, aussi Jocelyn Macartney Walter, né à Newport, en Irlande vers 1772 et décédé le à Montréal, au Bas-Canada, fonctionnaire, juge de paix, rédacteur en chef et éditeur du journal The Canadian Spectator[1].
Biographie
modifierJocely Waller naît à Newport, dans le comté de Tipperary en Irlande vers 1772. Il est le quatrième fils de Catherine Moore et Robert Walter, baronet d'Irlande et député. Il grandit au sein d'une famille influente en Irlande et reçoit une bonne éducation protestante. Il émigre au Bas-Canada avec sa femme Elizabeth Willis et ses enfants.
Il reçoit une commission de greffier de la Couronne alors qu'il se trouve au Bas-Canada en . Un mois plus tard, il devient greffier de la Cour d'audition et de jugement des causes criminelles. Le Secrétaire d'État aux colonies Lord Bathurst ordonne au gouverneur Sherbrooke de destituer Waller de son poste de greffier de la couronne pour le restituer à Gilbert Ainslie, l'ancien titulaire. Sherbrooke fait valoir à son supérieur que la famille Waller a perdu tous ses biens dans la traversée de l'Atlantique et qu'elle se trouve déjà dans la misère, mais sans résultat. Waller se retire par la suite dans une maison de campagne près de Québec où il ne subsiste que d'une rente annuelle d'environ £200. En , il est nommé juge de paix dans le district de Québec, de même que commissaire chargé de la décision sommaire des petites causes à Saint-Gilles.
Dans l'année 1822, Waller publie quelques articles dans la Montreal Gazette. Les propriétaires du journal désapprouvent ses opinions politiques et il s'en retourne à Québec. En , il devient rédacteur en chef du Canadian Spectator, qui succède au Spectateur Canadien et devient la voix anglophone du Parti canadien. Il devient éditeur du même journal en . Ses positions politiques lui attirent l'antipathie du gouverneur Dalhousie, du parti tory et de James Stuart, procureur général du Bas-Canada et la sympathie des réformistes et libéraux du Bas-Canada, du Haut-Canada, de l'Angleterre et des États-Unis.
L'éditorial qu'il publie pour critiquer le discours de prorogation du Parlement du Bas-Canada que le gouverneur Dalhousie prononce le lui attire des ennuis. En effet, le , il est arrêté et emprisonné sous motif de diffamation contre le gouverneur, avec Ludger Duvernay, imprimeur du Spectator et rédacteur à La Minerve. Il est libéré sous caution. Le jury spécial qui devait entendre sa cause en est déclaré « illégalement constitué » et est par conséquent renvoyé. Waller décède le , quelque trois mois avant la tenue de son procès prévu au mois de .
Un comité présidé par Augustin-Norbert Morin érige un monument à sa mémoire.
Notes et références
modifier- Elizabeth Waterston. « Waller, Jocelyn », dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne, consulté le 16 mai 2009
Bibliographie
modifier- Stephane Aubry, « Le Spectateur Canadien », dans Les Patriotes de 1837@1838,
- Elizabeth Waterston, « Waller, Jocelyn », dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto et Université Laval, 2000
Liens externes
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