Jean-Marc Zulesi

personnalité politique française

Jean-Marc Zulesi, né le à Marseille, est un homme politique français.

Jean-Marc Zulesi
Illustration.
Jean-Marc Zulesi en 2017.
Fonctions
Président de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale

(1 an, 11 mois et 10 jours)
Élection
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Laurence Maillart-Méhaignerie
Successeur Sandrine Le Feur
Député français

(6 ans, 11 mois et 19 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 8e des Bouches-du-Rhône
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Jean-Pierre Maggi
Successeur Romain Tonussi
Biographie
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique RE
Diplômé de ENSI Sud-Alsace
EM Strasbourg
Profession Chef de projet
Résidence Salon-de-Provence
Site web www.jeanmarczulesi.fr

Membre de La République en marche (LREM), il est élu député dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône lors des élections législatives de 2017.

À l'Assemblée nationale, il siège au sein de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire en tant que Président depuis juin 2022. Il était auparavant coordinateur du groupe LREM au sein de cette commission depuis 2020. Spécialiste des transports et mobilités, il est rapporteur du projet de loi Climat-Résilience et auteur d'une proposition de loi relative aux Services Express Régionaux Métropolitains[1].

Biographie

modifier

Famille

modifier

Jean-Marc Zulesi naît le [2] à Marseille d'un père directeur commercial et d'une mère agente à la SNCF, établis à Cornillon-Confoux (Bouches-du-Rhône), où il passe son enfance[3].

Formation

modifier

Après avoir effectué une partie de sa scolarité à Marseille, il poursuit ses études secondaires à Salon-de-Provence, avant d'intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles du côté d'Avignon. En 2012, il obtient un diplôme d'ingénieur à l'ENSISA à Mulhouse (spécialité Mécanique) tout en suivant un double cursus lui permettant d'obtenir un master en administration des entreprises à l'EM Strasbourg Business School[4].

Carrière professionnelle

modifier

Jean-Marc Zulesi commence sa carrière au sein de la société Assystem, spécialisée en ingénierie et conseil en innovation. En octobre 2014, il rejoint en tant que chef de projet, la société Mirion Technologies, basée à Lamanon[4].

Engagement associatif

modifier

Jean-Marc Zulesi était le président du « Collectif pour l'Avenir de notre Territoire », association visant à dynamiser le territoire du Pays salonais[3].

Sportif, il participe également à plusieurs courses, comme Marseille-Cassis, des trails ou des marathons[4].

Parcours politique

modifier

Débuts

modifier

Jean-Marc Zulesi suit la campagne d'Olivier Ferrand, alors investi par le Parti socialiste dans sa circonscription. Il indique qu'il n'était alors « pas vraiment intéressé par le Parti socialiste, mais davantage pour l'homme en lui-même, qui incarnait le renouveau et une envie de changer les choses »[3].

Il rejoint Les Jeunes avec Macron et devient le référent dans les Bouches-du-Rhône du collectif. Il participe alors à la mise en place du mouvement localement et se retrouve à la tête du comité « En Marche Pays Salonais »[3].

Député

modifier

Investi dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône pour La République en marche en , il est élu avec 58,68 % des voix au second tour des élections législatives de 2017, face à Antoine Baudino (Front national)[5]. En 2022, il est réélu dans la même circonscription devant Romain Tonussi (Rassemblement national)[6].

Commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire

modifier

En 2022, il est élu Président de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire[7]. Désireux de donner plus de poids à cette commission à l'Assemblée nationale, il se saisit de nombreux textes et souhaite élargir les compétences de cette commission[8].

Transports et mobilité

modifier

En , il est chargé par le Premier ministre Jean Castex d'une mission sur les mobilités actives pour lutter contre la perte d'autonomie des personnes âgées et handicapées[9],[10],[11]. En , il remet au gouvernement son rapport intitulé « Marcher, bouger, pédaler – 21 propositions pour maintenir l’autonomie et vivre en bonne santé » dans lequel il formule des recommandations en trois axes pour développer la pratique des mobilités actives[12].

En vue de l'élection présidentielle de 2022, il intègre le pôle "idées" de l'équipe de campagne et participe à l'élaboration des propositions liées aux transports dans le programme du candidat Emmanuel Macron[13].

Le , il dépose une proposition de loi relative aux Services Express Régionaux Métropolitains[1],[14] qui vise à concrétiser l'annonce de Emmanuel Macron sur le déploiement de 10 RER Métropolitains dans 10 Métropoles françaises[15]. Le texte vise à renforcer les transports du quotidien et offrir une alternative à la voiture aux citoyens. Il est promulgué le 28 décembre 2023[16],[17].

Loi Climat et Résilience
modifier

Rapporteur sur le volet transport du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, il émet, avec la ministre Barbara Pompili, un avis défavorable aux amendements visant à renforcer le plafond du malus écologique automobile. Mediapart relève alors qu'il « avait pourtant déposé un amendement plus ambitieux – un seuil de 1 700 kg – en octobre 2020, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021 »[18].

Conjointement au ministre Jean-Baptiste Djebbari, il s'oppose à tout amendement renforçant l’ambition du texte sur l’aéronautique[18]. Il refuse notamment d'élargir l'interdiction des vols intérieurs en avion s'il existe un trajet alternatif en train au-delà d'une durée de 2h30 (la Convention citoyenne pour le climat ayant proposé une durée de 4 h), ce qui ne devrait supprimer que trois liaisons domestiques (Paris-Lyon, Paris-Bordeaux, Paris-Nantes) : il estime que passer à 3h ou 3h30 aurait « des conséquences assez graves pour le secteur aérien »[19].

Il dépose un amendement proposant de financer les bicyclettes à forte valeur ajoutée, comme le vélo cargo[20]. Par ailleurs, il compte pousser les copropriétés à s'équiper en stations de recharge pour les voitures hybrides ou électriques de leurs résidents, et imposer une « grille tarifaire » aux acteurs du secteur, « qui profitent parfois d'un monopole de fait pour tirer leurs prix vers le haut », selon La Chaîne parlementaire[19].

Projets de lois de finances

modifier
 
Jean-Marc Zulesi saluant des anciens combattants en 2017.

En 2022, il dépose un amendement au projet de loi de finances pour 2023 pour créer la "Mission Nature". Sur le modèle du Loto du Patrimoine, l'objectif est de permettre à tous les citoyens de financer des projets de protection de la biodiversité proche de chez eux[21],[22]. Le dispositif est par la suite renouvelé dans le projet de loi de finances pour 2024[23].

Accusations de trucage d'un vote sur le projet de loi sur la gouvernance de la sûreté nucléaire

modifier

Le 6 mars 2024, la député La France Insoumise Clémence Guetté diffuse sur ses réseaux sociaux une vidéo portant sur le vote de l'amendement CD10[24] déposé par l'opposition qui vise à supprimer un article clé au projet de loi nº2197 [25],[26]. La vidéo suggère que Jean-Marc Zulesi, président de la commission, aurait truqué le comptage des votes à main levé sur cet amendement lors de l'examen en commission afin qu'il soit rejeté à une voix près.

À la demande de La France Insoumise, et comme le veut l’article 44 du règlement de l’Assemblée nationale [27] qui prévoit qu'un vote par scrutin est de droit lorsqu'il est demandé par au moins 10% de la commission, Jean-Marc Zulesi a finalement été contraint de refaire un vote, cette fois-ci nominatif, alors même qu'il avait d'abord refusé catégoriquement de recompter les votes, et après une suspension de séance d'une dizaine de minutes.

À la suite de la suspension et du second vote, cette fois nominatif, l'amendement est finalement adopté par deux voix. Pour certains observateurs, cela démontre que Zulesi a tenté de truquer le comptage des voix lors du premier scrutin. Il s'en défend en expliquant que des députés seraient arrivés dans la comission lors de la suspension de séance, ce qui n'a pas été démontré. Une autre source explique à Checknews que le Rassemblement National aurait fait évoluer sa position entre les deux scrutins, sans que cela ne permette non plus de conclure si il y a eu un trucage, une erreur de comptage, ou non[28].

Au sein du groupe LREM

modifier

En , il soutient le lancement du courant « En commun », lancé au sein du groupe LREM par Barbara Pompili[29], mais n'y adhère pas par la suite.

En , il est nommé coordinateur de LREM pour la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire[30].

 
Jean-Marc Zulesi, lors de la première édition de la Montée du Talagard.

Gouvernement et élections législatives de 2024

modifier

D'après France 3 Régions, Jean-Marc Zulesi est évoqué comme potentiel ministre des Transports en remplacement de Clément Beaune à l'occasion du remaniement de janvier 2024[31]. Le poste est finalement confié à Patrice Vergriete.

Dans le cadre des élections législatives de 2024, Jean-Marc Zulesi est investi candidat à sa succession par Renaissance dans la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône[32]. Il est battu au second tour par le candidat du Rassemblement national Romain Tonussi, qui le dépasse de 329 voix[33].

Controverses

modifier

Dépôt de plainte pour usurpation d’identité

modifier

Le , lors de la fête de la fraise de Salon-de-Provence, le député est chahuté par une casserolade menée par une quinzaine de militants opposés à la réforme des retraites[34]. À la suite d'un jet de confettis, Jean-Marc Zulesi bénéficie de 15 jours d’ITT[35]. Le , le député dépose plainte pour violences contre Alexandre Beddock, auteur du jet de confettis [36]. Le , le tribunal d'Aix-en-Provence annonce que la plainte pour violences n’a pas abouti [37]. À la place, une plainte pour usurpation d’identité est instruite. Le militant se serait fait passer pour un journaliste de France Bleu Besançon [38]. Le , à l’issue des délibérés, la juge prononce la relaxe d’Alexandre Beddock. Un enregistrement de l’appel téléphonique, sur lequel s’appuyait la plainte, apporte en effet la preuve que la présumée usurpation d’identité n’était pas fondée [39],[40].

Références

modifier
  1. a et b « Proposition de loi n°1166 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. « INFOGRAPHIES. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d « Génération Macron: le témoignage de Jean-Marc Zulesi, 29 ans, député des Bouches-du-Rhône », sur challenges.fr (consulté le )
  4. a b et c « Législatives : à 29 ans, Jean-Marc Zulesi est le plus jeune député de Provence-Alpes », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le )
  5. Ministère de l'Intérieur, « Elections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  6. « Législatives 2022 : Jean-Marc Zulesi réélu député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône », sur LaProvence.com, (consulté le )
  7. « Le député Jean-Marc Zulesi élu président de la commission du développement durable à l'Assemblée », sur Ville, Rail et Transports, (consulté le )
  8. « Jean-Marc Zulesi veut une commission du développement durable qui "pèse... », sur AEF info (consulté le )
  9. « Décret du 28 octobre 2021 chargeant un député d'une mission temporaire », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. « Mission consacrée aux mobilités actives dans la lutte contre la perte d'autonomie : aller encore plus loin dans la stratégie du virage domiciliaire », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le )
  11. Paul Idczak, « Le gouvernement confie une mission temporaire au député Jean-Marc Zulesi », sur Acteurs Publics, (consulté le )
  12. « Rapport Zulesi : encourager les mobilités actives pour préserver l'autonomie », sur www.banquedesterritoires.fr, (consulté le )
  13. « Qui sont les conseillers transports des candidats à la présidentielle? », sur Ville, Rail et Transports, (consulté le )
  14. « RER métropolitains : une proposition de loi pour mettre sur les rails l'objectif d'Emmanuel Macron | LCP - Assemblée nationale », sur lcp.fr (consulté le )
  15. « Macron souhaite développer un réseau RER dans 10 métropoles françaises », sur Les Echos, (consulté le )
  16. « Le détail de la loi relative aux services express régionaux métropolitains... », sur AEF info (consulté le )
  17. LOI n° 2023-1269 du 27 décembre 2023 relative aux services express régionaux métropolitains (1), (lire en ligne)
  18. a et b Mickaël Correia, « Quand la loi «climat» fonce droit dans le mur », sur Mediapart, (consulté le ).
  19. a et b Jason Wiels, « Loi climat : coup d'envoi de l'examen du texte en commission », sur lcp.fr, (consulté le ).
  20. Vincent Vérier, « Automobile : une prime à la conversion pour acheter... un vélo », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  21. « Environnement : mission Nature, un grand jeu de grattage qui permet de préserver la biodiversité », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  22. « Le jeu à gratter "Mission Nature" est né dans un café de Salon-de-Provence », sur mesinfos, (consulté le )
  23. « « Mission Nature 2024 » : lancement du 2e appel à projets sur la restauration écologique en faveur de la biodiversité », sur Drupal (consulté le )
  24. Assemblée nationale, « Projet de loi relatif à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire (no 2197) Amendement n°CD10 », sur Assemblée nationale (consulté le )
  25. Anaïs Condomines, « Un député macroniste a-t-il tenté de truquer un vote à l’Assemblée ? », sur Libération, (consulté le )
  26. « Un député Renaissance a-t-il bidouillé un vote en commission ? », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  27. « 02 reglement assemblee nationale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  28. Par Enzo Guerini Le 7 mars 2024 à 16h52, « « Magouilles », « manque de civisme »… que s’est-il passé lors du vote contesté sur le nucléaire à l’Assemblée ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  29. Victor Roux-Goeken, Camille Selosse, Hugo Thérond et Simon Prigent, « Barbara Pompili : deux ans pour verdir le quinquennat d’Emmanuel Macron », sur Contexte.com, (consulté le ).
  30. « Jean-Marc Zulesi nommé coordinateur de la commission du Développement durable à l’Assemblée », sur Contexte, (consulté le )
  31. « Remaniement : le député des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Zulesi, pressenti pour entrer au gouvernement », sur Contexte, (consulté le )
  32. « Législatives : le député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône Jean-Marc Zulesi repart en campagne », sur Contexte, (consulté le )
  33. Résultats de la 8° circonscription des Bouches-du-Rhône, Ministère de l'intérieur.
  34. FR3 TV, « Réforme des retraites : le député Renaissance Jean-Marc Zulesi va porter plainte après avoir été chahuté par des manifestants à Salon-de-Provence », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  35. Le Média, « Témoignage choc : je risque 1 an de prison pour avoir jeté des confettis sur un député macroniste », sur lemediatv.fr (consulté le )
  36. StreetPress, « Alexandre Beddock, jugé pour avoir lancé des confettis sur un député macroniste », sur StreetPress (consulté le )
  37. Médiapart, « Confettis et usurpation d’identité, la casserolade de Salon-de-Provence se rejoue au tribunal », sur mediapart.fr (consulté le )
  38. Médiapart, « Casserolade à Salon-de-Provence et vraie-fausse homonymie : une étonnante plaine vise un militant », sur mediapart.fr (consulté le )
  39. La Provence, « Affaire de la casserolade contre le député Zulesi, le tribunal d’Aix relaxe l’opposant Alexandre Beddock », sur laprovence.com (consulté le )
  40. Le Régional, « Salon-de-Provence : relaxe pour le militant Alexandre Beddock », sur mesinfos.fr (consulté le )

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier