Jane de La Vaudère

romancière française

Jane de La Vaudère est le nom de plume de Jeanne Scrive, femme de lettres française (Paris, - Paris 17e, [1]). Son œuvre romanesque, éclectique, est représentative de l'esprit et du style de la Belle Époque. Elle est inscrite à la fois dans le naturalisme et le décadentisme, sans pour autant leur être réductible, et comprend aussi des récits fantastiques, des études de mœurs ainsi que des fictions situées en Orient ou dans des civilisations disparues. Ce à quoi il faut ajouter des recueils de poèmes, des œuvres pour le théâtre de longueur variable, des contes et des articles publiés dans différents journaux. Disposant d'un large public avant la Grande Guerre, traduite dans plusieurs langues (allemand, portugais[2], espagnol, tchèque[3], hongrois[4]), elle tombe par la suite dans un oubli presque total, jusqu'à ce que son abondante production connaisse un regain d'intérêt, grâce au renouvellement des études sur la littérature de la fin du XIXe siècle[5].

Jane de la Vaudère
Jane de La Vaudère à sa table de travail (photographie tirée de la Revue illustrée du 15 juin 1904).
Biographie
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Signature

Éléments biographiques

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Jane de La Vaudère naît à Paris au 13 rue d'Enfer, le . Flamande par son père, alsacienne par sa mère, elle est issue d'un milieu de grande bourgeoisie. Elle est la fille cadette[6] de Barbe Élisabeth Weigel[7] (1822-1870) et de Gaspard-Léonard Scrive (1815-1861), éminent chirurgien militaire, qui fut le médecin en chef de l'armée française durant la Guerre de Crimée et l'un des promoteurs de l'anesthésie au chloroforme. Il était un cousin assez éloigné de la famille Scrive, dynastie d'industriels lillois. Son oncle maternel, Louis Loew (1828-1917), sera président de la chambre criminelle de la Cour de cassation de 1886 à 1899, et aura un rôle important dans la révision (dite première révision) du jugement qui avait établi la culpabilité d'Alfred Dreyfus[8].

Tôt orpheline de père et de mère, Jane est placée sous la tutelle de sa grand-mère paternelle, Sophie Scrive-Debonte (1787-1878). Elle reçoit alors une éducation raffinée au couvent des sœurs de Notre-Dame de Sion[9], dont la supérieure, mère Marie-Emélie Lagarmitte (1817-1881), était une cousine germaine de sa mère. Son éducation dans un établissement religieux a une influence durable : nombreuses sont ses héroïnes romanesques qui ont reçu la même éducation. En 1903, elle publie d'ailleurs le roman L'Expulsée, dont l'intrigue est liée aux conséquences de la loi de 1901 sur les congrégations religieuses.

 
Le château de la Vaudère avant la Grande Guerre.

À l'âge de 18 ans, le 29 avril 1875, elle épouse dans la ville du Mans Camille Gaston Crapez (1848-1912). Celui-ci a hérité de sa mère le château de la Vaudère à Parigné-l'Évêque[10], dans la Sarthe. Il s'agit d'un grand manoir construit sous la Restauration, entouré d'un vaste parc, que Jane aime beaucoup. À l'instar de son mari, qui signait Gaston Crapez de La Vaudère, c'est à cette propriété qu'elle emprunte son nom de plume, en anglicisant son prénom : Jane de La Vaudère.

C'est toutefois à Paris qu'elle vit, d'abord au 39, rue La Boétie, puis au 9, place des Ternes, où elle reçoit le mercredi, dans un appartement savamment décoré à l'atmosphère fin de siècle.[réf. nécessaire] Dans Mon Paris et ses Parisiens, André de Fouquières rapproche Jane de La Vaudère de la baronne Deslandes, évoquant « des actrices sans théâtre, mais non sans rôle. »[réf. nécessaire]

 
La chapelle funéraire des familles Scrive et Dauvais de Gérardcourt au cimetière du Montparnasse (Paris), où repose Jane de La Vaudère.
 
Tombe de Jean-Jacques Weigel (1784-1856), grand-père maternel de Jane de La Vaudère, au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg. Le médaillon est dû à André Friederich.


Elle est faite officier de l'Instruction publique (distinction honorifique que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de Palmes académiques). Elle meurt le . Ses obsèques ont lieu le à l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes (Paris). Le quotidien Le Temps du fait part de sa disparition en ces termes : « On annonce la mort d'un écrivain connu, Mme Jane de La Vaudère, auteur de plusieurs ouvrages où la hardiesse du sujet n'enlevait rien à la grâce littéraire. »

Jane de La Vaudère repose au cimetière du Montparnasse (8e division).

Description de son œuvre

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Carte postale publicitaire des éditions Flammarion

Elle est l'autrice d'une quarantaine d'œuvres. On compte vingt-huit romans, quatre recueils de nouvelles, au moins quatre recueils de poésie[11] et une dizaine de pièces, opérettes, comédies ou drames. Malgré le succès dont attestent ses tirages ainsi que le nom de ses éditeurs (Méricant, Ollendorff et Flammarion) et sa collaboration à de nombreux périodiques de l'époque, elle ne parvint pas à devenir membre du comité d'administration de la Société des gens de lettres[12]. Il est vrai que la Belle Époque fut riche en romancières de talent, et les auteurs masculins ne voyaient pas d'un bon œil cette concurrence. Elle réussit cependant à obtenir d'adapter pour le théâtre du Grand-Guignol[13] un conte d'Émile Zola.

 
La couverture des Androgynes, illustrée par Maurice Neumont.

Sa poésie fut saluée par Leconte de Lisle, qui dit d'elle « qu'elle avait le charme et la vigueur, une palette abondante, composée des nuances les plus tendres et des tons les plus chauds »[14].

 
Couverture de La Vierge d'Israël, illustrée par Charles Atamian.

La plupart de ses romans traitent avec habileté les thèmes naturalistes ou décadents ; ils font de Jane de La Vaudère un écrivain représentatif de l'esprit et du style fin-de-siècle. On peut citer, parmi ses œuvres les plus représentatives, L'Anarchiste, Le Droit d'aimer, Les Sataniques, ou encore Les Androgynes et Les Demi-Sexes, qui concentrent les représentations polymorphes du saphisme et de l'uranisme propres à la Belle Époque. Elle cultiva aussi le roman historique et l'exotisme (Les Courtisanes de Brahma, Les Mystères de Kama, La Vierge d'Israël, La cité des sourires). Quant à son roman La Porte de félicité, il témoigne de son net engagement en faveur des Arméniens opprimés par l'Empire ottoman.

Son œuvre dramatique compte entre autres Pour une nuit d'amour !, Les Statues, Les Trois Mousmés (fantaisie japonaise écrite sous le pseudonyme de Jean Scrive, en collaboration avec Félicien Champsaur) et L'Éclosion (comédie en quatre actes écrite en collaboration avec Aurélien Scholl). Elle est également l'auteur de nombreuses saynètes et pièces jouées dans les salons.

Le plagiat de guérilla

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L'affaire de la pantomime Rêve d'Égypte

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Le féminisme de Jane de La Vaudère

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Bibliographie

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Mélodies
  • Le Portrait de ma cousine : confidence ! A. Tallien de Cabarrus. Paris, Henri Tellier, 1891.
  • Sérénade du baiser. A. Tallien de Cabarrus, Henri Tellier, 1892.
Poésies
  • Les Heures perdues, Paris : A. Lemerre, 1889.
  • L'Éternelle Chanson [mentionné par l'Académie française], Paris : P. Ollendorff, 1890.
  • Minuit, Paris : P. Ollendorff, 1892.
  • Évocation, Paris : P. Ollendorff, 1893.
  • Royauté morte, conte fantastique en 1 acte, Paris. Paru dans la Nouvelle Revue du [1] lire en ligne sur Gallica
Préfaces
  • Mes hauts faits d'armes, par Paul Franz Namur, 1899.
  • La Photographie du nu, par C. Clary, avec la collaboration d'écrivains français et étrangers [Gleeson White, Gustav Fritsch, Will. A. Cadby et Gabriely]. Préface de Jane de La Vaudère. Paris : C. Klary, 1902.
Recueils de nouvelles et nouvelles
  • L'Anarchiste, Paris : P. Ollendorff, 1893.
  • Le Centenaire d'Emmanuel, in À la Société Osmanié, Genève : Impr. suisse, 1896. « Le Centenaire d'Emmanuel » dans La Nouvelle Revue
  • Les Sataniques, Paris : P. Ollendorff, 1897.
  • Les Mousseuses, Paris, E. Flammarion, 1901.
  • La Mystérieuse, Paris : E. Flammarion, 1902.
Romans
  • Mortelle Étreinte, Paris, P. Ollendorff, 1891.
  • Rien qu'amante !, Paris, P. Ollendorff, 1894. [Repris sous le titre Le Crime d'aimer, Paris, A. Méricant, 1908]
  • Le Droit d'aimer, Paris, P. Ollendorff, 1895. [Repris sous le titre Le Jardin du péché, Paris, A. Méricant, (s. d.)]
  • Ambitieuse, Paris, P. Ollendorff, 1894. [Repris sous le titre L'Invincible Amour ! roman parisien, Paris, A. Méricant, 1905.]
  • Les Demi-sexes, Paris, P. Ollendorff, 1897.
  • Le Sang, Paris, P. Ollendorff, 1898.
  • Les Frôleurs, roman dialogué, Paris, P. Ollendorff, 1899. [Repris sous le titre Les Audacieux, Paris, A. Méricant, 1909. Accompagné de la pièce La Panne.]
  • Trois fleurs de volupté, roman javanais, Paris, E. Flammarion, 1900[15].
  • La belle Émilienne, feuilleton en 31 parties au Journal, entre le 16 avril et le 16 mai 1901). Non repris en volume.
  • Le Mystère de Kama, roman magique indou, Paris, E. Flammarion, 1901[16]. Réédité en 1910 dans la « Collection illustrée ».
  • L'Amazone du roi de Siam, Paris, E. Flammarion, 1902[17].
  • Les Androgynes, roman passionnel, illustré de 25 compositions de Maurice Neumont, Paris, A. Méricant, 1903. [Ce roman repris en 1911 par Méricant, dans la collection "Roman-Bibliothèque", sous le titre Folie d'opium][18]
  • Les Courtisanes de Brahma, Paris, E. Flammarion, 1903[19]. lire en ligne sur Gallica [Repris sous le titre Prêtresse d'amour, roman hindou de moeurs antiques, Paris, E. Flammarion, 1905.]
  • L'Expulsée, Paris, E. Flammarion, 1903.
  • Le Harem de Syta, roman passionnel, Paris, A. Méricant, 1904.
  • La Guescha amoureuse, Paris : Ernest Flammarion, 1904. [Repris sous le titre Lotusai. La guescha amoureuse, roman japonais, Paris : Ernest Flammarion, 1906.]
  • L'Amante du Pharaon (mœurs antiques). [Illustrations de Ch. Atamian] Paris, J. Tallandier, 1905.
  • Confessions galantes, en collaboration avec Théo-Critt (pseudonyme de Théodore Cahu) ; illustré de 60 compositions de Préjelan ; Paris, A. Méricant, 1905.
  • La Porte de félicité, Paris : E. Flammarion, 1905[20].
  • La Sorcière d'Ecbatane, roman fantastique, Paris, E. Flammarion, 1906.
  • La Vierge d'Israël, roman de mœurs antiques, Paris, A. Méricant, 1906.
  • La Cité des sourires, roman japonais, illustré par Raphael Kirchner, Paris, Librairie des publications modernes, 1907. Réédition à Paris : Kwok On, 1993.
  • Le Peintre des frissons, roman parisien, Paris, E. Flammarion, 1907.
  • Les Prêtresses de Mylitta, roman babylonien, Paris, A. Méricant, 1907.
  • Le Rêve de Mysès, roman d'amour de mœurs antiques, Paris, Librairie d'art technique, 1907.
  • L'Élève chérie, roman parisien, Paris, Bibliothèque générale d'édition, 1908.
  • Sapho, dompteuse, Paris, A. Méricant, 1908. lire en ligne sur Gallica. Réédition à Billère : éditions du 26 octobre, 2021.
Théâtre
  • Le Modèle, comédie en 1 acte, en vers, Paris, A. Lemerre, 1889[21].
  • Pour une nuit d'amour ! drame en 1 acte, d'après le conte d'Émile Zola [Paris, Grand-Guignol, ], Paris, P. Ollendorff, 1898[22].
  • Trois Mousmés, (sous le pseudonyme de Jean Scrive, en collaboration avec Félicien Champsaur, musique de Georges Chartron). [Novembre 1898 au théâtre de la Roulotte, non repris en volume]
  • Victor Hugo. Grande scène dramatique, Paris, Librairie théâtrale, 1904.
  • Pour le flirt ! saynètes mondaines [15 comédies et fantaisies lyriques], Paris, E. Flammarion, 1905 lire en ligne sur Gallica.
  • Dupont sera élu ! comédie électorale en 1 acte, Paris, G. Ondet, 1906.
  • Le Virage, comédie en 4 actes, 1906. [18 mai 1906 au théâtre des Bouffes-Parisiens. Non repris en volume]
  • Mademoiselle de Fontanges, pièce en 4 actes, en vers..., Paris, A. Méricant, 1909.

Pièces dont les manuscrits sont conservés par les Archives nationales de France:

Pour une liste détaillée des contes, nouvelles et articles parus dans la presse, on se reportera à l'ouvrage de Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère. Literary Shapeshifter of the Belle Époque, cité dans la biographie.

Études

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Articles

  • Patrick Chadoqueau, « Maupassant plagié », Histoires littéraires, no 16, octobre-, p. 69.
  • Hope Christiansen, « Decadent Feminism: Mentorship in Jane de La Vaudère's Les Demi-sexes (1897) », The Rocky Mountain Review, 76, 2022, p. 221-243.
  • Peter Cryle, « Foretelling Pathology : The Poetics of Prognosis », French Cultural Studies, 17 (1), 2006, p. 107-122.
  • Peter Cryle, « The Aesthetics of the Spasm », in Peter Cryle & Christopher E. Forth (eds), Sexuality at the Fin de Siècle: The Making of a “Central Problem”, Newark : University of Delaware Press, 2008, p. 77-92.
  • Geneviève De Viveiros, « Lettres inédites de Jane de La Vaudère à Émile Zola : de la Société des Gens de Lettres à Pour une nuit d'amour ! », Les Cahiers naturalistes, no 81, , p. 231-242. lire en ligne sur Gallica
  • Geneviève De Viveiros, « Jane de la Vaudère ou l'éclectisme littéraire », in Patrick Bergeron (dir.), Passées sous silence. Onze femmes écrivains à relire, Presses universitaires de Valenciennes, 2015, p. 173-184.
  • Geneviève De Viveiros, « Naturalisme et théorie litteraire dans Le Sang de Jane de La Vaudère », in Camille Islert & Wendy Prin-Conti (dir.), Théorie littéraire féminine à la Belle Époque, actes revus et augmentés de la journée d’étude organisée à la Sorbonne Nouvelle le 8 février 2020, mis en ligne avec le soutien de l’Université de Lausanne, 2023, 14p. lire en ligne
  • Guy Ducrey, « Jane de La Vaudère. Le sang et la science », Cahiers de Littérature française, VII-VIII (« Décadents méconnus »), , p. 144-160.
  • Michela Gardini, « Jane de la Vaudère sous le signe de l'occultisme », in Andrea Del Lungo & Brigitte Louichon (dir.), La Littérature en bas-bleus, Tome III. Romancières en France de 1870 à 1914, Paris : Classiques Garnier, 2017, p. 279-290.
  • Anne Geisler-Szmulewicz, « Succubes décadents », in Alain Montandon (dir.), Mythes de la décadence, Clermont-Ferrand : Presses de l'Université Blaise-Pascal, 2001, p. 321-334.
  • Melanie Hawthorne, compte-rendu de Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère: Literary Shapeshifter of the Belle Époque (2022), H-France Review, 23, 2023. en ligne
  • JVaudere, « Découvrir Jane de La Vaudère », Le Pan poétique des Muses. Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques, 12, 2022. en ligne
  • JVaudere, « La reviviscence de Jane de La Vaudère (1857-1908). Compte rendu », [compte-rendu de Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère: Literary Shapeshifter of the Belle Époque (2022)], Le Pan poétique des Muses. Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques, 13, 2023. en ligne
  • Sharon Larson, « Jane de la Vaudère and Maupassant: A New Appreciation of Plagiarism », L'Érudit franco-espagnol, 10, 2016, p. 2-13. lire en ligne
  • Sharon Larson, « The Feminine Copy: Travel and Textual Reproduction in Jane de la Vaudère's Les Demi-Sexes », Women in French Studies, 7, 2018, p. 225-240.
  • Anne E. Linton, « Mutating Bodies : Reproductive Surgeries and Popular Fiction in Nineteenth-Century France », Contemporary French and Francophone Studies, 22, , p. 579-586.
  • María del Carmen Lojo Tizón, « Análisis del imaginario decadente en une novela de Jane de La Vaudère (1857-1908) », in Borjabad Salud Adelaida Flores, Salas Inmaculada Respaldiza, Grana Romina (dir.), Nuevas investigaciones y perspectivas sobre literatura, cultura y pensamiento, Madrid : Dykinson S.L., 2023, p. 125-140. disponible en ligne
  • Rachel Mesch, « Husbands,  Wives and Doctors: Marriage and Medicine in Rachilde, Jane de La Vaudère and Camille Pert », Dix-neuf, 11-1 (2008), p. 90-104.
  • Jean de Palacio, « La postérité d'À Rebours, ou le livre dans le livre », dans Figures et formes de la décadence, Paris : Séguier, 1994, p. 194-202.
  • Francesco Rapazzini, « La penna ribelle di una donna. Jane de La Vaudère », Charta. Antiquariato - Collezionismo - Mercato 123, , p. 60-65.


Ouvrages

  • Nicole G. Albert, Saphisme et décadence dans Paris fin-de-siècle, Paris, La Martinière, 2005.
  • Patrizia d'Andrea, Le Spiritisme dans la littérature de 1865 à 1913. Perspectives européennes sur un imaginaire fin-de-siècle, Paris, Honoré Champion, 2014.
  • Claudine Brécourt-Villars, Écrire d'amour : anthologie érotique féminine 1789-1984, Paris, Ramsay, 1985, p.132-134. [Notice suivie d'un bref extrait du Harem de Syta]
  • Roland de Chaudenay, Les plagiaires. Le nouveau dictionnaire, Paris : Perrin, 2001, p.248. [Reprend les informations de Maurevert 1922]
  • Peter Cryle, Reading Sexuality in French Publishers' Catalogue of the Late Nineteenth Century : the Challenge of Using Foucault, Center for History of European Discourses, Université de Queensland (Australie), 2004.
  • Geneviève De Viveiros, Jane de La Vaudère (1857-1908) : une femme de lettres fin-de-siècle, Mémoire de maîtrise, Université de Toronto, 2003.
  • Guy Ducrey, Corps et Graphies. Poétique de la danse de la danseuse à la fin du XIXe siècle, Paris, Honoré Champion, 1996.
  • Paul Edwards, Soleil noir. Photographie et littérature, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008, p.388-389. [Brève analyse des romans de La Vaudère avec des illustrations photographiques]
  • Romain Enriquez & Camille Koskas (dirs), Écrits érotiques de femmes. Une nouvelle histoire du désir. De Marie de France à Virginie Despentes, Paris : Bouquins éditions, 2024. [Grande anthologie comprenant 13 extraits des oeuvres de La Vaudère: Évocation, Les demi-sexes, Pour le flirt, La sorcière d'Ecbatane, Le rêve de Mysès, Sapho, dompteuse et Mademoiselle de Fontanges]
  • André de Fouquières, Mon Paris et ses parisiens, vol. 2, Le Quartier Monceau, Paris : Pierre Horay, 1954, p.18-20. [Orthographie "Vaudière"]
  • André de Fouquières, Mon Paris et ses parisiens, vol. 4, Le Faubourg Saint-Honoré, Paris : Pierre Horay, 1956.
  • Philippe Hamon et Alexandrine Viboud, Dictionnaire thématique du roman de mœurs 1814-1914, Paris : Presses Sorbonne Nouvelle, 2008. [Dans les articles « Bois de Boulogne » (vol. 1, p.175), « Expositions universelles » (vol. 1, p.342), « Japon » (vol. 2, p.15), sont publiés les résumés de La guescha amoureuse et de La cité des sourires]
  • Sharon Larson, Resurrecting Jane de La Vaudère. Literary Shapeshifter of the Belle Epoque, Pennsylvania State University Press, 2022.
  • Georges Maurevert, Le livre des plagiats, Paris : Arthème Fayard & Cie éditeurs, 1922, p.300-301. [décèle des plagiats de Madame Bovary de Flaubert dans le roman La belle Émilienne.]
  • Gérard Peylet, La Littérature fin de siècle, de 1884 à 1898 : entre décadence et modernité, Vuibert, 1990.
  • Victoria Pescetto, Jane de La Vaudère : féminisme et genre dans le Paris fin-de-siècle, mémoire de mastère, universités de Grenoble Alpes et degli Studi di Padova, 2019.
  • Joëlle Prungnaud, Gothique et Décadence. Recherches sur la continuité d'un mythe et d'un genre en Grande-Bretagne et en France, Paris : Honoré Champion, 1997, p. 222-239 (chapitre « Le cas de Marie Corelli et Jane de la Vaudère »).
  • Joëlle Prungnaud, « La Mort au féminin : du gothique au grotesque macabre », in Anamorphoses décadentes. L'art de la défiguration 1880-1914, Jean de Palacio, Isabelle Krzywkowski, Sylvie Thorel-Cailleteau, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2002.
  • Francesco Rapazzini, Le Moulin Rouge en folies. Quand le cabaret le plus célèbre du monde inspire les artistes, Paris : Le Cherche Midi, 2016.
  • Martine Reid, Des femmes en littérature, Belin, Paris, 2010.
  • Han Ryner, Le Massacre des Amazones, Paris : Chamuel, 1899. [Étudie La Vaudère avec Rachilde dans le chapitre "Cygnes noirs" (p. 13-16); décrit Le sang comme un roman plagié[27]]
  • Alphonse Séché, Les Muses françaises. Anthologie des femmes-poètes 1200-1891, Paris, Louis-Michaud, 1909, vol. 2, p. 323-328. [Notice suivie de six poèmes]
  • Brian Stableford, « Decadent Eroticism in the Occult Fantasies of Jane de La Vaudère », The New York Review of Science Fiction, 348, 2018, p. 17-23.
  • Évanghélia Stead, Le monstre, le singe et le fœtus : tératologie et décadence dans la l'Europe fin-de-siècle, Genève, Droz, 2004.
  • Przemyslaw Szczur, Produire une identité. Le personnage homosexuel dans la seconde moitié du XIXe siècle (1859-1899), Paris : L'Harmattan, 2014.

On se reportera également aux introductions que Brian Stableford a données à ses traductions en anglais des romans de Jane de La Vaudère:

  • The Double Star and Other Occult Fantasies, Snuggly Books, 2018.
  • The Demi-Sexes and The Androgynes, Snuggly Books, 2018.
  • The Mystery of Kama and Bhrama's Courtesans, Snuggly Books, 2019.
  • Three Flowers and The King of Siam's Amazon, Snuggly Books, 2019.
  • The Witch of Ecbatana and The Virgin of Israel, Snuggly Books, 2021.
  • The Priestesses of Mylitta, Snuggly Books, 2022.
  • Rapid Tales, Snuggly Books, 2023.

Références

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  1. Acte de décès à Paris 17e, n° 1870, vue 4/31.
  2. Ses livres furent d'ailleurs, de 1926 à 1975, interdits au Portugal[réf. nécessaire].
  3. (cs) Ondřej Sobotka, České překlady francouzské literatury v druhém desetiletí 20. století, Univerzita Karlova, Filozofická fakulta, (lire en ligne), p. 47
  4. (hu) 1900-ban megjelent magyar könyvek, vol. 11, Magyar könyvkereskedők évkönyve, (lire en ligne), p. 102
  5. Renouvellement largement dû, en France, aux stimulants travaux menés en Sorbonne, de 1979 à 1999, dans le séminaire du professeur Jean de Palacio[réf. nécessaire].
  6. Elle avait un frère, Frédéric Scrive, mort quelques semaines après sa naissance le 16 février 1848, et une sœur, Marie Scrive (1849-1918), mariée au médecin militaire Jean-Baptiste Dauvais de Gérardcourt (1820-1888).
  7. Elle est la fille du notaire strasbourgeois Jean-Jacques Weigel (1784-1836) et de Thérèse Mathis (1796-1875). Son frère Léon Weigel (1820-1898) avait épousé Constance Puch y Gorriti (1831-1893), nièce de la femme de lettres argentine Juana Manuela Gorriti.
  8. Voir son témoignage : La Loi de dessaisissement par un dessaisi, sa genèse, son vote, son abrogation, Paris, Fischbacher, 1910.
  9. Cette institution se trouvait au numéro 61 de la rue Notre-Dame-des-Champs, alors que Mme Scrive-Debonte et sa petite fille habitaient au numéro 83 bis de la même rue
  10. Leur fils, Fernand Crapez (1876-1953), sera lui-même maire de cette petite ville.
  11. Un recueil, Les baisers de la Chimère, se trouve cité sur les pages "Du même auteur" en face des pages de titre dans les années 1902-1903, et apparaît comme "épuisé" à partir de 1904. Cependant ni la BnF, ni les bibliographies d'époque ne le référencent.
  12. Elle en était sociétaire
  13. Émile Zola, Pour une nuit d'amour ! : drame en 1 acte, P. Ollendorff, (lire en ligne)
  14. Angelo Mariani, Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Flammarion,
  15. Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto et Ch Atamian, Le harem de Syta : roman passionnel, Paris: A. Méricant, (lire en ligne)
  16. Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, Le mystère de Kama: roman [magique], Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
  17. Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, L'amazone du roi de Siam : roman, Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
  18. Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto, Maurice Neumont, Tristan Bernard et Valentin Mandelstamm, Folie d'opium : roman, Paris : Roman-Bibliotheque, Albert Méricant, (lire en ligne)
  19. Jane de (1857-1908) Auteur du texte La Vaudère, Les courtisanes de Brahma : roman / Jane de La Vaudère, (lire en ligne)
  20. Jane de The Centre for 19th Century French Studies - University of Toronto et Ch Atamian, La porte de félicité: roman, Paris: E. Flammarion, (lire en ligne)
  21. Jane de (1857-1908) Auteur du texte La Vaudère, Le Modèle, comédie en 1 acte, en vers / J. de La Vaudère, (lire en ligne)
  22. « Les Cahiers naturalistes : bulletin officiel de la Société littéraire des amis d'Emile Zola », sur Gallica, (consulté le )
  23. Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Cambrioleurs, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
  24. Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Guignolette à l'Exposition, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
  25. Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Kadidja, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
  26. Archives nationales, « Censure des répertoires des "petits" théâtres parisiens : index des pièces (1802-1906) : notice descriptive du manuscrit de la pièce Les Débuts de Caroline, conservé aux Archives nationales », sur Portail documentaire des Archives nationales (consulté le )
  27. "Et j'ai sous la main le Sang, nouveau recueil de phrases de Barbey d'Aurevilly et de Guy de Maupassant, mises en désordre, rendues incorrectes et salies par les soins de Jane de La Vaudère." (p. 251)

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