Guillaume Ier de Craon

Guillaume Ier de Craon, dit le Grand (vers 1318-1388), est vicomte de Châteaudun (par sa femme Marguerite de Flandre ; mais il descendait aussi des Châteaudun par sa mère Béatrice de Roucy), seigneur de La Ferté-Bernard (en 1345 par succession de son beau-frère Ingelger Ier d'Amboise), de Domart-en-Ponthieu et Bernaville (par échange vers 1337 avec son lointain cousin Pierre de Dreux, contre la part du sixième de Château-du-Loir héritée par Guillaume le Grand de son ancêtre Jeanne des Roches, femme d'Amaury Ier de Craon et fille du sénéchal Guillaume), et sans doute aussi de Marcillac[Note 1]. Il exerce les fonctions de chambellan royal.

Guillaume Ier de Craon
Biographie
Décès
Activité
Père
Mère
Béatrix de Roucy, Dame de la Suze-au-Maine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Marguerite de Dampierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Biographie

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Il est le second fils d'Amaury III baron de Craon, seigneur de Sablé, et de sa deuxième femme Béatrice de Roucy de Pierrepont, dame de La Suze, fille du comte Jean IV.

Le , il se marie avec Marguerite de Dampierre-Flandre-Termonde, petite-fille de Guillaume Ier de Termonde, vicomtesse de Châteaudun. Ils auront huit enfants[1],[2] :

Début 1361, Bertrand du Guesclin et Guillaume Ier de Craon se rendent à Juigné-sur-Sarthe pour y combattre Hugues de Calveley. En plein milieu du combat, Guillaume et 80 de ses hommes d'armes perdent pied et s'enfuient, laissant Du Guesclin se faire prendre avec ses hommes[4].

Marcillac vient de la première épouse d'Amaury III, Isabelle de Ste-Maure (vers 1283-1310 ; elle le tenait de sa mère Jeanne de Rancon), et leur fils Maurice VII l'a possédé. À la disparition de son demi-frère aîné Maurice VII († 1330) et de leur père Amaury III († 1333), ou par son neveu Amaury IV († 1373 ; fils de Maurice VII ), Guillaume Ier est probablement devenu Seigneur de Marcillac par un legs, un don ou un arrangement/partage familial, sans pourtant descendre des Rancon/Ste-Maure sires de Marcillac comme le font les Craon de la branche aînée issue du premier lit d'Amaury III avec Isabelle de Ste-Maure ; Guillaume Ier n'est que de la branche cadette, troisième fils du deuxième lit d'Amaury III avec Béatrice de La Suze. Il doit ensuite donner Marcillac à son fils Guillaume II ci-dessus, titré de Marcillac avant même son mariage en 1372 avec sa petite-cousine Jeanne de Montbazon ; comme la possession de Marcillac par Guillaume Ier n'est pas absolument avérée, si la transmission ne s'est pas réalisée vers lui par une disposition de Maurice VII , d'Amaury III ou d'Amaury IV — mais cela reste le cas le plus probable — elle se serait faite alors par un legs ou un accord familial venu de ses neveux Amaury IV (1326-† 1373), Isabelle (ca. 1328-† 1394) et Jeanne/Aléonor de Craon (ca. 1330-ca. 1385 ; c'est la femme de Renaud de Montbazon et la mère de Jeanne de Montbazon), les trois enfants de Maurice VII de Craon (1304-† 1330), vers leur cousin germain Guillaume II[Note 2],[5].

En revanche, Guillaume Ier n'a pas été baron de Jarnac ni de Ste-Maure, comme on le lit souvent : mais son fils le sera par son mariage avec sa petite-cousine Jeanne de Montbazon.

Guillaume Ier de Craon fut le chambellan des rois de France Philippe VI de France et Jean II, il était également très lié avec le duc Louis Ier d'Anjou, par ailleurs acquéreur de Sablé et Chantocé.

Il est mort le à Châteaudun. Il est inhumé aux Cordeliers de Tours.

Notes et références

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  1. Voir la fin de l'article.
  2. a et b Le destin féodal de Marcillac, un fief des sires de Rancon depuis la fin du XIe siècle, rencontre les Craon grâce à Isabelle de Lusignan-la Marche, dame de Chantocé, et aussi dame de Marcillac et Beauvoir-sur-Mer (douaires venus de ses deux maris), épouse de Maurice IV de Craon († 1250), puis remariée vers 1251 à Geoffroi IV de Rancon. Geoffroi IV de Rancon transmet Marcillac (au moins le principal de la seigneurie) à son arrière-arrière-petite-fille Isabelle de Sainte-Maure-Pressigny (ca. 1280-† 1310), première femme d'Amaury III de Craon, petit-fils de Maurice IV et d'Isabelle de Lusignan. Après, Marcillac va logiquement à la descendance du premier lit d'Amaury III : son fils aîné Maurice VII l'a possédé ; et aussi son propre fils Amaury IV ? Mais on trouve ensuite Marcillac dans la branche des Châteaudun-Ste-Maure, venue du deuxième lit d'Amaury III avec Béatrice de Roucy-La Suze : soit Guillaume Ier puis son fils Guillaume II, soit directement Guillaume II, titré seigneur de Marcillac avant même son mariage en 1372 avec une héritière de la branche aînée, Jeanne de Montbazon ci-dessous. Ce changement de branche est advenu par une disposition testamentaire ou un accord familial, la branche aînée (Amaury III, son fils Maurice VII ou les enfants de ce dernier, Amaury IV et Isabelle de Craon) cédant Marcillac à la branche cadette, pourtant sans parenté directe avec les Rancon/Ste-Maure. Une part a cependant pu rester à la branche aînée en la personne de Jeanne de Craon, sœur puînée d'Amaury IV et d'Isabelle, et épouse de Renaud de Montbazon : car sa propre fille Jeanne de Montbazon est dite aussi dame de Marcillac : mais c'est peut-être aussi en douaire, car Jeanne de Montbazon est la petite-cousine et la femme de... Guillaume II de Craon. En tout cas le couple Guillaume II x Jeanne de Montbazon assume pleinement la seigneurie de Marcillac, et c'est d'eux que les La Rochefoucauld tiendront la principauté de Marcillac (cf. Amaury Ier < Maurice V, et Marcillac à la fin de l'article).

Références

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  1. « de Craon, p. 8 », sur Racines & Histoire.
  2. « Guillaume Ier de Craon de Châteaudun, p. 850-853 », sur La structure familiale des Craon du XIe siècle à 1415 : le concept lignager en question : thèse soutenue à l'Université Michel de Montaigne - Bordeaux III le 27 avril 2012 par Fabrice Lachaud.
  3. Leur fils Jean de Tournemine épousera le 15 avril 1382 Isabeau de Beaumanoir fille de Jean IV de Beaumanoir et de Marguerite de Rohan.
  4. Histoire de Bertrand Du Guesclin et son époque, Siméon Luce, 1876; p. 348.
  5. « Terres et fiefs de l'évêché d'Angoulême en 1789, p. 31 et 33 à 36, par Jean-Augustin-Edmond Sénemaud », sur Revue nobiliaire, historique et biographique, t. II, 1866.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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