Guerre de Gaza de 2014
La guerre de Gaza de 2014 est un conflit armé se déroulant durant les mois de juillet et d', opposant l'État d'Israël à diverses forces paramilitaires palestiniennes dont le Hamas et le Jihad islamique. De même nature que la guerre de Gaza de 2008-2009, elle se caractérise par des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël et par des raids et frappes aériennes suivis d'une offensive terrestre lancée le . L'objectif déclaré des Israéliens est de mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas depuis la bande de Gaza, en s'en prenant à ses infrastructures, en particulier les dizaines de tunnels creusés sous la frontière israélienne, les sites de lancement de roquettes et leurs unités de fabrication. L'objectif des groupes paramilitaires palestiniens est de faire lever le blocus de la bande de Gaza et à terme l'indépendance de la Palestine[33]. Il s'agit de la troisième guerre menée contre la bande de Gaza en moins de six ans[34].
Opération Bordure protectrice
Date |
– (1 mois et 18 jours) |
---|---|
Lieu |
Bande de Gaza (Palestine) Israël |
Casus belli |
|
Issue |
Les deux camps revendiquent la victoire[2] |
Israël
Soutiens : États-Unis (armement)[5],[6],[7],[8] |
Bande de Gaza Soutiens : Iran (armement)[9],[10] |
Benyamin Netanyahou Premier ministre Moshe Ya'alon Chef du Shin Bet |
Khaled Mechaal Chef du Hamas Ismaël Haniyeh |
176 500 soldats actifs, 445 000 réservistes[11].
Armée de défense |
Brigades Izz al-Din al-Qassam (environ 10 000 combattants[12]) Force de sécurité du Hamas environ 12 000[12]) Brigades Al-Nasser Salah al-Din |
66 morts[25],[26],[27] 469 blessés[18],[28],[29] |
722 morts (selon l'OCHA)[14] 531 morts (selon le PCHR)[15] 340 morts (selon Euromid Observer For Human Right)[16] 2 310 morts 10 626 blessés (combattants et civils, selon le Ministère de la Santé de Gaza)[30] 2 125 morts (entre 44 et 64% de combattants, selon le Ministère des affaires étrangères d'Israël)[31] 250 prisonniers dont 159 impliqués dans des attaques terroristes (selon Israël)[32] |
1 483 morts, dont 283 femmes et 521 enfants (selon l'OCHA)[14]
1 660 morts, dont 299 femmes et 527 enfants
(selon le PCHR)[15]
1 743 morts, dont 302 femmes et 530 enfants, plus 64 morts non-identifiés
(selon Euromid Observer For Human Right)[16]
6 morts, dont 1 enfant[17]
87 blessés[18]
Autres :
11 employés de l'ONU morts[19]
1 civil italien mort[20]
1 civil thaïlandais mort[21],[22]
Plus de 25 Palestiniens accusés de "collaboration avec Israël", exécutés sommairement par le Hamas[23], dont 2 femmes[24]
Batailles
- Émeutes de Jérusalem (1920)
- Émeutes de Jaffa (1921)
- Massacre d'Hébron (1929)
- Grande Révolte arabe (1936-1939)
- Guerre civile (1947-1948)
- Guerre israélo-arabe de 1948
- Guerre israélo-arabe (1948-1949)
- Guerre des Six Jours (1967)
- Opération Colère de Dieu (1972-1992)
- Crise du canal de Suez (1956-1957)
- Guerre d'usure (1967-1970)
- Guerre du Kippour (1973)
- Attaque contre un poste-frontière (2012)
- Première guerre du Liban (1975-1990)
- Opération Litani (1978)
- Intervention militaire israélienne au Liban (1982)
- Opération Raisins de la colère (1996)
- Deuxième guerre du Liban (2006)
- Première intifada (1987-1993)
- Seconde intifada (2000-2005)
- Opération Arc-en-ciel (2004)
- Opération Jours de pénitence (2004)
- Opération Pluies d'été (2006)
- Blocus de la bande de Gaza (2007-)
- Guerre de Gaza (2008-2009)
- Abordage de la flottille pour Gaza (2010)
- Confrontation israélo-palestinienne (2011)
- Opération Pilier de défense (2012)
- Guerre de Gaza (2014)
- Regain de violence (2015-2017)
- Marche du retour (2018-2019)
- Crise israélo-palestinienne (2021)
- Guerre entre Israël et le Hamas (2023)
- Massacre de Munich (1972)
- Massacre de Sabra et Chatila (1982)
L'armée israélienne tue 2 251 Palestiniens, dont 551 enfants, tandis que 67 soldats et 6 civils israéliens sont tués par les organisations armées palestiniennes[35].
Bien qu'ayant de multiples causes, tant économiques que politiques, ces combats sont une conséquence directe de plusieurs événements s'étant déroulés au mois de dont le meurtre de trois adolescents israéliens en juin 2014 en Cisjordanie, suivi de l'arrestation en Cisjordanie d'approximativement 400 Palestiniens[36],[37] dont la majorité des membres du Hamas en Cisjordanie[38]. En réaction à ces événements, différents groupes paramilitaires dont le Hamas et le Jihad Islamique attaquent le territoire israélien par des tirs de roquette en ciblant plusieurs grandes villes israéliennes. En réponse, l'État d'Israël lance le , l'opération Bordure protectrice[39] (en hébreu : מִבְצָע צוּק אֵיתָן, Mivtza' Tzuk Eitan, littéralement « Opération Roc inébranlable »), offensive militaire[40] de l'armée israélienne dans la bande de Gaza contre le Hamas et le Jihad islamique palestinien. L'armée israélienne détruit au moins 34 tunnels[41] d'attaques.
Du au cessez-le-feu du , l'armée israélienne dénombre 4 564 roquettes et mortiers tirés depuis la bande de Gaza vers Israël dont 735 furent interceptées et 224 explosèrent dans des zones résidentielles[42]. Les services de renseignements de l'armée israélienne dénombrent 875 roquettes ayant explosé dans la bande de Gaza, et n'excluent pas l'hypothèse d'un bombardement volontaire[43]. Amnesty International qualifie les attaques à la roquette du Hamas qui font des victimes civiles des deux côtés, de crime de guerre, et de plus met en cause le Hamas, pour l'utilisation et le stockage de ces armes dans des zones densément peuplées[44].
Amnesty International accuse le Hamas d'exécutions, d'enlèvements, d'arrêts extrajudiciaires et de l'utilisation de l'hôpital al-Shifa pour détenir, interroger et torturer des suspects[45]. Selon le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, 861 membres du Fatah sont tués lors du conflit, dont plus de 120 par le Hamas[46]. À ceux-ci s'ajoutent approximativement 30 à 40 prisonniers palestiniens exécutés sous suspicion de collaboration[46]. Le conflit est aussi accompagné par des exécutions sommaires[47]. Le , une dizaine d'opposants au Hamas sont exécutés et le lendemain d'autres sont tués lors de la distribution de denrées alimentaires à Beit Hanoun[48]. Le même jour, le Hamas tire dans une foule d'habitants de Shuja'iyya, protestant contre la destruction de leur quartier et tue une vingtaine de personnes[49].
Le conflit suscite des réactions mitigées de la part de la communauté internationale et provoque un mouvement contestataire appelant à une fin rapide des hostilités de la part des belligérants, en raison du caractère jugé disproportionné de la riposte israélienne et du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens, ainsi que des nombreuses ruptures de cessez-le-feu par les mouvements palestiniens impliqués dans ce conflit[50].
Contexte
modifierLe , le Fatah au pouvoir en Cisjordanie et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza forment un gouvernement palestinien d'union nationale. Cette réconciliation est saluée par les États-Unis mais condamnée par Israël[51].
À la suite de l'enlèvement de trois adolescents israéliens, le et de la découverte de leurs corps, le , Israël accuse le Hamas, malgré l'absence de revendication de sa part[52]. Le cerveau présumé de l'opération est arrêté le et aurait indiqué s'être assuré du soutien financier du Hamas[53]. Le , un membre du bureau politique du Hamas, reconnait que cet enlèvement et les meurtres ont bien été commis par des membres du Hamas, « sans que la direction du mouvement en ait été avertie[54] ». Le , les deux membres du Hamas, tenus responsables de l'enlèvement et du meurtre des trois adolescents qui étaient recherchés depuis par Israël sont abattus lors d'une fusillade avec des soldats à Hébron[55].
Le , l’État hébreu lance l'opération « Gardiens de nos frères », durant laquelle sont arrêtés entre 350 et 600 Palestiniens[56],[57],[58], essentiellement des membres du Hamas, dont 56 qui avaient été relâchés en échange du soldat Gilad Shalit, en 2011, ainsi que des députés et le président du parlement Abdel Aziz Doweik. Neuf palestiniens sont tués au cours de l'opération[59],[60],[37].
En réaction, le Hamas procède au tir de roquettes sur Israël. Au , plus de 200 ont été tirées vers Israël. Une quinzaine sont interceptées par le Dôme de fer et les autres ne font pas de victimes. Ces tirs sont suivis par des représailles de l'aviation israélienne[61].
Dans le même temps, six membres des Brigades Izz al-Din al-Qassam du Hamas sont tués par une explosion dans un tunnel qu'ils creusaient sous la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
Le , alors qu'une très vive tension règne sur le terrain, les tirs de roquette et les raids aériens israéliens lancés en représailles augmentent. Douze raids de représailles contre des installations palestiniennes sont conduits à la suite de nouveaux tirs de roquettes. Une jeune palestinienne a été tuée. De plus, trois Palestiniens ont été blessés par une explosion apparemment provoquée par un tir visant le sud d’Israël, mais qui a atteint la bande de Gaza[62].
Le , deux membres palestiniens du Comité de résistance populaire, qui a revendiqué des tirs de roquettes sur le sud d'Israël, sont tués et un troisième est blessé par une frappe aérienne israélienne alors qu'ils circulaient en voiture. Selon l'armée israélienne, ils étaient « impliqués dans des tirs de roquettes contre Israël, ces dernières semaines et ils préparaient des attentats contre des ressortissants israéliens ». Dans la matinée, selon des sources palestiniennes, quatre autres Palestiniens, dont un enfant de onze ans, sont blessés par des tirs israéliens près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Tsahal déclare avoir riposté à l'explosion d'une bombe au passage d'une patrouille israélienne près de la frontière « en tirant en direction des postes de guet utilisés pour guider cette attaque »[63].
Dans la nuit du 1er au , un adolescent palestinien est tué par trois israéliens[64]. Les meurtriers sont arrêtés et le meurtre sera condamné par Benyamin Netanyahou.
La violence monte au Proche-Orient entre Palestiniens et Israéliens, principalement autour de la bande de Gaza. Le Hamas lance des centaines de roquettes (une dizaine le 1er juillet, 40 le , 80 le 7 et 146 le [65]) (plus de 1500 au ) vers d'importantes villes israéliennes : Tel Aviv-Jaffa, Jérusalem ou même Haïfa. Trois roquettes sont tirées en direction de Dimona[66]. Une roquette s’abat sur une zone résidentielle d’Hébron, deux autres dans les environs de Bethléem.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou indique qu'« Israël ne tolèrera pas de tirs de roquettes contre ses villes »[67]. En réponse aux attaques, Israël bombarde Gaza, effectuant plus de 200 raids et attaquant 750 cibles, causant majoritairement des pertes civiles selon les secours locaux[68].
83 % des Israéliens[69],[70] soutiennent l'opération militaire ordonnée par Benyamin Nétanyahou contre la bande de Gaza.
Chronologie
modifier« Pendant les dix jours de l'opération « Gardien de nos Frères » en Cisjordanie (avant le début du conflit à Gaza), Israël a arrêté environ 800 Palestiniens sans inculpation ni procès, a tué 9 civils et a effectué des descentes dans presque 1300 immeubles résidentiels, commerciaux et publics[57]. Son opération militaire visait les membres du Hamas relâchés pendant les Accords Schalit en 2011 »[37][source insuffisante]. En réaction le Hamas, pour la première fois depuis le cessez-le-feu de 2012, procède aux tirs de roquettes contre Israël et ses territoires[71].
L'opération débute le par une phase de bombardements aériens israéliens qui font plus de 240 morts, alors que le Hamas tire un millier de roquettes et faisant un mort israélien[72].
Le au soir, cette phase s'achève avec le rejet par le Hamas du cessez-le-feu proposé par les Égyptiens, l'échec de la tentative d'infiltration du Hamas en Israël par un tunnel et le début de l'offensive terrestre israélienne.
Une deuxième phase débute par une opération terrestre dans la bande de Gaza dont l'objectif est, selon le Premier ministre israélien, de « vise(r) à frapper les tunnels de la terreur allant de Gaza jusqu’en Israël »[72],[73].
Le , l'Égypte, l'État de Palestine et Israël ont annoncé qu'un accord de cessez-le-feu permanent a été trouvé et entrait en vigueur le jour même à 16h GMT, ce dernier inclurait un arrêt immédiat des hostilités, l’ouverture des points de passages entre Gaza et Israël uniquement pour faire circuler l’aide humanitaire et d’urgence et l'extension de la zone de pêche Gazaouie, passant de 3 à 6 puis à 12 milles marins[74].
Fin , l'Égypte réunira les deux parties pour discuter entre autres de la levée du blocus de la bande de Gaza à proprement parler, de la construction d'un port dans la bande de Gaza et la réouverture de l'aéroport de gaza, de la libération de prisonniers palestiniens, de la remise des corps de soldats israéliens et de la démilitarisation de la bande de Gaza[74],[75],[76].
Le coordinateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Robert Serry, annonce le un accord entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne sur la mise en place d'un « mécanisme provisoire » pour accélérer la reconstruction de Gaza[77]. L'ONU assurera la surveillance du mécanisme afin de vérifier que les matériaux de construction acheminés dans la bande de Gaza restent à usage civil. Robert Serry a expliqué que cet accord tripartite « permettra des travaux d'une ampleur nécessaire dans la bande de Gaza, en impliquant le secteur privé et en donnant un rôle de direction dans les efforts de reconstruction à l'Autorité palestinienne » et qu'il s'agissait d « un pas important vers l'objectif d'une levée de toutes les restrictions » pesant sur la bande de Gaza[78].
Le , après une première séance de négociations indirecte entre israéliens et palestiniens organisée sous l'égide de l’Égypte, il a été annoncé que les négociations reprendront fin octobre[79] en raison des fêtes religieuses juives et musulmanes[80]. Fin octobre, ces négociations sont à nouveau reportées sine die à l'initiative de l'Égypte[81].
Le , à la suite d'un tir de roquette venu de la Bande de Gaza, l'aviation israélienne a mené un raid au sud de cette enclave, le premier depuis la fin de la guerre. Israël a affirmé avoir visé « des infrastructures du Hamas », aucun mort n'a été a déploré selon le ministère de la Santé à Gaza[82].
Conférence internationale des donateurs au Caire et réaction d'un dirigeant du Hamas au plan Serry
modifierLors de la conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza qui se tient après ce conflit, les 4 et au Caire en Égypte, les participants, une cinquantaine de pays et d'organisations internationales, s'engagent à financer cette reconstruction par une promesse de dons d'un montant global de 5,4 milliards de dollars. Le Qatar promet la plus grosse contribution d'un milliard de dollars. Les États-Unis annoncent 400 millions de dollars et l'Union européenne 450 millions d'euros pour 2015.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, souligne et déplore qu'« en 2009, la communauté internationale se soit déjà réunie » en Égypte pour la reconstruction de Gaza et qu'elle soit à nouveau réunie avec le même ordre du jour. « Le cycle construction-destructions se poursuit, il empire ». Le secrétaire d'État américain John Kerry demande un retour aux négociations entre Israéliens et Palestiniens soulignant qu'un « un cessez-le-feu, ce n'est pas la paix » et que les parties en conflit doivent faire des choix difficiles afin d'assurer une paix durable. Similairement, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne souhaite que ce soit la dernière fois qu'il faille appeler la communauté internationale à reconstruire Gaza[83].
Le , le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, se dit sur sa page Facebook opposé à l'implication de l'ONU dans la reconstruction de la bande de Gaza et demande que le gouvernement d’unité palestinien soit chargé des projets de construction plutôt qu'une organisation internationale. Il affirme que « le plan Serry de reconstruction [annoncé le précédent] n'a jamais été présenté au Hamas » pour ce plan contrairement à ce qui a été rapporté » soulignant et qu'il s'agit d'un mensonge grossier » et que lors des négociations indirectes pour le cessez-le-feu au Caire, l'ONU a été « rejetée comme acteur dans la reconstruction » et que « c'est l’Autorité palestinienne qui doit en être responsable par le biais du gouvernement d’unité palestinien » que lors des négociations indirectes pour le cessez-le-feu au Caire, l'ONU a été « rejetée comme acteur dans la reconstruction ». Selon un rapport publié par le bureau de Robert Serry (en), le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, le gouvernement palestinien est « responsable de la remise en état des maisons détruites ainsi que de la mise en place de projets publics et privés d'envergure, tandis que l'ONU continue de construire des écoles et des dispensaires comme avant la dernière guerre et que tous les matériaux de construction nécessaires doivent être répertoriés par les autorités palestiniennes et approuvés par Israël »[84].
Opérations militaires
modifierOffensive militaire israélienne
modifierBombardements aériens
modifierSelon le magazine Air Combat, no 9 de , l'armée de l'air israélienne a lancé des raids sur 4762 sites entre le et le et plus de 5800 missions au [86].
« Toquer au toit »
modifierBoucliers humains
modifierSelon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut de prospective et sécurité en Europe (IPSE), et chercheur rattaché à l'Institut Français d'Analyse Stratégique (IFAS), « Il y a régulièrement l'utilisation de boucliers humains [par le Hamas]. Lorsque l'armée israélienne demande l'évacuation de certaines zones spécifiques, le Hamas fait en sorte de maintenir les populations sur place. Donc les dommages collatéraux sont très importants en dépit de tous les efforts qui sont faits pour les éviter. ». Pour lui Israël est tombé dans un piège en lançant cette opération très coûteuse militairement en hommes et en image, le Hamas utilisant les pertes civiles comme la « carte du faible au fort » dans une guerre asymétrique[87].
Néanmoins des journalistes sur place démentent l'utilisation de cette pratique du Hamas, et même qu'il ait été question de forcer les civils à rester dans les zones de combat : Jeremy Bowen (en) de BBC Middle East[88], Peter Beaumont (en) du Guardian[89] ou encore Kim Sengupta du journal The Independent[90], certains déclarent que les boucliers humains utilisés par le Hamas seraient des mythes. Sur la question des tirs de roquettes par les groupes islamistes de Gaza à proximité d'écoles, d'hôpitaux, de mosquées, d'habitations et de bâtiments de l'ONU, Christophe Ayad, chef du service international du journal Le Monde, minimise la pratique de bouclier humain en estimant qu'il y a sans doute eu des cas de roquettes tirées par le Hamas dans les environs de bâtiments publics, tout en accusant l'armée israélienne de « mauvaise foi certaine » car Gaza est « l'un des territoires les plus densément peuplés au monde »[91].
Chris Gunness, porte-parole de l'ONU a réagi à la suite du constat de caches d'armes dans deux écoles financées par l'ONU, "L’Agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) a immédiatement réagi et condamné officiellement l’usage inapproprié de ses locaux"[92].
William Saletan, journaliste de Slate souligne que « le Hamas s'est catégoriquement opposé au principe d'épargner les civils ». Il cite le porte-parole du Hamas qui a déclaré que « tous les Israéliens sont désormais des cibles légitimes ». Pour Saletan « dans la guerre de Gaza, l'armée israélienne fait à l'évidence tout ce qu'elle peut pour minimiser les pertes civiles. Et on ne peut pas en dire autant du Hamas. »[93].
Invasion terrestre
modifierAprès plus de dix jours de bombardement, le , Israël a décidé de lancer une opération militaire terrestre dans la bande de Gaza. Cette opération a débuté dès son annonce. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ordonné le lancement immédiat d'une opération au sol de l'armée afin de détruire « les tunnels terroristes qui vont de Gaza à Israël ». Dans la matinée des hommes du Hamas avaient tenté de quitter la bande de Gaza en empruntant un de ces tunnels. Le Premier ministre israélien demande à l'armée de démilitariser Gaza. L'armée a lancé son opération par la mer et par la terre[94],[95].
Cessez-le-feu humanitaires
modifierPlusieurs cessez-le-feu temporaires ont eu lieu, notamment pour permettre à l'aide humanitaire de se rendre dans Gaza[96]. La plupart de ces trêves ont duré quelques heures mais deux ont été plus longues (de plusieurs jours à plus d'une semaine[97]).
Le plus long cessez-le-feu devait permettre aux deux parties de pouvoir négocier. Il a débuté le et devait initialement durer trois jours. Il a cependant été prolongé plusieurs fois faisant passer sa durée totale à neuf jours[98],[99].
La plupart des trêves ont été violées, chaque partie accusant l'autre d’être responsable.
Coût financier
modifierEn , Moshe Yaalon, alors ministre de la défense israélienne fait état d'un coût total de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros) précisant que « chaque interception de roquette palestinienne par le système de défense « Dôme de fer » coûtait 100 000 dollars (environ 76 000 euros). »[100]
Attaques des groupes palestiniens
modifierPréparation
modifierPour la première fois, les Brigades Izz al-Din al-Qassam utilisent le drone Ababil 1 (en). Le Hamas prétend en posséder plusieurs, déclinés en trois versions différentes : A1A pour des missions de reconnaissance, A1B pour des missions offensives et enfin A1C, bombe volante. Selon le Hamas, plusieurs drones ont ainsi survolé Israël qui n'a, de son côté, confirmé qu'un seul vol, abattu par un missile MIM-104 Patriot au-dessus d'Ashdod[101].
Par ailleurs, les diverses organisations armées de Gaza disposent désormais de roquettes à plus longue portée que les Qassams (15 km) comme la roquette M-302 (150 km). Certaines de ces roquettes sont de fabrication locale tandis que d'autres sont importées, en contrebande[102].
Selon Tsahal, plusieurs combattants du Hamas ont avoué (lors de leur interrogatoire par le Shin Bet) avoir utilisé des écoles et des mosquées comme lieu de rassemblement de planques ainsi que des sites de lancement (de roquettes) et des caches d’armes à proximité des aires de jeux gazaouies[103].
Durant les hostilités, l'UNRWA a indiqué avoir découvert à plusieurs reprises des armes dans ses écoles lors d'inspections de routine[104],[105],[106].
Attaques de roquettes contre Israël
modifierDepuis le début de l'offensive, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, le Jihad islamique palestinien et d'autres mouvements ont tiré des centaines de roquettes (surtout des roquettes Qassam ou d'autres roquettes livrées selon Michel Goya par la Syrie et l'Iran)[107]. Une partie des roquettes ont été interceptées par le Dôme de fer mais d'autres ont touché le territoire israélien majoritairement sans faire de victimes. La plupart des roquettes touchent surtout le sud d'Israël mais certaines ont une portée beaucoup plus longue et pourraient toucher des localités située assez loin au nord de Gaza[108] ; certaines ont même atteint des zones proches de l'aéroport de Tel Aviv-Jaffa[109] et des grandes villes du centre et du nord d'Israël. Pendant les trêves, des roquettes ont été tirées depuis Gaza en direction de l'État hébreu[110].
Tunnels offensifs et de ravitaillement
modifierDes tunnels traversant la frontière avec l'Égypte ont été utilisés principalement pour la contrebande de marchandises et d'armes dans la bande de Gaza. D'autres tunnels qui traversent la frontière d'Israël ont été utilisés pour attaquer Israël et, selon l'armée israélienne, en préparation pour de futures attaques[111]. Certains tunnels entre Gaza et Israël sont basés près de Khan Younès, Jabaliya, et les camps de réfugiés Shati ainsi que d'autres zones de population denses. La destruction des tunnels est devenue l'un des principaux objectifs des forces israéliennes dans le conflit 2014. L'Égypte et Israël ont localisé et détruit un certain nombre de ces tunnels traversant leurs frontières, et Israël a détruit un certain nombre de tunnels dans la bande elle-même[112]. Les responsables militaires israéliens rapportent que 80-90 % des tunnels connus dans la bande de Gaza ont été détruits. Le Hamas, cependant, affirme que leurs tunnels sont encore intacts en dépit des actions militaires israéliennes[113]. Certains experts estiment que le nombre et la portée du réseau de tunnels n'ont pas été évalués au cours du conflit actuel. Les tunnels ont été construits avec des murs et des plafonds en béton précontraint et sont parfois équipés de voies ferrées internes. Le Qatar est suspecté d'avoir contribué à financer la construction des tunnels grâce à des fonds qui auraient été fournis sous le prétexte de dons humanitaires. Les critiques ont opposé le coût de tunnels et de roquettes du Hamas à la pauvreté et le chômage des citoyens de Gaza, affirmant que les fonds et les fournitures utilisés par le Hamas auraient dû être utilisés à des fins civiles.
Israël soutient que la construction des tunnels atteignant leur territoire est une violation de la souveraineté israélienne. L'armée israélienne a mené un certain nombre d'attaques sur les tunnels. Des ateliers utilisés pour la fabrication de panneaux de béton, souvent situés à proximité des tunnels, ont également été ciblés. Selon Tsahal, l'entrée de certains des tunnels se trouve à proximité d'aires de jeux et de cliniques[103]. Le Hamas a revendiqué des incursions en Israël via des tunnels offensifs[114],[115].
Autres attaques du territoire israélien
modifierLe 11 juillet, une roquette est pour la première fois tirée du Liban, ne faisant ni victime ni dégât[116].
Le des roquettes tirées depuis la Syrie et le Liban ont atteint Israël sur le Plateau du Golan et en Haute Galilée. Ces attaques non revendiquées n'ont pas fait de victime, Israël ne sait pas si les tirs depuis la Syrie résultent ou non de la guerre civile syrienne[117].
Bilan, pertes humaines et analyses
modifierDate | Nombre de morts palestiniens[N 1][118] | Nombre de morts israéliens |
---|---|---|
23 | 0 | |
39 | 0 | |
28 | 0 | |
16 | 0 | |
48 | 0 | |
18 | 0 | |
14 | 0 | |
13 | 1 (civil) | |
29 | 0 | |
41 | 1 (civil) | |
53 | 1 | |
47 | 3 | |
149 | 15 | |
78 | 9 | |
61 | 2 | |
64 | 3 | |
104 | 1 (civil) | |
66 | 4 | |
151 | 6 | |
16 | 0 | |
53 | 10[119] | |
144 | 0 | |
132 | 3 | |
79 | 5[120] | |
1er août | 160 | 3[121] |
113 | 0 | |
92 | 0 | |
64 | 0 | |
- (cessez-le-feu) |
0 [N 2] | 0 |
5 | 0 | |
17 | 0 | |
24 | 0 | |
- (cessez-le-feu) |
1 [N 3] | 0 |
(cessez-le-feu) |
10 [N 4] | 0 |
- (cessez-le-feu) |
0 [N 5] | 0 |
31 | 0 | |
56 [N 6] | 0 | |
5 | 1 (civil)[124] | |
11 | 0 | |
18 | 0 | |
10 | 0 | |
6 | 2 (civil)[125] | |
27 - | 0 | 2[N 7] |
Total | 2 147[118],[16] dont 1 462 civils (selon l'ONU)[127] |
66[25] dont 5 de tirs amis[128]. et 6 civils[124],[125] |
Dans son rapport, l'ONG Amnesty International accuse Tsahal d'avoir délibérément visé des habitations civiles "Les forces israéliennes ont violé les lois de la guerre en menant une série d'attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d'une froide indifférence face au carnage qui en résultait.
Notre rapport dénonce la pratique courante des attaques de maisons par les forces israéliennes, qui ont témoigné d'un mépris choquant pour les vies des civils palestiniens en ne les avertissant pas et en ne leur laissant aucune chance de s'enfuir"[129]
Selon le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navanethem Pillay : « Le nombre d'incidents, en plus du grand nombre de civils décédés, infirme la déclaration [israélienne] selon laquelle toutes les précautions nécessaires auraient été prises pour protéger la vie des civils »[130].
Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires, au , au moins 163 palestiniens ont été tués et environ 1 100 blessés, 70 % des victimes étant des civils, et 21 % des mineurs[131].
À la date du , soit au 21e jour après le début de l'opération Bordure protectrice dans la bande de Gaza, le bilan des pertes humaines réalisé par l'Organisation des Nations unies s'élève à plus de 1 113 morts palestiniens dont 795 civils et 230 enfants, 6 233 blessés ou mutilés dont 1 949 enfants et 1 660 femmes, 182 604 déplacés (soit 10 % de la population de Gaza). Côté israélien, on déplore officiellement la mort de 3 civils et de 53 soldats[132].
À la date du , 230 enfants palestiniens ont été tués par les bombardements israéliens depuis le début de l'opération, soit « plus de dix par jour » selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF)[133], Pernille Ironside, la responsable UNICEF à Gaza, ajoutant, que « des enfants sont tués, blessés, mutilés, brûlés en plus d’être absolument terrifiés »[134].
Au , si pour Israël 47 % des victimes sont des « terroristes », pour les organisations de défense des droits de l'homme basées à Gaza, sur 1 669 victimes, au moins 80 % des victimes sont des civils et l'UNICEF compte au moins 245 enfants morts depuis le début du conflit. Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a accusé Israël de mener des « attaques disproportionnées et indiscriminées » et a lancé une enquête sur d'éventuels crimes de guerre[135].
Le , Antony Reuben, directeur du département des statistiques de la BBC publie un article dans lequel il souligne que les chiffres des tués publiés par la plupart des médias citent le bureau de Navi Pillay, la Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme qui chapeaute un groupe d'ONG du nom de Protection Cluster. Il estime que ces chiffres doivent être pris avec précaution. Dans son rapport du le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), donne un bilan de 1 843 palestiniens tués. Dans ce décompte 279 morts sont « non identifiés », 1 354 sont des civils dont 415 enfants et 214 femmes. Selon lui, si comme l'affirme Navi Pillay et le HCDH les attaques israéliennes étaient « indiscriminées », le nombre total de femmes tuées devrait être plus important. Le New York Times a pour sa part analysé les âges de 1 431 victimes et a noté que la majorité sont des hommes entre 20 et 29 ans. Les hommes qui appartiennent à cette tranche d'âge représentent 9 % de la population de Gaza mais 34 % des noms publiés. Parallèlement, 71 % de la population est constituée de femmes et d'enfants de moins de 15 ans, mais ils ne représentent que 33 % du total des victimes[136],[137].
En , une étude basée sur les noms fournis par le ministère de la santé de Gaza effectuée par "The Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center" portant sur 1165 de ces noms analysés, indique que selon elle : 528 Palestiniens étaient des terroristes, 480 des civils et 157 n'ont pu être identifiés, ne permettant pas de déterminer s'ils étaient civils ou terroristes [138].
Le , le Hamas annonce avoir exécuté 18 Palestiniens suspectés de collaboration avec Israël[123]. Le , Amnesty International estime qu'au moins 23 Palestiniens ont été exécutés extrajudiciairement par le Hamas et fait état de l'arrestation et de torture de dizaines d'autres dont des sympathisants et des membres du Fatah. Elle explique : « Alors que les forces israéliennes semaient mort et destruction à Gaza, les forces du Hamas ont saisi cette occasion pour régler des comptes de manière impitoyable, en se rendant coupables d’une série d’homicides illégaux et d’autres violations graves »[139].
Nombre de Palestiniens tués, blessés ou déplacés à Gaza, par diverses sources :
Source | Total tués | Civils tués | Combattants tués | Tués non identifiés | Pourcentage des civils | Dernière mise à jour |
---|---|---|---|---|---|---|
Hamas (Ministère de la santé) | 2 145[140] | ≈1 715 | — | — | 80 %[141] | |
Organisation des Nations unies (ONU) (Basé sur les chiffres du ministère de la santé du Hamas) | 2 104 | 1 462 | 265 | 377 | 69,5 % | [127] |
Armée de défense d'Israël | 1 768[142]–2 000[143] | — | 1 000[144] | — | 50 %–60 %[145] | (total tués) (militants tués) |
Intelligence and Terrorism Information Center | Moins de 2 000 | 316 | 273 | 78 | 54 % | [146] |
Diverses ONG ont publié des chiffres de dénombrement des combattants palestiniens tués lors du conflit. Le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR) dénombre 531 morts [15] et 340 morts sont recensés par Euromid Observer For Human Right [16]. Concernant les pertes civils PCHR dénombre 1 660 morts, dont 299 femmes et 527 enfants et Euromid Observer For Human Right dénombre 1 743 morts, dont 302 femmes et 530 enfants, plus 64 morts non identifiés. Le centre Al Mezan Center for Human Rights, donne les chiffres de 2 142 morts, dont 1 646 civils et 496 combattants (76,9 % de civils) [147]. Le Centre palestinien pour les droits de l'homme donne les chiffres de 2 168 morts dont 1 662 civils, 506 combattants (76,6 % de civils tués)[148].
159 Palestiniens impliqués dans des attaques terroristes sont arrêtés par l'armée israélienne [32].
Témoignages
modifierTémoignages de journalistes occidentaux dans la bande de Gaza
modifierPlusieurs journalistes ont témoigné sur leurs conditions de travail et les combats entre l'armée israélienne et les organisations palestiniennes dans la bande de Gaza.
Jeremy Bowen (en), journaliste de la BBC écrit dans un article en date du 22 juillet « n'avoir vu aucune preuve pendant [s]a semaine à Gaza vérifiant les accusations israéliennes selon lesquelles le Hamas utilise les Palestiniens comme boucliers humains »[149].
Peter Beaumont (en), journaliste du Guardian, témoigne dans un article daté lui aussi du 22 juillet qu'un grand nombre de Gazaouis « ont fui les secteurs de Beit Lahia, Beit Hanoun, Shuja'iyya, Zeitoun (en) et Maghazi et n' avoir trouvé aucune preuve que les résidents de ces secteurs ont été contraints de rester chez eux par le Hamas ». Israël et son Premier ministre ayant accusé le Hamas d'être responsable du taux élevé de pertes civiles en utilisant les civils de Gaza comme « boucliers humains » ou en suggérant que « les Palestiniens eux-mêmes en étaient responsables d'une certaine manière en n'évacuant pas ces secteurs » comme il leur avait été demandé par l'armée israélienne dans des messages par SMS, téléphone et tracts. Il souligne cependant que « dans les premiers jours du conflit le ministre de l'intérieur du Hamas avait exhorté dans un communiqué les résidents de ces secteurs proches de la frontière avec Israël de rester chez eux, dénonçant les avertissements israéliens comme étant de la guerre psychologique »[150].
Kim Sengupta, journaliste du The Independent écrit quant à lui le 21 juillet que « certains Gazaouis ont admis qu'ils avaient peur de critiquer le Hamas mais aucun n'a dit qu'ils avaient été forcés par l'organisation de rester sur les lieux propices au danger afin de servir de boucliers humains »[151].
Radjaa Abou Dagga, correspondant de Ouest-France à Gaza et ex-collaborateur de Libération, relate le avoir été convoqué par le service de sécurité du Hamas dans l’enceinte de l’hôpital Al Shifa pour y subir « un interrogatoire ». Le Hamas l'ayant soupçonné de « travailler pour Israël » Il relate que « de jeunes combattants, en civil et munis d’un pistolet dissimulé sous leur chemise, lui ont posé une batterie de questions en forme d’accusations ». Il est relâché plus tard après avoir été intimé de « quitter Gaza au plus vite et « d'arrêter de travailler ». Selon l’association Reporters sans frontières, « des menaces ont été proférées par le Hamas à l’encontre de plusieurs journalistes, Palestiniens et étrangers »[152], mais également par les services diplomatiques d'Israël sur des journalistes espagnols, auxquels l'ONG fait part « d'incessantes pressions des services diplomatiques israéliens en Espagne sur les journalistes et les médias espagnols »[153].
Le 3 août, Aishi Zidan, journaliste au Helsingin Sanomat, relate que des roquettes ont été tirées d'une cour de l’hôpital Al Shifa. Elle dénonce « comme dégoûtante l'utilisation de son reportage par les médias pro-israéliens qui l'utilisent comme arme de propagande »[154].
Gallagher Fenwick, journaliste anglophone de France 24, est interrompu par « une ou plusieurs roquettes M75 capables d'atteindre Tel Aviv » lancées à « quelques mètres de lui » durant une émission en direct le 3 août. Il a souligné « la présence de journalistes étrangers dans les environs ». Selon lui, il s'agit « d'un cas manifeste de lancer de roquettes depuis des zones civiles »[155].
Sreenivasan Jain, journaliste de la chaîne de télévision indienne NDTV 24x7, relate le 5 août dans un reportage que quelques minutes avant le cessez-le-feu, que le Hamas a lancé une trentaine de roquettes vers Israël. La veille, il a été témoin de l'installation d'un site de lancement à proximité de son hôtel, d'où l'une de ces roquettes a été tirée. Il a déclaré que ce reportage n'a pu être diffusé qu'après que lui et son équipe ont quitté la bande de Gaza expliquant que « le Hamas ne prenait pas très gentiment tout reportage sur ses tirs de roquettes »[156].
Le 5 août, Matthieu Mabin et Gallagher Fenwick, envoyés spéciaux de France 24 dans la bande de Gaza ont découvert un site de lancement de roquettes du Hamas, se trouvant « au milieu des habitations des Gazaouis, à quelques mètres seulement d’un bâtiment de l’ONU ». Matthieu Mabin estime que « cette découverte est au cœur de la polémique qui oppose l’État d’Israël à certains membres de la communauté internationale, lequel État d’Israël est accusé de frapper des sites protégés par les conventions internationales ». Selon lui « cela explique mieux la difficulté, qui est celle de l’armée de l’air israélienne, des drones israéliens, de distinguer les sites de lancement de missiles des sites protégés ». Pour lui « dans cet environnement, les dommages collatéraux et les pertes au sein des populations civiles semblent plus inéluctables et il doit probablement exister des centaines de positions comme celles-ci dans la bande de Gaza »[157].
Le 6 août, Pierre Barbancey, grand reporter à L'Humanité, témoigne de ce qu'il considère personnellement comme « des exactions et des crimes de guerre commis par l'armée israélienne » à Khuza'a, près de Khan Younès. Selon le journaliste, ce village de 13 000 habitants aurait été entièrement détruit sous les bombes alors que les habitants n'auraient pu fuir et que les secours n'auraient pu accéder à la zone. Toujours selon lui, plusieurs personnes y auraient été arbitrairement arrêtées par les forces spéciales israéliennes et auraient été retrouvées dans des charniers « les pieds liés et une balle au milieu du front »[158].
L'association des journalistes étrangers en Israël a protesté le contre « les claires, incessantes, offensives et illégitimes méthodes employées par les autorités du Hamas et ses représentants à l'encontre des journalistes internationaux opérant à Gaza ce dernier mois ». Ces pressions conduisent selon elle, à « dénier à leur lectorat et spectateurs une image objective de la situation sur le terrain ». Elle fait état de « plusieurs cas de harcèlements, de menaces, et d'interrogatoires de journalistes » au sujet de leurs reportages. Elle dénonce « la mise en place d'une liste noire de journalistes » par le Hamas[159].
Témoignages de soldats israéliens
modifierLe , l'ONG israélienne Breaking the Silence publie un recueil de témoignages accordés anonymement par plus de soixante soldats de Tsahal. Selon ces témoignages, les soldats israéliens ont à de nombreuses reprises ouvert le feu sur des Gazaouis sans chercher à faire de distinction entre les combattants du Hamas et les civils. L'ONG recense au moins une centaine de cas[160],[161],[162],[163].
L'armée israélienne déclare avoir demandé à Breaking the Silence de lui fournir avant la publication du rapport, les preuves concernant les témoignages recueillis afin de pouvoir mener de véritables enquêtes mais l'ONG a refusé. Tsahal appelle l'ONG à se tourner vers les parties concernées de l’armée israélienne immédiatement après avoir reçu les plaintes, de façon à permettre l'ouverture d'enquêtes [164].
Journalistes et collaborateurs de presse tués
modifierL'ONG Reporters sans frontières décompte treize journalistes et collaborateurs de la presse palestinienne tués à Gaza lors des combats et bombardements opposants l'armée israélienne aux combattants palestiniens, lors du premier mois de l'opération Bordure protectrice, dont quatre dans l’exercice de leurs fonctions : un photographe pour le Palestinian Network for Journalism and Media, le présentateur pour la chaîne du Hamas Al-Aqsa TV, un cadreur de The Continue, le chauffeur de Media 24. Selon l'organisation, « ces professionnels de l'information ont été soit victimes de raids aériens indiscriminés soit délibérément visés »[165].
Le , Simone Camilli, journaliste italien de l'Associated Press a été tué lors du démantèlement d'un missile israélien tandis que le photographe palestinien Hatem Moussa avait été grièvement blessé[166].
Conséquences
modifierCrise humanitaire de Gaza
modifierAu 27e jour de l'opération "Bordure protectrice", la Bande de Gaza se trouve dans une situation de "désastre humanitaire sans précédent"[167] selon les responsables de l'ONU et des ONG présents sur place. Dans une large mesure, l'enclave palestinienne est privée de nourriture, d’eau, d’électricité et d’accès aux soins. Les conditions sanitaires sont désastreuses et les lieux de refuges totalement saturés. Les derniers bilans de l’ONU indiquent que 50 000 maisons ont été entièrement détruites et 30 000 partiellement. Plusieurs centaines d’écoles et de crèches, soupçonnées d’abriter des armes du Hamas, l'unique centrale électrique ainsi qu'une dizaine d'hôpitaux ont été bombardés.
Après un mois de conflit, la bande de Gaza se trouve dans une situation de « désastre humanitaire sans précédent » selon les responsables de l'ONU et des ONG présents sur place. Dans une large mesure, l'enclave palestinienne est privée de nourriture, d’eau, d’électricité et d’accès au soin. Les conditions sanitaires sont désastreuses et les lieux de refuges totalement saturés. Ainsi l’ONU indique qu'au début du mois d'aout 2014, 10 000 maisons ou appartements ont été entièrement détruits, soit une population sans hébergement évaluée à 65 000 personnes. L'unique centrale électrique a été détruite ce qui a causé l'arrêt du système de distribution d'eau, et une dizaine d'hôpitaux ont été endommagés[168],[169]. En tout, 97 installations de l'UNRWA et 142 écoles de l'ONU ont été endommagées[170].
Soumis à des bombardements incessants malgré les trêves annoncées, les Gazaouis ne disposent par ailleurs d'aucun lieu véritablement sûr pour se protéger car parmi les bâtiments de l'ONU (dont 84 écoles) devant en principe servir de refuge, certains sont ciblés par l'armée israélienne[171],[169].
Selon l'ONU, 1 800 Palestiniens sont morts et 9 000 autres blessés sous les bombardements. 65 % des victimes sont des civils et 30 % au moins des enfants (l'UNICEF dénombre 400 enfants morts dont 70 % avait moins de 13 ans[172]). Un demi-million de personnes ont été déplacées, soit un quart de la population de l'enclave palestinienne[169]. De sources palestiniennes, les dégâts dans la bande de Gaza se situent entre 4 et 6 milliards de dollars[173].
Au : selon l'Unicef, 480 enfants palestiniens de moins de 17 ans ont été tués par l'armée israélienne, 75 % de la population de la Bande de Gaza survit sans électricité et 1,5 million de personnes sont privées d'eau potable. Près de 500 000 personnes, soit plus de la moitié de la population du territoire, a dû chercher refuge dans les abris de l'UNRWA lors des bombardements. L'Unicef, l'Unesco et l'organisation Save the Children indiquent qu'un demi-million de enfants n'ont pas pu retourner à l'école lors de la rentrée prévue le car la quasi-totalité des établissements scolaires est inaccessible: 213 établissements scolaires ont en effet été détruits ou endommagés par les bombardements de l'armée israélienne et 103 ont été transformés en refuges pour les gazaouis déplacés[174] ,[117].
En Israël
modifierEn septembre 2016, le responsable militaire israélien du Commandement du Sud fait savoir qu’une barrière souterraine en construction le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël pour protéger le pays des tunnels du Hamas devrait être terminée d’ici à quelques mois et que la structure comprendrait un mur construit profondément sous le sol ainsi que des segments inondables[175].
Le 28 février 2017, le contrôleur de l'État d'Israël publie deux rapports très critiques sur la gestion du conflit par les autorités politiques et militaires[176]. D'une part, le premier ministre Benyamin Netanyahou n'a pas informé suffisamment les membres du cabinet de sécurité de la menace souterraine. Le contrôleur accuse le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir laissé les ministres dans le noir sur la menace souterraine avant la guerre, et de n’en avoir parlé sérieusement au cabinet qu’après le début de l’opération. De plus, le cabinet de sécurité, qui doit fonctionner comme une institution de conseil pour le Premier ministre, a été accusé de n’avoir pas rempli ce rôle. D'autre part, l'armée n'était pas préparée à détruire les tunnels. L'armée n'ayant détruit ou neutralisé que la moitié des tunnels, « l’armée israélienne […] n’a ainsi pas achevé sa mission »[176].
Augmentation des actes antisémites
modifierLa presse internationale rapporte une augmentation des incidents antisémites dans le monde, liée à la Guerre de Gaza. Ainsi, le journal The Independent reprend-il les statistiques d'un organisme de sécurité de la communauté juive selon lesquelles le nombre d'incidents antisémites au Royaume-Uni aurait cru de 36 % en [177]. En France, des synagogues et des commerces juifs ont été vandalisés, des Juifs isolés ont été molestés lors de manifestations pro-palestiniennes auxquelles se sont joints des extrémistes[178]. Al Jazeera America y voit une montée des attaques racistes contre les Juifs français, ceci reflétant un changement dans les tendances démographiques»[179]. Selon Dominique Moïsi : « Aujourd'hui, les Juifs sont principalement attaqués par des gens irrités par l'action de l'armée israélienne et en tenant tous les Juifs pour responsables »[179]. USA Today, signale des incidents antisémites dans plusieurs pays européens (Allemagne, Angleterre, Italie, Belgique, France) et en Turquie[180].
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a déploré « la flambée d'attaques antisémites, notamment en Europe, en lien avec les manifestations concernant l'escalade de la violence à Gaza » et estime que « le conflit au Proche-Orient ne doit pas fournir un prétexte pour une discrimination qui pourrait affecter la paix sociale n'importe où dans le monde »[181].
Réactions internationales
modifierDiplomatie
modifierLe Caire présente lundi une feuille de route aux Israéliens et Palestiniens pour un « arrêt total des hostilités » dans la bande de Gaza le mardi à 8 heures (heure française). Le cabinet israélien accepte cette proposition le au matin mais le Hamas rejette le dispositif proposé : « Il s'agit d'une reddition et nous la rejetons sans appel », promettant que la « bataille contre l'ennemi s'intensifiera »[182]. Les bombardements israéliens reprennent après une trêve de six heures alors que les tirs de roquettes du Hamas n'avaient pas cessé[183]. Le décès de quatre enfants jouant sur la plage tués par des frappes israéliennes accroît encore la colère des Palestiniens[réf. nécessaire].
Une trêve humanitaire demandée par l'ONU est acceptée par Israël et, cette fois-ci, par le Hamas. Elle entre en vigueur le à 9 heures (heure française) pour une durée de cinq heures[184].
Des négociations se tiennent au Caire vers les 15 - mais le rejet par le Hamas des propositions égyptiennes pour un cessez-le-feu est dénoncé, le , par le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri : « Si le Hamas avait accepté la proposition égyptienne, il aurait pu sauver les vies d'au moins 40 Palestiniens », a déclaré Sameh Choukri[72].
Le , le Hamas remet à l'Égypte, au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président palestinien Mahmoud Abbas les conditions d'une trêve en sept points avec Israël. Mahmoud Abbas est ainsi, pour la première fois, cité publiquement comme partie prenante du processus par le Hamas[185].
Après un appel lancé par Mahmoud Abbas à la suite de la mort d'au moins 100 Palestiniens à Gaza le dimanche [186], la Jordanie convoque le Conseil de sécurité des Nations unies qui se réunit le soir même à New York pour débattre de la situation à Gaza[187]. À la suite de cette réunion, les quinze membres du Conseil, après avoir délibéré à huis clos, expriment leur « grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes », appellent à un « retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012 » et enfin « appellent au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils » en « soulignent la nécessité d'améliorer la situation humanitaire » dans la bande de Gaza[188].
Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Navi Pillay, appelle à une enquête sur les possibles crimes de guerre commis par Israël à Gaza, et dénonce aussi les attaques indiscriminées menées par le Hamas contre des zones civiles[189],[190]. Avec 29 voix pour, 17 abstentions (dont la France) et un contre (les États-Unis), les 47 États membres du Conseil des droits de l'Homme ont adopté une résolution, déposée par les autorités palestiniennes, à la suite des opérations militaires menées par Tsahal. Le texte condamne « les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l'Homme et des libertés fondamentales » et demande par ailleurs de placer les Palestiniens sous « protection internationale immédiate »[191].
Justice
modifierUne plainte contre Israël pour crimes de guerre et colonialisme a été déposée le auprès de la Cour pénale internationale par Saleem Al Saqqa, ministre palestinien de la Justice, et Ismaeel Jaber, procureur général de Gaza pour les crimes de guerre commis à Gaza. Cette plainte a reçu l’appui de 130 professeurs de Droit. Elle fait suite au refus de 17 pays européens, dont la France, de s'engager sur une résolution de l'ONU pour le respect du droit international humanitaire dans les territoires palestiniens occupés. La France s’est aussi abstenue lors du vote pour la création d’une commission d’enquête sur les crimes de guerre à Gaza[192],[193].
Le 5 août, l'État de Palestine annonce vouloir joindre la Cour pénale internationale afin de poursuivre en justice le gouvernement israélien pour crimes de guerre[194].
D'après le paragraphe 3 de l’article 12 du Statut de Rome, l'État palestinien pourra solliciter des enquêtes sur les crimes de guerre[195]:
« Si la reconnaissance de la compétence de la Cour par un État qui n'est pas Partie au présent Statut est nécessaire aux fins du paragraphe 2, cet État peut, par déclaration déposée auprès du Greffier, consentir à ce que la Cour exerce sa compétence à l'égard du crime dont il s'agit. L'État ayant reconnu la compétence de la Cour coopère avec celle-ci sans retard et sans exception conformément au chapitre IX. »
— Article 12 - Paragraphe 3 du Statut de Rome[196]
En , le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a accusé Israël et le Hamas de violer les règles de la guerre. Elle estime que le Hamas viole le droit international humanitaire « en plaçant des roquettes dans des écoles et des hôpitaux ou encore en tirant ces roquettes de zones densément peuplées » ; mais elle estime aussi que le gouvernement israélien a défié le droit international en attaquant les zones civiles de Gaza tels que les écoles, les hôpitaux, les maisons et les installations des Nations unies, précisant que « rien de tout cela me semble être accidentel »[197].
Le Hamas est accusé par une organisation israélienne d'avoir commis des crimes de guerre en exécutant des palestiniens accusés de collaboration avec Israël[198].
L’émissaire palestinien au Conseil des droits de l'homme des Nations unies a indiqué que le Hamas a commis un crime contre l'humanité car les roquettes visent des civils, ajoutant « que les agissements d’Israël contre des civils palestiniens constituent aussi des crimes contre l’humanité »[199].
Enquête de l'ONU
modifierPour l'ONU, c'est William Schabas qui est nommé le à la tête de la commission chargée d’enquêter sur les éventuels crimes de guerre commis à Gaza pendant l'opération Bordure Protectrice[200]. Dès sa nomination, ce professeur de Droit canadien connait, et à travers lui, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (OHCHR), une large campagne de délégitimation dans les médias israéliens, Benyamin Netanyahou affirmant que l'OHCHR avait « déjà écrit son rapport » tandis que Schabas estimait, lui, que « ses détracteurs (…) voudraient juste voir la commission disparaître ». Début , mis en cause par Israël pour « conflit d'intérêts » — en 2012 il a été rémunéré 1 300 dollars pour une mission de consultant pour l'Organisation de libération de la Palestine — il donne sa démission[201] afin de ne pas gêner la rédaction du rapport d'enquête[202].
Le rapport d'enquête officiel de l'ONU, rendu public le , indique que l'armée israélienne est responsable de sept attaques contre des écoles de l'UNRWA utilisées comme abris d'urgence par les civils palestiniens. Ces attaques ont fait au moins 44 morts et 227 blessés civils, dont de nombreuses femmes et enfants, entre le et le . Les témoins cités dans le rapport affirment qu'il n'y avait aucune activité de groupes palestiniens dans les écoles ou à proximité qui auraient pu justifier les bombardements israéliens. La commission d'enquête estime possible que des groupes de combattants palestiniens ont pu utiliser trois autres écoles pour dissimuler des armes ou lancer des tirs. Dans une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies déplore les attaques israéliennes dans des locaux de l'ONU normalement inviolables et souligne que « les trois écoles où des armes ont été trouvées étaient vides à l'époque et n'étaient pas utilisées comme abris par la population »[203].
Médias
modifierEn France, l'association Acrimed publie une analyse du traitement médiatique de l'opération Bordure protectrice[204].
En Israël, une polémique naît du refus de la radio publique d'Israël de mentionner les noms et âges des enfants palestiniens tués depuis le début des frappes sur la bande de Gaza. La question est portée devant la Cour suprême[205].
Réseaux sociaux
modifierLa BBC signale une forte communication sur Twitter, 400 000 tweets échangés accompagnés de six photos présentées comme étant des images de la guerre à Gaza alors que ces photos ont été prises dans d'autres contextes[206]. Farah Baker, Palestinienne vivant dans la bande de Gaza est devenue célèbre pour ses publications sur Twitter pendant le conflit[207].
Dans un contexte de guerre médiatique, il est difficile de savoir qui dit la vérité, mais on peut constater qu'une partie des familles de soldats Israéliens ont affirmé avoir appris la mort de leurs proches tués aux combats par des informations non officielles, notamment l'application WhatsApp, les personnes les ayant averties étant des soldats Israéliens qui ont même été mis aux arrêts par leurs supérieurs pour violation du secret militaire. Certains noms diffusés via cette application se sont révélés être faux[208].
Notes et références
modifierNotes
- Le décompte quotidien des victimes civiles palestiniennes n'est pas présent dans ce tableau par manque d'information
- Durant le cessez-le-feu de 72h, 25 corps ont été trouvés sans vie[118]
- Une fillette d'un mois et demi, décédée d'un bombardement antérieur[122]
- Dont 5 dans une explosion accidentelle survenue lors du démantèlement d'un missile israélien.
- Durant le cessez-le-feu de 120h, 67 corps ont été trouvés[118].
- dont 18 Palestiniens que le Hamas annonce avoir exécutés pour être suspectés de collaboration avec Israël[123]
- Deux soldats israéliens meurent des suites de leurs blessures[126],[25].
Références
- (es) Juan Gómez, « 'Dos palestinos mueren en un incidente en la búsqueda de tres israelíes secuestrados », sur El País,
- (en) « Israel and Palestinians Reach Open-Ended Cease-Fire Deal », sur Time, (consulté le )
- (en) « Netanyahu: Hamas suffered its greatest blow since it was founded », sur JPost, (consulté le )
- (en) « Israel-Gaza conflict: Hamas claims 'victory for the resistance' as long-term truce is agreed with Israel », sur The Independent, (consulté le )
- (en) « US supplies Israel with bombs amid Gaza blitz », sur Al Jazeera,
- (en) « US condemns shelling of UN school in Gaza but restocks Israeli ammunition », sur The Guardian, An insane alliance: Israel and Egypt against Gaza." Haaretz. 8 aout 2014.
- "« Hamas Tunnel Threat at Center of War With Israel. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)" ABC News. 25 juillet 2014.
- Levs, Josh. "Gaza fighting is 'proxy war' for the Mideast." CNN. 1 aout 2014.
- « Иран: наше оружие у ХАМАСа сеет страх и ужас среди сионистов », sur 9tv.co.il (consulté le )
- « Iranian Reactions To The War In Gaza: Israel's Destruction Imminen », sur memri.org,
- Country miltary strength detail country
- « Rockets, naval commandos boost Hamas arsenal »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Ma'an News Agency, (consulté le )
- « Who’s in charge? », sur The Economist, (consulté le )
- « OCHA : Gaza Crisis »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- PCHR : Statistics: Victims of the Israeli Offensive on Gaza since 08 July 2014
- (en) « Israeli Assault on Gaza in Numbers », Euromid Observer For Human Right,
- « Deux israéliens tués par un obus tiré de Gaza malgré le cessez-le-feu », sur La Libre Belgique, (consulté le )
- The Jerusalem Post : 50 days of Israel's Gaza operation, Protective Edge – by the numbers
- (es) « La ONU rinde homenaje a once empleados de UNRWA muertos en Gaza »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ONU (consulté le )
- (es) « Cinco muertos, entre ellos un periodista italiano, al detonar un misil en Gaza »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur RIA Novosti, (consulté le )
- (en) « Gaza Emergency Situation Report », Bureau de la coordination des affaires humanitaires,
- (es) « Ya hay más de 680 palestinos, 3 civiles israelíes y 32 soldados muertos en el ataque a Gaza », sur 20 minutos,
- « Gaza : Le Hamas devrait mettre fin aux exécutions sommaires », sur Human Rights Watch, (consulté le )
- « Gaza. Le Hamas doit mettre fin aux exécutions sommaires "d'informateurs" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Amnesty International, (consulté le )
- « Un parachutiste israélien succombe à ses blessures »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur 7sur7, (consulté le )
- (en) « IDF soldiers killed in Operation Protective Edge », sur mfa.gov.il
- (en) « Fallen Soldiers of Operation Protective Edge », sur idf.il
- (en) « Gaza Emergency Situation Report », Bureau de la coordination des affaires humanitaires,
- (en) « Operation Protective Edge – Update No. 21 » [PDF], The Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center, (consulté le )
- Ma'an : Ministry: Death toll from Gaza offensive topped 2,310
- Annex: Palestinian Fatality Figures in the 2014 Gaza Conflict
- (en) « Report: 3 prisoners captured in Operation Protective Edge released », sur The Jerusalem Post,
- Hamas, Jihad and Popular Legitimacy: Reinterpreting Resistance in Palestine Tristan Dunning, 2016
- « Troisième guerre à Gaza en moins de six ans », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « “Génocide collatéral” : à Nousseirat, l’insoutenable mépris pour la vie des Palestiniens », sur Courrier international, (consulté le )
- « Colère et incertitudes en Israël après la découverte des corps des jeunes enlevés », sur Le Monde,
- (en) « Five Israeli Talking Points on Gaza—Debunked », sur The Nation.,
- « Watch : West Bank Hamas leadership in Israeli custody », sur The Jerusalem Post (consulté le ).
- « L’offensive israélienne à Gaza », Le Monde, 8 juillet 2014.
- Camille Verdier, « Le Hamas menace «tous les Israéliens» après l'offensive aérienne à Gaza », sur Le Figaro,
- Ynetnews, « Operation Protective Edge in numbers », sur ynetnews.com, (consulté le ).
- Ynetnews, « Operation Protective Edge in numbers », sur ynetnews.com, (consulté le ).
- (en) William Booth, « Here’s what really happened in the Gaza war (according to the Israelis) », The Washington Post, (lire en ligne , consulté le ).
- Palestinian rockets killed more Gazans in 2014 war: Amnesty, Daily Mail, 26 mars 2015
- « Amnesty International 26 mai 2015 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Fatah members killed in Gaza during war, Abbas reveals », sur The Jerusalem Post / JPost.com (consulté le ).
- http://www.jspacenews.com/hamas-executions-palestinians-gaza/
- (en) « Hamas Police Shoot, Kill Starving Gazans a Day After Executing Protesters », sur Algemeiner.com (consulté le ).
- « Report : Hamas executes alleged spies, shoots protesters in Gaza », sur The Jerusalem Post / JPost.com (consulté le ).
- Alexandra Cagnard, « Offensive israélienne à Gaza: l'analyse du colonel Michel Goya », sur RFI,
- « Washington soutient le gouvernement d'union nationale palestinien », sur France24,
- « Le Hamas responsable de la mort des trois ados israéliens ? Plus si sûr », sur Rue89, 27 juillet août 2014
- « Le "cerveau" présumé du meurtre des trois jeunes Israéliens arrêté », sur France 24, (consulté le )
- (en) « Hamas admits its men abducted Israeli teens, says its leaders didn't know », sur CNN.com,
- « Tsahal abat les assassins présumés de trois jeunes Juifs », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le )
- « Is Israel’s operation to find kidnapped teens a war crime? », sur timesofisrael.com (consulté le ).
- « Debunking Israel's 11 Main Myths About Gaza, Hamas and War Crimes », sur Huffington Post,
- « Colère et incertitudes en Israël après la découverte des corps des jeunes enlevés », sur Le Monde,
- « Mort des trois adolescents israéliens : la crainte d'un nouvel embrasement », sur metronews,
- « 3 Israéliens kidnappés en Cisjordanie: Tsahal multiplie les arrestations », sur Euronews,
- « Israël bombarde le sud de la bande de Gaza, en représailles à des tirs de roquettes », sur Le Monde,
- « Gaza: douze raids israéliens après des tirs de roquettes », sur Le Parisien,
- « Une frappe aérienne israélienne tue deux activistes à Gaza », sur Le Nouvel Observateur,
- « A Jérusalem-Est, la rancœur des proches du jeune Mohammed, brûlé vif », sur Le Monde, (consulté le )
- Marc Henry, « Gaza : Israël étudie le scénario d'une opération terrestre », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Comprendre la situation à Gaza », sur Le Monde,
- « Israël intensifie son offensive sur Gaza, le Hamas riposte », sur France Télévisions, (consulté le )
- « Plus de 1000 Palestiniens tués à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Les Israéliens déçus par la froideur de l'opinion internationale », sur Le Figaro,
- « Faut-il juger Israël pour la guerre à Gaza ? », sur Le JDD,
- (en) « Hamas fires rockets for first time since 2012, Israeli officials say », sur The Times Of Israel
- « Egypte : « La trêve aurait pu sauver des vies » », sur Le Matin (Maroc),
- « Israël prêt à «élargir» l'opération terrestre à Gaza », sur Libération.fr,
- « Le cessez-le-feu suspend la guerre dans la bande de Gaza », sur Le Monde, (consulté le )
- « Cessez-le-feu à Gaza après sept semaines de guerre entre Israël et le Hamas », sur RFI, (consulté le )
- « Accord de cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas », sur Radio Canada, (consulté le )
- (en) « Robert Serry (Personal Representative of the SG) on the Middle East - Security Council Media Stakeout (16 September 2014) », sur UN Web TV (consulté le )
- « Accord israélo-palestinien pour accélérer la reconstruction de Gaza », sur Le Monde, (consulté le )
- « Les négociations entre Israël et les Palestiniens reprendront fin octobre », sur La Croix, (consulté le )
- « Palestiniens et Israéliens poursuivront les négociations fin octobre », sur Tribune de Genève,
- Haaretz: Palestinian militants from Gaza behind Sinai attacks, Egyptian official says, 26 octobre 2014
- « Israël mène un raid aérien sur Gaza, le 1er depuis la trêve fin août », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- La Nouvelle République : La reconstruction de Gaza sous condition de la paix
- Elhanan Miller, « Le Hamas s’oppose à l’implication de l’ONU dans la reconstruction de Gaza », sur The Times of Israel, (consulté le )
- « Damage Assessment in Gaza City, Gaza Strip – Occupied Palestinian Territory », UN UNOSAT, (consulté le )
- « Raids sur la bande de Gaza », Air Combat, no 9, (présentation en ligne)
- Gaza : "Le Hamas a attiré Israël dans un piège", France info, 29/7/2014
- (en) « Jeremy Bowen's Gaza notebook: I saw no evidence of Hamas using Palestinians as human shields », sur newstatesman
- (en) « Gazans flee Israeli bombardment – into the path of more bombs », sur The Gurdian
- (en) « Israel-Gaza conflict: The myth of Hamas’s human shields », sur The Independent
- "Retrait israélien de Gaza (Le Monde)"
- « GAZA. Le Hamas et les boucliers humains », sur Courrier international, (consulté le )
- « Ne vous trompez pas : à Gaza, Israël fait tout pour minimiser les pertes civiles », sur Slate.fr, (consulté le ).
- « Israël lance une opération terrestre dans la bande de Gaza », sur Le Figaro
- « Israël lance une opération terrestre dans la bande de Gaza », sur Le Monde
- « Israël - Hamas : une trêve de 12h est entrée en vigueur », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Gaza: un cessez-le-feu de 72h entre le Hamas et Israël », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Gaza : Palestiniens et Israéliens s'accordent sur une trêve de cinq jours », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Gaza : la trêve prolongée de vingt-quatre heures entre Israël et le Hamas », sur Le Monde (avec l'AFP, (consulté le )
- « La guerre à Gaza a coûté près de 2 milliards d'euros à Israël », sur Le Monde, (consulté le )
- Georges Malbrunot, « Le Hamas se lance dans la guerre des drones », Le Figaro, (lire en ligne).
- L'Obs, « ISRAEL - GAZA. Ce que l'on sait de l'arsenal du Hamas », L'Obs, (lire en ligne , consulté le ).
- « Des terroristes du Hamas avouent utiliser les boucliers humains », sur Tsahal, (consulté le )
- (en) « UNRWA Strongly Condemns Placement of Rockets in School », sur UNRWA, (consulté le )
- (en) « UNRWA Condemns Placement of Rockets, for a Second Time, in One of Its Schools », sur UNRWA, (consulté le )
- « U.N. says more rockets found at one of its Gaza schools », sur af.reuters.com, (consulté le )
- « «Dôme de fer», l'arme d'Israël contre les tirs palestiniens », sur RFI, (consulté le )
- Gaza War: Grad Rockets Hit Beersheba
- « Suspension de vols vers Israël: une décision historique », sur RFI, (consulté le )
- « Gaza : nouvelle trêve de cinq jours malgré des frappes de part et d'autre », sur Metronews, (consulté le )
- Hamas’s Attack Tunnels: Analysis and Initial Implications - See more at: http://jcpa.org/hamas-attack-tunnels/#sthash.zsptRicc.dpuf
- Hamas backers spend fortunes on rockets and tunnels while Gazans live in misery
- « Gaza tunnels still intact, Hamas says », sur I24news, (consulté en )
- « Le Hamas revendique une incursion en Israël », sur France24, (consulté le )
- « Gaza : ces tunnels du Hamas qu'Israël veut détruire », sur TF1, (consulté le )
- « DIRECT. Bombardements israéliens à Gaza : Netanyahou veut "frapper les terroristes" », sur France Télévisions, (consulté le )
- « Israël visé depuis le Gaza, la Syrie et le Liban », sur Libération, (consulté le )
- « The victims of Gaza: A list of Palestinians killed in Israel's ongoing assault », sur Al-Akhbar, (consulté le )
- « 53 soldats israéliens morts », sur fr.timesofisrael.com
- « Gaza : cinq soldats israéliens tués à la frontière », sur rtl.fr
- « Les soldats de Tsahal tombés durant l’Opération Bordure Protectrice », sur Tsahal
- « La trêve tient bon à Gaza », sur Libération, (consulté le )
- (en) « Gaza: Hamas says 18 suspected informants executed », sur BBC, (consulté le )
- « Un enfant israélien tué par un obus tiré de la bande de Gaza », sur Le Point (avec l'AFP), (consulté le )
- « LIVE UPDATES: Second person succumbs to mortar wounds hours after truce begins », sur Haaretz, (consulté le )
- « Gaza : mort d'un soldat israélien », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Rapport de l'OCHA » [PDF], sur OCHA,
- « Plus de 2 000 Palestiniens tués durant la guerre à Gaza », sur Libération, (consulté le )
- « Conflit à Gaza : Israël visait des habitations civiles délibérément », sur amnesty.fr, (consulté le )
- (en) « Israel should be investigated for war crimes in Gaza says UN, as it warns that they have not done enough to protect hundreds of Palestinian civilians », sur The dailymail
- Gaza : des frappes israéliennes "sans précédent" depuis le début du conflit, France 24, 13/7/2014
- "Gaza: ces chiffres qui traduisent l'horreur du conflit"
- "Gaza En Direct (Le Parisien)"
- « Gaza sous un déluge de feu, lourdes pertes pour l'armée israélienne », sur Libération, (consulté le )
- Israël: "47 % des victimes sont des combattants", Le Figaro, 2/8/2012
- (en) https://www.bbc.com/news/world-middle-east-28688179
- « Le décompte des morts civils à Gaza remis en question », sur TF1,
- (en) « télécharger le pdf »
- « Des Palestiniens torturés et exécutés par les forces du Hamas pendant le conflit de 2014 », sur amnesty.fr, (consulté le )
- Ministry of Health: “2145 Palestinians, Including 578 Children, Killed In Israel’s Aggression”
- « Gaza Death Toll Growing as Israel Continues Massacre », sur english.farsnews.ir (consulté le )
- IDF figures put the death toll in the Gaza Strip at 1,768 including 900-1,100 armed militants 05.08.14 ynet
- Associated Press, « In Gaza, dispute over civilian vs combatant deaths », Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Gaza conflict: Israel and Palestinians agree long-term truce », sur BBC News, (consulté le )
- (en) « In Gaza, dispute over civilian vs combatant deaths », sur Yahoo! News, (consulté le )
- « Examination of the names of Palestinians killed in Operation Protective Edge - Part Four* », Israeli Intelligence & Heritage Commemoration Center, (consulté le )
- IOF Declare Intentions to Commit further Violations of International Law in Gaza under International Silence Al Mezan: 2,142 Killed; 516 Children and 295 Women since 7 July
- « Statistics: Victims of the Israeli Offensive on Gaza since 08 July 2014 », Pchrgaza.org (consulté le )
- (en) « Jeremy Bowen's Gaza notebook: I saw no evidence of Hamas using Palestinians as human shields », sur New Statesman
- (en) « Gazans flee Israeli bombardment – into the path of more bombs », sur The Guardian
- (en) « Israel-Gaza conflict: The myth of Hamas’s human shields », sur The Independant
- « Le Hamas fait pression sur la presse », Libération, (lire en ligne).
- « Gaza: RSF Espagne dénonce les "pressions incessantes" d'Israël sur des journalistes », sur challenges.fr
- http://www.theblaze.com/stories/2014/08/03/dont-use-me-reporter-admits-seeing-rocket-fired-from-gaza-hospital-then-blasts-pro-israel-media-for-quoting-her%E2 %80 %A8/
- Audrey Destouches, « Gaza : un journaliste de France 24 frôlé par une roquette en direct », Libération, (lire en ligne).
- « NDTV Exclusive : How Hamas Assembles and Fires Rockets », sur NDTV.com (consulté le ).
- FRANCE 24, « Exclusif : reportage sur un site de lancement de roquettes du Hamas », sur france24.com, (consulté le ).
- "Crimes de guerre à Khouza'a"
- (en) « Notable & Quotable : The Foreign Press Association » , sur wsj.com, The Wall Street Journal, (consulté le ).
- « http://www.liberation.fr/monde/2015/05/05/des-soldats-israeliens-denoncent-les-abus-de-tsahal-a-gaza_1291327 », sur Libération, (consulté le )
- « J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir », sur Lemonde.fr, (consulté le )
- L'Obs : "Je voulais vraiment, vraiment lui tirer dans les genoux"
- Le Figaro : Des soldats israéliens dévoilent les coulisses de la guerre à Gaza, par Cyrille Louis.
- Elhanan Miller, « Une ONG israélienne accuse Tsahal d’avoir violé son code moral à Gaza », sur TimesofIsrael,
- « Treize acteurs de l’information tués depuis le 8 juillet 2014 », sur Reporters sans frontières, (consulté le ).
- « Simone Camilli, mort à Gaza », sur La Libre Belgique, (consulté le ).
- Hélène Jaffiol, « Désastre humanitaire dans les ruines de Gaza », Le Monde, (lire en ligne).
- « Cessez-le-feu à Gaza: les Palestiniens font monter la tension », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
- [1]
- [2].
- [3].
- « Gaza: 400 enfants sont morts (Unicef) », sur Figaro, (consulté le )
- « Gaza : 29 jours de conflit en chiffres », sur Le Monde,
- « Violence à Gaza: l’UNICEF vient en aide aux enfants », sur Unicef (consulté le )
- « Responsable militaire : la barrière anti-tunnels de Gaza est presque terminée », sur The Times of Israel,
- Judah Ari Gross, « Bordure protectrice : le brûlant rapport critique Netanyahu, Yaalon et Gantz sur l’échec des tunnels », sur The Times of Israel,
- (en) Jamie Merrill, « UK Jews mourn Gaza dead but anti-Semitic attacks surge », sur The Independent, (consulté le )
- (en) Celestine Bohjen, « Gaza Conflict Seen as Providing Cover for Anti-Semitic Attacks in France », sur nytimes.com,
- (en) Bruce Crumley, « Behind the surge in hostility to Jews in France », sur AlJazeera America,
- (en) « Anti-Semitism flares in Europe amid Gaza war », sur usatoday.com,
- « Gaza : Ban Ki-moon s'inquiète d'une montée de l'antisémitisme en Europe », sur Le Point, (consulté le )
- « Israël accepte le cessez-le-feu, le Hamas le rejette », sur Le Monde,
- « Les frappes ont repris sur Gaza, un premier mort côté israélien », sur France 24,
- « Trêve « humanitaire » en cours entre Israël et le Hamas à Gaza », sur Le Monde,
- « Le Hamas remet les conditions d'une trêve », sur Figaro, (consulté le )
- « Gaza : Abbas demande une réunion d'urgence », sur Figaro (consulté le )
- « Gaza: réunion d'urgence du Conseil de sécurité dimanche soir », sur Figaro, (consulté le )
- « Gaza: le Conseil de sécurité appelle à cesser le feu », sur Figaro, (consulté le )
- « Navi Pillay accuse Israël de possibles crimes de guerre et le Hamas d'attaques indiscriminées », sur Le Figaro,
- « L'ONU lance une enquête sur l'offensive israélienne à Gaza », sur Le Monde,
- « L'ONU ouvre une enquête sur l'offensive israélienne à Gaza », sur France 24, (consulté le )
- "Plainte auprès de la Cour pénale internationale"
- "Informations sur la plainte CPI du 25 juillet 2014"
- Palestinian leaders poised to join ICC in order to pursue Israel for war crimes, the Guardian, 5/8/2014
- L’Autorité palestinienne peut saisir la Cour pénale internationale des crimes de Gaza sur arabsthink.com
- Article 12 - Paragraphe 3 du Statut de Rome
- (en) « Israel vows to destroy Hamas tunnels, deaths spike », sur par Associated Press sur Yahoo,
- (en) « Israeli group wants Hamas leader to face war crimes charges for Gaza executions », sur Fox News,
- (en) « L’émissaire palestinien au CDHNU : Les Israéliens avertissent les civils des attaques, pas nous », sur MEMRI,
- « Violente campagne en Israël contre la commission d'enquête de l'ONU », sur Le Monde, (consulté le )
- « Gaza/ONU: démission du chargé d'enquête », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Le chef de la commission d'enquête de l'ONU sur Gaza démissionne », sur Le Monde, (consulté le )
- Gaza: l'ONU pointe la responsabilité israélienne dans des attaques contre des écoles
- "Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique"
- « Israël : la radio publique refuse de diffuser les noms d'enfants tués à Gaza », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Gaza : Internet se trompe », sur Europe 1 (consulté le ).
- (en) Tracy Frydberg, « When a Gazan girl and Israeli officials battle head-to-head for social media » , sur The Times of Israel,
- (en) « Soldiers arrested for leaking death notices on WhatsApp », sur timesofisrael.com
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Charte du Hamas
- Guerre de Gaza de 2008-2009
- Confrontation israélo-palestinienne de 2011
- Guerre de Gaza de 2012 (Bande de Gaza, 2012)
- Hamas- Israël - Palestine (État) - Palestine
- Bataille de Shuja'iyya (2014)