Georges Pouchet

naturaliste et anatomiste français

Charles Henri Georges Pouchet ( à Rouen - à Paris), fils du naturaliste Félix Archimède Pouchet (1800-1872) et petit-fils de Louis Ézéchias Pouchet, est un naturaliste et anatomiste français qui se spécialisa dans l’anatomie comparée des poissons et des cétacés. Il fut professeur d'anatomie comparée au Muséum national d'histoire naturelle, à Paris, titulaire de la chaire d'Anatomie comparée de 1879 jusqu'à son décès en 1894, et directeur du laboratoire maritime de Concarneau.

Georges Pouchet
Fonctions
Professeur
Anatomie comparée
Muséum national d'histoire naturelle
-
Directeur
Station de biologie marine de Concarneau
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Georges Pouchet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Rédacteur à
Père
Parentèle
Louis Ézéchias Pouchet (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Membre de
Distinctions
Abréviation en botanique
C.H.G.PouchetVoir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Il est l'un des premiers défenseurs du polygénisme, une théorie racialiste qui suppose que l'humanité est composée de plusieurs lignées différentes ou races d'humains.

Biographie

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Reçu docteur en médecine et docteur ès sciences[1], il participe à une exploration scientifique pour tenter de trouver les sources du Nil (1856)[2] puis publie un essai d'anthropologie : De la Pluralité des races humaines (1858, traduit en anglais en 1864). Admis au Muséum d'Histoire Naturelle en qualité d'aide-naturaliste et chef des travaux anatomiques, il est destitué en 1869 à la suite d’un pamphlet paru dans L'Avenir national ou il proteste contre la transformation du Muséum en école d’agronomie[1]. En 1875, il est réintégré dans l’Université en qualité de suppléant de Paul Bert à la Sorbonne[1] et maître de conférences à l’École normale supérieure. Il est rétabli au Muséum d'Histoire Naturelle en 1879, cette fois à la chaire d’Anatomie comparée, où, valorisant le fruit de ses explorations, il se consacre à l’étude de l’anatomie des poissons et des cétacés. L'année suivante, il obtient la charge de directeur du laboratoire maritime de Concarneau[3]. C’est à lui que l’on doit la présentation des spécimens dans la Galerie d’Anatomie comparée. En 1892, il prend part à une expédition polaire depuis le Svalbard et l'île Jan Mayen.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (36e division).

Distinctions

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Pouchet et les galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie

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Cofondateur dès le début des années 1890 des galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie (au Jardin des plantes à Paris), Georges Pouchet est le principal concepteur de la galerie d'Anatomie comparée (les deux autres cofondateurs étant Albert Gaudry pour la galerie de Paléontologie et Ernest Hamy pour les collections d'anthropologie du deuxième étage, migrées depuis 1937 au musée de l'Homme)[5].

Le bâtiment de ces galeries fut inauguré le , quatre ans après la mort de Pouchet, mais ses collègues Henri Neuville et Henri Filhol firent suivre à la lettre ses indications et encore de nos jours les squelettes, spécimens et échantillons en exposition dans la galerie d'Anatomie comparée suivent l'agencement prescrit par Pouchet[6]. La seule exception faite à cet agencement originel est celle d'un nombre très réduit de vitrines que le Muséum a réorganisées depuis 1998 à des fins de pédagogie lors d'une exposition intitulée « Ossements » qui, devenue permanente depuis, visait à fêter le premier centenaire du bâtiment. Aussi, à la fin des années 1960, la vitrine des oiseaux, telle qu'originellement conçue à la fin du XIXe siècle, fut modifiée. Après une sensible réduction du nombre de spécimens en exposition, une trentaine d'espèces représentatives du groupe furent placées par le biais de supports escamotées à l'intérieur des os, de la sorte que certains de ces squelettes d'oiseaux donnaient l'impression d'être en vol. En 2012, cette vitrine fut à nouveau réaménagée en suivant le plan voulu dans les années 1890 par Pouchet et ses collaborateurs.

Pouchet dans la France du XIXe siècle

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Pouchet était aussi un ami de Flaubert, de Maupassant[7] et de Céard et eut quelques contacts avec Zola.

Maupassant lui dédia la nouvelle La Mère sauvage en 1884.

Notes et références

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  1. a b et c Denis Blaizot, « Georges Pouchet - Notice nécrologique », La Nature, no 1088,‎ (lire en ligne)
  2. « Le journal L'AMI DES SCIENCES no 32 du 9 août 1857, visible sur Google Livres, publie un article sur le retour du voyage de M. Georges Pouchet dans la Haute Égypte en qualité de membre de la convention scientifique internationale chargée de l'exploration du Soudan et de la recherche des sources du Nil. »
  3. cf. Yves Le Gal, « 2009 : le laboratoire de biologie marine de Concarneau a 150 ans », Lettre du Collège de France, no 26,‎ , p. 49-52 (DOI 10.4000/lettre-cdf.178)
  4. Base Léonore.
  5. Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN 978-2-85495-468-5) (page 12).
  6. Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN 978-2-85495-468-5) (page 18).
  7. Guy de Maupassant, Chroniques: Nouvelle édition augmentée, p. 129, éd. Arvensa editions, 2014, (ISBN 9782368414170)

Bibliographie

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  • De la Pluralité des races humaines, 1858 [1]
  • Journal de l’anatomie et de la physiologie, « Charles Philippe Robin (1821-1885) and George Pouchet (1833-1894) », 1878, XIV: 334.
  • La Biologie aristotélique, F. Alcan, 1885.
  • Mémoire sur le grand fourmilier, Paris, G. Masson, 1874.
  • En collaboration avec Frédéric Tourneux, il a refondu son traité d'histologie qui est devenu: Traité d'histologie humaine et d'histogénie, Paris, G. Masson, 1878.
  • Mission de Laponie : à bord de la Corvette le "Coligny", mai-août 1881 : photographies, photographies de Joseph Villiers-Moriamé (1881).
  • Traité de médecine légale, avec Legrand du Saulle et G. Berrier, Paris, Adrien Delahaye, 1885.
  • Rapport sur le laboratoire de Concarneau, Paris (1888).
  • Traité d'ostéologie comparée, avec H. Beauregard, Paris, Masson, 1889.
  • Bénédicte Percheron, « Georges Pouchet, les fonds marins et l’océanographie », in Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques sous la direction de J.-P. Gély (édition électronique), Cths, 2012, p. 71 -81, http://cths.fr/ed/edition.php?id=6188

Il a également été rédacteur scientifique pour :

Éditions modernes
  • Le coloris (dans la substance vivante), suivi de Lumières sur les couleurs du monde vivant (texte de Michel Blay), ill. de François Ribes, Paris, Éditions VillaRrose, 2011, p. (ISBN 978-2-9510883-7-5)

Liens externes

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