Félix Pécaut

théologien français, ancien inspecteur général de l’Instruction publique, ancien membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique,

Félix Pécaut, né le à Salies-de-Béarn et mort le à Orthez, est un pédagogue français, inspecteur général de l'Instruction publique.

Félix Pécaut
Portrait de Félix Pécaut avant 1870, photographie anonyme,
Orthez, musée Jeanne-d'Albret
Fonction
Directeur
École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
OrthezVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Salles-Mongiscard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean PécautVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Félix PécautVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Inspecteur général de l'Éducation nationale, théologienVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Élie Pécaut (d)
Pierre-Félix Pécaut (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Il fut chargé par Ferdinand Buisson de fonder l'École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses en 1880.

Biographie

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Félix Pécaut est le fils de Pierre Pécaut, membre du consistoire protestant, fabricant de chocolat puis syndic de la Fontaine salée de Salies-de-Béarn et de son épouse, Félice Beigbeider[1].

Il fait ses études secondaires à Nérac, au collège royal de Pau, puis au collège protestant de Sainte-Foy-la-Grande, où il se lie avec Edmond de Pressensé et Pierre Goy[2],[3]. Il fait ses études à la faculté de théologie protestante de Montauban. En 1848-1849, il poursuit sa formation à l'université de Berlin et de Bonn, et à Genève, où il se lie avec Edmond Schérer. En 1850, il est suffragant à Salies-de-Béarn, mais il est poussé à la démission du fait de son refus de lire le Symbole des apôtres[3]. il fonde une institution en Suisse, à Neuchâtel. Lors du synode des Églises réformées de 1872, il s'élève contre l'idée d'une Église liée à l'État et démissionne, sans avoir jamais été pasteur[4]. Se consacrant alors aux questions éducatives, son amitié avec Ferdinand Buisson, alors professeur à l'Académie de Neuchâtel lui offre la possibilité de mettre en œuvre une orientation laïque de l’enseignement public primaire en France.

Après la Guerre franco-prussienne de 1870, Jules Ferry l'envoie en mission en Italie pour enquêter sur la mise en place de l'instruction publique dans l'Italie réunifiée, avant de l’engager comme délégué à l’Instruction publique, dont il était le ministre. En 1880, il contribue à la fondation de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, destinée à former des enseignantes d'écoles normales d'institutrices, et dont le principe a été décidé par Ferdinand Buisson, en accord avec Jules Ferry. Il en sera le premier directeur, pendant seize ans, avant de se retirer près d'Orthez, dans ses dernières années de vie.

Il est inhumé au cimetière de Salles-Mongiscard (Pyrénées-Atlantiques).

Activités politiques et sociales

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Engagement en faveur du libéralisme religieux dans l'Église réformée

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En tant que théologien, il est un partisan du libéralisme théologique et de la laïcité dans l'enseignement.

Engagement en faveur de l'éducation et de la laïcité

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Comme éducateur après la Guerre de 1870, il s'agissait pour lui « d’instruire la démocratie naissante qui, pour la première fois, était appelée à se gouverner elle-même, et de lui donner une règle morale intérieure, un fond de raison pratique, une réserve d’énergie morale, une tenue de caractère, tout ce sans quoi il n’est ni d’hommes ni de peuples libres[5]. »

Engagement républicain au moment de l'affaire Dreyfus

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Il est un des premiers dreyfusards. Alors qu'il était malade et rentré à Orthez, il prit le soin de démissionner de son titre d'inspecteur de l'Instruction publique pour manifester son désaccord avec ce qu'il estimait être une frilosité du gouvernement à cet égard. Ferdinand Buisson rendit public son dreyfusisme sur la tombe même de Pécaut le jour de son enterrement en août 1898.

Distinctions et hommages

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Iconographie

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Notes et références

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  1. a et b « Cote LH/2077/45 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. François Laplanche, « Pierre Goy », dans André Encrevé, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 329-230.
  3. a et b Carrive 1993, p. 377.
  4. « Notice de Félix Pécaut », Musée virtuel du protestantisme (consulté le ).
  5. Le Temps, .
  6. Liens de mémoire, bulletin des archives de Fontenay-aux-Roses, no 25, 2e semestre 2015, p. 3.
  7. Archives de la ville de Fontenay, « A la mémoire de Monsieur l'Inspecteur », L’Archive de la Quinzaine, no 279,‎ (lire en ligne)

Publications

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  • Le Christ et la Conscience. Lettres à un pasteur sur l'autorité de la Bible et l'autorité de Jésus-Christ. Plusieurs éditions. Livre de scandale. Paris et Genève, Cherbuliez, 1859. Réédité par Théolib en 2008. [1]
  • De l’avenir du Théisme chrétien considéré comme religion, Cherbuliez, 1864. Réédition Théolib 2005.
  • De l’avenir du Protestantisme en France, Cherbuliez, 1865.
  • Le Christianisme libéral et le Miracle, Cherbuliez, 1869. Réédité par Théolib Paris 2010 dans un ouvrage intitulé "Le christianisme libéral", comprenant également des conférences de Ferdinand Buisson. (ISBN 978-2-365-00020-8)
  • De l’argument de l’Utilité morale en matière de Religion, Paris, Fischbacher, 1879.
  • Discours de MM. F. Pécaut, A. Coquerel fils et T. Colani sur une confession de foi proposée par M. Bois. Réédition Théolib 2008, avec les lettres au Synode de Gaufrès, sous le titre Discours et lettres au Synode.
  • Les Lettres de Province, ou Études au jour le jour sur l’Éducation nationale, Journal Le Temps, 1871 à 1879.
  • Deux mois d’enquête en Italie, Paris, Hachette, 1880.
  • L’Éducation publique et la Vie nationale, Paris, Hachette, 1897.
  • Quinze ans d’Éducation, Paris, Ch. Delagrave, 1902.
  • Pages choisies et fragments inédits, Paris, Fischbacher, 1906.*
  • Félix Pécaut, « Exercices scolaires (oraux et écrits) », Le Télémaque, vol. 45, no 1,‎ , p. 9-14 (lire en ligne, consulté le ) ou Dictionnaire de Ferdinand Buisson, INRP [lire en ligne].

Annexes

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Bibliographie

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  • Patrick Cabanel, Les protestants et la république : de 1870 à nos jours, Bruxelles, Complexe, , 270 p., 22 cm (ISBN 978-2-87027-780-5).
  • Patrick Cabanel, Le Dieu de la République : aux sources protestantes de la laïcité, 1860-1900, Paris, Presses universitaires de Rennes, , 282 p., 24 cm (ISBN 978-2-86847-806-1).
  • Lucien Carrive, « Félix Pécaut », dans André Encrevé, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 377-378.
  • Lucien Carrive, « Un épisode des conflits religieux en 1835 : Félix Pécaut à Aussurucq », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°18,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Jean Labarthe, Félix Pécaut, Éd. Amis du Vieux Salies, 1998.
  • Crestian Lamaison, Félix Pécaut, un apôtre de la laïcité, Orthez, Cité du Livre, , 135 p., 18 cm (ISBN 978-2-914444-46-0).
  • Suzanne Tucoo-Chala, « Félix Pécaut. Un béarnais théologien et promoteur de la laïcité », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°29,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Daniel Urbain, « Le discours de Ferdinand Buisson sur la tombe de Félix Pécaut », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°44,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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