Douleur neuropathique

La douleur neuropathique est une douleur causée par une lésion des voies sensitives (canalopathies des canaux calciques)[1],[2] du système nerveux, central ou périphérique.

Schéma du cheminement du signal de la douleur

Symptomatologie

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La douleur neuropathique est généralement associée à une dysesthésie et une allodynie[3]. Il peut exister une zone gâchette déclenchant les douleurs. Les douleurs neuropathiques peuvent être à type de brûlure, de froid, ou de sensations de piqûres, et s'accompagner de sensations de fourmillement[4].

Mécanisme

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La douleur peut-être causé par une lésion, une inflammation ou une pression sur le nerf. Il existe 7 mécanismes principaux pouvant être mis en jeu [5]:

Ces mécanismes peuvent être induit par plusieurs facteurs tel que des maladies systémiques (diabète, troubles thyroïdien...), des facteurs physiques, des facteurs psycho-sociaux et des prédispositions génétiques.

Épidémiologie

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Les douleurs neuropathiques concernent environ 7 % de la population générale et 25 % des patients atteints de douleurs chroniques[3].

Traitements

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Pharmacologique

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Un médicament antiépileptique ou un médicament IRSNa peut être proposé[6]. Le traitement est, bien évidemment, celui de la cause lorsque c'est possible.

Le traitement médicamenteux de première intention repose sur deux classes thérapeutiques : certains antiépileptiques, et certains antidépresseurs. Ces médicaments sont alors prescrits pour leurs propriétés antalgiques qui sont indépendantes de leurs effets antiépileptiques ou antidépresseurs. Dans les douleurs neuropathiques localisées, des traitements topiques, en général très bien tolérés, peuvent aussi être utilisés[7].

Antiépileptiques :

Antidépresseurs tricycliques :

Antidépresseurs IRSNa :

Anesthésiques locaux :

Non-pharmacologique

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Divers traitement non-pharmacologiques peuvent être proposé au patient comme des techniques de massage, des mobilisations articulaires passives, des mobilisations nerveuses et de l'électro-stimulation a visé antalgique[8].

Références

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  1. Frédéric Nagy et Marc Landry, « CS01 Propriétés neuronales calcium-dépendantes et sensibilisation spinale dans les douleurs neuropathiques », Douleurs, vol. 8, no S1,‎ , p. 11 (ISSN 1624-5687, DOI 10.1016/S1624-5687(07)73082-2).
  2. Pierre Lesport et Emmanuel Bourinet, « Rôle des canaux calciques de type T dans les douleurs neuropathiques », Douleur et Analgésie, vol. 29, no 4,‎ , p. 221–231 (ISSN 1011-288X, e-ISSN 1951-6398, DOI 10.1007/s11724-016-0481-4).
  3. a et b Pascal Cintas et Nathalie Cantagrel, « Les douleurs neuropathiques : sémiologie et stratégie d'évaluation » (consulté le )
  4. Lori Montgomery, « La Douleur Neuropathique », sur Association québécoise de la douleur chronique (consulté le )
  5. Annina B. Schmid, Joel Fundaun et Brigitte Tampin, « Entrapment neuropathies: a contemporary approach to pathophysiology, clinical assessment, and management », Pain Reports, vol. 5, no 4,‎ , e829 (ISSN 2471-2531, PMID 32766466, PMCID 7382548, DOI 10.1097/PR9.0000000000000829, lire en ligne, consulté le )
  6. « Comment traiter les douleurs neuropathiques ? », sur Santé Magazine, (consulté le )
  7. a b c d e f g h i j k et l « Douleurs neuropathiques : plaidoyer pour une prise en charge rapide », sur VIDAL (consulté le )
  8. C. Fattal, D. Kong-A-Siou, C. Gilbert et M. Ventura, « What is the efficacy of physical therapeutics for treating neuropathic pain in spinal cord injury patients? », Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, vol. 52, no 2,‎ , p. 149–166 (ISSN 1877-0657, DOI 10.1016/j.rehab.2008.12.006, lire en ligne, consulté le )