De Grasse (paquebot)
Le De Grasse est un paquebot construit en 1921 par les chantiers Cammell Laird de Birkenhead pour la Compagnie générale transatlantique. Coulé à Bordeaux lors de la retraite allemande, il est renfloué, réparé et remis en service. Devenu au fil des ans et des armateurs l’Empress of Australia puis le Venezuela, il s’échoue au large de Cannes en 1962 puis est détruit à La Spezia la même année[1].
De Grasse | |
Une carte postale du De Grasse | |
Autres noms | Empress of Australia (1953-1956) Venezuela (1956-1962) |
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Type | Navire de croisière |
Histoire | |
Chantier naval | Cammell Laird, à Birkenhead |
Quille posée | |
Lancement | |
Mise en service | |
Statut | Détruit à La Spezia en 1962 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 167,6 m |
Maître-bau | 21,7 m |
Port en lourd | 8 620 tonnes |
Tonnage | 17 759 tonnes |
Propulsion | 2 groupes turbines à engrenages simple réduction, 2 hélices |
Puissance | 12 500 chevaux |
Vitesse | 17 nœuds |
Carrière | |
Armateur | Compagnie générale transatlantique (1924-1953) Canadian Pacific (1953-1956) Siosa Line (1956-1962) |
Pavillon | France (1924-1953) Canada (1953-1956) Italie (1956-1962) |
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Histoire
modifierInitialement commandé sous le nom de Suffren pour une compagnie allemande, il est renommé De Grasse pendant sa construction aux chantiers de Cammell Laird & Co à Birkenhead. En effet, l’Allemagne a dû le livrer à la France qui l'a renommé De Grasse.
Le De Grasse est mis en service en sur la ligne Le Havre—New York. Il est modernisé en 1931.
Au début de la Deuxième Guerre mondiale, il continue ses traversées, mais dans une version légèrement militarisée (hublots obstrués, léger armement). Au printemps 1940, il est transformé en transport de troupes. Il est désarmé en mai 1940 à Bordeaux. Il sert alors de caserne flottante pour les soldats allemands puis de navire base pour les sous-mariniers italiens (l'Italie avait basé plus d'une vingtaine de sous-marins à Bordeaux pour soutenir les Allemands pendant la bataille de l'Atlantique). Apparaissant comme une cible trop dangereuse après un premier bombardement britannique sur Bordeaux, il est rendu au gouvernement de Vichy en qui s'en sert de navire-école.
Les Allemands le coulent partiellement lors de leur retraite en août 1944. Il est renfloué en et envoyé aux chantiers de Penhoët pour être réparé et modernisé (il perd une cheminée lors de ces transformations). Il est ré-affecté à la ligne Le Havre—New York le temps que la Compagnie générale transatlantique reconstitue une flotte.
En 1953, il est vendu à la Canadian Pacific qui le renomme Empress of Australia. Il est affecté à la ligne Liverpool—Québec—Montréal. Il remplace alors l’Empress of Canada qui a brûlé quelques mois plus tôt. En 1956, il est vendu à la compagnie Siosa Line qui le renomme Venezuela.
En 1960, il reçoit une nouvelle proue. Le , il s'échoue sur des rochers près de Cannes. Renfloué le mois suivant, il est vendu à la casse en et détruit à La Spezia.
Un second paquebot mis en service en 1971 sur les Antilles portera le nom de De Grasse.
Personnalités
modifier- Lors du voyage où elle quitta définitivement la Russie, la romancière et philosophe Ayn Rand prendra le De Grasse au Havre pour aller à New York où elle arrivera le 19 février 1926, avant de s'installer définitivement aux États-Unis jusqu'à la fin de ses jours.
- Le 23 août 1949, Jackie Kennedy, est passagère du De Grasse pour se rendre en France suivre un an d'études[2].
Notes et références
modifier- Haworth, R.B. Miramar Ship Index: ID #1185887
- Alice Kaplan, « Kennedy, Sontag, Davis : leurs années capitales », Vanity Fair n°4, octobre 2013, pages 188-197.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Gilles Barnichon et Pierrick Roullet, De Grasse, éditions MDV (Maîtres du Vent),
Article connexe
modifierLiens externes
modifier- Le paquebot De Grasse sur le site French Lines
- Départ du De Grasse pour New York le 17 juillet 1947 sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel
- Histoire du De Grasse sur le site du Vieux Blaye