Clécy
Clécy est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 316 habitants[Note 1].
Clécy | |
De gauche à droite, de haut en bas: Panorama de la commune; le viaduc de Clécy; l'Orne à Clécy; l'hôtel de ville; l'église Saint-Pierre. |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cingal-Suisse Normande |
Maire Mandat |
Raymond Carville 2020-2026 |
Code postal | 14570 |
Code commune | 14162 |
Démographie | |
Gentilé | Clécyen |
Population municipale |
1 316 hab. (2021 ) |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 58″ nord, 0° 28′ 59″ ouest |
Altitude | Min. 31 m Max. 261 m |
Superficie | 24,63 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Hom |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.clecy.fr |
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Géographie
modifierClécy est située sur l'Orne, au cœur de la Suisse normande, à 35 kilomètres au sud de Caen. Couvrant 2 463 hectares, le territoire communal est le plus étendu du canton de Thury-Harcourt.
Titré Capitale de la Suisse normande, ce village doit son renom au relief accidenté et verdoyant du massif armoricain, avec des gorges dans lesquelles coule l'Orne.
De nombreuses activités de plein air s'y développent : canoë-kayak, parapente, escalade, randonnées pédestres et VTT... profitant ainsi de la typicité géologique de la Suisse normande.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 752 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Clécy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,7 %), zones agricoles hétérogènes (24,4 %), forêts (16,2 %), terres arables (12,1 %), zones urbanisées (2,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de Clécy est mentionné dès 860 sous la forme Cliciacum (sous le règne de Charles le Chauve), sous les formes Cleceium en 1070[14] ; Clecium en 1256 ; Cleceio en 1265[15] ; Clecé en 1277[16] ; Clesseyum en 1294[16] ; Clesseyum au XIVe siècle ; Clessy en 1586[17].
Ce toponyme provient de l'agglutination du nom de personne gallo-romain Cliccius et du suffixe acum qui signifie : la « terre de Cliccius »[18].
Le gentilé est Clécyen.
Histoire
modifierÀ la création des cantons, Clécy est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801).
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 1 316 habitants[Note 3], en évolution de +5,87 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Clécy a compté jusqu'à 2 171 habitants en 1800.
Économie
modifier- Société fromagère de Clécy.
Lieux et monuments
modifierLa capitale de la Suisse normande, titre décerné en 1932 par le sous-secrétaire d'État au Tourisme, Gaston Gourdeau, renferme des trésors d'histoire : des châteaux et surtout des manoirs s'édifièrent à Clécy et aux alentours.
- Le château de La Landelle est l'un des plus vieux monuments du village. À la base, en forme de croix à un étage, il fut modifié pour deux étages en remplaçant les ailes par des perrons. Il fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands.
- Musée Hardy.
- Musée du chemin de fer miniature.
- Manoir de Placy, ancienne maison forte des XIVe et XVIe siècles, à 1 km à l'est du bourg, dans la vallée de l'Orne[26].
- Église Saint-Pierre du XVe siècle.
- Viaduc de Clécy (1866).
- Établissement fortifié dit camp romain[27].
- Calvaire avec le Christ, la Sainte Vierge et saint Jean, au croisement de la route départementale 562 et la route départementale 133A.
-
Le centre-ville de Clécy.
-
Le viaduc.
-
L'église Saint-Pierre.
-
L'église Saint-Pierre.
Activité et manifestations
modifierArts
modifierDes peintres tels que Pissarro, Moteley ou Hardy ont su rendre sur leurs toiles la beauté des paysages environnants.
Artisanat
modifierUn marché se tient les dimanches matin, de juin à août.
Manifestations sportives
modifierCette commune est connue des grimpeurs car l'escarpement des rochers des Parcs, situé sur le territoire de la commune voisine du Vey mais dont les infrastructures d'accueil sont principalement sur Clécy, est classé d'intérêt régional[28].
En avril 2012, le collectif « Les Tyroliens »[29] a relié la commune de Saint-Omer et la commune de Clécy[30] avec une corde de 10 mm conçue pour la réalisation de tyroliennes géantes par la société Lancelin[31]. Il s'agit de la plus longue descente en tyrolienne sur corde du monde avec 1 300 mètres, d’après les relevés topométriques du géomètre et les relevées GPS. Elle présente 153 mètres de dénivelé, une accélération sur plus de 1 000 mètres et des pointes de vitesse proches de 100 km/h. Cet ouvrage d’exception a été validé et certifié conforme pour l'ouverture au public par la société Vertic'Alps Expertise. Il n'a pas été enregistré au Guinness Book, faute de budget suffisant[32]
Personnalités liées à la commune
modifier- Georges Jules Moteley (1865-1923), vécut entre autres à Clécy. Il obtint une certaine notoriété nationale, avec des peintures de paysage. En 1892, Moteley exposa sa première toile significative, Vieux Lavoir à Clécy, et obtint une mention honorable et le prix Brigard. Elle fut acquise par la ville de Caen. Dès lors, l'artiste se fit connaître.
- Paul-Émile Pissarro (1884-1972), a peint de nombreux paysages de la Suisse normande et plus particulièrement de Clécy.
- Le peintre André Hardy (1887-1986 à Clécy). Ce peintre impressionniste a réalisé un grand nombre d'œuvres marquées par son profond attachement à la Suisse normande : certaines de ses toiles peuvent être admirées au musée Hardy à l'office du tourisme, place du Tripot.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Clécy et Pierrefitte-en-Cinglais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charte de fondation de l’abbaye de Fontenay.
- Renonciation perpétuelle de Robert de Vaintras, de Clécy, à prélever injustement des pailles sur les exploitations de l'abbaye de Saint-Etienne de Fontenay (Archives départementales du Calvados, cote H/5620/2). Retranscrit dans : Le Roc’h-Morgère Louis, Recueil de paléographie normande, vol. 1, Caen, Conseil général du Calvados, 1995, p. 11
- Charte du Plessis-Grimoult.
- Aveu de Jacques d’Harcourt.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 96
- « Le corps de Claude Hergault a été retrouvé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Clécy (14570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Un nouveau quatuor à la tête de l’équipe municipale », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 338 (cf. Clécy, Placy).
- Michel Fixot, Les fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais, Caen, Centre de recherches archéologiques médiévales, , p. 14.
- Clécy, falaise d'escalade - Site de la FFME
- Collectif « Les Tyroliens » www.lestyroliens.com
- w.clecy.fr Site officiel de la commune de Clécy dans le Calvados.
- www.lancelin.com Société Lancelin.
- [vidéo]www.dailymotion.com Record du monde de tyrolienne dans la Calvados.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Claude Gérard, Clécy et la Suisse normande : le tourisme, c’est toute une histoire !, Charles Corlet, , 98 p. (ISBN 978-2847067262).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- www.suisse-normande.com Clécy sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Clécy sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados