Un catarrhe est une Inflammation et hypersécrétion des muqueuses, particulièrement des voies respiratoires. Le mot est tombé en désuétude mais il a un riche passé, hérité de l'Antiquité.

Nathaniel Highmore (en) Corporis humani disquisitio anatomica - in qua sanguinis circulationem in quavis corporis particula plurimis typis novis (1651) X - Os Cribrofum cum nervo Olfactotio[1]. Lame criblée de l'ethmoïde, dans la théorie catarrhale, un des lieu de passage supposé de l'écoulement (ῥέω / rhéô) pituitaire antique vers le bas (κατά / katá).

Il désignait un flux descendant des humeurs depuis le cerveau, premièrement vers le nasopharynx, où il pouvait provoquait le « rhume de cerveau ».

On le retrouve encore fréquemment sous forme adjectivale dans l'expression « fièvre catarrhale », qui pouvait auparavant désigner la grippe, mais aujourd'hui désigne une maladie virale touchant principalement les ovins. Le « catarrhe des gourmes » est l'irritation des voies aériennes supérieures par les larves d’ankylostomes lors d'une ankylostomose.

Étymologie

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Catarrhe est un mot grec composé du préfixe κατά / katá qui marque une direction vers le bas, et de ῥέω / rhéô, « couler ». La racine du verbe ῥέω est souvent présente dans les mots que la langue grecque associe à l'eau, aux courants, aux torrents et aux cours d'eau. Le mot « catarrhe » a une signification principalement physiologique mais aussi pathologique[2]. Il a souvent servi à désigner la rhinorrhée occasionnée par un rhume ou le rhume lui-même. C'est un synonyme de ῥεῦμα / rheuma, qui peut signifier un flux d'eau, et l'écoulement d'autres liquides, voire celui des humeurs[2], et du mot latin fluxio, les fluxions[3],[4]. Le terme κατάρρους (« catarrhe»), peu courant à l'époque de Platon, se retrouve dans le Corpus hippocratique, et plus précisément dans les traités des Airs, des Eaux, des Lieux, des Épidémies et de la Maladie sacrée[Note 1],[2] . Une médecine étymologiste aurait existé du temps de Platon qui associe communément le verbe ῥέω au rhume[2].

Les diverses sécrétions venant des yeux (larmes et conjonctivites), des oreilles, de la bouche et des narines (mucus) ont contribué à forger l’idée que le cerveau constituait l’origine de ces flux[5]. D'après Hippocrate partaient du cerveau sept catarrhes qui avaient une signification physiologique et pouvait déterminer la maladie dans les oreilles, les yeux, les narines, le larynx, le pharynx et par les veines, la moelle épinière et les hanches[6]. Les catarrhes étaient déterminés généralement par le phlegme (φλέγμα / phlegma) ou pituite (du latin pituita), l'une des quatre humeurs, qui mis en mouvement dans la tète, coulait vers le bas en abondance.

Hippocrate considérait comme évident que l'on puisse évacuer à volonté l'une des quatre humeurs constitutives de la nature de l'homme. Cela se faisait par la purge, la saignée, la catharsis (d'étymologie distincte de catarrhe), la diurèse et d'autres façons.

La tradition ultérieure de l'époque hellénistique et romaine a repris cette théorie et du temps de Rome a substitué des mots latins quelquefois dérivés du grec. Les exemples latin du Thesaurus Linguae Latinae montrent que le mot catarrhus ne sert pas seulement à exprimer l'idée d'écoulement d'humeur sortant du nez, mais encore le rhume de poitrine[7].

Isidore de Séville dans les Etymologiae, Liber IV, De Medicina[8] :

« Catarrhus est fluor reumae iugis ex naribus, quae dum ad fauces venerit, βράγχος vocatur; dum ad thoracem vel pulmonem, πτύσις dicitur. Coryza est quotiens infusio capitis in ossa venerit narium, et provocationem fecerit cum sternutatione; unde et coryza nomen accepit. Branchos est praefocatio faucium a frigido humore. Graeci enim guttur βράγχος dicunt, circa quem fauces sunt, quas nos corrupte brancias dicimus. Raucedo amputatio vocis. Haec et arteriasis vocatur, eo quod vocem raucam et clausam reddat ab arteriarum iniuria. Suspirium nomen sumpsit, quia inspirationis difficultas est, quam Graeci δύσπνοιαν dicunt, id est praefocationem. Peripleumonia a pulmonibus nomen accepit. Est enim pulmonis tumor cum spumarum sanguinearum effusione. »

Même après la résurgence de la science en Occident, les écrivains médicaux du XVIe siècle, pour la plupart adeptes de Galien, s’en sont tenus aux définitions d’Hippocrate et de Galien. Le mot « catarrhe » est resté dans la langue littéraire de France. Il ne paraît pas avoir été très populaire dans les dialectes ; cependant il est cité par Frédéric Mistral, « catarri » désignant outre le catarrhe, une maladie des agneaux qui se manifeste par des convulsions épileptiques[9]

En ancien français à côté de la forme savante « catarrhe », une forme mi savante « catherre » qui a pris la valeur d'apoplexie, etc.

L'expression de « rhume de cerveau » sous laquelle était et est encore quelquefois appelée la forme la plus commune du rhume (ou coryza), et même l'expression « rhume »[9], rappelle l'erreur des auteurs anciens qui croyaient que les liquides épanchés dans ces conditions provenaient des enveloppes du cerveau.

Le mot « catarrh » en anglais provient du moyen français ou du latin tardif « catarrhe » du XVe siècle. L'Oxford English Dictionary évoque une traduction de Thomas Bowes (en) depuis Pierre de La Primaudaye (1594)[10].

Histoire

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En 1610, l'étiologie des catarrhes et leurs pathogenèse sont estimés de cette manière par François de Fougerolles, dans son De senum affectibus praecavendis, nonnullisque curandis enarratio : Le catarrhe se développe à partir d'une accumulation de mucosités brutes dans la tête résultant d'une altération d'une ou plusieurs facultés naturelles (excréments), généralement la digestion ou l'excrétion. Le froid extérieur notamment, mais aussi la chaleur excessive, empêchent le cerveau, au départ froid et humide (ceci renvoie aux quatre qualités élémentaires), d'assimiler adéquatement les humeurs qui y affluent. De plus, le catarrhe se développe à partir des vapeurs qui s'élèvent des humeurs chaudes des organes viscéraux et se condensent dans le cerveau (affirmation d'Aristote[5]). Depuis le cerveau, les mucosités s'écoulent par des ouvertures (il s'agit des ouvertures supposées entre l'encéphale et le nasopharynx et que l'on s'emploie toujours à cette époque à chercher, cette théorie est infirmée par Conrad Victor Schneider dès 1655[11],[12]), d'où le nom de catarrhus (dont l'étymologie indique qu'il s'agit d'un écoulement vers le bas), d'abord dans le nez et la bouche. Par la gorge, il atteint ensuite le tube digestif, dont la chaleur peut parfois provoquer une nouvelle évaporation du liquide en direction du cerveau, les poumons et l'aorte. De par son mode de propagation, le catarrhe est à l'origine de nombreux troubles pulmonaires et respiratoires ainsi que de problèmes digestifs, et il est indirectement responsable de maladies systémiques comme les tremblements, la paralysie, la fièvre, l'atonie, l'atrophie, la cachexie et l'arthrite. Les mucosités peuvent également obstruer les ouvertures des ventricules dans le cerveau lui-même et devenir ainsi une cause essentielle d'apoplexie (apoplexie), d'épilepsie et de catalepsie. De même Jérôme Accoramboni au XVe siècle regardait un grand nombre de maladies dans toutes les parties du corps comme des catarrhes, dans la mesure où il les fait naître par le drainage du cerveau. Il en tire non seulement diverses maladies de l'estomac, mais aussi des douleurs, des abcès et des excoriations dans les intestins et diverses douleurs articulaires ; et Accoramboni pense finalement qu'il serait difficile de trouver dans le corps humain un membre qui ne puisse souffrir d'écoulements de cathares depuis le cerveau[3],[13].

Alors que Schneider en 1655 s'applique à anéantir la théorie catarrhale, il explique dans son cinquième tome du De catarrhis de 1662, sept catarrhes Aurium, Narium, Pulmonis, Stomachi, Medulla Spinalis, Sanguinis (yeux, oreilles, nez, poumon, estomac, moelle épinière et sang) ; cette nomenclature, avant tout de nature physiologique, a accompagné l'histoire de la médecine occidentale sur deux mille ans.

Mais cette théorie catarrhale ne pouvait disparaître instantanément, après le De catarrhis de Scneider, elle se raccroche un moment à la lymphe, en remplacement du phlegme : Olof Rudbeck et Thomas Bartholin avaient identifié le système lymphatique en 1653. Le terme « catarrhe » prend par la suite un tournant pathologique et adopte le sens général d'« inflammation », toute les maladie caractérisées par leur suffixe en « -ite », à commencer par les bronchite, entérite et conjonctivite. Le rhume prend le nom de « coryza ». Le mot « catarrhe » n’est plus aussi largement utilisé dans la pratique médicale, principalement parce que des mots plus précis sont disponibles pour chaque maladie particulière.

Avant le XVIIIe siècle, le thème des catarrhes constitue une bibliographie importante de plusieurs centaines d'ouvrages[14],[15].

Chez Hippocrate

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Hippocrate (seconde moitié du Ve siècle av. J.-C., première moitié du VIe siècle av. J.-C.) compte le cerveau parmi les glandes, ou du moins l'assimile-t-il à ces organes, c'est ce qui apparait dans le Livre Sur les glandes (Περί αδένων) : le cerveau pompe le liquide dans toutes les parties du corps, et le renvoie à toutes les parties ; c'est le va-et-vient du phlegme (φλέγμα, ou pituite), important aussi pour la conservation de la santé. Si cette prétendue fonction ne s'exécute pas régulièrement, il naît deux sortes d'affections , les unes sur le cerveau, les autres sur le reste du corps. Dans le même sens, le cerveau, dans le livre Des Chairs (Περί σαρκών), est la métropole du froid et du visqueux. Du cerveau partent sept catarrhes qui causent de graves maladies[16]:

« Il produit des maladies et moindres et plus graves que les autres glandes ; et il les produit quand il envoie aux parties inférieures du corps sa surabondance. Les fluxions venant de la tête jusqu'à excrétion se font naturellement parles oreilles, par les yeux, par les narines, en voilà trois. D'autres arrivent par le palais au larynx, au pharynx; d'autres, par les veines, à la moelle épinière, aux hanches. En tout sept. »

Dans les Aphorismes (αφορισμοι) d'Hippocrate, portant sur les divers aspects de l’art médical, il existe des remarques sur les relations entre le climat et la santé (Aph. III, 1) ; les quatre saisons habituelles sont identifiées par les Grecs à cette époque, que l'on retrouve de manière quasi identique chez Hérodote[17],[18] :

« Si le vent est du nord, il y a des toux, des maux de gorge » (Aph. III, 5) . La toux est désignée par βήξ, et les maux de gorge par φάρυγξ, qui va donner en latin « pharynx » , Hippocrate a coutume de nommer la partie elle-même pour désigner l'état de souffrance de celte partie; les écoulements de mucus sont désignés par « catarrhes » ; les catarrhes avec toux (κατάῤῥοοι βηχώδεες), on peut supposer les pneumonies, emportent les vieillards[17]. « En automne, les maladies sont très aiguës et en général très meurtrières. Mais le printemps est très salubre et la mortalité n'y est pas considérable. » (Aph. III, 9) ; « si l'hiver est sec et boréal et le printemps pluvieux et austral, il surviendra nécessairement en été des fièvres aiguës, des ophtalmies et des dysenteries, surtout chez les femmes et chez les hommes dont la constitution est humide. » ; « Mais si l'hiver est austral, pluvieux et doux […], il survient des ophtalmies sèches et des dysenteries ; chez les vieillards, des catarrhes qui les enlèvent promptement.» (Aph. III, 12)[17] ; « si l'été est sec et boréal et l'automne pluvieux et austral, en hiver il survient des céphalalgies, des toux, des enrouements, des coryzas, et chez quelques-uns des phtisies. » (Aph. III, 13) . Le rhume est désigné par Κόρυζα qui a donné en latin « coriza » et en français « coryza », un des noms scientifiques du rhume, jusqu'à la fin du XIXe siècle[19].

Les nombres quatre et sept ont des significations centrales chez Hippocrate. Dans le traité des Semaines, il y a division de l’année en sept saisons, de même qu’il y a sept âges de la vie ; mais dans les Aphorismes il y a quatre saisons et quatre âges de la vie[20],[21]. Chalcidius consacre un assez long paragraphe aux propriétés da nombre sept[20].

La médecine d'Hippocrate et plus tard de Galien, qui la popularise, permettait de prévenir les maladies liées au catarrhe, par des régimes particuliers ou des purgatifs[22].

Chez Aristote

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Aristote (384 et mort en 322 av. J.-C.) influencé par l'école de Cos a opposé le cerveau au cœur : le cœur est le siège des fonctions de la sensibilité et d'intelligence, et est chaud par opposition au cerveau qui est froid et humide. Se méprenant sur la nature des fonctions cérébrales Aristote fait du cerveau un organe de refroidissement et d’humidification (cardiocentrisme (en))[23],[5]. Aristote établit aussi une analogie avec la pluie : l'eau s'évapore et se condense dans la tête pour retomber en catarrhes[5].

Chez Galien

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Galien cherche l'origine du « catarrhe » dans le cerveau et l'attribue à l'influence du froid ou de la chaleur du soleil sur celui-ci. La crase (κρασία) galénique servait à définir le tempérament justement équilibré. La santé se définissait comme le juste équilibre (εὐκρασία / eukrasia) et la maladie comme le déséquilibre (δυσκρασία / dyskrasía). La crase galénique est rarement, une crase des humeurs, mais une crase des qualités primaires, chaud, froid, sec et humide[24]. Le produit de cette dyscrasie est un mucus acide et salé qui est, dit-on, la source de toutes les maladies catarrhales, auxquelles on peut leur donner divers noms selon les parties du corps où il afflue[3].

Galien va opposer le cérébrocentrisme au cardiocentrisme (en) d'Aristote : la pituite devient la partie excrémentielle du spiritus animalis, l'esprit animal dans les ventricules du cerveau. Cette conception totalement assumée par le monde médiéval dérive de la pneuma ou , en πνεΰμα ψυχικóv / pneuma psychikon antique[25],[26].

Galien (De usu partium Lib.9 Cap.3[27]) propose que la pituite sécrétée dans le système ventriculaire coule dans la glande pituitaire d'où elle était portée dans le nasopharynx par une quantité de petits conduits, à travers la selle turcique de l'os sphénoïde. Sous le cerveau, derrière le chiasma optique, se trouve une petite saillie creuse qui communique avec les ventricules, que tous les anatomistes connaissaient sous le nom d'infundibulum et que l'on appelle désormais principalement sous le nom de « tige pituitaire » ; elle se termine par de la matière grise appelée glande pituitaire, soit l'hypophyse , située dans une enceinte de l'os sphénoïde, appelée selle turcique (selle turque). Galien et les savants jusqu'à la Renaissance on donc cru que la pituite qui sortait des ventricules passait par l'infundibulum jusqu'à l'hypophyse et de la vers la gorge[28].

Renaissance

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La médecine humorale est bousculée dès le XIVe siècle, aussi alimentée par la pensée religieuse. Les choses bougent, notamment à l'Université de Padoue, où Pietro d'Abano, philosophe et médecin a su s'assurer une position indépendante de l'université vis-à-vis de l'Église, et où André Vésale va briller. Un débat intense a agité les milieu universitaires concernant le lieu du passage de la pituite, du cerveau (éventuellement depuis la glande pituitaire) et de là vers le naso-pharynx auquel vont participer Vésale (De humani corporis fabrica.lib.7. cap.II[29].), Realdo Colombo (De re anatomica, 1559), Gabriel Fallope (Observationes anatomicae, 1572), Juan Valverde de Amusco (en) (Historia de la composicion del cuerpo humano, 1556), Isbandis de Diemerbroeck (Opera omnia anatomica et medica, 1685), Jacques Dubois, Jean Riolan (Anthropographia, 1618), Caspar Hofmann, Giulio Cesare Casseri (Placentini de fabrica nasi, sect. 3. cap. 6), Franciscus de le Boë, Francisco Pozzi, André du Laurensetc.[30]; mais rien de définitif n'a été décidé.

Galien (De usu partium Lib.9 Cap.3[27]) avait prétendu, que la pituite sécrétée dans le système ventriculaire coulait dans la glande pituitaire d'où elle était portée dans le nasopharynx par une quantité de petits conduits, à travers la selle turcique[30]. Vésale a nié la perméabilité de la selle turcique et avancé que la pituite cérébrale s'éliminait par le foramen déchiré (Foramen lacerum). Isbandis de Diemerbroeck se rangeant à l'opinion de Galien s'est opposé de manière virulente à la proposition de Vésale[31]. On retrouve le même soutien à Galien chez Dubois, Riolan, Hofmann, Casseri[32], de le Boë et Pozzi[30],[33].

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En 1626, la Tabacologia de Johann Neander, médecin et philosophe natif de Brême[34], reprend une epistola du professeur de dissection et de chirurgie de Université de Leyde, Adriaen van Valkenburg (ou Falkenburg ou Hadrianus Falckenburgius , 1581-1650), dont l'histoire a essentiellement retenu qu'il concevait (der Tabaksrauch könne durch Löcher zum Gehirn gelangen, die Geruchsnerven sollten hohl, die Herzscheidewand mit Poren versehen seyn.) que la fumée du tabac pouvait atteindre le cerveau par des ouverture entre le cerveau et le nasopharynx et ce jusque « dans la propre substance du cerveau, »[35],[36],[37]. La question principale qui se posait dans la Tabacologia de Neander, c'est de savoir « si par un trop long usage », une croute noirâtre pourrait être engendrée dans le cerveau par la pratique qui consiste à fumer le tabac. Valkenburg sur une vingtaine de page du traité de Neander, offre un résumer des connaissances anatomiques de l'époque sur le sujet, et notamment le lieu d'écoulement de la pituite (et dans l'autre sens de la fumée du tabac) entre le cerveau, le nez et la bouche. Valkenburg énumère principalement les ouvertures « cribriformes » de l'ethmoïde (la lame criblée de l'ethmoïde) ; mais il énumère aussi tout autre lieu de passage envisagé à cette époque. Il rappelle aussi le lieu de passage de la pituite suggéré par Galien au IIe siècle dans son De usu partium, preuve que les vues de Galien étaient toujours considérées[37].

Lieux de passages présumés de la pituite depuis le cerveau vers le nasopharynx chez Galien et les auteur de la Renaissance (sauf Vésale)
Os sphénoïde et selle turcique (Galien);
Os ethmoïde et lame criblée de l'ethmoïde (Valkenburg);
Hypophyse ou glande pituitaire

Au XVIIe siècle, le idées hypothétiques sur le catarrhe ne pouvaient plus survivre à la lumière que les progrès de l'anatomie répandaient sur la théorie de la maladie[3]. Jérôme Cardan, qui s'est libéré des entraves de la doctrine de Galien dans ses vues, avait déjà affirmé précédemment que l'écoulement du mucus du nez et de la bouche ne provenait pas toujours directement de la tête, mais que cette humidité se produisait très souvent également dans les mécanismes de sécrétion. de la gorge et du nez, des poumons et de l'estomac[3]. Leonardo Botal a mis en doute que les catarrhes qui surviennent dans une partie sous le cou proviennent du cerveau, et prouve sur des bases anatomiques que c'est la cause du catarrhe. le liquide du cerveau ne peut pas atteindre ces parties d'une manière connue, pas par les veines, les artères, les nerfs ou d'autres espaces[3]. La théorie humorale antique, en ce qui concerne les catarrhes, a progressivement été réfutée d'abord par Jean-Baptiste Van Helmont (1579-1644) dans son Catarrhi deliramenta de 1648.

Le premier défi efficace qui conduira au renversement de l'idée lancée deux mille ans plus tôt par Les maladies sacrées d'Hippocrate, que du mucus puisse résider dans les ventricules du cerveau, est venu de Schneider en 1655 et en 1660-1662 lorsque son ouvrage plus important, mais très fastidieux, De catarrhis est paru.

Le Catarrhi deliramenta de Van Helmont

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Ad fumus Tabaci crustam nigram in cerebro gignat?

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Derrière les divers traités sur l'usage thérapeutique du tabac, un réflexe probablement voudrait voir la mainmise d'une industrie du tabac balbutiante, ou le pouvoir tutélaire d'une industrie pharmaceutique en puissance. C'est elles peut-être ce qui se cachent derrière les riches illustrations et l'impression soignée de la Tabacologia de Neander[34]. En France, par une déclaration royale du 17 novembre 1629, le tabac est devenu une source de revenus pour la Couronne[38] : l'engouement que suscite le tabac en fait un produit idéalement taxable, et le tabac est intégré à la liste des produits imposables[38]. Mais le privilège royal de1629 explique que déjà le tabac montre des effets délétères sur les sujets du Royaume[39] : la Couronne brandit l'étendard sanitaire, tout en encaissant les dividendes de l'importation du tabac[38]. Alors que la plantes avait été introduite de manière « honorable », comme plante médicinale, auprès de Catherine de Médicis[40], le tabac se retrouve détourné dans différentes utilisations socialement connotées, un usage en sternutatoire par l'aristocratie, et un usage en fumée parmi les classes moyennes et inférieures et les paysans. Son usage en fumée s'est aussi retrouvé dans des lieux réprouvés, comme l'annonce le Dictionnaire de Furetière de 1690[38], le Tabac est aussi un lieu de débauche[Note 2],[41].

 
Michiel Jansz. van Mierevelt- Lesçon d'anatomie du Dr. Willem van der Meer.

On a vu qu'une partie du traité de Neander se consacre à la question épineuse de savoir si le goudron du tabac en fumée pourrait imprégner le cerveau d'une couleur noirâtre (cette idée suggère un passage ouvert entre le nez et le cerveau). L'epistola de Valkenburg dans la Tabacologia de Neander pourrait paraître anecdotique et amusante pour un lecteur du XXIe siècle; cependant elle témoigne d'un débat beaucoup plus large, qui embrasse tout le XVIIe siècle et sur lequel vont se pencher les cadors de la médecine[42],[43]. Elle est en 1667 résumée par Johann Arnold Friderici (de) (1637-1672) et Adam Hahn (Adamus Hahn) dans leur Tabacologia sive de tabaco dissertatio[44] : « Ad fumus Tabaci crustam nigram in cerebro gignat? » (« La fumée de tabac crée t-elle une croûte noire dans le cerveau ? ») : Pieter Pauw (P. Pavius Lugundum, 1564-1617), anatomiste de Leyde se démarque parmi les médecins affirmatifs sur le sujet ; il se vente d'avoir trouvé de telles croûtes chez un jeune sujet anatomique (ce qui fait de celui-ci — fumifugus celeberrimus — le fumeur le plus célèbre). Falckenburgius, s'est donc ajouté aux « pour »,[37]. Parmi les « contre », il y a Johann Daniel Horst (de) (1616-1685), archiatre à Darmstadt, qui en 1660[Note 3],[45] cite Willem van der Meer (Guilielmus Van der Meer, 15..,1624) lui aussi « contre ». Adriaan Hoffer (Adrianus Hofferus Zirizaeus, 1589-1644) et Nathaniel Highmore (en) (1613-1685) dans son Corporis Humani Disquisitio Anatomica de 1651[1], donnent aussi leur avis. Il y a aussi dans les « pour », Caspar Hofmann en 1667 [Note 4],[46]; il cite Simon Paulli (en), médecin du Roi de Danemark, lui aussi « pour »[Note 5],[47],[48]. Le Commentarius de abusu Tabaci de Paulli est dédié à Guy Patin (Guidoni Patino)[49],[47]. Ironiquement Patin, qui a multiplié les marque d'approbation pour les vues de Schneider[50], se trouve être l'objet d'une dédicace dans un ouvrage qui à des vues opposées. Furetière en 1690 reproduit le témoignage de Paulli : « Celui qu'on prend en fumée gâte le cerveau, et rend le crâne noir ». En 1761 Jean-Baptiste Morgagni, dans son De sedibus et causis morborum fait encore mention du débat en 1761[51].

Le De catarrhis de Schneider, qui cite au moins Falckenburgius pour le contrer, se trouve bien évidemment dans les « contre ». En France il existe après le De catarrhis une volonté de rupture par rapport à la théorie catarrhale [Note 6],[52]) , qui se manifeste de nouveau sous la forme d'une tabacologie, qui tourne le dos à la théorie catarrhale, le Discours du tabac de Jean Royer de Prade de 1668[53].

De catarrhis de Schneider

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Le médecin de Wittemberg, Conrad Victor Schneider (1614-1680) est le premier à prouver que le mucus ne se forme pas dans le cerveau et qu'il n'est pas sécrété dans la cavité nasale via l'os ethmoïde. Il reconnait qu'il n'existe pas de connexion anatomique ouverte entre le cerveau et l'espace aérien nasal. Schneider découvre la muqueuse naso-sinusienne comme lieu de production du mucus et réfute ainsi l'hypothèse de la production et de la sécrétion de mucus cérébral d'Hippocrate, de Galien et de Vésale. En reconnaissance des travaux de Schneider la muqueuse nasale a été nommée « membrana Schneideria », la membrane de Schneider (en) ; ou membrane schneidérienne ; on l'appelle toujours aussi « membrane pituitaire » pour rappeler la pituite antique[54],[55].

Schneider contredit donc l'opinion des médecins anciens selon laquelle le cerveau est à l'origine du catarrhe et montre que la nature anatomique et physique de cet organe ne permet pas une telle hypothèse, et qu'il n'y a pas non plus d'espace (ni dans l'os ethmoïde ni dans l'os sphénoïde), à travers lequel la matière du catarrhe pourrait, comme on le croyait faussement, passer du cerveau à d'autres parties. Il place dans le sang la source du catarrhe ; sa substance est une éjection (éjectamentum) de la masse sanguine entière. Celui-ci est excrété du sang par les vaisseaux sous forme de mucus sur les différentes membranes du nez, du larynx, de la gorge, etc. Contrairement à l'opinion ancienne selon laquelle le cerveau est le foyer du catarrhe, il détermine qu'il est localisé dans les membranes du nez, du larynx et d'autres parties. La cause externe du catarrhe, où qu'elle se trouve, est l'estomac ; le catarrhe rénal (diarrhée) se trouve généralement dans l'air (pluie, brouillard) et provient de l'humidité agissant à travers les pores de la peau et pénétrant dans le sang. Certains catarrhes provoquent une inflammation des membranes du nez, du palais et du larynx. L'ingestion d'air impur provoque le déplacement de la masse sanguine, entraînant des rhumes épidémiques, des épidémies de coryza. D'ailleurs, diverses fièvres peuvent accompagner les catarrhes[3]. Schneider détaille les types particuliers de catarrhe : coryza, catarrhe de la muqueuse antérieure, catarrhe des amygdales et de la luette, également appelé catarrhe de la muqueuse postérieure, catarrhe du larynx, branchus, qui repose sur une exsudation excessive dans le du larynx, et survient seul ou avec une affection simultanée des poumons et le catarrhus suffocativus, qui est dérivé de l'afflux rapide et abondant de sang principalement muqueux de la veine cave vers le cœur et les poumons., etc.[3]

Depuis la découverte de Schneider jusqu'en 1751, des anatomistes vont appliqués sans succès à découvrir la structure de la membrane. Nicolas Sténon, Raymond Vieussens, William Cowper, James Drake, Collin, Jean-Baptiste Morgagni, Giovanni Domenico Santorini, Herman Boerhaave, Frederik Ruysch, Jacques-Bénigne Winslow ; et l'Encyclopédie de conclure: « cependant malgré leurs travaux, leurs injections, leurs macérations, il ne paroit pas qu’ils l’ayent encore parfaitement développée »[55]. L'ouvrage a été remis sur le devant de la scène par Karl Friedrich Heinrich Marx (de) en 1873, dans son ouvrage: « Konrad Victor Schneider und die Katarrhe »[56].

Une révolution?

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L’histoire des sciences, se limite trop souvent à l’évocation de quelques noms fameux. Pour la révolution scientifique entre les XVe et XVIIe siècle, sont cités presque toujours les contributions en physique de savants tels que Copernic (1473-1543), Galilée (1564-1642) et Newton (1643-1727)[57] ; dans le domaine de l'anatomie et de la médecine, Vésale (1514-1564) et Paracelse (1493-1541). Scientifique méconnu, Schneider initie une révolution certes, mais c'est probablement de lutte fatiguée pour un débat qui durait depuis au moins Galien au IIe siècle. Les derniers combats acharnés ont encore eu lieu entre Vésale qui n'observait pas les trous décrits par Galien dans ses dissections, et Jacques Dubois (Jacques Sylvius) au XVIe siècle[33],[30]. Il est possible que les derniers guerriers, comme Riolan mort en 1657, se sont éteint, laissant place à des médecins tourné vers l'avenir, et non plus vers une connaissance antique, dont tout le monde voulait se détourner. Même Gui Patin (1601-1672), docteur régent de la Faculté de médecine de Paris, pourtant réfractaire à toutes nouveautés se montre enthousiaste dès la parution en 1655 du Liber de Osse cribriformi, premiers ouvrages de Schneider avant le De catarrhis[58],[59],[60],[61]. Schneider est responsable d'une rupture scientifique importante (la destruction de la théorie catarrhale) mais il n'en est pas pour autant devenu un nom qui a pu franchir les siècles aisément. En Allemagne il tombe dans un certain oubli au XIXe siècle, si bien que Karl Friedrich Heinrich Marx (de) en 1873 se sent investi de la tâche de produire son Konrad Victor Schneider und die Katarrhe (réédité en 2023). Il commence son ouvrage de cette manière. « Étudier, c'est comme voyager ; la plupart se précipite rapidement vers son objectif, sans se soucier de ce qui n’est pas nécessaire ou ce qui ne mérite pas d’attention. Il est rare qu'un piéton, passe plus de temps à tel ou tel point ; Mais un voyageur curieux parvient aussi, dans le sens du voyage sentimental de Sterne[Note 7], à apprendre peu de choses et à en faire prendre conscience aux autres »[62].

Chaque jours du XVIIe siècle, l'anatomie avait à apprendre sur l'homme et offrait des perspectives quasi illimitées de découvertes dans laquelle le siècle ne pouvait que s'engouffrer. En France si les théories de Harvey (1578–1657) sur la circulation sanguine, ou de Jean Pecquet (1622-1674) sur le système lymphatique on encore suscité des levées de bouclier, il semble que les théories schneidériennes ont été assez bien acceptées, tant par l'École de Paris (Patin) plutôt galénique et tournée vers le passé, que par la médecine de cour, monopolisée par l'École de Montpellier, paracelsienne et plutôt tournée vers l'avenir ; alors qu'à la même époque ces deux école se déchiraient à propos de l'usage du vin émétique. Le mot catarrhe a progressivement pris le sens d'inflammation de toute membrane muqueuse et un lent travail à commencé pour qualifier cette membrane muqueuse à la surface considérable, ce qui ne pourra véritablement se faire sans le développement du microscope[Note 8], le travail de Albrecht von Haller (1708-1777) qui fait référence à Schneider[63], et celui de Xavier Bichat (1771-1802) qui s'en est affranchi[64], puis de l'histologie et de l'histopathologie moderne.

En France, une volonté de rupture

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Dans la première édition du Dictionnaire de l'Académie françoise de 1694, « Caterre » n'obtient que la définition sibylline de « Fluxion qui tombe sur quelque partie du corps. Grand catarre, catarre fuffocant, il lui est tombé un catarre sur la joue, sur la poitrine. »[65] ; et dans le Grand Dictionnaire des termes des arts et des sciences Par M. de Académie Françoise de 1694, le terme n'apparaît tout simplement pas[52].

 
Discours du tabac, 1668. Page de titre.

En 1667, alors que rien ne le dispose à écrire un traité de médecine, Jean Royer de Prade (1624-168.) compose un étonnant traité sur le tabac, le Discours du tabac qu'il fera imprimer en 1668 à compte d'auteur et sous le pseudonyme d'« Edme Baillard »[Note 9]. Le traité témoigne de l'adaptation du discours médical relatif à la prise de tabac, qui à suivi la révolution conceptuelle initiée par le De catarrhis de Schneider. Plus que l'évoquer il développe de manière exhaustive les théories schneidériennes. Il tranche en ce sens de la Tabacologia de Neander[53] :

« Quant au palais, si la pituite arrivait jusque là, elle ne pourrait y trouver passage, puisque la membrane dont il est revêtu n'est percée en aucun endroit, et qu'elle est si épaisse et si serrée, que les vapeurs même ne la sauraient pénétrer. Ainsi il faut demeurer d'accord, que comme les excréments du cerveau y sont portés avec le sang par les artères, ils en sont rapportés par les veines, et qu'ils n'en peuvent sortir que par ces seuls conduits, la nature n'en ayant point fait d'autres »

— Jean Royer de Prade, dit « Edme Baillard », Discours du tabac, où il est traicté particulièrement du tabac en poudre, par le Sr. Baillard. 1668

Cependant, le tabac est sauf, comme le dit de Prade :

« Cela suppose, le Tabac en poudre pénètre dans les cavités du nez et de là dans la bouche et envoie par leurs veines sa vertu droit au cœur et du cœur par les artères à la tête et à toutes les autres parties du corps. »

Le traité de de Prade est dédié à Pierre Michon Bourdelot (1610-1684), dont l'auteur annonce qu'il fréquente les assemblées savantes. L'Académie Bourdelot (1610-1685) était une académie publique sous la protection du Grand Condé, une des plus célèbre du genre : les conversations médico-scientifiques de l'Académie de l'Abbé Bourdelot étaient un événement attendu, « par les futurs membres de l'Académie royale des sciences, par des savants étrangers de passage à Paris, par les ardents partisans de Descartes ou de Gassendi, et par toutes sortes d'alchimistes et de visionnaires qui épousaient les idées du passé ». Des comptes rendus de ces réunions ne sont publiés qu'à partir de 1677, ce qui nous prive de la connaissance des débats que les théories de Schneider avaient pu éventuellement susciter[66]. Une seconde édition de 1677 du Discours du tabac de de Prade prend le nom d’Histoire du tabac : où il est traité particulièrement du tabac en poudre[67]. Les deux traités ont été soumis à l'approbation de l'Académie de médecine dans lesquels apparaît en 1677 le nom de Mauvillain, médecin et ami présumé de feu Molière (1622-1673)[Note 10],[67].

Entre Anciens et Modernes

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Suite au traité de Schneider le fossé entre Anciens et Modernes s'est agrandi, comme le dit Jean Bouillet (1690-1677) en 1744[Note 11]. Bouillet formule la pensée scientifique de l'époque sous forme de credo en cinq point « I. Je suis persuadé qu'en santé il ne s'amasse rien dans les Ventricules du Cerveau, à quoi l'on puisse donner le nom de Pituite au sens que les Anciens donnaient à ce mot,... ». Toutefois en dernier ressort, il ne peut s'empêcher de donner encore du crédit à la conception ancienne de « rhume de de cerveau »[68] :

« Comme les Anciens & les Modernes ne sont pas d'accord sur les sources d'où coule la matière du Catarrhe en général que les uns ont voulu que cette matière ne vint uniquement que de la tête, & que les autres au contraire ont prétendu qu'il ne partait rien de la tête, & qu'il n'y avait même aucun Catarrhe, auquel, à proprement parler, on put donner le nom de Rhume de Cerveau, j'ai cru de voir examiner la chose de près; et après un mûr examen, j'ai reconnu que si les Anciens s'étaient mépris à l'égard de l'origine du plus grand nombre des Fluxions Catharreuses, les Modernes n'avaient pas moins donné dans l'erreur en rejetant absolument tout Rhume de Cerveau. »

— Jean Bouillet, Les éléments de la médecine pratique tirés des écrits d'Hippocrate et de quelques autres médecins anciens et modernes. 1744

La lymphe

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La théorie humorale a survécu à la ruine de la doctrine catarrhale antique. Vers l'époque à laquelle écrivait Schneider, le système lymphatique a été découvert par Olof Rudbeck et Thomas Bartholin et sur le champ la lymphe a remplacé la pituite; On donna à la lymphe le rôle que les anciens avaient attribué à la pituite dans la production des maladies. Michael Ettmüller en 1699 fût l'un des premiers qui s'empara du fluide lymphatique et en fit la cause d'une foule d'affections diverses ; et les catarrhes ne furent pas oubliés[69],[70]:

« C'eſt donc la limphe qui peche en quantité, ou en qualité, & particulierement en aigreur, ou en trop de falure qui fait la matiere des catarrhes. Les fources de la limphe, font les glandes, d'au- rant qu'au raport de Stenon, il n'y a point de vaiſſeau limphatique dans le corps qui ne parte d'une glande, ne fe termine en une ou qui ne glande. »

Le mot tombe en désuétude au XIXe siècle

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Parmi les auteurs pathologistes du XVIIIe siècle, Friedrich Hoffmann décrit une fièvre catarrhale qui survint à Berlin et ailleurs en mars 1709. Il s'agissait d'un épidémie de grippe[71],[3].

 
Une publicité en anglais de 1896 pour le baume crème Elys, un remède contre le catarrhe.

Déjà Schneider avait admis que les catarrhes peuvent être de nature inflammatoire. Pour William Cullen le catarrhe consiste dans la « détermination augmentée des fluides vers la membrane muqueuse du nez de la gorge et des bronches jointe à un certain degré d'inflammation ». Une école physiologique ne voit naturellement dans les catarrhes que des « phlegmasies primitives ou sympathiques » des membranes muqueuses avec hypersécrétion de mucus. Le mot catarrhe est fin du XIXe siècle devenu à peu près synonyme d'inflammation de toute membrane muqueuse. Le CNTRL lui donne aujourd'hui la définition d'« Inflammation et hypersécrétion des muqueuses, particulièrement des voies respiratoires »[72]. Le mot « catarrhe » n’est plus aussi largement utilisé dans la pratique médicale, principalement parce que des mots plus précis sont disponibles pour chaque maladie particulière.

  1. Le terme κατάρρους (« catarrhe»), se retrouve dans le Corpus hippocratique, dans les traités des Airs, des Eaux, des Lieux (III.4 et X.6), des Épidémies VII (XXXIX.1, LV1.3, LXVIII.1, LXIX.1, CVII.3) et des Maladie sacrée (6, 1, 3; 7, 1; 8, 2, 3; 9, 2; 10, 3; 11, 2; 13, 4). (dans Saudelli, 2020.)
  2. « est aussi un lieu de débauche où l'on va prendre du tabac en fumée. Par les règlements de police les tabacs sont défendus. Une débauche de goinfre est une pinte de bière et une pipe de tabac. »
  3. Johann Daniel Horst (de) Manuductio Ad Medicinam: In Academia Marpurgensi Studiosae Juventuti Ante Annos Vicenos Primum Praelecta, page 38
  4. Caspar Hofmann, De medicamentis officinalibus, tam simplicibus quam compositis, 1667
  5. Simon Paulli, le Commentarius de abusu Tabaci Americanorum veteri et herbae Thee Asiaticorum in Europa novo publié en 1665 et dont il existe une copitraductione en anglais: A treatise on tobacco, tea, coffee, and chocolate. In which I. The advantages and disadvantages attending the use of these commodities 1746
  6. par exemple dans le Grand Dictionnaire des termes des arts et des sciences de 1696, il n'y a pas d'article « catarrhe »
  7. Ils'agit du Voyage sentimental à travers la France et l'Italie, Laurence Sterne, écrit et publié pour la première fois en 1768.
  8. L'Encyclopédie en 1751 conclut des recherches sur la membrane schneidérienne que : « cependant malgré leurs travaux, leurs injections, leurs macérations, il ne paroit pas qu’ils l’ayent encore parfaitement développée »
  9. De son titre complet : « Discours du tabac, où il est traicté particulièrement du tabac en poudre, par le Sr. Baillard ». Jean Royer de Prade composa plusieurs pièces de théâtre, une Histoire d'Allemagne en 1677, et une histoire de France en cinq volumes, publiée entre 1683 et 1684. Pour obtenir le privilège royal qui lui a été accordé en , il a mis en avant « l'expérience qu'il a acquise par les recherches les plus curieuses et les plus certaines qu'il a faites pendant plusieurs années du tabac en poudre »
  10. Les deux traités ont été soumis à l'approbation de l'Académie de médecine. Les médecin suivant apparaissent dans l'acte d’approbation pour le Discours du tabac de1677: Antoine d'Aquin (1629-1696), Université de médecine de Montpellier; premier médecin de Louis XIV(1671-1693) ; Nicolas Nizot, médecin ordinaire de la maison de la Reine ; Denis ou Claude Guérin, docteur régent de la Faculté de médecine de Paris ; et pour l'Histoire du tabac de 1668 : Antoine Le Moine, Doyen de la Faculté de médecine de Paris, Jean Baptiste Moreau, Jean Pierre Perreau, docteurs régents et doyens de la Faculté de médecine de Paris, professeur royal de médecine; Antoine de Caën, et Armand-Jean de Mauvillain, Faculté de médecine de Paris, médecin et ami présumé de feu Molière (1622-1673).
  11. « Je ne rapporterai pas ici tout ce qui a été dit par les Anciens, et ce que les Modernes leur ont opposé »

Références

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Articles connexes

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