Athénée royal de Namur

école sécundaire située dans la ville belge de Namur

L’Athénée royal de Namur, anciennement Athénée royal François Bovesse avant la fusion avec le Lycée, est le nom d’un établissement d’enseignement secondaire supérieur public de la Communauté française de Belgique, organisé par Wallonie-Bruxelles Enseignement. Il se situe au cœur du vieux Namur.

Athénée royal de Namur

Description de cette image, également commentée ci-après
Porte d'entrée principale
Histoire et statut
Fondation 1850
Type Secondaire général
Administration
Tutelles Wallonie-Bruxelles Enseignement
Réseau Enseignement officiel
Études
Niveaux délivrés 2e et 3e cycles
Localisation
Ville Namur
Pays Belgique
Site web https://www.arnamur.be
Coordonnées 50° 27′ 50″ nord, 4° 51′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Athénée royal de Namur
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
(Voir situation sur carte : province de Namur)
Athénée royal de Namur

Les lieux accueillent également l’École Supérieure des Affaires (ESA) qui dispense des cours du soir de promotion sociale pour un public adulte.

Histoire

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Les origines de cette école officielle de l'État (aujourd'hui Communauté française de Belgique) remontent au milieu du XVIe siècle. En voici les principales étapes.

Avant 1850

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  • 1545 : le magistrat urbain fonde une école latine dite École du Faucon.
  • 1610 : l’école est reprise par des pères jésuites qui en font un collège d’Humanités (Études secondaires).
  • 1611-1645 : construction d’un remarquable ensemble de bâtiments comprenant le collège proprement dit, la résidence de la communauté jésuite et l’église Saint-Ignace (devenue paroissiale en 1777, sous le vocable de Saint-Loup). Ce complexe architectural est classé comme monument le .
  • 1773 : un bref du pape Clément XIV dissout la Compagnie de Jésus partout dans le monde. Les jésuites quittent le collège qui devient une institution thérèsienne (la Schola regia du portail) dépendant du gouvernement qui opère par le biais de son Département scholastique (1777), puis de sa Commission royale des Études (1785). À partir du mois de , l’enseignement y est assuré par des chanoines augustins venus de la communauté d’Oignies.
  • 1798 : le collège fait place à l’École centrale du département de Sambre-et-Meuse, conformément à la loi organique du 3 brumaire an IV ().
  • 1803 : une École moyenne remplace l’École centrale en raison d’une nouvelle organisation de l’enseignement public décidée le 11 floréal an X (). D’abord confiée à l’autorité locale, son administration relève à partir de 1808 d’une structure fortement hiérarchisée : l’Université impériale.
  • 1814 : l’administration de l’établissement est à nouveau assurée par l’autorité locale.
  • 1817 : le gouvernement du roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, lui donne le nom d’Athénée et le place sous son contrôle direct à partir de 1825.
  • 1830 : l’école redevient pour vingt ans un établissement communal.

Depuis 1850

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  • 1850 : la loi organique du 1er juin crée un réseau d’enseignement secondaire de l’État en Belgique[1], constitué de 10 Athénées royaux, dont celui de Namur, et de 50 Écoles moyennes, dont une également à Namur. Via un « bureau administratif », le pouvoir communal continue, au moins jusqu’à la Première Guerre mondiale, à s’intéresser de près à la gestion de l’école (nomination de professeurs, salaires, programmes, discipline, participation aux activités extérieures, …).
  • 1959 : l’Athénée royal absorbe les sections moyenne et commerciale de l’École moyenne de l’État pour Garçons dont le reliquat forme les bases d’une École technique, aujourd’hui dénommée Institut technique de la Communauté française Henri Maus.
 
Athénée Royal et École du 4e degré, ancien collège des Jésuites
  • 1980 : l’établissement prend le nom d’Athénée royal François Bovesse, en hommage à l’un de ses plus célèbres anciens élèves, assassiné par les rexistes le .
  • 1981 : le Lycée royal Blanche de Namur, école d'enseignement secondaire général pour les filles, et l’Athénée fusionnent. Deux mois seulement après cette restructuration, un arrêté royal crée, par scission, deux nouveaux établissements : d’un côté le Lycée autonome de l’État, comprenant des sections maternelle et primaire, ainsi que le premier degré de l’enseignement moyen ; d’un autre côté l’Athénée proprement dit, chargé des quatre dernières années du cycle des études secondaires.
  • 2012 : l'Athénée "François Bovesse" et le Lycée fusionnent au 1er septembre, pour donner l'Athénée royal de Namur[2], qui comprend les sections maternelles, primaires, et les six années du secondaire.

Avant 1850

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Depuis 1850

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  1. Voyez la Discussion de la loi de l’enseignement moyen du 1er juin 1850, Bruxelles, Imprimerie de Deltombe, 1850, tome 1 et 2.
  2. « Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant fusion de l'Athénée royal de Namur et du Lycée de la Communauté française à Namur »

Bibliographie

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  • 1927 : Fernand DANHAIVE, L’Athénée royal de Namur depuis le XVIe siècle jusqu’en 1927. Notice historique, Namur, Dave, 139 pp.
  • 1950 : Joseph ROLAND (dir.), 1850-1950. Centenaire de l’Athénée royal de Namur, Bruxelles, Éditions Famille et Jeunesse, 77 pp.
  • 1989 : Jeaninne DE ROMRÉE DE VICHENET, Deux cents ans d’enseignement public dans le Grand Namur, Namur, Régionale de Namur de la Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation permanente, 151 pp.
  • 1991 : Les jésuites à Namur. 1610-1773. Mélanges d’histoire et d’art publiés à l’occasion des anniversaires ignatiens, Namur, Presses universitaires de Namur, 250 pp.
  • 2000 : Luc HIERNAUX (coord.), De l'École du Faucon à l'Athénée François Bovesse, Namur, Union des Anciens et Amis de l'Athénée et du Lycée de Namur, 288 pp.
  • 2000 : Luc HIERNAUX (coord.), 150 ans d'enseignement secondaire de l'État en Wallonie et à Bruxelles, Ministère de la Communauté française. Administration générale de l'enseignement et de la recherche scientifique. Service général des affaires pédagogiques, de la recherche en pédagogie et du pilotage de l'enseignement organisé par la Communauté française, 112 p.

Articles connexes

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