Appeville-Annebault
Appeville-Annebault est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Appeville-Annebault | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Maire Mandat |
Carole de Andres 2020-2026 |
Code postal | 27290 |
Code commune | 27018 |
Démographie | |
Gentilé | Appevillais |
Population municipale |
989 hab. (2021 ) |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 51″ nord, 0° 38′ 35″ est |
Altitude | Min. 19 m Max. 132 m |
Superficie | 13,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Audemer |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierAppeville-Annebault est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en région Normandie. Située à 120 mètres d'altitude, à cheval sur la région naturelle du Roumois et la vallée de la Risle, elle s'étend sur 13,4 km2 soit 66,2 hab/km2.
Hydrographie
modifierLa commune est traversée par la Risle et le ruisseau de la Freulette y prend sa source[2].
Boisement
modifierLa partie sud-est de la commune d'Appeville-Annebault est couverte par la forêt de Montfort.
Voies de communication et transports
modifierLa route départemental 130 relie la commune à Pont-Audemer et Brionne par la vallée. La RD 89 fait le lien entre la vallée et le plateau. Elle place la commune à proximité de la RD 675 et la sortie 26 (Bourneville) de l'autoroute A13.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lieurey à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Appeville-Annebault est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,5 %), forêts (36,4 %), terres arables (21,1 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 2] (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Apevilla entre 1070 et 1082, le déterminant complémentaire Annebaut apparaît en 1740, puis paroisse d'Annebaud en 1761, Appeville dit Annebaut en 1780-1789[15].
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », terme issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural ». Le premier élément est, comme dans la plupart des cas, un nom de personne germanique, ici il est question plus précisément du nom de personne vieux norrois Api « le singe, le fou[16] » (qui a évolué en Ebbe en danois moderne, cf. aussi l'anglais ape « grand singe »), d’où la signification globale de « domaine rural d’Api ». Le même personnage se retrouve aussi dans Aptuit (parfois écrit Aptuy) au hameau contigu de Corneville-sur-Risle[17]. Le second élément est alors l'appellatif -tuit (autrement thuit) d'origine scandinave thweit et signifiant « essart, défrichement ». Il est possible qu'Aptot, situé à dix kilomètres de là, soit formé également avec le nom du même personnage, à moins qu'il ne s'agisse d'un homonyme[17]. Le second élément -tot, d'origine scandinave, signifie « emplacement, ferme » (cf. danois, anglo-danois -toft).
Il y a plusieurs autres Appeville en Normandie, dont Appeville (Manche).
Annebault est le nom du marquis Claude d'Annebault (Grand amiral de France) qui fut (par mariage) seigneur d'Appeville, dont la famille était originaire d'Annebault dans l'actuel département du Calvados[17].
Histoire
modifierLe , Jehan d'Annebault, chevalier, bénéficie d'un répit d'aveu pour le fief d'Aubigny qui est un hameau d'Appeville-Annebault[18][réf. incomplète].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 989 habitants[Note 3], en évolution de −2,75 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa commune d'Appeville-Annebault compte un édifice classé au titre des monuments historiques :
- l'église Saint-André d'Appeville (XIVe et XVIe siècles) Classé MH (1862)[23]. Dédiée à saint André, cette église fut commencée en 1518 (par Jean IV d'Annebault)[24] et achevée par les soins des deux illustres frères d'Annebault. L'église est construite entièrement de pierre. Leurs armes reproduites dans différents endroits attestent suffisamment qu'ils avaient dû contribuer pour une large part dans les réparations[pas clair]. Le chœur de l'église a d'abord été construit au XIVe siècle, et après, la nef et la tour au XVIe siècle. L'un des éléments les plus intéressants de cette construction semble être une corniche extraordinairement ouvragée d'animaux et fruits qui fait, sous le toit, le tour de la nef.
Par ailleurs, de plusieurs autres édifices sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :
- la chapelle Sainte-Catherine du XIIe siècle au lieu-dit Rondemare[25]. Elle était placée sous le patronage de l'abbaye de Corneville ;
- le monument aux morts du XXe siècle[26] ;
- un site défensif des XIe ou XIIe siècle et un manoir, au lieu-dit le Vieux Montfort[27]. La motte a été érigée au XIe ou au XIIe siècle. La date de construction du logis est inconnue ; il fait l'objet d'un restauration au XVIe siècle ; il est détruit après 1854. Le manoir devient la propriété de l'abbaye du Bec-Hellouin entre 1255 et 1346. Ne subsistent aujourd'hui que des vestiges ;
- deux maisons au lieu-dit l'Ermitage : l'une du XIXe siècle[28], l'autre du XVIIIe siècle[29] ;
- une ferme du XVIIIe siècle au lieu-dit le Moulin Mignon[30] ;
- un château du XVIe siècle au lieu-dit Annebault[31]. La construction de ce château a commencé en 1522 pour l'amiral Claude d'Annebault, mais a été interrompue en 1546. L'édifice est aujourd'hui entièrement détruit.
Patrimoine naturel
modifierNatura 2000
modifier- Risle, Guiel, Charentonne[32].
ZNIEFF de type 1
modifier- Les prairies et les étangs de la Mulotière et de la Thillaie[33] ;
- La mare de la Forge[34] ;
- Le chêne à la Vierge[35].
ZNIEFF de type 2
modifier- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[36].
Site classé
modifier- Le vallée de la Risle Site classé (1993)[37].
Personnalités liées à la commune
modifier- Le cardinal Jean Le Veneur de Tillières, mort en 1543 et enterré dans l'église Saint-André d'Appeville.
- Le cardinal Jacques d'Annebault († 1558), cousin-germain du cardinal Le Veneur.
Héraldique
modifierBlason | De gueules à la croix de vair cantonnée, aux 1er et 4e d'une pomme d'or feuillée du même et, aux 2e et 3e, d'un bar d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Freulette (H6237801) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Appeville-Annebault et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pont-Audemer », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 978-2-7084-0067-2, OCLC 9675154, BNF 34665919), p. 53 - 54.
- Site de Nordic Names (English) : origine du nom Api
- François de Beaurepaire, Op. cité.
- Dépouillements systématiques de dom Lenoir(volume 21) par Bertrand Pâris.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Saint-André », notice no PA00099311, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Famille d'Annebault, thèse sur Claude d'Annebault sur le site Thèses.enc.Sorbonne.fr.
- « Chapelle Sainte-Catherine », notice no IA00019606, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts », notice no IA00019604, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Édifice fortifié, Manoir », notice no IA00019608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- {{>Base POP Mérimée|IA00019610|Maison}}.
- « Maison », notice no IA00019611, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00019605, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00019607, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies et les étangs de la Mulotière et de la Thillaie », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La mare de la forge », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le chêne à la Vierge », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle à Appeville-Annebault, Écaquelon, Freneuse-sur-Risle, Glos-sur-Risle, Illeville-sur-Montfort, Montfort-sur-Risle, Pont-Authou, Saint-Philbert-sur-Risle, Thierville », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).