Aoki Shūzō
Le vicomte Aoki Shūzō ( - ) est un diplomate japonais qui fut ministre des Affaires étrangères.
青木 周藏
Naissance |
San'yō-Onoda, Japon |
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Décès |
(à 69 ans) Tokyo, Japon |
Nationalité | Japonaise |
Profession |
diplomate, ministre des Affaires étrangères |
Distinctions |
Biographie
modifierIssu d'une famille de samouraï, le Vicomte Shūzō Aoki est le fils d'un médecin du domaine de Chōshū (dans l'actuelle préfecture de Yamaguchi). Il étudia les sciences et la médecine occidentales (rangaku) à la Meirinkan (école Han) du domaine à Hagi et à Nagasaki. Il fut ensuite envoyé en Allemagne pour étudier le droit occidental en 1868. Il y étudia cependant beaucoup plus de sujets que prévu, allant de la médecine occidentale à la politique, à l'économie et même à la science militaire. Dans les notes qu'on a retrouvées, il racontait qu'il étudiait comment fabriquer de la bière, du papier, des billets de banque, des tapis, et les techniques occidentales de gestion des forêts.
Aoki retourna au Japon juste après la restauration de Meiji et il intégra le ministère des Affaires étrangères en 1873 où il devint premier secrétaire des légations japonaises en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche. Il fut ensuite vice-ministre des Affaires étrangères dans le 1er gouvernement Itō et ministre des Affaires étrangères dans le 1er gouvernement Yamagata. Pendant son mandat, il travailla à la révision des traités inégaux entre l'empire du Japon et différents pays européens, en particulier les clauses d'extraterritorialité, et exprima sa préoccupation vis-à-vis de l'expansion de l'empire russe alors en cours vers l'Est.
En 1891, Aoki fut forcé de démissionner à la suite du scandale d'Ōtsu, mais il retrouva son fauteuil de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Matsukata.
En 1894, envoyé en Grande-Bretagne comme ambassadeur, Aoki travailla avec le ministre des Affaires étrangères Mutsu Munemitsu pour réviser les traités inégaux avec succès car un nouveau traité anglo-japonais fut signé à Londres le .
Retrouvant son poste de ministre des Affaires étrangères dans le 2e gouvernement Yamagata, Aoki aida à ce que le Japon soit reconnu comme une grande puissance en supportant militairement les forces européennes durant la révolte des Boxers.
Aoki fut ensuite nommé au Conseil privé et reçut le titre de shishaku (vicomte).
En 1906, il fut ambassadeur aux États-Unis.
Aoki meurt des complications d'une pneumonie en 1914 à son domicile de Kojimachi à Tokyo. Sa tombe se trouve au Nasu.
Mariage et progéniture
modifierAoki épousa la fille d'un aristocrate allemand, Elisabeth von Rhade (, Strippow – , Munich), et ils eurent entre autres une enfant appelée Hanna Aoki (, Tokyo – , Wissen), qui se maria à Tokyo le avec Alexander Maria Hermann Melchior, comte von Hatzfeldt zu Trachenberg (, Berlin – , château de Schönstein à Wissen) avec qui elle eut une fille appelée Hissa Elisabeth Natalie Olga Ilsa, comtesse von Hatzfeldt zu Trachenberg (, Pommerswitz – , Salzbourg) qui épousa à Munich le Maria Erwin Joseph Sidonius Benediktus Franziskus von Sales Petrus Friedrich Ignatius Hubertus Johannes von Nepomuk Felix Maurus, comte von Neipperg (, Schwaigern – , Stuttgart). La fille de Hissa, Maria Hedwig Gabrielle Nathalie Benedicta Lioba Laurentia, comtesse von Neipperg (née le 10 août 1929), a épousé Sir Anthony Williams, l'ambassadrice britannique en Argentine durant la guerre des Malouines.
Morihisa Aoki, l'ambassadrice japonaise en fonction au Pérou durant la prise d'otage de l'ambassade japonaise, était son arrière-petite-fille.
Références
modifier- Auslin, Michael R. (2004). Negotiating with Imperialism: The Unequal Treaties and the Culture of Japanese Diplomacy. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01521-5 et 978-0-674-01521-0); OCLC 56493769
- Edström, Bert. Turning Points in Japanese History. RoutledgeCurzon (2002). (ISBN 1-903350-05-0)
- Jansen, Marius B. (2000). The Making of Modern Japan. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-00334-9 et 978-0-674-00334-7); OCLC 44090600
- Nussbaum, Louis-Frédéric and Käthe Roth. (2005). Japan encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 58053128
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