André II le Hiérosolomitain

roi de Hongrie

André II Árpád, surnommé André II le Hiérosolymitain (qui vient de Jérusalem), (né en 1176 – mort le [1]), fils de Béla III de Hongrie et d'Agnès d'Antioche. Roi de Hongrie de 1205 à 1235, il anima la Ve croisade en 1217. Il s'est proclamé roi de Galicie-Volhynie (en latin rex Galiciae et Lodomeriae).

André II
Illustration.
André II dans le Landgrafenpsalter (de) (1211-1213).
Titre
Roi de Hongrie

(30 ans, 4 mois et 14 jours)
Couronnement à Székesfehérvár
Prédécesseur Ladislas III l'Enfant
Successeur Béla IV
Biographie
Dynastie Árpád
Date de naissance v. 1177
Date de décès
Père Béla III de Hongrie
Mère Agnès d'Antioche
Conjoint (1) Gertrude de Méran
(2) Yolande de Courtenay
(3) Béatrice d'Este
Enfants voir section

Biographie

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À son avènement, le roi André II (András) tente de rétablir un régime centralisé. Après avoir disputé la couronne à son frère Emeric, il doit faire face à des complots. La reine Gertrude de Méran est tuée en 1213 lors d'une campagne du roi en Russie par un groupe de conspirateurs mécontents, conduits par le « ban », le palatin lui-même. Les soldats de haut rang, les « servants du roi », veulent obtenir la garantie de leurs statuts et privilèges. On reproche aussi au roi d'avoir affermé les finances à des Juifs et des Ismaélites (musulmans).

Le roi de Hongrie dispose alors de 70 % des terres du royaume, le reste appartenant à l'Église, à la descendance d'anciens chefs de tribus, à des chevaliers étrangers ou à des guerriers-paysans libres. Sous le règne d'André II, les donations du roi à divers bénéficiaires, monastères, évêchés ou particuliers s'accélèrent, annonçant un système seigneurial. Ces donations font naître une classe de barons, sans impliquer de liens de vassalité envers le souverain donateur.

Le règne d'André II de Hongrie nous laisse deux fois plus de documents que les deux siècles précédents. La production écrite émane de la chancellerie royale, des institutions de l'État et de l'Église, mais aussi des villes. D'abord exclusivement en latin, elle contient de plus en plus d'éléments en allemand, en slovaque et en hongrois.

André II participe à la Cinquième croisade. En septembre 1217 André II et Léopold VI d'Autriche débarquent à Acre avec leurs troupes. Les Hongrois effectuent une chevauchée sans résultat jusqu'à Beïsan en novembre 1217 puis assiègent en vain la forteresse ayyoubide du mont Thabor entre le 29 novembre et le 7 décembre. Malade et découragé André II rentre en Europe dès 1218. Au cours de son expédition le roi négocie les fiançailles de son fils aîné Béla avec Marie Lascaris, fille de l'empereur de Nicée Théodore Ier Lascaris et celle de son 3e fils et homonyme André avec la fille de Léon II d'Arménie. Le second projet reste sans suite. Après la mort sans héritier direct de l'empereur Henri de Constantinople, les barons lui offrent la couronne impériale qu'il refuse[2].

Le roi se heurte à son retour à une révolte de la noblesse. Il est contraint de lui accorder une Bulle d'Or : elle garantit à la noblesse une diète annuelle, des immunités d'ordre fiscal et la perception des impôts. Elle lui reconnaît par ailleurs le droit d'insurrection contre le monarque (1222).

Par l'Andreanum (1224), il accorde aux Saxons de Transylvanie un statut d'autonomie et d'importants privilèges fiscaux. À sa mort en 1235, il est enterré au côté de sa femme Yolande de Courtenay dans l'abbaye cistercienne d'Egres (alors en Hongrie, aujourd'hui Igriș en Roumanie)[3].

Ascendance

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Union et postérité

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André II de Hongrie.

Avec son épouse, Gertrude de Méran, assassinée en 1213, fille de Berthold II ou IV de Babenbourg, duc de Méranie, il a pour enfants :

  1. Anne-Marie (1203-1237), épouse du tsar Ivan Assen II de Bulgarie (Dynastie des Asénides) ;
  2. Béla IV de Hongrie (1206-1270) qui lui succède en 1235 ;
  3. Élisabeth de Hongrie (1207-1231) épouse du landgrave Louis IV de Thuringe, Tertiaire franciscaine (canonisée en 1235) ;
  4. Coloman (1208-1241), roi de Galicie-Volhynie puis duc de Slavonie et de Bosnie ;
  5. André (1210-1234), roi de Galicie-Volhynie.

Avec sa 2e épouse en 1215, Yolande de Courtenay (morte en 1233) ; fille de Pierre II de Courtenay, il a une fille :

  1. Yolande (1215 - 1251), épouse du roi Jacques Ier d'Aragon.

Avec sa 3e épouse en 1234, Béatrice d'Este (morte en 1245) et fille d'Aldobrandino marquis d'Este ; il a un fils prétendue et un fils posthume:

  1. Alexandre (dit Sans-Terre) de Hongrie, prétendant légitimite au trône de Hongrie, seigneur de Rubempré et Gouverneur de Valenciennes.
  2. Étienne le Posthume (1236-1272) duc de Slavonie et père du roi André III de Hongrie.

Notes et références

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  1. books.google.fr.
  2. Alice Saunier-Seïté, Les Courtenay, éditions France-Empire, 1998 (ISBN 2-7048-0845-7), p. 148.
  3. (en) « Burial churches of hungarian sovereigns »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur royaltombs.dk, Royal tombs (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Gyula Kristo Histoire de la Hongrie Médiévale Tome I le Temps des Arpads Presses Universitaires de Rennes (2000) (ISBN 2-86847-533-7).

Article connexe

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Liens externes

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