Albert Litas

instituteur, militaire français, compagnon de la Libération

Albert Litas est un instituteur, directeur d'école, militaire français, compagnon de la Libération, né le à Aubréville (Meuse), et mort pour la France des suites de blessures le à Cuers (Var)[1],[2].

Albert Litas
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
CuersVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Autres informations
Distinction

Biographie et carrière

modifier

Il est le deuxième d'une fratrie de six enfants. En 1911, sa famille s'établissant à Lagny-sur-Marne, il y fréquente l'école primaire et, sur le conseil de son institutrice, il intègre l'École normale primaire de Melun, dont il sort en 1924.

Il devance l'appel, et suit pendant six mois les cours de l'École militaire de Saint-Cyr, puis est promu sous-lieutenant. Après un court séjour en Allemagne il rejoint le 4e régiment de tirailleurs marocains. Il est blessé par balle pendant la guerre du Rif en 1925.

Après son service militaire, il reprend son métier d'instituteur, d'abord en région parisienne, puis obtient sa mutation au Maroc en 1928, occupant jusqu'en 1942 des postes d'enseignant et de directeur d'école à Taroudant, Aïn Leuh, Béni Mellal, Rabat, où il apprend l'arabe et le berbère, et Port-Lyautey. Cette période est interrompue par sa mobilisation pendant plusieurs mois après la déclaration de guerre. Il est alors père de quatre enfants.

Au lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord en , il se porte volontaire pour servir au 60e goum du 2e groupe de tabors marocains. Il se distingue par plusieurs coups d'éclat en Tunisie (Djebel Abiod, Kef El Kébir, Djebel Ousselat, Djebel Zriba), puis en Corse et à l'île d'Elbe (Monte Puccio), où il est décoré de la Légion d'honneur. Il est promu capitaine en 1943[1].

Son unité ayant été intégrée dans la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny, elle prend part à la campagne de Provence. Le 21 août 1944, à l'est d'Aubagne, lors d'un combat âpre et meurtrier Albert Litas est blessé à la face et reçoit un éclat d'obus dans le cou. Il poursuit le combat, mais, frappé une seconde fois, aux jambes, il succombe à ses blessures, le 25 août 1944. Il est inhumé à la nécropole nationale de Boulouris, à Saint-Raphaël (Var)[3],[4],[5].

Distinctions

modifier

Décorations

modifier

Hommages

modifier

Jusqu'à l'indépendance du Maroc, une rue de Béni Mellal et une ferme-école qu'il y avait développée porteront son nom.

Le , pour le 70e anniversaire de sa mort, un article lui est consacré dans le quotidien L'Est républicain[6].

Notes et références

modifier
  1. a b c d e et f Ordre de la Libération, « Albert Litas : Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944 », Biographie, sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le ).  .
  2. Mémoire des hommes – Seconde Guerre mondiale, « Albert Constant Ernest LITAS : Mort pour la France le 25-08-1944 (Cuers, 83 - Var, France) », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  3. Cimetières de France et d'ailleurs, « Saint-Raphaël (83) - Nécropole nationale de Boulouris : Albert Litas (1905-1944) », Plaque tombale et photo, sur www.landrucimetieres.fr (consulté le ).
  4. Blog de la Mairie d'Aubréville, 55120, « Albert Litas, un enfant d'Aubréville : une vie trop courte et si remplie... », sur aubreville.over-blog.fr, (consulté le ).
  5. Le groupe Marat, « Nos libérateurs - Provence 1944 », Extrait du Journal de marche du 2e groupe de tabors marocains, 21 août 1944, sur www.groupemarat.com (consulté le ).
  6. Jérôme Estrada, « Capitaine de goumiers : Amoureux du Maroc où il était directeur d’école, le Meusien Albert Litas se battra au côté des troupes autochtones jusqu’à sa mort en août 1944 », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Sitographie

modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier