Guerre Israël-Hezbollah (depuis 2023)

guerre entre Israël et le Hezbollah au cours de la guerre Israël-Hamas

La guerre entre Israël et le Hezbollah commence le par des affrontements frontaliers initiés par les Hezbollah qui se prolongent pendant la guerre Israël-Hamas. Elle se poursuit avec des bombardements israéliens massifs au Liban depuis le 23 septembre 2024, et une invasion israélienne du Liban depuis le 30 septembre 2024.

Guerre Israël-Hezbollah
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation en octobre 2024.
Informations générales
Date Depuis le
Lieu Fermes de Chebaa,
Plateau du Golan,
Liban[1],[2],
Nord d'Israël,
Israël,
Syrie
Casus belli Attaque du Hamas contre Israël
Issue En cours
Belligérants
Hezbollah
Hamas
Parti social nationaliste syrien[réf. nécessaire]
Front populaire de libération de la Palestine[3]
Fatah[4]
Mouvement Amal
Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau du Liban Liban
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau d’Israël Israël
Commandants
Hassan Nasrallah
Naïm Qassem
Fouad Chokr
Ibrahim Aqil
Wissam Hassan Tawil
Saleh al-Arouri
Razi Mousavi
Mohammad Reza Zahedi
Drapeau de l'Iran Abbas Nilforoushan
Drapeau d’Israël Benyamin Netanyahou
Drapeau d’Israël Yoav Gallant
Drapeau d’Israël Ori Gordin
Forces en présence

20 000 à 100 000 hommes[5],[6],[7]
Drapeau d’Israël
40 000 hommes (Sur le front libanais, en septembre 2024)[8]
Pertes
Au moins 2300 morts dont 127 enfants
9 384 blessées
(civils et combattants)[9]
37 soldats et 26 civils du 08/10/2023 au 01/10/2024 morts, 25 soldats à partir du 02/10/2024[10]
130 blessés au moins[11]
Au total: 88 morts et 130 blessés.

Guerre Israël-Hamas de 2023

La première phase est marquée par une guerre d'usure et des tirs de projectiles de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise ; elle s'étale sur 11 mois. L'objectif déclaré du Hezbollah est d'alléger la pression militaire exercée sur le Hamas, en retenant une partie des troupes israéliennes au nord, et de contraindre Israël à signer un cessez-le-feu à Gaza. Des dizaines de milliers d'habitants sont évacués dans les régions frontalières des deux pays. Israël est à l'origine d’environ 81 % des attaques[12]. 700 personnes au Liban sont tuées, en majorité des militants du Hezbollah[12]. 33 personnes sont tuées en Israël, en majorité des soldats[12].

Le , le premier ministre Benyamin Netanyahou annonce que le retour des 60 000 habitants qui avaient fui le nord d'Israël en raison des tirs du Hezbollah libanais, était désormais un « des buts de guerre »[13]. Ce même jour et le lendemain sont déclenchées probablement par les services secrets israéliens, deux opérations consistant à provoquer l'explosion télécommandée des bipeurs et des talkies-walkies des membres du Hezbollah positionnés au Liban et en Syrie[14].

Une deuxième phase, préparée par les assassinats de plusieurs commandants du Hezbollah et les explosions des bipeurs, commence le 23 septembre 2024, marquée par une campagne de bombardements massifs, qui font 1500 morts au Liban à la date du 10 octobre selon les Nations Unies[15], en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé (en)[16]. En représailles, le Hezbollah cible des sites militaires israéliens, dans une zone d'une profondeur 50 km au-delà de la frontière libanaise[12]. Il y a 1,2 million de personnes déplacées en raison du conflit[17],[18], dans un pays de 5 millions d'habitants[19]. Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tué dans un bombardement le 27 septembre 2024 qui tue également au moins quelques dizaines de personnes.

Les incursions israéliennes au Sud-Liban commencent le 30 septembre 2024[20] ; les bombardements menés dans de nombreuses régions du Liban se poursuivent pendant cette offensive terrestre, qui se produit 18 ans après la dernière invasion lors du conflit israélo-libanais de 2006. Pendant cette précédente guerre, Israël avait bombardé puis envahi une partie du pays avant de se retirer au bout de 33 jours.

Synthèse

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Malgré des appels en ce sens des chefs du Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah et l'Iran se sont refusés à précipiter l’axe de la résistance dans une confrontation ouverte avec Israël. Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait indiqué le 3 novembre 2023 dans son premier discours depuis le début des hostilités que le champ de l’action militaire du parti serait limité à un « front de pression » en soutien aux Palestiniens, pour attirer une partie de l'armée israélienne au nord[21]. Afin d'éviter un embrasement, la milice libanaise s'en tient aux règles d’engagement en vigueur et les deux parties s'en tiennent pendant des mois à des frappes sur des villes et villages frontaliers[22].

Le double assassinat du haut cadre militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, à Beyrouth, le 30 juillet, et du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, à Téhéran, le 31 juillet, souligne la vulnérabilité du Hezbollah et de la république islamique d'Iran[23].

Le but de Benyamin Netanyahou selon le journaliste Nahoum Barnea dans le quotidien israélien Yediot Aharonot est dès la fin du mois d'août de favoriser l'escalade, « d'entraîner le gouvernement américain dans une guerre contre l'Iran, comme il s'y essaie depuis 2010. C'est sa mission dans la vie, qui pourra lui garantir sa place dans l'histoire - et « sa victoire totale »[24].

Le Hezbollah est conscient de la supériorité militaire écrasante de l'armée israélienne et doit composer avec l'opinion publique libanaise[22]. Celle-ci, bien que sensible à la cause palestinienne, ne veut pas d'un conflit avec Israël. Le conflit israélo-libanais de 2006 (1 200 morts dont une majorité de civils, plus de 4 000 blessés, exode de près d’un million de personnes et des dégâts économiques de plusieurs milliards de dollars[21]) étant traumatisant pour la population. Le pays est en outre confronté à une très importante crise économique due à l’effondrement de son système financier en 2019[22].

Le Hezbollah doit donc mesurer ses attaques et ses ripostes afin de ne pas déclencher une guerre ouverte avec Israël[23]. Ainsi, malgré sa volonté de desserrer l'étau sur le Hamas et la bande de Gaza, le Hezbollah est limité par son refus d'une guerre ouverte[23],[25]. Cependant, l'intensité des frappes israéliennes augmente nettement à partir de la mi-août 2024[24].

Les explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban les 17 et 18 septembre 2024, largement attribuées à Israël, qualifiées de crimes de guerre par le haut-commissaire de l’ONU aux droits humains, Volker Türk[26],[27], font craindre un embrasement[28].

Un « tournant » se produit avec les bombardements israéliens extrêmement meurtriers qui commencent le 23 septembre 2024[29] : 492 personnes sont tuées au Liban pendant la seule journée du 23 septembre ; entre cette date et le 26 septembre au matin, 641 personnes ont perdu la vie au Liban sous les bombes[30],[31] et plus de 1 835 sont blessés dans plusieurs régions du Liban ; 500 000 Libanais deviennent des réfugiés[32]. Le 27 septembre, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah est tué par un bombardement israélien de son quartier général.

Déroulement

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Octobre

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Dans la matinée du , le Hezbollah tire des roquettes et des obus sur des positions israéliennes de la région des fermes de Chebaa sur le plateau du Golan « en solidarité avec la résistance et le peuple palestiniens » après l'attaque du Hamas, le 7 octobre[33]. Les Forces de défense israéliennes (FDI) répliquent par des obus d'artillerie et un drone sur le sud du Liban[34],[35]. Deux enfants libanais sont blessés par du verre brisé.

Israël réalise une série de frappes aériennes sur le sud du Liban le 9 octobre, près des villes de Marwahin, Aïta ach-Chab[36] et Dhayra, dans le district de Bint-Jbeil[37], après que de nombreux militants palestiniens ont infiltré la frontière israélienne[38]. Deux combattants (probablement palestiniens) sont tués[39]. Le Hezbollah nie toute implication dans l'incident. Il annonce plus tard la mort de deux autres combattants dans la nuit[40]. Le mouvement tire des roquettes et réalise des frappes d'artillerie en représailles[41].

Au cours des affrontements, deux soldats israéliens et le lieutenant-colonel Alim Abdallah, commandant adjoint de la 300e brigade israélienne, meurent des suites de blessures infligées par les tirs à la frontière, et trois autres militaires sont blessés[42].

Le Hezbollah et Tsahal échangent des tirs le 10 octobre, le Hezbollah lançant une salve de roquettes sur Israël et les factions palestiniennes[43] attaquant les forces de sécurité. Le Hezbollah tire un missile guidé antichar sur un véhicule militaire israélien dans la région d'Avivim (en), provoquant une frappe d'hélicoptère israélien en représailles.

Le 11 octobre, le Hezbollah tire des missiles antichars sur une position militaire israélienne et affirme avoir causé des victimes. En réponse, les FDI bombardent la zone d'où l'attaque a été lancée[44]. L'hôpital libano-italien de Tyr admet trois civils blessés[45]. L'armée israélienne ordonne aux habitants du Nord d'Israël de chercher refuge, à la suite d'informations faisant état de lancements de drones depuis le sud du Liban[46]. Un missile Patriot est tiré pour intercepter un projectile suspect, après quoi les FDI découvrent que l'objet en question n'est pas un drone[47]. Des sirènes d'avertissement se déclenchent dans le nord d'Israël, après une suspicion d'infiltrations de combattants en parapente, avant que Tsahal ne déclare qu'il s'agit d'une fausse alerte[48].

Le ministère israélien de la Défense annonce le 12 octobre la mort d'un soldat (un autre est blessé) par un missile antichar tiré par le Hezbollah.

Le 13 octobre, le chef adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, déclare que « lorsque le moment sera venu d'agir, nous exécuterons », affirmant que le Hezbollah est prêt et « contribuera aux affrontements contre Israël selon son propre plan »[49]. Tsahal frappe le sud du Liban à la suite d'une explosion qui cause des dommages mineurs à une section du mur frontalier entre Israël et le Liban, près du kibboutz de Hanita[50]. Issam Abdallah, journaliste vidéo libanais de Reuters, est tué, tandis qu'au moins six autres journalistes de Reuters, de l'AFP et d'Al Jazeera sont blessés[51]. L'armée libanaise déclare que deux autres personnes ont été blessées lors de la frappe[52].

L'armée israélienne a publié le 14 octobre des images d'une attaque de drone qui, selon elle, a tué trois infiltrés libanais près de Margaliot (en), membres du Hamas[53]. L'un d'eux a été reconnu par le Hezbollah comme l'un de ses membres. Dans l'après-midi, le Hezbollah a tiré 50 obus de mortier et 6 missiles antichars vers cinq avant-postes israéliens dans les fermes de Chebaa. De nouveaux bombardements de Tsahal ont tué deux civils dans un village de Chebaa, des preuves vidéo et photographiques montrant l'utilisation de bombes au phosphore[54].

Le 15 octobre, le Hezbollah a lancé cinq missiles antichars vers le nord d'Israël, tuant un civil et en blessant trois autres à Shtula (en)[55]. La FINUL a déclaré que son quartier général à Naqoura, dans le sud du Liban, avait été touché par des tirs de roquettes sans qu'aucune victime ne soit signalée[56]. Le lieutenant Amitai Granot, commandant du 75e bataillon de la brigade Golani de Tsahal et fils du rabbin Tamir Granot (he), a été tué dans une attaque de missile contre un poste de Tsahal frontalier du Liban[57],[58].

L'armée israélienne a annoncé le 16 octobre l'évacuation des habitants des colonies situées à deux kilomètres de la frontière libanaise[59]. Dans l'après-midi, des coups de feu ont été tirés vers des positions de Tsahal près de la frontière dont le Hezbollah a revendiqué la responsabilité[60]. Les FDI ont répondu par des tirs d'artillerie. Le Hezbollah a déclaré avoir commencé à détruire les caméras de surveillance de plusieurs postes de l'armée israélienne[61].

Dans la soirée, des missiles antichars ont été tirés sur un char de Tsahal et des coups de feu ont été dirigés vers plusieurs positions de l'armée. Les FDI ont attaqué les sources des tirs avec de l'artillerie. Aucune victime n'a été signalée dans les deux échanges ce jour-là[62].

Amnesty International a rapporté que les FDI avaient tiré des obus au phosphore blanc sur Dhayra, hospitalisant neuf civils et incendiant des biens civils[63]. Aya Majzoub, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a décrit l'attaque comme une violation du droit international qui devait faire l'objet d'une enquête comme un crime de guerre, et qu'elle « a gravement mis en danger la vie des civils, dont beaucoup ont été hospitalisés et déplacés, et dont les maisons et les voitures ont pris feu »[64].

Les médias d'État libanais ont rapporté le 17 octobre que Dhayra et d'autres zones le long de la partie ouest de la frontière ont été soumises à des bombardements « continus » pendant la nuit[65]. Tôt le matin, il a été signalé que plusieurs personnes souffraient de symptômes d'étouffement après que les FDI auraient tiré des obus au phosphore blanc sur le village[66]. Trois personnes ont été blessées après l'atterrissage d'un missile antichar en provenance du Liban sur la ville israélienne de Metoula[67].

L'armée israélienne a déclaré avoir tué quatre candidats à l'infiltration le long de la frontière libanaise alors qu'ils tentaient de poser des bombes sur le mur frontalier[68]. Le Hezbollah a annoncé que cinq de ses membres avaient été tués ce jour-là, mais il n'était pas clair si l'un d'entre eux était impliqué dans l'infiltration de la frontière[69].

Après l'explosion de l'hôpital Al-Ahli Arabi, des manifestants propalestiniens ont pris part à des émeutes dans les villes de Dbaiyeh et d'Aoukar le 18 octobre. Des commerces ont été vandalisés et incendiés[70].

Le lendemain, des dizaines de roquettes ont été tirées sur les villes de Nahariya, au nord d'Israël, et de Kiryat Shmona, depuis le sud du Liban, blessant au moins trois civils. Le Hamas a déclaré que ses cellules au Liban étaient responsables des attaques à la roquette. Israël a répondu par des frappes aériennes sur les positions du Hezbollah[71].

L'armée libanaise a déclaré qu'un homme avait été tué et un autre blessé après qu'un groupe de sept journalistes iraniens aient été visés par des mitrailleuses par Israël, bien que les médias d'État iraniens aient nié cette affirmation et déclaré que tous ses journalistes étaient « vivants et en bonne santé »[72]. Les soldats de maintien de la paix de la FINUL ont déclaré qu'une personne avait été tuée après que des civils aient été pris dans un échange de tirs à la frontière au cours duquel l'armée libanaise a demandé l'aide de la FINUL pour désamorcer la situation. Il a été demandé à Israël de suspendre les tirs « pour faciliter l'opération de sauvetage »[73].

La branche libanaise du Hamas tire un barrage d'une trentaine de roquettes vers le nord d'Israël le 20 octobre. Le lendemain, les autorités israéliennes décident d'évacuer la localité de Kiryat Shmona et ses 25 000 habitants[74].

À midi, l'armée israélienne a déclaré qu'un de ses avions avait tué trois combattants du Hezbollah qui s'étaient infiltrés à la frontière de Shtula. Dans l'après-midi, plusieurs tirs de projectiles ont été effectués depuis le Liban vers le nord d'Israël, Tsahal a répondu par des tirs d'artillerie sur les sources des attaques. L'armée israélienne a annoncé qu'un soldat de réserve israélo-américain avait été tué et trois autres blessés[75].

En début d'après-midi du 21 octobre, plusieurs roquettes ont été tirées depuis le Liban vers les fermes de Chebaa, sans faire de blessé. Tsahal a mené une frappe de drone contre l'équipe de combattants qui a lancé les roquettes[76].

Peu de temps après, des missiles guidés antichars ont été tirés depuis le Liban vers Margaliot et Hanita, deux travailleurs étrangers ont été blessés. Tsahal a mené des frappes aériennes contre les équipes de missiles[77].

Dans la soirée, un autre missile guidé antichar a été tiré depuis le Liban vers Bar'am (en). Un soldat de Tsahal a été grièvement blessé et deux autres légèrement. L'armée israélienne a répondu par plusieurs frappes aériennes dans le sud du Liban, dont certaines ont ciblé d'autres équipes de missiles préparant des attaques[78].

Selon Tsahal, en fin de matinée du 22 octobre, un missile guidé antichar a été tiré depuis le Liban vers les fermes de Chebaa. Tsahal a répondu par des tirs de chars et a tué l'équipe de missiles[79].

En début d'après-midi, plusieurs obus de mortier ont été tirés vers Yiftah, aucun dégât ni victime n'ont été signalé. Dans la soirée, un missile guidé antichar a été tiré vers Arab al-Aramshe (en), Tsahal a répondu par des frappes aériennes continues contre les équipes de lancement de missiles. Au total, sept équipes ont été frappées au cours de la journée[80].

Après une journée de frappes de Tsahal contre les équipes de missiles du Hezbollah, dans la soirée, un missile guidé antichar a été tiré vers Kiryat Shmona. Deux personnes ont été blessés et une maison a été endommagée. Tsahal a répondu le 23 octobre par des frappes aériennes continues contre des équipes de missiles et de roquettes, ainsi que par des frappes contre les postes frontières du Hezbollah.

Le 24 octobre, l'armée israélienne a déclaré qu'un membre du Hezbollah avait été tué alors qu'il tentait de tirer sur Israël depuis le sud du Liban, près de la ville frontalière de Bar'am[81].

Dans la matinée du 25 octobre, Tsahal a attaqué un groupe de combattants qui tentaient de tirer des missiles antichars depuis le Liban vers Israël[82]. Vers 16 h 0, 4 roquettes ont été lancées vers le territoire israélien, qui sont tombées dans des zones ouvertes. Les avions militaires de Tsahal ont bombardé la périphérie des villages de Kfar Kila, Yaroun (en) et Deir Mimas (en)[83].

Tsahal a attaqué le 27 octobre les sources des tirs de roquettes après que des combattants ont tiré sur des postes de Tsahal dans les villages d'Avivim et de Misgav Am (en)[84].

Un convoi de l'armée libanaise a essuyé des tirs des forces israéliennes dans le village frontalier d'Aitaroun, mais aucune victime n'a été signalée[85].

Un obus a touché le quartier général de la FINUL à Naqoura le 28 octobre. Quelques heures plus tard, deux obus de mortier ont touché une base de la FINUL à Hula (en), blessant un casque bleu népalais[86].

Le 29 octobre, les brigades Al-Qassam ont lancé 16 roquettes sur Kiryat Shmona, touchant un immeuble résidentiel[87]. Le Hebollah a abattu un drone israélien avec un missile sol-air.

Des combattants du JIP ont tenté d'infiltrer les positions de Tsahal à la frontière libanaise le 30 octobre[88].

Le lendemain, le Hezbollah a mené quatre attaques contre des positions de Tsahal dans le nord d'Israël[89].

Novembre

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Le Hezbollah a mené le 1er novembre plusieurs attaques de missiles guidés antichar sur Yiftah[90].

Kiryat Shmona est touchée par sept roquettes le 5 novembre 2023. La ville a été en grande partie évacuée, les habitants restés sur place sont priés de rester à proximité des abris anti-bombes[91].

Bombardements au phosphore blanc

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L'armée israélienne a bombardé au phosphore blanc près des villages libanais frontaliers. Le protocole III de la Convention sur les armes classiques, auquel Israël n'a pas adhéré, proscrit l'utilisation de ces munitions contre les civils ou contre « un objectif militaire situé à l'intérieur d'une concentration de civils ». Amnesty International a appelé à « une enquête pour crime de guerre »[92].

Février

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L’armée israélienne mène le 26 février 2024 des frappes à l’est du Liban pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, visant des objectifs du Hezbollah dont au moins deux membres ont été tués aux abords de la ville de Baalbeck[93].

Juillet

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Cinq personnes dont trois enfants sont tuées dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban le 16 juillet 2024[94].

Le , une attaque à la roquette vise la ville druze de Majdal Shams, située dans le nord du plateau du Golan. Elle tue onze personnes, dont des enfants et des adolescents âgés de 10 à 20 ans, sur un terrain de football local, et fait au moins 34 blessés. Cette attaque est la plus meurtrière lancée par le Hezbollah depuis le début de la guerre. Cependant, l'organisation nie être responsable de cette attaque. Une nouvelle enquête devrait être lancée quant à l'origine de cette attaque[95].

Le , Israël bombarde le dernier étage d'un bâtiment de huit étages dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant Fouad Chokr, le commandant du Hezbollah responsable de l'attaque à la roquette de Majdal Shams[96],[97].

Le , Israël lance des frappes aériennes contre des cibles du Hezbollah dans des villages du sud du Liban, tuant deux personnes dans une frappe aérienne à Baraachit[98].

Le 25 août 2024, l'aviation israélienne lance une vaste attaque préventive contre le Hezbollah, ciblant 6000 objectifs, soit les roquettes, drones et projectiles que la milice comptait envoyer (elle parvient à en lancer environ 500) pour venger la mort de Fouad Chokr[99],[100].

Septembre

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Le 4 septembre, le Hezbollah lance une soixantaine de roquettes vers Israël[101] qui réplique en bombardant les positions du Hezbollah jusqu'au lendemain[102].

Le 7 septembre, le Hezbollah lance des projectiles vers Israël qui réplique par des bombardements sur les positions du Hezbollah au Liban[103].

Le 10 septembre, Israël tue Mohammad el-Chaër, un commandant de la force d'élite al-Radwan du Hezbollah, et bombarde un bâtiment près de Nabatieh abritant des membres de la milice, qui réplique par des roquettes[104],[105].

Le 15 septembre, Israël bombarde préventivement des rampes de lancement du Hezbollah qui réplique par des drones[106].

Intensification du conflit le 17 septembre 2024

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Le , le premier ministre Benyamin Netanyahou annonce que le retour des habitants qui avaient fui le nord d'Israël en raison des tirs du Hezbollah libanais, était désormais un « des buts de guerre »[13], tandis que le ministre de la Défense Yoav Gallant juge que « l’action militaire est le seul moyen » de garantir ce retour[107].

Le et le , le Hezbollah est visé par les explosions de téléavertisseurs attribuées à Israël, ciblant le Hezbollah et faisant 32 morts dont 2 enfants et plus de 3 000 blessés.

Le 19 septembre 2024, Israël mène, à la suite des explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban, le bombardement le plus intense en un an de guerre sur le sud du Liban. Le bombardement composé de 52 frappes aurait atteint une centaine de lanceurs de roquettes et d'autres cibles stratégiques selon l'armée israélienne[108],[109].

Le 20 septembre 2024, l'armée israélienne bombarde un immeuble résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth. Au moins 52 personnes, dont 16 membres du Hezbollah, ont été tuées et 66 blessés selon un bilan provisoire du ministère libanais de la Santé[110],[111].

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 2024, Tsahal indique que des « dizaines d’avions » menaient des « frappes massives » dans le sud du Liban[112]. En réponse, le Hezbollah tire des centaines de roquettes, depuis l'Irak et le Liban, vers des positions militaires dans le nord d’Israël. D'importants dégât sont à signaler[113].

« Les experts militaires ont qualifié la campagne israélienne qui a commencé le 23 septembre 2024 de l’une des plus violentes de l’histoire de l’armée israélienne », selon le New York Times[114]. Ses conséquences sont « dévastatrices » pour les civils libanais, estiment les spécialistes Chiara Ruffa et Vanesa Newby[115]

Le 23 et 24 septembre, l'armée israélienne bombarde massivement au moins 1600 cibles ; ces bombardements font au moins 558 morts, dont 50 enfants, plus de 1 835 blessés (dont 492 tués pour la seule journée du 23 septembre), et provoquent des déplacements massifs de population[116]. C'est le plus lourd bilan en une seule journée depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990. Le Premier ministre libanais parle d'« une guerre d'extermination à tous égards, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais[117]. » Le ministère de la Santé a appelé tous les hôpitaux des gouvernorats du Sud, de Nabatiyé et de Baalbek-Hermel à suspendre toutes les opérations chirurgicales non urgentes afin de traiter les blessés résultant des bombardements[118]. Le gouvernement libanais annonce par ailleurs la fermeture des écoles[118]. Les bombardements israéliens ont fait une majorité de victimes civiles selon Radio France internationale[119]. Le gouvernement israélien décrète l'état d'urgence[120].

Les bombardements israéliens se poursuivent dans la nuit ainsi que le 24 septembre, tandis que l'exode massif de la population du Sud-Liban continue. Des centaines de libanais fuient vers la Syrie. Le Hezbollah tire près de 300 roquettes en plusieurs salves sur le nord d'Israël et la région d'Haïfa[2], faisant des dizaines de blessés légers.

Les régions visées sont le Sud-Liban, le Mont-Liban, l’Anti-Liban, et la plaine orientale de la Békaa, « visant des régions jusque-là épargnées » ; les habitants se sont vu intimer l'ordre d'évacuer les lieux et de s'éloigner des combattants du Hezbollah[119].

Le Hezbollah fait usage le 24 septembre, pour la première fois depuis le début du conflit, de ses roquettes Fadi, dont la portée et la charge sont plus importantes[121]. Le 25 le Hezbollah tire un missile balistique vers le centre d'Israël. Il est intercepté par le système antiaérien Fronde de David sans faire de victime. Les bombardements aériens israéliens continuent[122].

Les bombardements israéliens sur le Liban ont tué le 25 septembre au moins 81 personnes et fait 403 blessés selon le ministère libanais de la Santé[123].

Le 26 septembre, 92 personnes sont tuées et 153 blessées[124]. Des villages chrétiens sont notamment bombardés[125].

Cinq militaires syriens sont tués le 27 septembre dans un bombardement israélien près de la ville syrienne de Kfar Yabous (en) à la frontière syro-libanaise[126].

Assassinat du chef du Hezbollah

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Le 27 septembre, Israël bombarde le QG du Hezbollah avec pour cible Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah[127]. Cette attaque, qui a rasé plusieurs immeubles dans les environs et fait des centaines de morts, est qualifiée de massacre au Liban[128]. Le 28 septembre, le Hezbollah confirme la mort de son dirigeant. Abbas Nilforoushan, général iranien adjoint aux opérations du chef des Gardiens de la révolution périt dans le même bombardement[129].

Invasion terrestre

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Le 30 septembre 2024 Israël opère de premières incursions terrestres au Liban[130]. Selon les autorités israéliennes, 63 000 Israéliens ont dû quitter la zone frontalière avec le Liban à cause des roquettes par le Hezbollah ; selon l’ONU, 1 million de Libanais ont dû quitter leur lieu d'habitation - au sud du Liban et dans d'autres régions du pays - à cause des bombardements israéliens[131].

Pertes humaines

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Au Liban

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1 640 personnes, dont 194 femmes et 104 enfants, ont été tuées au Liban entre le 8 octobre 2023 et le 28 septembre 2024 et 8 404 ont été blessées, sans compter les personnes disparues sous les décombres[132]. Un million de Libanais deviennent des réfugiés[132].

En Israël

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88 personnes sont mortes dont 62 soldats[10]
130 blessés au moins[11]

Motivations des parties en conflit

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Israël

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L'objectif déclaré de Benyamin Netanyahou est le retour sur la frontière nord d'Israël des 60 000 Israéliens déplacés en raison des tirs de roquettes du Hezbollah. La poursuite de la guerre lui permet de retarder la tenue de trois procès dirigés contre lui pour corruption et fraude ; cette approche du conflit au Proche-Orient a été diffusée par le documentaire américain The Bibi Files (en), d'Alexis Bloom, projeté le 9 septembre 2024 au festival international du film de Toronto[133]. Le Premier ministre israélien espère aussi échapper à une commission d'enquête sur des défaillances de sa part qui ont rendu possible les attaques palestiniennes du 7 octobre 2023[133]. De plus la décision de Netanyahou serait liée au calendrier de l'élection présidentielle américaine, selon l'analyste Nimord Goren : si le 5 novembre 2024, Kamala Harris est élue, le président des États-Unis Joe Biden disposera d'une plus grande marge de manœuvre pour faire pression sur le gouvernement israélien et obtenir la signature d'un cessez-le-feu à Gaza avant de quitter le pouvoir en janvier 2025[133].

La guerre au Liban permet de conforter la popularité de Benyamin Netanyahou auprès de l'opinion publique israélienne. Le Premier ministre israélien a connu une remontée de sa popularité dès avril 2024, lié à la menace d'un embrasement régional après le bombardement du consulat iranien de Damas et la faible riposte iranienne qui avait suivi. Selon Dahlia Scheindlin, spécialiste de l’analyse des sondages à Century International, think tank de Tel-Aviv, « tant que la guerre se concentrait sur Gaza, Nétanyahou a connu ses pires résultats dans les sondages. Mais il a bénéficié, avec son parti, le Likoud, de chaque étape de l’escalade régionale. L’opinion la perçoit comme une reprise de l’initiative. Elle projette une image de force, et jusqu’ici, les gens estiment qu’ils peuvent vivre avec ce risque ». Le 23 août, un sondage sur les intentions de vote donne le Likoud en tête pour la première fois depuis le 7 octobre 2023 en cas d’élections[134]

Outre l'intransigeance de Benyamin Netanyahou, les ministres d'extrême droite qui font partie de la coalition gouvernementale ont « torpillé le projet de cessez-le-feu » du 26 septembre 2024[135]. L’extrême droite israélienne prône une invasion terrestre du Liban, certains de ses membres appelant également à y établir des colonies[134].

Enfin, les bombardements massifs sur le Hezbollah pourraient conduire à une escalade amenant l'Iran à s'engager dans le conflit pour sauver son allié. Or, l'une des priorités du Premier ministre israélien est d'en finir avec le programme nucléaire de l'Iran, tandis que ses alliés d’extrême droite attendent la « grande guerre » qui libérera Israël de tous ses ennemis[136].

Hezbollah

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Le but officiel du Hezbollah est, depuis l'attaque d'Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, de harceler Israël au nord pour alléger la pression qui pèse sur le Hamas[137]. La milice libanaise a sans cesse répété, depuis le début de ses tirs de roquette en direction d’Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque du Hamas en Israël, qu’il y mettrait fin dès qu’un accord entre l’État israélien et le mouvement islamiste palestinien interviendrait. Elle mène des attaques et ripostes de faible intensité afin d'éviter une guerre ouverte, privilégiant une stratégie de harcèlement d'Israël[136]. Ce harcèlement contraint Tel-Aviv à mobiliser des troupes au nord, ce qui desserre quelque peu l'étau qui étreint le Hamas. En outre, en obligeant des milliers de civils israéliens à évacuer leurs foyers dans le nord du pays, il crée un problème politique pour Benjamin Netanyahou, lequel doit composer avec la pression de ces déplacés[136]. Le conflit avec Israël lui permet également de se légitimer et de renforcer son influence au Liban.

Réactions

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À la suite des combats, Swiss International Air Lines et Lufthansa ont suspendu leurs vols vers Beyrouth, tandis que la compagnie nationale libanaise Middle East Airlines a transféré cinq de ses 24 avions vers Istanbul par mesure de précaution. L'Australie, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni ont déconseillé de voyager au Liban, tandis que l'ambassade britannique a évacué des membres des familles de son personnel[138].

La représentante de l'ONU au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, met en garde en septembre 2024 contre « une catastrophe imminente » au Moyen-Orient à la suite de l'intensification des attaques israéliennes contre le Liban[139]. Cette escalade a poussé le Premier ministre libanais Najib Mikati à annuler son déplacement à l’ONU à New York en appelant « à la fin des terribles massacres israéliens »[112].

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est alarmé des bombardements massifs sur le Liban lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité le 25 septembre, indiquant que « l'enfer se déchaine au Liban ». « Nous devons tous nous alarmer de l'escalade, le Liban est au bord du gouffre », a-t-il insisté, estimant que « le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza »[140].

L'Unicef s'est alarmée du « rythme effrayant » auquel les enfants sont tués, ainsi que des dommages aux installations civiles comme les stations de pompage, qui privent une partie de la population d'accès à l'eau potable dans l'est et le sud du Liban[141].

Israël refuse le 26 septembre la proposition de cessez-le-feu de 21 jours avancée par les États-Unis et la France et ordonne la poursuite des combats[142]

Références

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Voir aussi

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