Artaud rencontre Anaïs Nin : « Le rêveur-homme, diabolique et innocent, fragile, nerveux, puissant. Dès que nos yeux se rencontrent, je suis plongée dans mon monde imaginaire. Il est véritablement hanté, et il me hante. »[4]
Antonin Artaud prononce une conférence intitulée Le Théâtre et la peste, à la faculté de la Sorbonne devant une salle comble. Anaïs Nin : « Mais alors, d'un manière presque imperceptible, Artaud délaissa le fil que nous suivions et se mit à jouer quelqu'un mourant de la peste […] Pour illustrer sa conférence, il représentait une agonie […] Il avait le visage convulsé d'angoisse, et ses cheveux étaient trempés de sueur. Ses yeux se dilataient, ses muscles se raidissaient, ses doigts luttaient pour garder leur souplesse. Il nous faisait sentir sa gorge sèche et brûlante, la souffrance, la fièvre, le feu de ses entrailles. Il était à la torture. Il hurlait. Il délirait. Il représentait sa propre mort, sa propre crucifixion. Les gens eurent d'abord le souffle coupé. Puis ils commencèrent à rire. Tout le monde riait ! »[5]
Grâce à un apport financier de Paul Eluard, parution des deux derniers numéros de la revue Le Surréalisme au service de la révolution[10].
Dans le numéro 5 de la revue Le Surréalisme au service de la révolution, parution du Grand verre de Marcel Duchamp, La Mariée mis à nue par ses célibataires, même, photographié par Man Ray[11].
Ferdinand Alquié dénonce « le vent de crétinisation systématique qui souffle d'URSS » dans une lettre publiée dans la revue Le Surréalisme au service de la révolution[12].
Exposition surréaliste : peintures, sculptures, objets et collages à la Galerie Pierre Colle à Paris[13],[14],[15]. Dans son compte-rendu, la revue Cahiers d'Art souligne que si : « les expositions des surréalistes sont généralement tristes. On est accablé d'une certaine morbidesse qui met le spectateur mal à l'aise. Celle qui vient de s'ouvrir [...] est gaie : si elle ne fait pas penser, elle fait du moins rire. »[16]
Entrée dans le dictionnaire Larousse du XXe siècle du mot « surréalisme » : « Tendance d'une école née en 1924 et qui prétend, en littérature, ne s'intéresser qu'aux manifestations de la pensée dégagée de toute préoccupation logique, artistique ou morale [...] »[22]
À la veille d’une exposition, les œuvres de Jefim Golyscheff sont saisies par les nazis. Seules deux peintures sur deux cents, dont L P’érioum de 1914, ont échappé à la destruction. Il quitte aussitôt l’Allemagne et s’installe à Barcelone[30].
André Breton, préface aux Contes bizarres d'Achim von Arnim illustrés par Valentine Hugo : « De nos jours, le monde sexuel, en dépit des sondages entre tous mémorables que, dans l'époque moderne, y auront opérés Sade et Freud, n'a pas, que je sache, cessé d'opposer à notre volonté de pénétration de l'univers son infracassable noyau de nuit. »[37]
Beauté terrifiante et comestible de l’architecture Modern’ Style, photo-collage
Buste de femme rétrospectif, bronze peint et assemblage : porcelaine, encrier, baguette de pain, épis de maïs, bande de papier illustrée d'un zootrope[38]
↑Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN2-13-037280-5), p. 19.
↑Par une erreur constante, les surréalistes ajoutent systématiquement un s à la fin du nom. Béhar, p. 299 qui mentionne « avril 1934 » pour sa publication mais achevé d'imprimé le 1er décembre dans Breton, OC2, p. LXVII.
↑Dessin reproduit dans José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 18.
↑Reproduction de la couverture dans Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Arles, 2007, p. 27.
↑Gala-Salvador Dalí Foundation. Reproduction dans Connaissance des arts no 670, avril 2009, p. 34.
↑« Je l'ai faite à partir d'une effigie de porcelaine [...] trouvée chez un coiffeur. », S. Dalí, propos de 1976. Collección Enrique Sabater y Bonany. Description et reproduction dans Ottinger, p. 30.
↑Première exposition publique au Museo nacional de arte moderno de Madrid en 1936. Gilbert Lascault in La Quinzaine littéraire no 998, septembre 2009, p. 17.
↑21,5 × 82,5 × 55 cm. Paris, Centre Pompidou. Cité dans Ottinger, p. 309.
↑Museum of Modern Art, New York. Passeron, p. 130.
↑148,5 × 103 × 43 cm. Paris, Centre Pompidou. Reproduction dans Ottinger, p. 259.
↑Œuvre réalisée pour la revue Le Sourire. Reproduction du no 40 et no 60 dans Surréalisme, 2024, catalogue de l'exposition du centenaire, Centre Pompidou (ISBN978-2-84426-988-1), p. 80.
↑80 × 60 cm. Collection Thyssen-Bornemisza, Lugano. Reproduction dans Jacques Meuris, René Magritte, Taschen, Cologne, 1997, p. 40.
↑100 × 80 cm. Collection particulière. Reproduction dans Meuris, p. 41. Selon Biro & Passeron, p. 101, la création de ce tableau est de 1934 et il connaîtra deux autres versions en 1935 et 1948.