Quelques kilomètres après le départ par la RD 117 en direction de Saint-Girons, le col del Bouich est gravi sans être pris en compte pour le classement de la montagne. De Saint-Girons à Luchon, c'est un itinéraire coutumier qui emprunte le col de Portet-d'Aspet (1 068 m), porte d'entrée dans le Comminges classée en 2e catégorie. Puis vient, en première catégorie, le col de Menté (1 346 mètres). Le ravitaillement à Saint-Béat, le sprint à Fos au kilomètre 106 précèdent le passage en Espagne par le pont du Roi. La comarque occitane du Val-d'Aran est rapidement parcourue pour rentrer en France par le col du Portillon (1 293 mètres) en première catégorie. Les coureurs passent ensuite dans les Hautes-Pyrénées au col de Peyresourde à 1 569 mètres, puis doivent monter le col de Val-Louron-Azet (1 580 mètres), tous deux en première catégorie[1]. Pour la huitième fois depuis 1974, l'arrivée classée hors catégorie s'effectue au Pla d'Adet (1 680 mètres) au-dessus de Saint-Lary-Soulan, dans la vallée d'Aure.
Orientée d'est en ouest, l'étape traverse donc les départements de l'Ariège, de la Haute-Garonne, l'Espagne, à nouveau la Haute-Garonne, et enfin les Hautes-Pyrénées.
Laurent Roux franchit en premier le col de Portet-d'Aspet[1], puis c'est Laurent Jalabert qui entame une longue échappée solitaire, sur 162 km. Il passe ainsi les cols de Menté, du Portillon, de Peyresourde, de Val-Louron. Derrière lui, Jan Ullrich et ses coéquipiers assurent le train au lieu d'attaquer Lance Armstrong. Ullrich chute sans gravité. À l'entrée de Saint-Lary-Soulan, Jalabert chute et doit changer de vélo. Il peine dans la montée finale vers le Pla d'Adet, alors que Roberto Heras assure le train au profit d'Armstrong. Distancé bien avant cette montée, le maillot jaune François Simon peine, alors que son dauphin Andrei Kivilev est lâché par le groupe Armstrong-Ullrich-Beloki. Finalement, Armstrong lâche Ullrich en une seule accélération, rattrape Jalabert qui ne réussit pas à prendre la roue du Texan, et s'impose sur la ligne d'arrivée une minute avant Ullrich.
Armstrong s'empare du maillot jaune (et il le gardera jusqu'aux Champs-Élysées avant d'être déclassé en 2012) tandis que Laurent Jalabert endosse le maillot à pois. Au lendemain du Tour, son directeur Jean-Marie Leblanc jugeait « grandiose » l'échappée de Jalabert dans les Pyrénées[2].
Classement du meilleur grimpeur
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