Álvar Núñez Cabeza de Vaca

explorateur espagnol du continent américain

Álvar Núñez Cabeza de Vaca, [Tête de Vache] couramment appelé Cabeza dans le langage courant, né vers 1488 à Jerez de la Frontera[1] et mort vers 1559 à Séville, est un explorateur espagnol du continent américain.

Álvar Núñez Cabeza de Vaca
Buste de Cabeza de Vaca à Houston, au Texas.
Fonction
Adelantado
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Álvar Núñez Cabeza de VacaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Francisco de Vera y de Hinojosa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Teresa Cabeza de Vaca y de Zurita (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Grade militaire
signature de Álvar Núñez Cabeza de Vaca
Signature

Officier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez, il explore l'actuel Texas, l'ouest et le centre du Mexique en marchant durant près de huit ans entre la région où se trouve actuellement la ville américaine de Galveston et celle de Mexico.

Biographie

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Jeunesse

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Issu d'une famille noble, il est le fils de Francisco de Vera[2], un explorateur natif de Grande Canarie.

Première expédition

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Sa première expédition vers les Indes se déroule dans ce qui deviendra le sud des États-Unis et le nord du Mexique. Enrôlé comme trésorier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez en Floride (1527), il est l'un des quatre survivants, avec Alonso del Castillo Maldonado, Andrés Dorantes de Carranza et Estevanico qui, durant huit ans, vivent parmi les Indiens en exerçant du commerce et du reboutage[3]. Après un long voyage vers l'ouest, ils reprennent contact avec les Espagnols à Sinaloa (Mexique) en 1536. Durant ce voyage, il réunit les premières observations ethnographiques sur les peuples indigènes du golfe du Mexique. À son retour en Espagne en 1537, il en écrit un rapport au roi Charles Quint, lequel est publié en 1542 sous le titre de La Relación (La Relation de voyage), plus tard appelé Naufragios (Naufrages)[3].

Seconde expédition

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Désireux de reprendre l'effort de colonisation de la Floride, mais cette fois-ci en tant que chef de l'expédition, Cabeza de Vaca apprend que ce poste a été attribué à Hernando de Soto, et se voit confier le gouvernement du Río de la Plata en Amérique du sud. Afin de le pérenniser, il entame en 1540 son second voyage au nouveau monde. Il découvre les chutes de l'Iguazú, explore le cours du fleuve Paraguay et soumet quelques tribus indigènes. Il entre rapidement en conflit avec les colons espagnols établis auparavant qui, menés par Domingo Martínez de Irala, rejettent l'autorité du gouverneur et ses projets d'organiser la colonisation du territoire en oubliant de conquérir les chimériques trésors contés par les légendes locales.

 
Expédition Cabeza de Vaca
 
Plaque commémorative à son nom à Iguazu

Retour en Espagne et procès

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Les rebelles se soulèvent en 1544 (rébellion des comuneros) et renvoient Cabeza de Vaca en Espagne, accusé d'abus de pouvoir à la suite de la répression des dissidents, comme l'incendie d'Asuncion en 1543. Il arrive à Séville le  ; il est envoyé en prison à Madrid, puis assigné à domicile pendant six ans. Le Conseil des Indes l'envoie en exil à Oran après son jugement, rendu le [4]. Il est gracié huit ans plus tard et vient s'établir à Séville en tant que juge. Il est coutume de dire de lui qu'il est né dans l'aisance et il est mort dans le dénuement.

Œuvres

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Commenta Rios de Alvar Nunez Cabeca de Vaca, 1555 edition
  • Naufrages, 1542
  • Commentaires sur son voyage au Brésil (sur Googlebooks)
  • Relation de voyage (1527-1537) : rapports au roi Charles Quint.

Adaptation

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En 1991, le réalisateur mexicain Nicolás Echevarría tourne Cabeza de Vaca, un film inspiré de la vie de l'explorateur[5].

Notes et références

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  1. La date la plus souvent avancée est celle de 1490, mais un document des archives historiques des protocoles de Séville affirme qu'en 1506 il avait entre 18 et 25 ans, ce qui situe sa date de naissance entre 1481 et 1488 (Maura 2008, p. 11-12).
  2. Maura 2008, p. 12.
  3. a et b Jean-Michel Sallmann, L'Amérique du Nord : de Bluefish à Sitting Bull, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 2410015867), chap. 5 (« Les difficultés de l'Espagne en Amérique du Nord »), p. 94-98.
  4. Cabeza (Favata, Fernández) 1993, p. 14
  5. Thomas Sotinel, « "Cabeza de vaca" : l'épopée hallucinée du conquistador devenu chaman », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • Romain Bertrand, « 1527-1536 Cabeza de Vaca, conquistador conquis par les Indiens », dans Romain Bertrand (dir.), L'exploration du monde : Une autre histoire des Grandes Découvertes, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points » (no H617), , 2e éd. (1re éd. 2019), 536 p. (ISBN 978-2-7578-9776-8, lire en ligne), p. 187-191.
  • Álvar Núñez Cabeza de Vaca (trad. de l'espagnol par Charles Henri Ternaux-Compans), Relation de ses deux voyages aux Indes, Paris, Mercure de France, coll. « Le Temps Retrouvé », , 425 p., poche, 222 g, 10,8 x 2 x 17,8 cm (EAN 978-2715223813).
  • Gil-Osle, Juan Pablo. “Cabeza de Vaca’s Primahaitu Pidgin, O’odham Nation, and euskaldunak.” Journal of the Southwest 60.1, p. 252-268 (2018)
  • (es) Rubén Caba et Eloísa Gómez-Lucena, La odisea de Cabeza de Vaca : Tras los pasos de Alvar Nuñez por tierras americanas, Barcelone, Edhasa (Editora y Distribuidora Hispano Americana, S.A.), coll. « Tierra Incógnita », , 320 p., 600 g (EAN 978-8435039864).
  • Abel Posse (trad. de l'espagnol par Romain Magras), Cabeza de vaca le conquistador aux pieds nus (Littérature), Arles, Actes Sud, coll. « Lettres latino-américaines », , 304 p., broché, grand format, 299 g, 11,5 x 2,1 x 21,7 cm (ISBN 2742774211).
  • (es) Juan Francisco Maura (ill. J. L. Canet, Hernando Maura, livre inclus dans le Projet de Recherche du Ministère de la Science et de la Technologie, Espagne, référence HUM2005-01334), El gran burlador de América: Álvar Núñez Cabeza de Vaca [« Le grand moqueur de l'Amérique : Álvar Núñez Cabeza de Vaca »], Valence, Parnaseo (serveur web de littérature espagnole de l'université de Valence), coll. « Estudios y Libros de Parnaseo-Lemir / études et livres », , 348 p. (ISSN 1579-735X, lire en ligne [PDF]).
  • (en) Álvar Núñez Cabeza de Vaca (trad. de l'espagnol par Martin A. Favata (dir.), José B. Fernández, traduction annotée), The Account : Alvar Núñez Cabeza De Vaca's Relación, Houston, TX, Arte Público Press (réimpr. 1 janvier 1993), 156 p., broché, 204 g, 13,67 x 1,12 x 21,44 cm (EAN 978-1558850606, présentation en ligne).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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