24 heures sur la Une

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24 heures sur la une est l'appellation de l'unité d'information de la première chaîne de l'ORTF entre le 11 septembre 1972 et le 5 janvier 1975. Elle succède à Information Première, lancée en septembre 1969, à la suite d'une manoeuvre politico-médiatique peu connue[réf. nécessaire].

En 1969, la réforme de la télévision voulue par le Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas crée une concurrence entre deux rédactions télévisées dirigées par Pierre Desgraupes (1ère chaîne) et Jacqueline Baudrier (2ème chaîne). Réputé indépendant, Desgraupes va rapidement s'attirer les foudres des plus gaullistes, qui reprochent le ton nouveau (et considéré comme gauchisant)[réf. nécessaire] des présentateurs jeunes, venus de la radio pour l'essentiel : si Jean Lanzi était déjà connu des téléspecteurs, Philippe Gildas, Jean-Michel Desjeunes, Jean-Pierre Elkabbach et Etienne Mougeotte faisaient figure de "nouveaux".

En face, Jacqueline Baudrier composait une équipe avec Léon Zitrone et Michel Péricard en tête d'affiche, et recrutait Claude Brovelli, Jean-François Robinet, Bernard Volker (qui ne fera qu'une seule année chez Desgraupes), pour ne citer qu'une partie de l'équipe. Hormis les têtes d'affiches, les journalistes de 24 heures sur la Deux étaient moins connus que ceux d'Information Première.

En 1972, suite aux affaires de la feuille d'impôts de Chaban-Delmas, parue dans Le Canard Enchaîné[réf. nécessaire], et de publicité clandestine à la télévision, Pierre Messmer remplace Chaban-Delmas à Matignon. Parmi les premières décisions, le rétablissement du Ministère de l'Information et la remise en ordre de l'information télévisée[réf. nécessaire].

C'est ainsi que Jacqueline Baudrier s'est vue proposée d'aller sur la Une, avec toute son équipe : 24 heures sur la Deux prenait le 11 septembre 1972 l'appellation 24 heures sur la Une, en conservant le même décor... mais en perdant la couleur !

L'équipe Desgraupes est dissoute et plusieurs vedettes licenciées : elles trouvent refuge à la radio. La direction de l'ORTF confie à Jean-Claude Héberlé le soin de composer une nouvelle rédaction pour la deuxième chaîne, baptisée INF2.

Les journaux de 24 heures sur la Une sont présentés par une équipe tournante : André Sabas / Léon Zitrone / Jean-François Robinet / Bernard Volker / Jean-Pierre Berthet / Claude Guillaumin. Parmi les journalistes les plus connus dans l'équipe : François Bonnemain, Dominique Baudis, Alain Fernbach, Patrice Duhamel, Michel Chevalet, Thierry de Scitivaux, Joseph Poli, Jacques-Olivier Chattard. La rédaction est dirigée par Jacques Alexandre après la nomination de Jacqueline Baudrier à la direction de la première chaîne. Face à INF2, jugée plus indépendante (voire plus à gauche)[réf. nécessaire], la rédaction de 24 heures sur la Une apparaît plus traditionnelle, plus dans l'esprit "voix de la France" chère au Président Pompidou[réf. nécessaire].

L'éclatement de l'ORTF marquera la fin de 24 heures sur la Une. Le 5 janvier, à 19h45, Jacques Alexandre présente la dernière édition du soir, qui porte le numéro 2534. Mais c'est Jean-Pierre Berthet que revient le titre de dernier présentateur d'un journal de l'ORTF.

L'indicatif du journal était composé d'un fifrelet annonçant une musique plus classique, canon de trompettes et tambours : à l'image, un simple bandeau défilant "24 heures sur la une... édition de 13 heures / édition de 19h45 / dernière".