Sidi Brahim (Sidi Bel Abbès)

commune d'Algérie
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Sidi Brahim est une commune de la wilaya de Sidi Bel Abbès en Algérie.

Sidi Brahim
Sidi Brahim (Sidi Bel Abbès)
Siège de la mairie de Sidi Brahim
Noms
Nom arabe algérien سيدي ابراھيم
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Wilaya de Sidi Bel Abbès
Daïra Ain El Berd
Démographie
Population 10 371 hab. (2008[1])
Géographie
Coordonnées 35° 15′ 38″ nord, 0° 34′ 03″ ouest
Localisation
Localisation de Sidi Brahim
Localisation de la commune dans la wilaya de Sidi Bel Abbès
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Géographie

Situation

La commune de Sidi Brahim est située à 10 km au nord de Sidi Bel Abbès (à l'ouest de l'Algérie). Elle comporte le village de Sidi Brahim (chef-lieu de la commune), appelé Prudon durant une grande partie de la colonisation française et à 1 km le village agricole Boubernas construit en 1977. Les conditions agricoles de la commune ont été analysées dès 1949 dans une thèse publiée à Oran par l'ingénieur agronome Georges Reutt [2].

La commune est limitée par Sidi Hamadouche (anciennement Les Trembles) au nord, Sidi Bel Abbès au sud, Zerouala(anciennement Deliny) à l'est et par Ain Trid à l'ouest.

Histoire

La tribu des Oulad Brahim campait sur les deux rives de la Mekerra, mélangée à la tribu des Oulad-Sidi Khaled et aux Oulad Sidi Bouzid, toutes issues de la grande tribu des Beni Amer. Leur territoire commun s'étend depuis celui des Hassessna à l'est jusqu'à celui des Oulad Sidi-Ali Ben-Youb à l'ouest. Ce territoire est très fertile, et très bien arrosé par des eaux dérivées de l'oued Mekerra.

Au moment de l'arrivée des Français en Algérie, les tribus des Ouled Brahim, Oulad Sidi Bouzid et Oulad Sidi Khaled issues de la grande tribu des Béni Amer, occupaient tout le territoire de Sidi Bel Abbés[réf. nécessaire].

En 1843, l'administration militaire française a comblé le grand vide existant dans le sud d'Oran et qui constitue une menace venue des troupes armées de l'Emir Abdelkader, par la construction d'une redoute en mi-chemin entre Mascara et Tlemcen près du mausolée de Sidi Bel Abbés sur la rive droite du Mekerra, devenue plus tard une division militaire.

Le , cette redoute a connu une attaque en plein jour menée par 58 individus des Ouled Brahim, se sont tous tués[réf. nécessaire].

Le , a commencé la fondation de Sidi Bel Abbés ; sur les bords de la Mekerra et sur une superficie de 16 000 hectares de terres fertiles arrosées par les eaux de l'oued.

Le , Sidi Bel Abbés est décrétée commune de la province d'Oran, la ville comprenait deux quartiers : militaire et civil, la population est de 4 187 Européens, 1230 arabes et 951 juifs[réf. nécessaire].

Le , un décret signé par Napoléon III fixa la délimitation et la répartition du territoire de la tribu des Ouled Brahim.

Le village de Sidi Brahim : prend le nom de son marabout le saint Sidi Brahim , situé à 10 km. de Sidi Bel-Abbes, fondé en 1851. sur la route d'Oran, près de la rivière la Mekerra et sur une hauteur dominant une plaine couverte de magnifiques moissons. D'anciens barrages arabes régularisait le parcours des eaux.

Il y avait une église, école et deux puits publics affectés aux besoins des hommes et des animaux, l'un de ces puits est creusé à une profondeur de 20 m sur la place du village l'autre est creusé à 15 m au bas du coteau sur lequel le village est assis, un moulin à eau de quatre paires de meules[réf. nécessaire]. Céréales et tabac, plantations peu nombreuses, jardins, cultures maraichères. La population était de 192 européens et dans les fermes on comptait 123 arabes[réf. nécessaire].

Selon un décret d'état du 12 décembre 1892 , Sidi Brahim fut désormais appelé PRUDON en mémoire du capitaine du génie militaire Prudon qui a dessiné les plans du village et auparavant ceux de Sidi Bel Abbés...A l'indépendance de l'Algérie le village a repris son nom initial.

Toponymie

Arabe sidi = mon seigneur, et hébreu אַבְרָהָם av.ra'am, Abraham = père d’une multitude, transcrit en arabe إبراهيم ib.ra.'him, dont brahim est l’aphérèse

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Château Bleuse, le castle contient une immense cave ou un grand tunnel souterrain, Louis-Joseph-Bleuse qui était un ancien propriétaire du château et ancien maire de Sidi Brahim, il a été assassiné avec sa servante en 1875.
  • Château de Dubreuil actuellement, il est le siège de l'administration municipale (la mairie).
  • Le mausolée de Sidi Brahim : situé à un Km au sud du village dont il prend son nom.
  • Le barrage de Sarno dans son rebord ouest.
  • Les vestiges d'un ancien télégraphe.

La fête du village

Les habitants ont hérité de leurs ancêtres une fête appelée communément Waada وعده. Elle dure deux jours et se déroule habituellement chaque année en mois de mai ou de juin selon la décision du comité chargé des préparatifs du déroulement de la dite fête. La fantasia représente le charme particulier du festival où une centaine de cavaliers venus de partout exhiber leurs tenues et leurs beaux chevaux en jouant le Goum dont les détonations assourdissantes de la poudre(Baroud)des cavaliers ainsi que le grand vacarme des visiteurs, tout cela est mêlé à une musique folklorique émise de la flute et du tambourin (la guaita et le guellal) joués par des musiciens circulant par groupes de trois dans la grande foule.

Les vendeurs de bombons font la joie aux enfants. Les charmeurs de serpents, les conteurs d'histoires légendaires ainsi que les magiciens attirent davantage à leurs Halka des convives venus de tous bords et qui se présentent par milliers. Tout ce beau monde est convié en fin de soirée à déguster un bon couscous fait par les habitants du village ou un méchoui si l'hôte fait partie des nantis.Ce festival est devenu un rituel à qui on est toujours fidèle.

Références

  1. « Wilaya de Sidi Bel Abbès : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. La région agricole de Sidi-bel-Abbès, Oran, Imprimerie Heintz frères, 154 pages.