Tour des Vents

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La tour des Vents, appelée aussi horloge d'Andronicos, est une ancienne horloge hydraulique monumentale d’Athènes, située sur l'Agora romaine. Elle est contruite en marbre du Pentélique. Elle est remarquable pour les vestiges du mécanisme de l'horloge, mais plus encore pour les figures en haut-relief des divinités des Vents qui ornent chacune de ses huit faces.

Tour des Vents
Présentation
Type
Styles
Architecture romaine, architecture hellénistique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Créateur
Matériau
marbre pentélique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Site archéologique de Grèce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'intérieur de la tour a une décoration dorique, tandis que l'extérieur a été traité dans le style corinthien.

Historique

Cette tour octogonale est présumée avoir été construite au Ier siècle av. J.-C. par l'ingénieur macédonien Andronicos de Cyrrhus (originaire de Cyrrhus en Macédoine ou de Cyrrhus en Syrie[1]), mais elle a pu aussi précéder dans sa construction l'ensemble de l'agora romaine et remonterait alors au IIe siècle av. J.-C..

Plus tard, elle fit office de clocher à une église byzantine, puis de tekke de derviches au cours de la période ottomane. Elle finit par s'enfouir largement au cours des temps et ne fut dégagée qu'entre 1837 et 1845, lors de fouilles menées par la Société archéologique d'Athènes. Elle était réputée pour être un lieu de rencontres entre les citoyens antiques et les prostituées.

Sa hauteur atteint 12 m et son diamètre est de 8,40 m. Chaque face a une largeur de 3,20 m.

L'horloge hydraulique

Deux portiques corinthiens, au nord-est et au nord-ouest, donnaient accès à l' horloge hydraulique dont on peut voir au sol les traces de la cuve circulaire et des canalisations[2]. Celles-ci communiquent avec un réservoir cylindrique extérieur assez bien conservé, visible du côté sud, qui alimentait l'horloge tout au long de la journée.

Chacune des faces du monument exposées au soleil à un moment de la journée était en outre pourvue d'un cadran solaire situé juste au-dessous des reliefs sculptés.

Les sculptures

 
La Tour des Vents.
De gauche à droite Lips, Notos, Euros. Au centre, le réservoir extérieur de la clepsydre.

La toiture conique était jadis surmontée d'une girouette figurant un Triton pivotant qui pointait son bâton dans la direction où soufflait le vent[3].

Chacune des huit faces du monument est dédiée à l'un des huit Vents principaux, représentés dans une attitude de vol. Ces huit figures, portant des ailes à leurs épaules, sont vêtues ; leurs caractères, leurs divers attributs indiquent la nature des Vents qu'elles représentent.

Les huit Vents principaux représentés sur la tour des Vents sont identifiés comme suit :

  • Borée : Vent du nord, homme barbu, les cheveux en broussaille, vêtu d'une robe flottante formée de tourbillons et tenant une conque dans ses mains.
  • Cécias : Vent du nord-est, représenté comme un homme barbu tenant et déversant un bouclier plein de grêlons.
  • Euros : Vent du sud-est, homme âgé et barbu, drapé dans une lourde robe pour se protéger des éléments.
  • Notos : Vent du sud, homme déversant une urne et provoquant une averse.
  • Lips : Vent du sud-ouest, jeune homme accroché à la poupe d'un navire, promettant des vents favorables.
  • Zéphyr : Vent d'ouest, jeune homme imberbe dispersant dans les airs des fleurs de son manteau.
  • Sciron : Vent du nord-ouest, homme barbu semant des cendres incandescentes d'un vase de bronze, pour signifier le début de l'hiver.

Images

Gravures extraites des Antiquités d'Athènes, 1762, de Stuart et Revett :

Postérité

 
La tour des Vents de Sébastopol

L'architecture de la tour des Vents a inspiré celle de plusieurs monuments : la Torre del Marzocco à Livourne (XVe siècle), l'observatoire Radcliffe à Oxford (XVIIIe siècle), le mausolée de Panayis Vagliano, fondateur de la Bibliothèque nationale de Grèce (West Norwood Cemetery, Londres), ou encore la tour des Vents de Sébastopol édifiée en 1849.

Sources

Notes, références

  1. De l'Euphrate à la Chine avec la caravane de Maès Titianos (c. 100 ap. n. è.) p 935-938 [1]
  2. Plan de la tour des Vents, Stuart et Revett, 1762
  3. Reconstitution de la tour des Vents, Stuart et Revett, 1762

Voir aussi

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Liens externes

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