Tartarie
La Tartarie ou Grande Tartarie, en latin : Tataria ou Tataria Magna, était le nom donné par les Européens du Moyen Âge au XXe siècle à la partie de l'Asie centrale et septentrionale s'étendant de la mer Caspienne et de l'Oural à l'océan Pacifique, et peuplée par les « Tartares », nom générique donné aux peuples turco-mongols[1]. Cette aire couvre la Sibérie, le Turkestan, la Mongolie, la Mandchourie et quelquefois le Tibet.
On distinguait[Qui ?]:
- la « Tartarie russe » ou moscovite à l'ouest,
- la « Tartarie chinoise », incluant le Turkestan oriental (ou Xinjiang), la Mongolie, l'actuelle province de Qinghai et le Tibet, à l'est, inclus dans l'Empire Chinois.
- la « Tartarie indépendante » (le Turkestan occidental) qui ne faisait partie ni de l'Empire russe, ni de l'Empire chinois.
La Petite Tartarie désignait les contrées situées sur la mer Noire et conquises par les populations turques et mongoles (Crimée, Caucasie, Daghestan, etc.) : voir khanat de Crimée.
Tartarie chinoise
En 1806, sur la carte de J.Cary de la Tartarie indépendante et de la Tartarie chinoise, on peut noter que :
- La ville de Xining (Sining sur la carte, actuelle capitale de la province de Qinghai, n'était pas considéré comme partie de la tartarie chinoise ni du Qinghai. Le Qinghai était appelé « kokonor » ou selon la translittération actuelle du mongol, Khökh nuur, nom donné par les mongols au lac Qinghai et intégré à la Tartarie chinoise.
- Le Népal (« Napaul ») et le Bhoutan (« Bootan ») sont inclus dans la région du Tibet (« Thibet »).
Tartarie indépendante
Dans la Tartarie indépendante étaient inclus les actuels Kirghizstan (« Kirgees great horde » sur la carte), Ouzbékistan (« Bucharia » sur la carte), Boukhara est une de ses principales villes actuelles, ainsi qu'une partie des actuels Kazakhstan et Afghanistan.