Embrunman
L'Embrunman anciennement Embrun Man est un triathlon très longue distance (XXL) qui se court le 15 août autour d'Embrun dans les Hautes-Alpes (France). D'une distance totale de 232 kilomètres, les triathlètes doivent enchainer 3,8 km de natation, 186 km de vélo et un marathon (42 km de course à pied) avant de franchir la ligne d'arrivée. L'épreuve de part les dénivelés qu'elle propose tant dans sa partie cyclisme (3 600 m), que course à pied (440 m) est réputée pour être une des plus dures au monde. Depuis sa création en 1984 l'Embrunman est avec l'Ironman France (Nice) le plus ancien triathlon international XXL de France. Organisé par l'association à but non lucratif « Embrunman Organisation » en partenariat avec la ville d'Embrun et la Fédération française de triathlon (FFTri), il attire chaque année de nombreux triathlètes professionnels et amateurs, nationaux et internationaux.
Sport | Triathlon |
---|---|
Création | 1984 |
Organisateur(s) | Embrunman Organisation |
Catégorie | International |
Périodicité | annuelle |
Participants | 1500 |
Statut des participants | Professionnels à amateurs |
Distance |
3,8 km 188 km 42,195 km |
Site web officiel | embrunman.com |
Tenant du titre |
Marcel Zamora Eimar Mullan |
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Plus titré(s) |
Yves Cordier (5) Marcel Zamora Pérez Bella Bayliss Commeford (3) |
Histoire
Crée en 1984 par un jeune instituteur Jean-François Bonnet[1] le triathlon d'Embrun se développe tout d'abord sous l'égide d'un nouveau club de triathlon local dont Gérald Iacono est le président et le sponsor[2]. Il évolue pendant six ans avant de voir en 1990 son tracé actuel, devenir celui d'un épreuve de triathlon sur distance XXL[n 1] (Ironman, parmi les plus dures et les plus réputées du monde[n 2],[3]. En 1993, devant le succès grandissant, Gérald Iacono, crée « Embunman Organisation » sous la forme d'une association à but non lucratif et développe autour de l'épreuve phare qu'est l'Embrunman, en partenariat avec les institutions locales et la Fédération française de triathlon (FFtri), un ensemble de compétition nationales et internationales mais aussi de compétition éducatives ou de découvertes des sports combinés et enchainés.
1984-1990 : naissance et développement
La première édition le est une esquisse de ce qui deviendra un mythe. Elle se déroule sur 750 m de natation, 30 km de vélo et 10 km de course à pieds. Sur ce premier tracé figure déjà la côte de Chalvet, que les concurrents devaient emprunter deux fois et que les triathlètes aujourd'hui encore, appellent « La Bête ». 80 participants prennent part à cette première édition et Gerard Honnorat devient le premier Embrunman dans cette version ancestrale de la compétition[4].
Dès 1985, la Conadet, ancêtre de la F.F.tri, décide de confier l'organisation du Championnat de France moyenne distance de triathlon au club d'Embrun. Le tracé est adapté en allongeant les distances à 1 500 m de natation, 70 km de vélo et 21 km de course à pied sur un circuit difficile[4]. l'organisation et l'épreuve sont des succès, 280 triathlètes participent à cette édition, encadrés par 200 bénévoles et un public estimé à 20 000 spectateurs, laissent percevoir l'objectif des organisateurs. Créer un triathlon très longue distance dans le sillage de celui de Nice ou d'Hawaï. Odile Lagarde devient cette année, la première Embrunwoman.
En 1986 le triathlon d'Embrun devient longue distance avec des distances comparables à celui de Nice hormis pour la course à pied : 4 km de natation, 131,5 km de vélo et 42,2 km de course à pied au lieu de 30 km. À cette époque, le triathlon d'Embrun s'affirme alors comme le triathlon toutes catégories confondues, le plus difficile au monde. Il attire les plus grand triathlètes français tel Yves Cordier, champion d’Europe et de France, ou l'allemand Dirk Aschnoneit spécialiste des longues distances qui remporte cette édition. Nadia Cédolin succède à Odile Lagarde pour le féminine.
1987, dernier pas vers le très longue distance, en portant les distances à 5 000 mètres de natation, 180 km de vélo et 42,195 km de course à pied et en adoptant un dénivelé plus important : 2 600 mètres pour le parcours cycliste et 400 mètres pour le marathon. 420 concurrents encadrés par 480 bénévoles prennent le départ. Aucun dégât n'est constaté sur le plan médical et c'est Yves Cordier qui remporte la premières de ses cinq victoires sur cette compétition[4]. Rite Keitmann est la première féminine allemande à inscrire son nom au palmarès.
1988 voit la création d'un triathlon courte distance qui s'ajoute au triathlon très longue distance et implique la refonte de l'organisation. 520 concurrents, 600 bénévoles et 40 000 spectateurs participe à la manifestation. Une grande nouveauté donne à l'Embrunman un retentissement national et international, avec la présence et la couverture des grands médias français nationaux et régionaux tel TF1, Antenne 2, France 3, France Info, RMC. Yves Cordier renouvelle son exploit de 1987 et emporte son second titre.
L'édition 1989, voit le parcours natation diminué à 3 800 mètres suite à la modification du cahier des charges de la FFtri. Le triathlon très longue distance d'Embrun à des lors la distance Ironman. Pour cause de championnat du monde organisé le 6 aout à Avignon, l'épreuve sera avancé d'un mois[4] et si le nombre de concurrents et de spectateurs restent identiques, la manifestation peine à trouver pour cette édition un équilibre financier, l'organisation accusera un déficit de 80 000 francs. Le danois Gabor Klockl remporte cette édition devant le hollandais Jos Everts.
En 1990, l'Embrunman adopte son tracé actuel avec l'introduction, dans la partie vélo, de l'ascension du Col d'Izoard. Ce nouveau parcours de 186 km, d'une seule boucle, se caractérise par une plus grande difficulté : 3 600 m de dénivelé. L'accroissement de la difficulté, tout comme l'extension du circuit hors de l'Embrunais soulève de nombreuses questions tant sur le plan physiologique et physique des triathlètes, que de celui des prérogatives de l'organisation hors du secteur d'Embrun. Certains plus pessimiste pensent que cette décision met la pérennité de l'épreuve en péril. Il n'en est rien, l'augmentation des finishers, 72 % contre 50 % en 1989, des délégations étrangères, de la couverture médiatique et des spectateurs, prés de 100 000 assurent un succès considérable à cette édition. Le danois Gabor Klockl l'emporte pour la deuxième fois en compagnie de la française Dominique Damiani sur ce nouveau parcours et le mythe s’établit définitivement, l'Embrunman devient un des objectifs majeurs de nombreux triathlètes nationaux et internationaux[5].
Depuis 1991 : l'Embrunman actuel
De nouvelles compétitions de triathlon vont s'adjoindre à l'Embrunman, de 1991 à 1997. 1991 voit la victoire du triathlète américain Scott Molina, vainqueur de l'Ironman d'Hawaï en 1988 et en 1993, pour son dixième anniversaire, le record de participation est porté à 1 500 triathlètes engagés sur les différents format encadrés par 1 300 bénévoles. Plus de 100 000 spectateurs font d'Embrun l'un des plus grands rassemblement mondiaux de triathlon et des images de l'Embrunman sont télévisées dans une centaine de pays des cinq continents[5]. Cette même année Gérald Iacono devant l'ampleur du développement de la manifestation et pour dégager le club de triathlon local des responsabilités grandissantes de l'organisation, crée « Embrunman Organisation » sous la forme d'une association à but non lucratif[6]. C'est cette association qui assume désormais l'organisation de la manifestation.
En 1998, seule l’épreuve XXL est organisé et de 1999 à 2003 l'Embrunman s'installe dans le paysage des triathlons XXL internationaux. Yves Cordier en 1999 ajoute une cinquième victoire sur l'Embrunman à son palmarès[7]. En 2001 l'espagnol Felix Martines Rubio, tombe le record de l'épreuve en dessous de la barre des dix heures en 9 h 57 min 37 s, tandis qu'Isabelle Mouthon et sa sœur jumelle Béatrice se classe 1er et seconde au tableau féminin.
Si l'édition 2004 connait une organisation laborieuse face aux problèmes d'effectif de gendarmerie qui assure la sécurité des parcours, de 2005 à 2012 les triathlètes du monde entier viennent s'affronter sur l'épreuve reine. les espagnols Felix Martines Rubio et Marcel Zamora Pérez, le français Hervé Faure, la britannique Bella Bayliss établissent de nouveaux records de temps et de victoires. En 2008, malgré la concurrence des Jeux Olympique de Pékin, l'édition enregistre un nouveau record de participation avec 1 260 inscrits. Malgré une météo exécrable la course est maintenue. Elle enregistre plus de 110 abandons dans la descente de l'Izoard. L'édition 2010, voit le jumelage de la ville d'Embrun avec l’île thaïlandaise de Ko Samuï et la création d'un triathlon longue distance sur cette île. 2011 voit aussi le record masculin de l’épreuve battu par le français Hervé Faure en 9 h 34 min 10 s[3] ainsi que la première victoire d'un jeune triathlète française entrainée et managée par Yves Cordier, Jeanne Collonge.
La 30e édition des triathlons internationaux d'Embrun s'étale sur cinq jours. Autour du traditionnel Embrunman remporté par l'espagnol Marcel Zamora Pérez pour la quatrième fois[8] et part la française Jeanne Collonge pour la deuxième, qui établit également le record féminin pour la première fois sous la barre des onze heures en 10 h 56 min 43 s[9], l'édition anniversaire de l'année 2013 voit aussi l'organisation de plusieurs compétitions sur différents formats.
- Triathlon courte distance : 1,5 km de natation, 43,5 km de vélo, 10 km de course à pied
- Triathlon sprint : 750 m de natation, 18 km de vélo, 5 km de course à pied
- Aquathlon : 1 km de natation, 5 km de course à pied
- Duathlon : 5 km de course a pied, 19,1 km de vélo, 2,5 km de course à pied. Le dénivelé vélo est de 245 m
- Run & bike : 22,5 km réalisés en équipe de deux concurrents avec un seul vélo pour un dénivelé total de 730 m.
- Triathlon Avenir, réservé aux Poussins et Mini-Poussins, Pupilles, Benjamins et Minimes sur des distances spécifiques à chaque classe d'âge.
3 500 triathlètes, amateurs ou professionnels de poussins à vétérans, participèrent à ces compétitions dont 1 000 inscrits sur le triathlon M et 1 500 inscrits sur l'Embrunman[10].
En 2014 , dans un souci de pérennisation de l’événement selon les principes qui l'anime depuis sa création et afin d'éviter qu'il ne tombe dans le secteur commercial, la Fédération Française de triathlon s'intègre à l'association « Embrunman Organisation » en tant que membre permanent et président délégué. Une convention est signée entre les deux parties qui prévoit dans le temps la passation des pouvoirs[11]. Le programme sportif de l'édition 2014 s’étoffe et les ambassadeurs de l'olympisme viennent s'associer au guerrier de la longue distance pour enrichir le spectacle du triathlon et ajoute au mythique rendez-vous annuel des triathlètes du monde, un véritable festival du triathlon[11]. Cette édition voit 1 239 engagés dont seulement 57 femmes (4,6% des participants) prendre le départ, malgré un temps froid et venté qui met à dures épreuves les concurrents. L'espagnol Marcel Zamora Pérez remporte sa cinquième victoire et égale le record d'Yves Cordier[12]. Chez les féminines, c'est Eimar Mullan qui apporte sa première victoire à l'Irlande[12].
Autour de l'Embrunman
Depuis 1988 en complément de l'organisation du triathlon XXL, un triathlon M (distance olympique : 1,5 km de natation, 43,5 km de vélo, 10 km de course à pied) est ajouté au programme. De 1991 et jusqu'en 1997, l'organisation de ce format sert plusieurs fois de support à la Coupe du monde de triathlon, une compétition internationale organisée sur onze étapes et à travers les cinq continents. À cette occasion le parcours vélo sera totalement changé avec une plus grande technicité ainsi qu'un dénivelé de 1 200 m situés majoritairement sur la première partie du parcours. En 1997, et pour la dernière fois le triathlon courte distance d'Embrun redevient une étape de la coupe du monde de triathlon. À ce jour, avec quatre apparitions, il est le triathlon organisé en France ayant le plus de fois accueilli une étape de ce circuit[5]. Au fil des années l'environnement direct de l'Embrunman voit se mettre en place diverses compétitions de sports enchainés, support de compétitions nationales (Grand Prix FFtri, Championnat de France) et internationales. Triathlon, Duathlon, Aquathlon, Run and Bike, Avenir dans divers formats prennent place autour de l'Embrunman[11].
Palmarès et record
Les tableaux présentent les résultats des élites hommes et femmes, ainsi que le classement par nation et les records de la compétition depuis sa création. Le temps officiel de classement est de 16 heures 30, mais la tradition de l'Embrumnan est d'attendre et de classer tous les triathlètes qui passent la dernière barrière horaire et qui franchissent la ligne d'arrivée (finishline). Tous les finishers sont surnommés « Embrunman ou Embrunwoman »
Masculin
Année | Vainqueur | Temps | Année | Vainqueur | Temps |
---|---|---|---|---|---|
1984 | Gérard Honnorat | 2004 | Félix Rubio Martinez | 10 h 2 min 43 s | |
1985 | Alain Dallenbach | 2005 | Félix Rubio Martinez | 9 h 59 min 32 s | |
1986 | Dirk Aschnoneit | 2006 | Hervé Faure | 9 h 54 min 31 s | |
1987 | Yves Cordier | 2007 | Hervé Faure | 9 h 48 min 58 s | |
1988 | Yves Cordier | 2008 | Xavier Le Floch | 10 h 6 min 35 s | |
1989 | Klockl Gabor | 2009 | Marcel Zamora Pérez | 9 h 39 min 45 s | |
1990 | Klockl Gabor | 10 h 31 min 0 s | 2010 | Marcel Zamora Pérez | 9 h 38 min 49 s |
1991 | Scott Molina | 10 h 19 min 0 s | 2011 | Hervé Faure | 9 h 34 min 10 s |
1992 | Pim Van den Bos | 10 h 9 min 0 s | 2012 | Marcel Zamora Pérez | 9 h 39 min 23 s |
1993 | Philippe Lie | 10 h 8 min 1 s | 2013 | Marcel Zamora Pérez | 9 h 42 min 20 s |
1994 | Yves Cordier | 10 h 10 min 3 s | 2014 | Marcel Zamora Perez | 10 h 2 min 32 s |
1995 | Philippe Lie | 10 h 8 min 0 s | |||
1996 | Floris Jan Koole | 10 h 24 min 48 s | |||
1997 | Philippe Lie | 10 h 28 min 0 s | |||
1998 | Yves Cordier | 10 h 19 min 51 s | |||
1999 | Yves Cordier | 10 h 14 min 49 s | |||
2000 | François Chabaud | 10 h 1 min 49 s | |||
2001 | Félix Rubio Martinez | 9 h 57 min 37 s | |||
2002 | Félix Rubio Martinez | 10 h 7 min 41 s | |||
2003 | Cyril Neveu | 9 h 59 min 21 s |
Féminin
Année | Vainqueur | Temps | Année | Vainqueur | Temps |
---|---|---|---|---|---|
1985 | Odile Lagarde | 2005 | Estelle Leroi | 12 h 17 min 25 s | |
1986 | Nadia Cédolin | 2006 | Estelle Leroi | 11 h 56 min 37 s | |
1987 | Rita Keitmann | 2007 | Audrey Cléau | 11 h 57 min 39 s | |
1988 | Chantal Malherbe | 2008 | Bella Bayliss Commerford | 11 h 26 min 6 s | |
1989 | Marion Van Bouen | 2009 | Bella Bayliss Commerford | 11 h 2 min 48 s | |
1990 | Dominique Damiani | 13 h 33 min 0 s | 2010 | Teresa Macel | 11 h 20 min 9 s |
1991 | Dominique Damiani | 13 h 26 min 0 s | 2011 | Erika Csomor | 11 h 15 min 40 s |
1992 | Tracey Ellingham | 12 h 1 min 0 s | 2012 | Jeanne Collonge | 11 h 7 min 9 s |
1993 | Anne-Marie Rouchon | 11 h 37 min 0 s | 2013 | Jeanne Collonge | 10 h 56 min 43 s |
1994 | Gail Watson | 12 h 27 min 0 s | 2014 | Eimear Mullan | 11 h 29 min 36 s |
1995 | Barbara Alber | 12 h 25 min 0 s | |||
1996 | Gail Watson | 12 h 24 min 0 s | |||
1997 | Catherine Houseaux | 12 h 40 min 0 s | |||
1998 | Barbara Alber | 12 h 23 min 0 s | |||
1999 | Pascale Lafosse | 12 h 46 min 0 s | |||
2000 | Bianca Van Djik | 12 h 10 min 0 s | |||
2001 | Isabelle Mouthon | 11 h 55 min 0 s | |||
2002 | Bella Bayliss Commerford | 11 h 41 min 0 s | |||
2003 | Catherine Houseaux | 11 h 55 min 0 s | |||
2004 | Estelle Patou | 12 h 26 min 0 s |
Par nation
Rang | Nation | Total | Rang | Nation | Total |
---|---|---|---|---|---|
Masculin | Féminin | ||||
1 | France | 15 | 1 | France | 16 |
2 | Espagne | 9 | 2 | Royaume-Uni | 3 |
3 | Pays-Bas | 2 | 2 | Allemagne | 3 |
3 | Norvège | 2 | 2 | Australie | 3 |
5 | États-Unis | 1 | 5 | Pays-Bas | 2 |
5 | Suisse | 1 | 6 | Hongrie | 1 |
5 | Allemagne | 1 | 6 | Tchéquie | 1 |
- | 6 | Irlande | 1 |
Les records
Record | Triathlète | Année | Donnée | |
---|---|---|---|---|
Record de victoire masculin | Yves Cordier Marcel Zamora Pérez |
1987-1988-1994-1998-1999 2009-2010-2012-2013-2014 |
5 | |
Record de victoire féminin | Bella Bayliss Commerford | 2002-2008-2009 | 3 | |
Record de temps masculin | Hervé Faure | 2011 | 9 h 48 min 56 s | |
Record de temps féminin | Jeanne Collonge | 2013 | 10 h 56 min 43 s |
Parcours de l'Embrunman
Une des premières particularités et difficultés de l'Embrunman réside dans le départ de l'épreuve de natation. Celui-ci se fait de nuit, sur le principe d'un départ massif (mass start) par genre. Les femmes débutent la course à 5 heures 50 et les hommes à 6 heures. La natation s'effectue dans le plan d'eau de la ville d'Embrun en bordure du Lac de Serre-Ponçon, en deux boucles de 1,9 km sans sortie « à l'australienne[n 3] ». Une première barrière temps est posée en sortie de natation, tous les concurrents doivent finir l'épreuve natation avant 8 heures 15, sous peine d'élimination directe.
Le parcours cycliste est classée parmi les parcours à hautes difficultés avec ces 186,5 km assortie de 3 600 mètres de dénivelé positif. Au sortir de l'aire de transition, les triathlètes empruntent la direction de la commune des Méans et doivent rapidement grimper des cotes de 7 à 9 % de déclivité pendant une quinzaine de kilomètres. Cette première difficulté se termine par un « mur » d'une cinquantaine de mètre à prés de 19 %. La descente s'effectue en direction de Savines-le-Lac puis les concurrents prennent la direction des Crots et de Baratier sur un parcours vallonné et termine ce premier segment de 42 km environ qui sert de parcours au triathlon M également. Au sortir de la commune de Baratier, le parcours remonte vers Saint-André-d'Embrun, Saint-Clément-sur-Durance et oblique vers Guillestre, emprunte les gorges du Guil en direction de Château-Ville-Vieille puis tourne vers la gauche en direction d'Arvieux. Cette deuxième section du parcours propose un dénivelé positif constant entre 3 et 6 %. À partir d'Arvieux la première grande difficulté se présente aux concurrents avec l’ascension du Col d'Izoard et de ses 2 360 mètres dont la difficulté s'accentue à partir de Brunissard et propose des pourcentages de pente de l'ordre de 9 à 16 % selon les passages. Au sommet de ce col qui correspond au kilomètre 98, un poste de ravitaillement, sert également de barrière temps. Les concurrents doivent avoir franchis celle-ci avant 13 heures 10. La descente technique tout d'abord est rapide ensuite, jusqu'à Briançon. Le retour vers Embrun s'effectue sur la rive droite de la Durance ou la cote des Vigneaux, mais surtout la redoutable cote de Pallon à hauteur de la commune de La Roche-de-Rame, avec ces 2,4 kilomètres à 12 % en ligne quasi droite attend les concurrents, avant de plonger vers Embrun ou arrivé à Pont-Neuf au kilomètre 172 se situe la troisième barrière temps à franchir avant 16 heures 15. Enfin les triathlètes prennent la direction de la dernière grande difficulté du circuit et vont gravir la cote de Chalvet surnommée : « la bête », cette dernière difficulté de trois kilomètres propose des pourcentages de pente de 9 à 12 % avant de retourner vers l'aire de transition ou une ultime barrière temps est fixée pour le parcours cycliste à 17 heures 15[13],[14].
Le marathon à l'instar du parcours vélo se classe dans la catégorie hautes difficultés avec ces 42,195 km assortie d'un dénivelé positif de 440 mètres. Le marathon s'effectue en deux boucles de 21,1 km, une barrière temps impose aux concurrents la fin de la première boucle avant 20 heures. Au sortir de l'aire de transition les triathlètes débutent par un tour du plan d'eau d'Embrun avant de prendre la direction du centre-ville ou une première montée abrupte les attends. Le parcours ressort de la ville pour prendre la direction de Pont Neuf puis remonte vers la commune de Baratier. Le parcours retourne enfin vers Embrun ou les triathlètes retrouve la digue pour un nouveau tour du plan d'eau en sens inverse. Il se poursuit par un premier passage à gauche de la ligne d'arrivée ou les triathlètes récupèrent le marqueur de fin du 1er tour et sont autorisés à s’élancer pour le tour final[15].
Aspects extra-sportifs
Grille des prix
Classement | Général | Femme | Vétérans Hommes | Vétérans Femmes | Clubs |
---|---|---|---|---|---|
1er | 20 000 Euros | 18 000 Euros | Coupe | Coupe | 3 000 Euros |
2e | 15 000 Euros | 11 000 Euros | Coupe | Coupe | 1 500 Euros |
3e | 11 000 Euros | 8 000 Euros | Coupe | Coupe | Coupe |
4e | 9 000 Euros | 7 000 Euros | |||
5e | 8 000 Euros | 3 000 Euros | |||
6e | 5 000 Euros | 1 000 Euros |
Spectateurs et bénévoles
L'embrunman se déroule pendant la période estival et dans un secteur touristique très fréquenté en cette période, les compétiteurs bénéficient ainsi d'un soutien populaire important. Le triathlon étant un sport de plein air, les épreuves de toutes distances se déroulent en extérieur, l’accès aux différents parcours, à de rares exceptions près, est libre et gratuit. Le dénombrement des spectateurs reste donc du domaine de l'évaluation. Certains médias observateurs, ainsi que l'organisation estiment à prés de 100 000, le nombre de spectateurs présent pendant ces journées de compétitions[4].
Comme pour l'ensemble des compétitions de triathlon en général, l'Embrunman fait appel à de nombreux bénévoles qui participent à la réussite de l’événement et sécurisent l'environnement des compétiteurs. L'organisation annonce pour l'année 2014 la participation de 2 000 bénévoles pendant la compétition et sur les diverses compétitions qui entourent l'Embrunman[5].
Notes et références
Notes
- La FFtri donne le nom XXL au compétition de distance Ironman).
- Hervé Faure, le tenant du record, le dit lui-même : C’est le triathlon le plus dur au monde, car il dure deux heures de plus que les autres ironman.
- Celle-ci consiste à sortir de l'eau en un point donné et à y retourner pour démarrer une seconde boucle.
Références
- « Gros plan sur l'Embrunman », sur francenetinfos.com (consulté le ).
- « A l'origine », sur ledauphiné.com, (consulté le ).
- « Une histoire de fou », sur le dauphiné.com.
- « Embrunman 30 ans déjà », sur ram05.fr (consulté le ).
- Embrunman Organisation, Programme officiel 2014, EMO, p. 10-14.
- « Association Embrunman Organisation », sur net1901.org (consulté le ).
- « Embun l'ultime effort », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « La passe de quatre pour Zamora », sur trimag.fr (consulté le ).
- « La victoire et le record pour Collonge », sur trimag.fr (consulté le ).
- « La rétro sport DCI »
- « Grand Prix FFtri.Embrunman Organisation et la FFTri pense l'avenir ensemble », sur redaction.triathlete.fr, (consulté le ).
- « Zamora marque l'Embunman », sur trimag.fr (consulté le ).
- « Parcours Cyclisme Embrunman », sur openrunner.com (consulté le ).
- « Règlement Embrunman » [PDF], sur Embrunman.com (consulté le ).
- « Parcours du marathon Embrunman », sur openrunner.com (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Fortoul, L'Embrun man, 25 ans d'épopée, Éd.du Roc, (ISBN 9782951212312).