Outre-Furan

ancienne commune française
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Outre-Furan ou Outre-Furens[1] est une ancienne commune française de la Loire, créée sous la Révolution puis rattachée en 1855 à la ville de Saint-Étienne.

Présentation

 
panorama de la commune en 1865

Cette commune englobait les marges orientales de la ville de Saint-Étienne; elle était composée des hameaux suivants :

  • Villeboeuf
  • La Richelandière
  • Monthieux
  • La Monta (chef-lieu jusqu'à la Révolution française)
  • Le Gris-de-lin
  • Monteil
  • Le Treuil
  • La Roche
  • La Chaléassière
  • Les Mottetières
  • La Bérardière
  • La Fenderie
  • La Bâtie
  • Le Soleil (chef-lieu après la Révolution française).

En 1806, elle se compose de prés, pâtures, vignes, jardins et étangs. Elle était principalement habitée par des forains.

1820 : installation au Soleil de l'industriel anglais James Jackson.

À partir de 1827, avec l'ouverture de la ligne de ligne de chemin de fer du Pont-de-l'Âne à Andrézieux la zone va connaître une industrialisation massive.

Contrairement à Saint-Étienne, il ne fut pris aucune mesure de protection contre les dégâts de surface provoqués par l'exploitation des couches de charbon.

La grève de 1846.

Le 30 mars 1846 au matin, suite au refus d'un ingénieur d'attribuer une augmentation de 25 centimes aux mineurs effectuant les travaux les plus pénibles et les plus dangereux au puits du Gagne-Petit; le mot d'ordre de grève se diffusa au jour.

Suite à l'intervention du procureur du Roi, et malgré l'intervention du maire d'Outre-Furan, André-Antoine Neyron, cinq mineurs furent interpellés. En milieu de matinée, le 66e régiment d'infanterie commandé par le général Charron, chargé de conduire les cinq grévistes à la prison de Saint-Étienne fut l'objet de tir de pierres de la part des mineurs et de la population d'Outre-Furan. Sans aucune sommation la troupe tira sur la foule. Les quelque 400 à 500 coups de fusils tirés ce jour-là coûtèrent la vie à six personnes.

Le 31 mars, la grève gagna l'ensemble de la concession, la Compagnie des Mines de la Loire en position de quasi-monopole était alors unanimement mise en cause.

Le préfet demanda l'intervention du 67e RI. Le 2 avril, 2 000 mineurs étaient en grève à Saint-Étienne, Terrenoire et la Ricamarie. Le 9 avril, une vingtaine de personnes furent arrêtées à Saint-Étienne. Le 16 avril, onze personnes furent interpellées à la Ricamarie. Le mouvement s'essouffla après quelques jours.

Sources et références

  • Pétrus Faure, Histoire du mouvement ouvrier dans la Loire, Dumas, Saint-Étienne, 1956.
  • Gérard-Michel Thermeau, André-Antoine Neyron, essai biographique, Publications de l'Université de Saint-Étienne 2003
  1. En 1855, lors du rattachement à Saint-Étienne, la graphie officielle est Outre-Furent, probablement une erreur de retranscription. Cf. la fiche d'Outre-Furent sur le site de l'EHESS

Articles connexes

Voir aussi