Johnny Hallyday

musicien, chanteur, compositeur et acteur français
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Johnny Hallyday Chanteur et Acteur (né à Paris le 15 juin 1943), de son vrai nom Jean-Philippe Smet, est un artiste français d'origine franco-belge, surtout célèbre comme chanteur interprète.

Fichier:JohnnyHallyday.jpg

Son pseudonyme vient lui-même de celui de son cousin par alliance, Lee Halliday (Lee Keetcham), artiste de cabaret.

Bien qu'il ait connu son apogée lors de la période "yéyé" (les "sixties"), Johnny Hallyday étonne par sa longévité dans la variété française au regard d'un répertoire somme toute peu original par comparaison avec ses homologues d'outre-atlantique dont il s'est inspiré. Il a cependant su surfer sur les modes, personnaliser habilement les reprises américaines et se forger un style singulier de rocker français qui n'a pas son égal sur la scène française. On retient sa forte présence, les mises en scène grandioses et une voix dont la puissance et les intonations rauques aux terminaisons aiguës font son image de marque. Cela lui vaut aujourd'hui une reconnaissance quasi unanime qui trouve son prolongement au cinéma où il tente depuis de nombreuses années, non sans en être récompensé, de dépasser un succès d'estime chez son seul public. En revanche, il échouera dans son unique tentative de créer un opéra rock et n'arrivera pas à se créer un répertoire en langue anglaise susceptible de lui ouvrir les portes d'une véritable carrière internationale.

En France et en Belgique "Johnny", comme l'appellent ses admirateurs, est incontestablement une star consacrée – certains parlent même de monument – qui continue de placer régulièrement des titres au hit-parade après bientôt cinquante ans de carrière.

Tout au long de celle-ci, il alimentera et alimente encore périodiquement la presse people, par ses frasques passées de jeune vedette, sa vie sentimentale et certaines affaires judiciaires.

Biographie

Johnny Hallyday est né le 15 juin 1943 à Paris à la Cité Malesherbes. Son père, Léon Smet est belge, sa mère, Huguette Clerc, mannequin, est française. Ses parents se séparent en septembre 1944 et il est recueilli par la sœur de son père Hélène Mar, danseuse et familière du milieu artistique parisien. En 1949 il se retrouve à Londres. Enfant de la balle, il suit des cours de danse et de guitare. Dès 9 ans il occupe la scène entre deux changements de costume de sa cousine Desta (fille de Hélène) et son ami Lee. On lui trouve des petits rôles publicitaires et on le voit à Copenhague interprétant "la Ballade de David Crockett". De retour à Paris en 1957 dans le quartier de la Trinité, il continue ses cours de chant et aussi d'art dramatique. C'est à cette époque qu'il assiste à la projection du film "Loving you" avec Elvis Presley qui serait à l'origine de sa vocation de chanteur de rock'n'roll (il assistera à l'un de ses spectacles plus tard en 1974 à Las Vegas).

Dès lors, il fréquente ce qui deviendra le lieu culte du rock français de l'époque, le Golf Drouot, où il fait des reprises et adaptations françaises du répertoire américain country et surtout d'Elvis Presley. C'est cependant sa première apparition télévisée, dans "Paris-Cocktail", fin 1959, qui le fait remarquer. Il est engagé par Vogue (magazine). Son premier 45 tours, sous le nom de Johnny Hallyday, sort en 1960 avec une reprise de Dalida "T'aimer follement", suivi presque immédiatement de "Souvenir souvenirs" qui le propulsera en haut de l'affiche.

C'est le début d'une carrière fulgurante, au rythme effréné, qui enchaîne les tubes, les plus grandes scènes parisiennes et les grandes tournées fracassantes en province, défrayant la chronique au passage. En particulier, ses premières tournées sont marquées par de nombreuses mini émeutes et de multiples dégradations par ses fans. On parle ainsi d'hystérie collective pour dépeindre l'ambiance de ses concerts. Johnny est sacré "idole des jeunes" (du nom d'un de ses plus grands succès), et devient le Roi du Rock (français) des années "yéyé", soutenu en cela par le développement rapide de la presse pour jeunes (les "teenagers"), notamment "Salut les copains". Le premier anniversaire de ce périodique est ainsi marqué par un concert à la Nation où cent cinquante mille jeunes débordent les forces de l'ordre pour apercevoir leur idole. Il rencontre Sylvie Vartan qui, à cette époque, est également la coqueluche des jeunes. Leur mariage en 1965 sera un événement national. Entre temps, Johnny aura effectué son service militaire à Offenbourg (Allemagne) en tant que sergent. Il lancera en France le twist et le madison. En 1966, il rencontre Noel Redding et Jimi Hendrix, encore inconnus, qu'il contribuera à faire connaître en les engageant dans sa tournée[1]. Plus tard, il lancera de la même manière le groupe Ange dans sa tournée "Johnny Circus" en 1972.

La vague "yéyé" passée, Johnny surfera sur les tendances dont il s'accommode tant bien que mal (par exemple : la mode hippie, la soul music, le blues, le disco, la pop, la techno, etc.) enchaînant plus calmement les tubes, entre 70, 80 et 90, jusqu'à nos jours, malgré la fulgurance en France des succès planétaires, comme ceux de Bob Dylan, des Beatles ou autres Rolling Stones et Madonna, et la confirmation ou l'émergence de nouvelles vedettes françaises, plus dans le feeling de leur époque, Claude François, Serge Gainsbourg, Julien Clerc, Daniel Balavoine, Bernard Lavilliers, Renaud, Patrick Bruel, par exemple. Ainsi sait-il rebondir sur les provocations du chanteur Antoine qui veut le mettre en cage à Medrano (Les élucubrations) et produire une chanson à succès en réponse "Cheveux longs idées courtes. Ce qui n'évitera pas une tentative de suicide en septembre 1966 dont il tirera cependant parti avec un autre tube "Noir c'est noir". Johnny entamera ensuite sa période psychédélique, avant de revenir aux standards du rythm'n blues américain qui lui vont si bien.

Johnny semble réussir tout ce qu'il entreprend. À quelques exceptions près. Sa tournée "Johnny Circus", avec laquelle il parcourra la France en 1972 au volant d'une Rolls blanche, accompagné de manèges, d'un chapiteaux, d'un podium et de caravanes, sera un vrai gouffre financier. En 1976 il sort un double album "Hamlet", un opéra rock écrit par Gilles Thibaut et composé par Pierre Groscolas, qui se révèle être un énorme échec commercial. En 1962 il enregistre aux États-Unis son premier disque "Sings América's Rockin'hits" chez Philips ou le directeur artistique Shelby Singleton lui prédit une carrière internationale. D'autres disques en Anglais suivront beaucoup plus tard, mais "Rough Town" n'aura pas le succès escompté. Il a aussi enregistré dans plusieurs langues, Espagnol, Italien, Allemand,... Avec souvent des succès.

Bien que la carrière internationale de Johnny soit assez limitée on note toutefois que certains de ses tubes ont été enregistrés dans d'autres langues et édités dans plusieurs pays : Russie, Japon, Espagne, etc. Johnny s'est par ailleurs produit en concert notamment en Afrique (1968), au Canada (1969 (1975) et 2000), en Amérique du sud (1974), en Belgique, à Monaco, en Suisse à chaque tournée, Liban (2003) etc. A souligner le concert unique donné à Las Vegas sur la scène de l'Aladin, en novembre 1996, devant 4 300 fans français venus spécialement pour l'événement, avec à la clef un relatif échec puisque les ventes de l'album "Destination Vegas" furent un des plus mauvais scores du chanteur (70 000 exemplaires).

Au delà de sa vie d'artiste, Johnny s'est investi, d'une part dans le sport automobile, souvent associé à Henri Chemin (Rallye de Monte-Carlo en 1967 sur Ford Mustang et René Metge Paris-Dakar en 2001 et un certain nombre de rallye-raids, au Maroc, en Tunisie, etc.), ainsi qu'au Star Racing Team sur Simca 1000 rallye avec Eddie Vartan. D'autre part, dans sa passion de biker (il fut le président d'un club parisien de Harley Davidson et fit une randonnée moto en Amérique du nord dans la vallée de la mort en 1974).

Vie privée

  • Il se marie avec Adeline Blondieau, la fille de son copain chanteur Long Chris, en 1990 pour divorcer en 1992. Il l'épouse une seconde fois à Las Vegas et le couple divorce à nouveau deux ans plus tard.

Descendance

La nationalité de Johnny

  • A son tout début de carrière, on fit passer Johnny pour un chanteur états-unien ou d'origine américaine.
  • En réalité, Johnny est un cas célèbre de non-transmission de la nationalité belge car né avant 1967 comme enfant né d'un père belge mais pas en légitime mariage . Le père de Johnny était séparé de son épouse mais non divorcé quand il eut une relation avec Huguette dont Johnny est né.
  • Croyant être belge par son père et français par sa mère, Johnny optera pour la nationalité française pour faire son service militaire en France.
  • Une procédure de naturalisation belge est en cours (novembre 2005). Cette procédure devrait prendre une quinzaine de mois. Au terme de celle-ci, et si la réforme de la Ministre belge de la Justice Laurette Onkelinx n'a pas abouti, Johnny n'aura plus la nationalité française en vertu du chapitre de la Convention de Strasbourg de 1963 sur la plurinationalité. Il continuera à résider dans ce pays. Selon plusieurs magazines à sensation, ce choix serait une manière indirecte d'arriver à se domicilier à Monaco, chose qui grâce à un accord entre la France et la Principauté, n'est pas permise aux Français. Cet accord n'existe pas avec la Belgique (autres expatriés belges : Justine Henin-Hardenne, Tom Boonen,...).
  • La réforme de Laurette Onkelinx est celle-ci :
    • Elle souhaite introduire la double-nationalité. Cela nécessite deux points : l'abrogation de l'article 22-1-1 du Code de la Nationalité Belge et l'abandon du Chapitre I de la Convention (du Conseil de l'Europe) de Strasbourg de 1963 sur la plurinationalité [1]. Lors de la ratification du traité par les États parties, chaque pays devait décider s'il appliquait le Chapitre I, prévoyant le retrait de la nationalité initiale par le pays d'origine lors de l'acquisition volontaire de la nationalité d'un autre État partie ayant ratifié le Chapitre I. La choix exprimé était définitif. La France est la Belgique sont parties au Chapitre I de la Convention [2], donc supprime leur nationalité en cas de naturalisation d'un ressortissant chez l'autre pays.
    • En vertu de l'article 44 de la Convention de Vienne sur les Traités [3], on doit dénoncer tout un traité sauf si le traité prévoit d'autres modalités et si les autres parties au traité donne leur accord formel pour l'annulation d'une partie du traité.
    • Laurette Onkelinx a lançé la demande d'accord aux autres pays parties, dont la France en septembre 2005 via l'ambassadeur auprès du Conseil de l'Europe, pour abroger la ratification du Chapitre I.
    • En mai 2006, il manquait encore l'acord de l'Irlande et du Luxembourg. Mais le Conseil des Ministres belge a approuvé à cette date un projet de loi transmis pour avis juridique au Conseil d'État.
  • Une fois les accords obtenus, et le Chapitre I de la Convention de 1963 abrogé, seul s'appliquera à Johnny, l'article 23 [4] du Code civil français : Toute personne majeure de nationalité française, résidant habituellement à l'étranger, qui acquiert volontairement une nationalité étrangère ne perd la nationalité française que si elle le déclare expressément, dans les conditions prévues aux articles 26 et suivants du présent titre. Donc , s'il reste vivre en France, il ne perdra pas sa nationalité française, on ne le demandera même pas son intention, et l'exil à Monaco n'a aucun sens dans ce cas.
  • Johnny a déposé sa demande en novembre 2005, soit deux mois après le lancement de la procédure de Laurette Onkelinx. Tout dépendra du premier événement survenu : publication au Moniteur Belge de la loi de naturalisation contenant son nom [5]ou abrogation du Chapitre I par la Belgique. A priori, la réforme devrait intervenir en premier cet automne 2006 alors que la naturalisation de Johnny pourrait intervenir au printemps avant les élections législatives belges de mai 2007 ou en janvier ou février 2008, après les élections ( la première naturalisation après les élections de 2003 a eu lieu en janvier 2004 et publié en février 2004).
  • La naturalisation belge interviendra le jour de la publication. Jade, enfant mineur de Johnny, recevra également la nationalité belge par attribution de la nationalité belge par effet collectif d'un acte d'acquisition selon l'article 12 du Code de la Nationalité Belge.
  • Johnny a suivi la procédure parlementaire définie à l'article 21 du Code de la Nationalité Belge. Il aurait pu utiliser l'article 12bis §1 2°, car ayant un géniteur belge (un auteur belge selon le texte officiel) au moment de la possible déclaration ( Léon Smet est désormais Belge à perpétuité vu sa mort en 1989). Mais un arrêté définissant les conditions pour ce faire selon l'article 12bis §2 2è alinéa, exige :
    • un acte de naissance ( pas compliqué )
    • un acte confirmant le belgitude du géniteur ( pas compliqué )
    • un document de nature à établir la filiation entre le déclarant et son auteur belge.. Un test de paternité est l'exemple le plus patent mais, vu les relations entre Johnny et son père, il est peu probable qu'il ait jamais été procédé à un tel test. La procédure de l'article 12bis aurait de toute façon abouti au parlement pour une naturalisation parlementaire.
  • Par contre, si Johnny acquiert la nationalité belge, David et Laura, enfants majeurs de Johnny, pourraient facilement suivre cette procédure et devenir Belges en 1 mois, et les enfants mineurs de David par application de l'article 12 comme pour Jade ... Remarque : David et Laura ne se sont jamais exprimés publiquement en ce sens.

Johnny et les grands de la variété

  • En s'adjoignant à ses débuts le talent et la compétence d'arrangeurs anglais et en s'entourant sur scène de futures grandes pointures de la chanson (Jimi Hendrix, Noel Redding...). En 1968 dans le film "A tout casser", dont il chante le titre phare, on entend aussi la guitare de Jimmy Page (le futur guitariste de Led Zeppelin). Lors de son passage au Palais des sports de Paris en 1969 il est entouré du guitariste Mick Jones et du batteur Tommy Brown, alors que Jean-Claude Vannier dirige un orchestre de 17 musiciens. En 1970, il produit un show baptisé "pollution" avec Michel Polnareff au piano. En 1979, c'est le chanteur Gilbert Montagné qui l'accompagne également au piano. Parallèlement il profitera aussi des ambiances et des arrangeurs des studios américains de Nashville (1963) et de Memphis (1975).

Johnny en concert

Johnny Hallyday, qui est considéré comme une "bête de scène", a multiplié les concerts en France et battu des records d'affluence, par exemple, plus d'un million de spectateurs lors de sa tournée "Tour 2000".

  • De l'Alhambra en 1960 où il fait la première partie du spectacle de l'humoriste Raymond Devos, au Parc des Princes (1993 et 2003), il fera toutes les salles parisiennes : l'Olympia (1961/62, 1964 à 1967, 1983, 2000, 2006), le Palais des sports (1961, 1967, 1969, 1971, 1976 et 1983, 2006), le Pavillon de Paris (pantin) (1979), le Zénith (dix huit mois d'affilé en 1983/84/85, 2006), Bercy (1983, 1987, 1990, 1992, 1995, 2003, 2006), en passant par la petite salle La cigale (1983, 1994, 2006) ainsi que le Stade de France (1998).
  • L'un de ses spectacles majeurs reste le concert gratuit réalisé au pied de la Tour Eiffel le 10 juin 2000, devant plus de 800 000 personnes et 10 000 000 téléspectateurs (le Show de l'an 2000 selon le magazine Rock & Folk), si l'on excepte celui mémorable du Stade de France où l'une des trois soirées, chacune devant 80 000 spectateurs payants, avait du être annulée et reportée, juste avant l'entrée en scène du chanteur, pour cause de pluie torrentielle (4 septembre 1998). Ses prestations sur le France (1962) et le porte-avions Foch (1979) restent aussi de grands moments.
  • Côté nostalgie, on peut également citer le concert exceptionnel qu'il a donné le 21 mars 1969 au Golf Drouot pour les membres de son fan club, celui du 15 juin 1973 fait à l'Olympia pour aider Bruno Coquatrix, son directeur, à renflouer sa trésorerie ainsi que les concerts gratuits donnés au Zénith de Paris les 29 et 30 août 1998 en l'honneur des membres de son fan-club (en guise de répétition du méga-concert du Stade de France quelques jours plus tard).

Présence de Johnny dans l'audiovisuel

C'est le 30 décembre 1959 que l'on peut l'entendre pour la 1ère fois à la radio dans l'émission "Paris cocktail". La télévision le fait connaitre au grand public lors de l'émission "l'école des vedettes" d'Aimée Mortimer où le jeune Hallyday est parrainé par Line Renaud. C'était le 18 avril 1960.

  • On se souvient également de sa prestation d'acteur dans la série "David Lansky" (1989) ou de son apparition dans un épisode fameux du Commissaire Moulin (2005), ainsi que du générique de la série "Les chevaliers du ciel" (1967 et 1988). Enfin, Johnny a pratiquement depuis le début de l'émission sa marionnette dans Les Guignols de l'info de Canal plus.
  • C'est sans doute, cependant, l'émission de radio "Salut les copain" sur Europe 1, de Daniel Filipacchi et Franck Tenot, relayé par le mensuel du même nom, qui fera et entretiendra le mieux la légende naissante de l'idole nationale dans les années 60 et 70. Cela avait pourtant mal commencé. En avril 1960, Lucien Morisse, alors responsable de la programmation musicale de cette station et animateur de l'émission "Le Discobole", avait cassé en direct son premier disque en déclarant à l'antenne : "c'est la première et la dernière fois de votre vie que vous entendrez ce Johnny Hallyday" !
  • En été 2006, Johnny Hallyday fait l'objet d'une série radiophonique diffusée sur les Radio Francophones Publiques (France Inter, Radio Suisse Romande, Radio Canada, RTBF). Réalisées par Pierre Philippe Cadert et Patrick De Rham, ces 8 heures d'émissions intitulées "Appelez-moi Johnny" proposent une vision historique et analytique du phénomène Hallyday.

Johnny et la justice

  • Principalement en début de carrière, quelques rixes et l'amour de la vitesse vaudront à Johnny des démêlés anodins avec la justice, contribuant ainsi à façonner sa légende tumultueuse de dur et de rocker, à l'image de ses propres idoles : James Dean et Elvis Presley.
  • En 1975, ce sera au tour du fisc d'exiger le remboursement de cent millions de francs d'arriérés ce qu'il ne finira toutefois de rembourser que dans les années 1990.
  • En 1998, Johnny avouera, après coup, avoir été consommateur de cocaïne (le Monde 7 janvier 1998) mais il ne sera pas poursuivi.
  • La même année, Johnny poursuit en diffamation le journal Le Parisien. Ce dernier avait publié un article expliquant qu'il avait chanté en play-back au Stade de France où il venait de triompher. Il obtiendra des dommages et intérêts.
  • Plus récemment, il a été mis en cause dans une affaire de viol à l'encontre d'une hôtesse, présente avec lui sur son yacht en avril 2001. Cette affaire s'est close par un non-lieu, cinq ans plus tard (avril 2006), après un non-lieu rendu à Nice en première instance (janvier 2006) et confirmé en appel. La plaignante a été elle-même mise en examen pour usage de faux et tentative d'extorsion de fonds. Les deux médecins lui ayant fourni les présumés faux documents ont également été mis en examen.
  • En 2003, Johnny s'estime à nouveau visé par un article du Parisien. Johnny est actionnaire minoritaire de la boîte de nuit "Amnésia", ouverte par son beau-père, M. Boudou, au pied de la Tour Montparnasse à Paris et dont l'article en cause souligne qu'elle témoigne d'un montage mafieux, avec un financement opaque et des actionnaires non identifiés. Johnny est débouté en mars 2004 de sa demande de dédommagement pour diffamation mais son beau-père et son épouse Laetitia obtiennent réparation.
  • Enfin, Johnny est entré depuis 2004 en conflit avec sa maison de disque Universal Music à qui il reproche de l'exploiter. Il demandait la restitution des bandes originales de ses chansons (masters) afin de les utiliser lui-même en toute propriété. Après lui avoir donné raison (Prud'homme en août 2004) la justice a infirmé sa décision (arrêt de la Cour d'appel du 12 avril 2005). L'affaire est actuellement en Cassation.

Johnny et la politique

Lors de la campagne présidentielle française de 1988, qui verra s'affronter au deuxième tour Jacques Chirac et François Mitterrand, Johnny Halliday accepte avec d'autres célébrités, comme Isabelle Adjani, de participer à une campagne de publicité dans la presse en faveur du candidat du Rassemblement pour la République (RPR). Sur l'air de sa chanson Tennessee, il chante même « On a tous quelque chose en nous de Jacques Chirac ». Son message aura finalement peu d'impact, puisque le président sortant sera réelu haut la main. Devenu président de la République en 1995, Jacques Chirac lui remet la médaille de Chevalier de la légion d’honneur en 1997.

En 2005, lors de la campagne sur le référendum sur la Constitution européenne du 29 mai, à la demande du socialiste Jack Lang, Johnny Halliday prend publiquement position en faveur du « oui ». Son intervention, le 3 mai 2005, au micro de France Info suscite la moquerie dans le camp du « non ». Il est vrai, le chanteur se distingue par une naïveté et un manque de connaissance en géographie qui en étonnent plus d'un : « Si le "non" l'emporte, il y aura plein de gens qui quitteront la France. On ne peut pas, nous Français, rester en dehors de l'Europe. Ce serait faire marche arrière, ce ne serait pas bien. Je me sens européen, je suis bien partout en Europe : en Italie, en France, en Espagne, au Maroc. »

Dans le contexte de la campagne pour l'élection présidentielle française de 2007, Johnny Halliday apparaît comme un fervent partisan du probable candidat de la droite Nicolas Sarkozy. Dans une interview au quotidien Nice-Matin, datée du 29 juillet 2006, Johnny Halliday affirme notamment que Nicolas Sarkozy « doit absolument être notre président ». « Je ne vais pas me contenter de voter pour lui, je vais lui donner un coup de main dans la mesure de mes moyens », précise le chanteur.

Le 29 août 2006, Nadine Morano, députée Union pour un mouvement populaire (UMP), confirme l'engagement du chanteur en annonçant que que Johnny, David et Laetitia Halliday ont adhéré au parti présidé par Nicolas Sarkozy. « Si c'est pas Sarkozy qui était à l'UMP, je n'aurais pas adhéré. J'ai adhéré parce que c'était Sarkozy, ainsi que ma femme et ainsi que mon fils, David », explique le chanteur.

Le 8 septembre 2006, Johnny Halliday participe, aux côtés du chanteur Doc Gynéco, à l'université d'été de l'UMP, pour soutenir Nicolas Sarkozy. « Je le soutiens pour une seule raison : Sarkozy est un homme de parole et un homme d'honneur. C'est un homme qui aime les Français. » Il avertit tout de même : « S'il ne tenait pas ses promesses, je serais vraiment très déçu. Je quitterais la France s'il me décevait. » [2].

Ces différentes prises de position en faveur du ministre de l'Intérieur français valent à Johnny Halliday quelques critiques dans les médias et le show business. Notamment celle de son ami, le chanteur Renaud, connu pour son engagement à gauche. Interrogé le 4 septembre 2006 par la station de radio RTL sur la présence de Johnny Halliday et de Doc Gynéco l'université d'été de l'UMP, le chanteur déclare notamment : « Quel casting ! Avec ça, il (Nicolas Sarkozy) va séduire la jeunesse. Johnny, l'idole des jeunes, un peu l'idole des vieux, et Doc Gynéco, l'idole de rien: magnifique ! »

Cinq jours plus tard, sur la même antenne, Johnny Halliday répond à Renaud : « Renaud, je l'aime beaucoup, c'est un ami, on a fait un film ensemble (Wanted, en 2003), c'est quelqu'un que j'aime beaucoup, mais je ne sais pas ce qui lui prend ! Renaud, il ne sait même pas qui il vote. Je ne veux pas polémiquer là-dessus. Il fait ce qu'il veut, mais bon, c'est pas très sympa, quoi. Renaud, il n'a pas d'idées, on sait tous qu'il est de gauche, mais est-ce que moi je dis du mal des gens de gauche ? J'en dis pas ! Je ne dis pas de mal de mes amis qui sont de gauche, je ne dis pas de mal des gens en général. »

Johnny à divers titres

  • Johnny auteur-compositeur : Il a participé dès le début de sa carrière "Laisse les filles" à plus de 114 chansons, musiques de films et composé pour des artistes dans des registres très divers comme par exemple Zizi Jeanmaire. On retient en particulier l'album "Johnny chante Hallyday" entièrement écrit par lui. On se souvient aussi des génériques qu'il interprète, celui de la série télévisée "Les chevaliers du ciel" en 1967 ou du film de Claude Lelouch "L'aventure c'est l'aventure" en 1971.
  • Johnny en chiffres : En 2005, la totalité de ses disques vendus est estimée à plus de 40 millions. On lui totalise 1 000 chansons, 400 tournées, 18 albums de platine, deux de diamant (2 millions d'albums "Sang pour Sang" vendus) et plus de 25 millions de spectateurs. La rémunération de Johnny Hallyday pour 2005 était de 6 millions d'euros (source Le Figaro Entreprises). Il arrive en tête devant Michel Sardou et Mylène Farmer.
  • Le management de la carrière de Johnny : Côté imprésarios, après l'éphémère début avec Georges Leroux, c'est surtout à Johnny Stark que l'idole doit la première partie de sa carrière. Son cousin Lee Halliday lui sert alors de secrétaire particulier. Depuis 1975, c'est Jean-Claude Camus qui produit les spectacles de Johnny. Côté maison de disques, après Vogue, Johnny a dès les années 1960 été en contrat avec Philips, racheté depuis par Universal Music. Le 4 janvier 2006, Johnny a annoncé avoir signé avec Warner Music.
  • La santé de Johnny : En octobre 1968, il se casse le pied lors d'une tournée à Johannesburg (Afrique du sud) en tombant dans la fosse d'orchestre. Il poursuivra la tournée avec la jambe dans le plâtre. Le 20 février 70, Johnny et Sylvie Vartan prennent leur DS et s’apprêtent à aller chanter leur duo à Besançon, où réside leur ami commun Jean de Gribaldy. Près de Belfort, la voiture dérape sur une plaque de verglas et plonge dans un fossé. Johnny en sort miraculeusement indemne, mais Sylvie est couverte de sang. L'espace d'un instant, Johnny la croit morte. Elle est gravement blessée. Défigurée. Après un court séjour à l'hôpital, elle part six mois aux Etats-Unis se faire opérer par l'un des meilleurs chirurgiens esthétiques du pays. Il lui rendra enfin son visage au bout de longues et multiples interventions. Il est pris d'un malaise en scène en août 1980. Malgré son rétablissement, il apprendra par les journaux, lors de sa convalescence chez son ami Richard Anthony, qu'il est mort. Il fera une autre syncope en scène en janvier 1983. En 1996 il subira une intervention chirurgicale assez douloureuse, dira-t-on.
  • Johnny et ses anniversaires : Il fête son 35e anniversaire au festival international de la chanson de Tōkyō où il est membre du Jury en compagnie de Catherine Deneuve. C'est au Parc des Princes qu'il fêtera son 50e anniversaire au cours de trois concerts géants intitulés "Retiens la nuit" avec au programme cinquante chansons retraçant sa carrière. C'est à Cuba qu'il fête son 54e anniversaire. Il fêtera son 57e anniversaire au Parc de Sceaux (région parisienne) avec des invités prestigieux avec lesquels il fait des duos mémorables. Son 60e anniversaire est l'occasion d'une tournée à La Réunion couronnée par quatre concerts au Parc des Princes.
  • Johnny et le foot : En 2002 il sera choisi à l'unanimité par les joueurs de l'équipe de France pour chanter la chanson officielle "Tous ensemble" pour la coupe du monde.
  • Johnny et les grands navires : En 1962, il donne un concert de charité sur le paquebot France en présence de Jacqueline Kennedy. En 1979, il est invité à chanter en direct à la télévision sur le porte-avion Foch.
  • Johnny et les récompenses : Six victoires de la musique, dont celle du meilleur spectacle 3 années de suite, meilleur interprète masculin (1987) et meilleur album ("Sang pour sang" en 2000). Egalement en 2000, Johnny reçoit un M6 Awards d'Honneur, ainsi que celui du meilleurs artiste masculin, tandis que son fils David reçoit la même distinction aux NRJ Music Awards. Prix Jean Gabin pour son film "L'homme du train" (2003). A signaler que l'année suivante, c'est sa fille, Laura qui recevra le Prix Romy Schneider, équivalent féminin du Prix Jean Gabin. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur par le président Jacques Chirac en 1997.
  • Les imitations de Johnny : Pas de sosie officiel mais beaucoup de prétendants, leur nombre croissant témoignant de la notoriété du chanteur. Parmi eux : Johnny Star, Johnny Rock, Johnny Holloway, Ricky, le leader du groupe Mirador, Johnny Wild, Johnny Végas, Johnny Tennessee, Phil Lyn. Par ailleurs, Johnny fait les choux gras de beaucoup d'imitateurs, tels Laurent Gerra (par ailleurs invité au Parc de Sceaux pour chanter en duo "Gabrielle"), Nicolas Canteloup et Didier Gustin par exemple, sans compter Yves Lecoq pour les Guignols.
  • Johnny et la pub : pub radio "Une fille et un Ricard", Continental Edison, pub radio pour laquelle il composa un slogan chanté, les cafés Legal, Rexona, Dior (Eau sauvage) et Optic 2000 (sur l'air de "Pour moi la vie va commencer", puis celui de "Ma gueule" depuis février 2006). À signaler l'un des derniers spots TV du Crédit agricole pour la "retraite verte" où l'on entend un extrait de "Vivre pour le meilleur" par Johnny (janvier 2006, pub radio extrait de "Retiens la nuit" pour Maison de la literie, clip Orange sur l'air de "La loi du silence".

Discographie sélective

1 - Les albums

2 - les principaux tubes par décennie

  • Années 2000 : Ma religion dans son regard, Marie, Tous ensemble
  • Années 90 : Vivre pour le meilleur, Allumer le feu
  • Années 80 : Je t'attends, L'envie, Quelque chose de Tennessee (en référence à Tennessee Williams), Cadillac, Ma gueule, Laura (pour sa fille Laura Smet)
  • Années 70 : Oh ma jolie Sarah, La musique que j'aime, Que je t'aime, Gabrielle, J'ai oublié de vivre
  • Années 60 : Souvenirs, souvenirs, L'idole des jeunes, Let's twist again (reprise de Chubby Checker), Le pénitencier (reprise du traditionnel House of the rising sun popularisé d'abord par Bob Dylan, puis surtour par The Animals), Noir c'est noir (reprise de Black is Black de Los Bravos), Retiens la nuit, Aussi dur que du bois, Cheveux longs idées courtes, Les bras en croix, Da dou ron ron (reprise de Da doo ron ron de The Crystals), Hey Joe (reprise de Jimi Hendrix).

Filmographie sélective

On constate ainsi que Johnny a côtoyé certains des plus grands. On ajoutera que c'est François Reichenbach qui, pour les besoin du film J'ai tout donné filme sa tournée de 1970. Le clip pour sa chanson Ce que je sais a été réalisé par William Friedkin, le metteur en scène de l'Exorciste (1997).

Bibliographie

Parmi plus de 80 ouvrages consacrés à l'idole :

  • Jean Dominique Brierre, Johnny Hallyday, histoire d'une vie
  • Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday : discographie complète et citations.Edition Parallèles,2000.
  • Johnny Hallyday, Destroy, Autobiographie en 3 tomes (en collaboration avec Daniel Rondeau)

Liens internes

Liens externes

Modèle:Cinéma
  1. Une plaque comémorative se trouve rue Chartraine au Novelty à Evreux pour évoquer le tout premier concert de la toute première tournée de Jimi Hendrix avec l'"Expérience" le 13/10/1966, en 1ère partie de Johnny, qui se terminera à l'Olympia de Paris le 18/10/1966
  2. RTL, samedi 9 septembre 2006 [6]