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[[Fichier:Paris 1871 - communards.jpg|thumb|gauche|[[Cadavres d'insurgés dans leurs cercueils|Corps de combattants de la Commune de Paris disposés dans des cercueils]] (photographie d'[[André Adolphe Eugène Disdéri|Eugène Disderi]]).]]
 
Le bilan humain de la Commune de Paris fait l'objet de débats et de controverses<ref name="FC010321">Chloé Leprince, [https://www.franceculture.fr/histoire/la-commune-de-paris-plus-grand-martyre-de-civils-deurope-idee-recue-ndeg3 La Commune de Paris, plus grand martyre de civils d'Europe ? Idée reçue n°3], ''France Culture'', {{1er}} mars 2021.</ref>. En 1876, le journaliste et polémiste [[Socialisme|socialiste]] [[Prosper-Olivier Lissagaray]], ancien [[communard]], estime de {{formatnum:17000}} à {{formatnum:20000}} le nombre des fusillés<ref>[[Prosper-Olivier Lissagaray]], ''L'histoire de la commune de 1871'', rééd. La Découverte, 526{{nb p.}} 2004 / Première publication en 1876 / seconde publication rallongée, éd Dentu, Paris, 1896, {{p.|391-394}}.{{Gallica|n=bpt6k36518g|t=L'histoire de la commune de 1871}}.</ref>{{,}}<ref name="FC010321"/>. En 1880, le journaliste et homme politique [[Camille Pelletan]], membre du [[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Parti radical-socialiste]] situe le nombre des victimes à {{formatnum:30000}}<ref>[[Camille Pelletan]], ''La Semaine de Mai'', 1880, {{p.|396}}.</ref>{{,}}<ref name="FC010321"/>. Ce nombre ensuite abondamment repris par les différents auteurs du {{XIXe|s}} et du {{s-|XX}}<ref name="FC010321"/>. En [[2021]], l'historien [[Éric Fournier (historien)|Éric Fournier]] indique cependant que ce bilan a un double niveau de lecture, car Camille Pelletan cherche ainsi à présenter la [[Semaine sanglante]] comme plus meurtrière encore que la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] de [[1792]]-[[1794]] et ainsi réhabiliter les débuts de la [[Première République (France)|Première République]]<ref name="FC010321"/>.
 
En [[2009]], l'historien [[Jacques Rougerie (historien)|Jacques Rougerie]] estime que probablement {{unité/2|3000|à=4000|fédérés}} sont morts au combat<ref name="Rougerie107">{{harvsp|Rougerie|2009|p=107}}.</ref>. Le nombre total des victimes de la Semaine sanglante ne peut être connu avec précision, mais il est d'« au minimum {{nb|10000}}, probablement {{nb|20000}}, davantage peut-être »<ref>{{harvsp|Rougerie|2009|p=113}}.</ref>.
 
En [[2014]], l'historien britannique [[Robert Tombs]] revoit le bilan à la baisse et évalue entre {{formatnum:5700}} et {{nombre|7400}} le nombre des morts, dont environ {{formatnum:1400}} fusillés<ref name="Tombs2014317-318">{{harvsp|id=Tombs2014|Tombs 2014|p=317-318}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.h-france.net/Salon/Salonvol3no1.pdf|titre=How bloody was la Semaine Sanglante? A revision. Robert Tombs, St John’s College, Cambridge|site=h-france.net|consulté le=30 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.h-france.net/Salon/Salonvol3no2.pdf|titre=Commentaire de Quentin Deluermoz, Université Paris 13/Nord|site=h-france.net|consulté le=30 juin 2016}}.</ref>.
 
Selon l'historien [[Quentin Deluermoz]], qui cite en exemple la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], la [[guerre de Vendée]], la [[bataille de Montréjeau]], la [[Trois Glorieuses|révolution de Juillet]] et les [[Journées de Juin]], {{Citation|la révision à la baisse}} des victimes de la Semaine sanglante {{Citation|s'inscrit en fait dans une tendance historiographique concernant les grands massacres du XIXe siècle}}<ref name="FC010321"/>.
 
En [[2021]], l'écrivaine et mathématicienne [[Michèle Audin]] conteste le bilan de [[Robert Tombs]] et estime que le nombre des communards tués se situe probablement entre {{formatnum:15000}} et {{formatnum:20000}}<ref>[[Michèle Audin]], ''La Semaine sanglante - Mai 1871. Légendes et comptes'', Libertalia, 2021</ref>.
 
En [[2021]], l'historien [[Jacques Rougerie (historien)|Jacques Rougerie]] révise son bilan. Il considère que Robert Tombs néglige les inhumations sauvages, mais que le bilan de près de {{nombre|30000}} morts donné par [[Camille Pelletan]] est {{Citation|incontestablement une estimation excessive}}<ref name="Rougerie2021-116">{{harvsp|id=Rougerie2021|Rougerie 2021|p=116}}.</ref>. Jacques Rougerie conclut qu'un bilan de {{nombre|10000}} victimes semble le plus plausible et {{Citation|reste énorme pour l'époque}}<ref name="Rougerie2021-116"/>.
 
En face, l'armée versaillaise dénombre officiellement {{nb|877 tués}}, {{nombre|6454|blessés}} et {{nb|183 disparus}} pour l'ensemble des combats livrés contre les communards<ref name="Rougerie107"/>{{,}}<ref>900 morts selon {{article|prénom1=Michaël|nom1=Bourlet|titre=L’Armée de Versailles pendant la Semaine sanglante et les combats de rues (21-28 mai 1871)|périodique=Revue historique des armées|numéro=238|année=2005|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20090710005847/http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/04histoire/articles/articles_rha/armeedeversailles.htm|consulté le=27 février 2008}}.</ref>. Selon [[Robert Tombs]], pour la période spécifique de la Semaine sanglante, le bilan est d'environ {{nb|400 soldats}} et officiers tués et {{nb|3000 blessés}}, dont {{nombre|1000}} sérieusement, soit environ {{nb|500 morts ou blessés par jour}}<ref name="Tombs2014303">{{harvsp|id=Tombs2014|Tombs 2014|p=303}}.</ref>.