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Le {{s-|XVII}} est bien plus perturbé. Après la division des [[Provinces-Unies]], le nord du territoire passe sous la souveraineté hollandaise. Le sud, par contre, sera grandement convoité, bien qu'il reste sous la domination autrichienne. Un conflit éclate entre [[Louis XIV]] et une coalition austro-anglo-ibérique, chacun tentant de s'emparer des territoires de l'actuelle Belgique. Au cours de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]], Namur subit deux [[Siège (militaire)|sièges]] successifs. Prise [[Siège de Namur (1692)|une première fois par les Français]] commandés par le [[François-Henri de Montmorency-Luxembourg|maréchal de Luxembourg]] assisté par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] et en présence de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], en [[1692]]<ref>{{Ref-Vauban-Intelligence}}, {{p.|167}}</ref> elle est [[Siège de Namur (1695)|reprise trois ans plus tard]] par les alliés commandés par [[Guillaume III d'Angleterre|Guillaume d'Orange]], roi d'Angleterre, et [[Maximilien-Emmanuel de Bavière]], gouverneur des [[Pays-Bas espagnols]]. Vaincue par la [[Ligue d'Augsbourg]], la France abandonne les Pays-Bas méridionaux à l'Autriche.
 
[[Fichier:Plan Relief 10 Namur 4 PBA Lille 2019.jpg|vignette|droite|Namur en 1750, tel que cartographiée en relief par l'ingénieur français Larcher Daubancourt. L'angle de vue correspond à celui du point de vue de l'Avenue Marcel Gourdin à Belgrade ({{Coord|50.46375025122788|4.831219847719063}}), plongeant vers la Sambre avec à l'avant plan en rive droite les "bas prés" de Salzinnes, et en rive gauche le quartier sainte Croix (autour de ce qui deviendra la place d'Hastedon) puis le bassin qui borde le rempart de la vierge, bassin qui deviendra le parc Louise-Marie ]]
D'un point de vue topographique, la cité évolue peu, mais l'urbanisme est profondément modifié par les conflits. Au {{s-|XVII}}, une enceinte [[bastion]]née, érigée sous la domination espagnole, remplace les vieux remparts médiévaux de la ville et agrandit son périmètre. Seul le parc Louise-Marie, ancienne zone de mouillage des bateaux intégrée dans les remparts, garde un souvenir de cette quatrième enceinte (aujourd'hui sous les boulevards périphériques et les voies de chemin de fer). Située à proximité d'une frontière disputée par la France, Namur est alors une véritable [[Fortification|forteresse]]. Le centre historique fut partiellement détruit ou incendié lors des [[Siège de Namur (1692)|sièges de 1692]] et [[Siège de Namur (1695)|1695]]. Les chroniqueurs de l'époque mentionnent la présence de pièces d'artillerie au pied des remparts de la citadelle, au cœur de l'agglomération. La fin des guerres de [[Louis XIV de France|Louis XIV]] éloigne Namur des champs de bataille. La ville va dès lors s'adonner à une reconstruction intensive qui lui donnera sa physionomie actuelle : maisons bourgeoises, églises, hôtels de maître ont été construits dans un style sobre et lumineux qui allie la brique et la pierre de taille.