« Synarchie » : différence entre les versions

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Il n'y a pas de « débat » car aucun historien sérieux ne souscrit aux divagations d'ALR sur la Synarchie. Les sources secondaires mentionnent bien le fait qu'ALR reprend à son compte une version modernisée du mythe.
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Le terme «La '''synarchie »''' désigne originellement une forme théorique d'organisation sociale [[Tripartition|tripartite]] développée à la fin du {{XIXe siècle}} par l'[[Ésotérisme|ésotériste]] français [[Alexandre Saint-Yves d'Alveydre|Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre]]. Dans son œuvre, cet auteur affirme son rôle [[Messianisme|messianique]] en proposant un mode de gouvernance simultané des {{citation|aspects intellectuels et spirituels d'une part, politiques, militaires et juridiques d'autre part, économiques et sociaux enfin, de toute collectivité humaine<ref>{{harvsp|Saunier|1981|p=16}}.</ref>}}. Cette œuvre est tout sauf secrète, son auteur (qui n'appartient lui-même à aucune société occulte) essayant au contraire de la propager le plus ouvertement, mais elle a peu de succès et n’a jamais été connue que par un petit nombre d’adeptes avant la réutilisation du terme dans les années 1940.
La '''synarchie''' ou « complot synarchique » est un mythe politique, une rumeur durable et multiforme qui a attribué à une société secrète de gigantesques pouvoirs occultes. Le mythe émerge au printemps 1941 durant le [[régime de Vichy]]. Au début de juin, plusieurs feuilles du collaborationnisme et de l'antisémitisme les plus frénétiques {{incise|''[[L'Appel]]'', ''[[Au pilori]]''}} accusent à grand fracas la synarchie, « la plus secrète des loges maçonniques », de saboter la [[révolution nationale]] de Vichy, les [[Entrevue de Montoire|accords franco-allemands de Montoire]] et la politique antisémite<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=[[Jean-Noël Jeanneney]]|titre=Les mystères de la synarchie|périodique=[[Le Monde]]|jour=14|mois=janvier|année=1980|pages=|lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/01/14/les-mysteres-de-la-synarchie_2798759_1819218.html}}.</ref>. Ces polémistes, dont le plus influent est [[Marcel Déat]], reprennent et élargissent ce mythe qui procède d'une invention des mouvements les plus réactionnaires du [[régime de Vichy]] en vue de dénoncer leurs adversaires du mouvement [[technocratique]], au moment où ceux-ci prenaient l'ascendant au sein du [[gouvernement François Darlan]].
 
LaLe '''synarchie'''terme ou «devient complotalors synarchiquela »désignation estd'une unsupposée mythesociété politiquesecrète, uneocculte, rumeuret durabledotée etde multiformegigantesques pouvoirs néfastes, qui apar attribuéun àmystérieux une« sociétépacte secrètesynarchique ded'Empire gigantesques» d'inspiration pouvoirsésotérique occultes.organise Leun mythe« émergecomplot ausynarchique printemps» 1941contre durantet leau sein même du [[régime de Vichy]]. AuLe début[[complotisme|mythe]] deest juin,inventé plusieursau feuillesprintemps 1941 par les tenants du collaborationnisme et de l'antisémitisme les plus frénétiques, en vue de dénoncer leurs adversaires du mouvement [[technocratique]], au moment où ceux-ci prenaient l'ascendant au sein du [[gouvernement François Darlan]]. En juin 1941, les feuilles {{incise|''[[L'Appel]]'', et ''[[Au pilori]]''}} accusent à grand fracas la synarchie, « la plus secrète des loges maçonniques », de saboter la [[révolution nationale]] de Vichy, les [[Entrevue de Montoire|accords franco-allemands de Montoire]] et la politique antisémite<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=[[Jean-Noël Jeanneney]]|titre=Les mystères de la synarchie|périodique=[[Le Monde]]|jour=14|mois=janvier|année=1980|pages=|lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/01/14/les-mysteres-de-la-synarchie_2798759_1819218.html}}.</ref>. Ces polémistes, dont le plus influent est [[Marcel Déat]], reprennent et élargissent ce mythe quiet procèdeen d'une{{date-|juillet invention1941}} desle mouvementschef lesde plusla réactionnaires dupolice [[régimeHenry de VichyChavin|Chavin]] enamplifie vuela derumeur dénonceravec leursun adversairesrapport duqui mouvementcircule [[technocratique]],y aucompris momentdans les ceux-ciambassades prenaient l'ascendant au sein du [[gouvernement François Darlan]]étrangères.
La rumeur prend notamment de l’ampleur avec le rapport du chef de la police [[Henry Chavin|Chavin]] remis en {{date-|juillet 1941}}, qui circule y compris dans les ambassades étrangères, et qui s'appuie sur un mystérieux « pacte synarchique d'Empire » d'inspiration ésotérique.
 
Après la Libération le mythe perdure et refait surface périodiquement, mais évoluant en {{citation|un discours [[Anticapitalisme|anticapitaliste]] d'[[Extrême gauche en France|extrême gauche]] qui instruit à travers la synarchie le procès traditionnel du {{Citation|grand capital}} et des élites<ref>{{harvsp|Dard|2012|p=222-224}}.</ref>.}}
 
Le terme « synarchie » désigne originellement une forme théorique d'organisation sociale [[Tripartition|tripartite]] développée à la fin du {{XIXe siècle}} par l'[[Ésotérisme|ésotériste]] français [[Alexandre Saint-Yves d'Alveydre|Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre]]. Dans son œuvre, cet auteur affirme son rôle [[Messianisme|messianique]] en proposant un mode de gouvernance simultané des {{citation|aspects intellectuels et spirituels d'une part, politiques, militaires et juridiques d'autre part, économiques et sociaux enfin, de toute collectivité humaine<ref>{{harvsp|Saunier|1981|p=16}}.</ref>}}. Cette œuvre n’a jamais été connue que par un petit nombre d’adeptes avant la réutilisation du terme dans les années 1940.
 
== La Synarchie des occultistes ==
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==== Synarchie nationale ====
===== Autorité et Pouvoir =====
LaSaint-Yves Synarchied'Alveydre estreprend unela formedistinction declassique gouvernement qui distingueentre l'[[autorité]] duet le [[Pouvoir (sciences sociales)|pouvoir]], pour la developper en une organisation politique et une forme de gouvernement, qu'il appelle la Synarchie , dans :laquelle ceux qui ont le pouvoir sont subordonnés à ceux qui ont l'Autorité.
 
Saint-Yves d'Alveydre distingue ainsi le pouvoir de l'autorité : ''« L'Autorité proprement dite n'appartient jamais à la force. La politique en est essentiellement dépourvue. Pour rendre plus sensible la différence du Pouvoir et de l'Autorité, je prendrai pour milieu d'observation la Famille.''