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À la suite de la révolte de [[Emelian Pougatchev|Pougatchev]], puis à celle des ''haïdamaks'', des zaporogues mélangés à des paysans rebelles (l'équivalent des [[haïdouk]]s des [[Balkans]]), l'impératrice Catherine II décida la dissolution de l'hetmanat et de la [[Sitch]] zaporogue, et la répression frappa toutes les autres communautés dès 1775. À partir de là, les Cosaques, devenus inexistants côté polonais (rive droite du Dniepr), intégrèrent les armées impériales du côté russe, à la manière de régiments de dragons ou de hussards. Passant entièrement à la solde du tsar, ils gardèrent néanmoins une forme d'autonomie, d'abord au sein de leurs établissements, que l'on appela ''voïsko'', des armées territoriales dont certaines étaient endogènes et d'autres créées artificiellement par l'État pour défendre les frontières, puis en étant exemptés d'impôts.
 
Toujours en quête d'indépendance, les Cosaques, en échange de leur statut spécial et des avantages concédés par le pouvoir, se muèrent donc en soldats de l'Empire, puis, en gendarmes du tsar, devenant le bras armé le plus efficace du gouvernement. Pierre de Tchihatcheff a pu écrire à leur sujet : {{citation bloc|Aussi n'est-il pas prudent de s'enfoncer dans la steppe des [[Kirghiz]] sans être escorté par quelques Cosaques, qu'ils redoutent d'autant plus que, participant à tous les avantages physiques et moraux qui caractérisent ces indomptables enfants du désert, les Cosaques y joignent ceux de la discipline européenne, et se trouvent par là destinés par la Providence même à jouer le rôle d'intermédiaires entre la Russie et l'Asie centrale ; tant il est vrai que le gouvernement russe ne pourra jamais rien entreprendre de grand et de véritablement efficace, sans l'appui et la coopération directe de l'admirable milice cosaque de ces contrées, milice pleine d'un avenir immense et d'une haute signification politique<ref>Pierre de Tchihatcheff, ''Voyage scientifique dans l'Altaï oriental et les parties adjacentes de la frontière de Chine'', Paris: Gide, 1845, p. 302 ([https://books.google.fr/books?id=b21BAAAAcAAJ&pg=PA302& lire en ligne]).</ref>.}}
Toujours en quête d'indépendance, les Cosaques, en échange de leur statut spécial et des avantages concédés par le pouvoir, se muèrent donc en soldats de l'Empire, puis, en gendarmes du tsar, devenant le bras armé le plus efficace du gouvernement.
 
Cosaques dans l'armée impériale Russe : il existait des régiments de cavalerie cosaques dans l'armée russe, qui assuraient la garde rapprochée de la famille impériale et des princes. Ces régiments étaient composés de Cosaques instruits : il était obligatoire de savoir lire, écrire et compter. La notion de titre nobiliaire était juste tolérée et comme le disait un proverbe cosaque {{Citation|quand un cosaque est à cheval, seul Dieu est plus grand que lui}}. La plus célèbre des divisions cosaques de l'armée russe était une division qui portait le nom de « [[Division sauvage]] » et qui était redoutée pour la violence de ses charges. Elle était totalement indépendante et nommait ses officiers, qui étaient confirmés dans leur grade, par des écoles d'instruction ou des décrets impériaux. L'empereur et les princes de la famille étaient tous commandants d'une division de Cosaques qui, au combat, était fractionnée en groupes nommés [[sotnia]] et pouvait rapidement se regrouper pour attaquer la cavalerie ennemie.