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→‎Première guerre mondiale : commandement d'étapes de Rexpoëde
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Plus tard, le 6 thermidor an II, (24 juillet 1794), un habitant de Quaëdypre rapporte au [[district de Bergues]], l'attitude des soldats cantonnés dans les environs de Quaëdypre, [[Socx]] et communes proches : ils confisquent des denrées dans les fermes et habitations, profèrent des menaces, en particulier vis-à-vis des femmes, rôdent dans les environs, ont déjà tué un enfant en déchargeant leurs armes sans précautions{{Etc.}}<ref>Joseph Deschuytter, L'esprit public et son évolution dans le Nord, de 1791 au lendemain de Thermidor, An II, Tome I, {{1er}} janvier 1959 <small>([[International Standard Book Number|ISBN]] [[Spécial:Ouvrages de référence/978-2-307-02260-2|978-2-307-02260-2]],</small> [https://books.google.fr/books?id=kpTHDwAAQBAJ&pg=PT173&lpg=PT173&dq=soeurs+noires+bourbourg&source=bl&ots=F0BUWAhI7s&sig=ACfU3U05NxcSfcx15qhXh4dlSgCZC2nOYw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJntD4wp7uAhVux4UKHVSoBhY4FBDoATAFegQIBhAC#v=onepage&q=soeurs%20noires%20bourbourg&f=false lire en ligne].</ref>.
 
=== Première guerreGuerre mondiale ===
Pendant la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]], entre juin et novembre 1917, Quaëdypre est le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Les communes faisant partie du commandement d'étapes sont [[Crochte]], [[Socx]], [[Bissezeele]], [[Wylder]], [[Warhem]], [[Hoymille]], [[Wormhout]], [[Esquelbecq]]. Quaëdypre accueille également pendant un temps des bureaux du ministère de la guerre belge, la Belgique étant aux mains des Allemands jusqu'au front de [[Nieuport (Belgique)|Nieuport]], ou encore deux compagnies anglaises de l'arme du génie, et/ou une section de projecteurs de la même armée anglaise<ref name=":3">{{Lien web |titre=Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2020-06-28}}.</ref>, ou en juin 2016, une compagnie de travailleurs de l'armée anglaise<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916'', p. 249, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>. Le 8 janvier 1917, le village accueille des soldats canadiens<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p. 2, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le village fait également partie du commandement d'étapes installé à [[Rexpoëde]] entre 1915 et 1918 ou encore de celui ayant son siège en 1917-1918 à Bergues<ref name=":3" />.
 
En temps de guerre, on ne pouvait circuler librement sans avoir de laissez-passer établi par le maire de sa commune. Le 2 juin 1916, le chef de poste de la prévôté des étapes (gendarmerie ) de Socx, dépendant du commandement d'étapes de Rexpoëde, a arrêté deux cultivateurs de Quaëdypre convoyant à Bergues, l'un une voiture de trèfle, l'autre une voiture de paille. Ils n'avaient pas de laissez-passer du maire de leur village. Alerté, le responsable du commandement d'étapes de Rexpoëde a averti téléphoniquement l'intendance des étapes de Dunkerque. Celle-ci a répondu ne pas avoir besoin ni de fourrage ni de paille en ce moment. Les deux cultivateurs pouvaient donc en disposer après avoir demandé un laissez-passer au maire de Quaëdypre<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916'', p. 248, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 17 juin 1916, vers une heure du matin, un taube (avion d'origine autrichienne de type monoplan à ailes et queue de pigeon; en allemand taube signifie colombe ou pigeon ; voir [[Etrich Taube]]) est passé au-dessus de [[Rexpoëde]] et a lancé une bombe. Deux sont également tombées sur Quaëdypre : une dans un champ de blé au Byssart, route de Wormhout, et une faubourg de Cassel, où une cuisine et une buanderie ont été détruites. Il n'y a pas eu de blessés<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916'', p. 215, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Des guetteurs avaient été placés dans le clocher de l'église de Quaëdypre, mais ils sont partis le 12 octobre 1916<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde août - novembre 1916'', p. 63, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
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Le 11 janvier 1917 au soir, vers 21 heures, un incendie a éclaté dans une grange de la ferme Ryckebusch à Quaëdypre, où stationnaient des soldats du {{1er}} tirailleurs. La grange est complètement détruite, il n'y a pas eu de victime humaine<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p. 6, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 6 février 1917, entre 21h3021 h 30 et 22h22 00h, un avion ennemi a lancé deux bombes. L'une est tombée à Socx, faubourg de Cassel, sur le hangar d'une ferme, dans lequel il y avait deux voitures. L'autre est tombée à Quaëdypre, dans un champ à proximité du garage des automobiles belges. Il n'y a eu aucune victime humaine<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p.31, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 7 février 1917 ont été trouvés les restes d'un [[ballon-sonde]] allemand<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p.32, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Il arrive que des obus n'éclatent pas, ce qui arrive sur Quaëdypre le 13 février 1917. Dans ce cas, des artilleurs de l'arsenal de Bergues les prennnent en charge. leLe sol étant gelé, leur extraction a demandé du temps<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p.39-41, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 30 mars 1917, faubourg de Cassel, commune de Quaëdypre, une cheminée d'obus a transpercé la toiture et le plafond d'une maison, et est tombée dans le salon sans faire de victime<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde'' ''janvier-avril 1917'', p. 85, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
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Le 28 mai 1917, vers 11 heures du matin, un violent incendie s'est déclaré dans l'atelier d'automobiles de l'armée belge au faubourg de Cassel, près de Bergues. Le feu très fort a traversé la route et embrasé des bâtiments particuliers. La gendarmerie de Bergues a mené l'enquête<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917'', p. 60, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
En juillet 1917, plus de {{nb|3200 |soldats}} stationnent sur la commune, soit trois fois la population du village. En revanche, an août 1917, contrairement à d'autres communes de Flandre maritime, aucun des villages du commandement d'étapes ne bénéficie de la mise à disposition de prisonniers de guerre, ni pour l'agriculture ni pour l'industrie<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'' , p. 62, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le matin du 10 juillet 1917, a été fusillé à Bergues, un soldat de la {{11e}} compagnie du {{43e}} régiment d'infanterie. Il a été enterré dans le cimetière de Quaëdypre<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 20, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 31 juillet 1917, un avion de l'escadrille C.53 a atterri vers 7h7 h sur le territoire de Quaëdypre. Il est reparti par ses propres moyens vers 9 h 30. Le champ dans lequel il est venu se poser a été fauché sur une certaine étendue. Il n'y a pas eu de victimes<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 38, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 3 août 1917, vers 22 h 30, un motocycliste de l'escadrille C.17 d'Hondschoote s'est blessé sur la commune de Quaëdypre. Touché au poignet, il a été soigné par un médecin militaire cantonné sur le village et a été transporté à l'hôpital Lamartine de Dunkerque par les soins du centre d'aviation de Hondschoote prévenu téléphoniquement par le commandement d'étapes<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 42, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Sur intervention du secrétaire de mairie de Quaëdypre, la population civile risquant de manquer de pain, le commandant d'étapes a demandé le 16 août 1917 à la {{1re}} armée un camion pour amener à la commune vingt balles de 100 kg de farine chacune. La transport a été fait à titre remboursable qu compte du boulanger (Mr. Depiper ?)<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 53, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 20 août 1917, un soldat détaché sur le commandement d'étapes de Quaëdypre atteint d'[[hémoptysie]], a dû être hospitalisé ; il a fallu désinfecter le local où il dormait<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 57, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 28 août 1917, à la demande d'un [[chef de bataillon]] d'un régiment d'infanterie cantonné sur Quaëdypre, le commandant d'étapes consigne à la troupe, (interdit l'accès), jusqu'à nouvel ordre d'un estaminet dit ''A ma campagne'', situé aux 5 chemins, route de la maison blanche, commune de Quaëdypre (tenancière {{Mme}} Diers). Une enquête est en cours pour établir la gravité des faits (il s'agit probablement, comme souvent, d'avoir servi à boire à des soldats en dehors des heures d'accès autorisées ce qui vaut fermeture administrative pour une période plus ou moins longue)<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 58, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.
 
Le 10 septembre 1917, un soldat anglais paraissant être déserteur a été arrêté à Quaëdypre par les gendarmes du commandement d'étapes. Il a été interrogé par un interprète puis envoyé à [[Rexpoëde]]<ref>''Journal de marche du commandement d'étapes de Quaëdypre'', p. 77, [https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&ref=6&le_id=1 lire en ligne].</ref>.