« Le Figaro Magazine » : différence entre les versions

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Au printemps 1978, Robert Hersant décide de transformer ce supplément en véritable magazine. L'équipe s'enrichit alors de nouveaux collaborateurs comme Maurice Beaudoin (homme de confiance d'Hersant, rédacteur en chef de la rubrique tourisme et art de vivre), [[Jean d'Ormesson]], Michel Dunois (ex-rédacteur en chef à ''[[L'Aurore (journal français, 1944-1985)|L'Aurore]]''), [[Alain Griotteray]], [[François Nourissier]], [[Philippe Bouvard]], [[Jean-Claude Valla]] (de 1978 à 1980 ; celui-ci ira, cette même année, jusqu'à prendre la défense du négationniste [[Robert Faurisson]] dans les colonnes de l'hebdomadaire<ref name="François">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Stéphane François (politologue)|Stéphane François]]|préface=[[Laurent Olivier]]|titre=Au-delà des vents du Nord|sous-titre=l'extrême droite française, le pôle Nord et les Indo-Européens|lieu=Lyon|éditeur=Presses universitaires de Lyon|année=2014|pages totales=319|passage=69|isbn=978-2-7297-0874-0}}.</ref>), [[Henri-Christian Giraud]], [[Jean-Pax Méfret]], [[Christine Clerc]], Véronique Grousset, [[Jean-Edern Hallier]], Véronique Prat, etc. Le service politique sera plus tard confié à [[Alain Berger]], proche du [[Rassemblement pour la République|RPR]]. Patrice de Plunkett, d'abord rédacteur en chef culture, deviendra directeur de la rédaction en 1990. De nombreuses personnalités politiques ou médiatiques participeront à l'aventure du ''Figaro Magazine'' : notamment [[Marcel Jullian]], [[François Foucart]], [[Jacques Chancel]], [[François Chalais]], [[Bernard Gavoty]], [[Jean-Raymond Tournoux]], [[Geneviève Dormann]], [[Jean Montaldo]], [[Jean-Louis Barrault]], [[James de Coquet]], [[Pierre Daninos]], [[Calvi (auteur) |Calvi]], [[Jean-Jacques Sempé|Sempé]], [[Patrice Ricord|Ricor]], etc.
 
En 1982, ''Le Figaro Magazine'' diffuse dans son reportage sur la [[révolution sandiniste]] des photographies truquées, censées représenter un massacre d'indigènes par les sandinistes. Présentés à l'ONU par les États-Unis comme preuves des crimes de guerre pratiqués par le gouvernement nicaraguayen, les clichés sont identifiés par leur auteur, qui explique qu'ils ont été pris sous la dynastie des [[Somoza]] et représentaient des membres de la [[Comité international de la Croix-Rouge|Croix-Rouge]] (reconnaissables avant qu'une épaisse fumée noire ne soit ajoutée aux clichés originaux) en train de bruler des cadavres infectés par des maladies. ''Le Figaro Magazine'' reconnait finalement une erreur<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Photo cited by Haig of Nicaraguan genocide was fake|périodique=UPI|date=2 mai 1982|issn=|lire en ligne=http://www.upi.com/Archives/1982/03/02/Photo-cited-by-Haig-of-Nicaraguan-genocide-was-fake/2765383893200/|consulté le=|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=|titre=Revista Envío - Los mískitos en la propaganda Reagan|url=http://www.envio.org.ni/articulo/504|site=www.envio.org.ni|date=|consulté le=}}</ref>.
 
De sa fondation aux années 1980, le magazine siège alors au 83 [[rue Montmartre]] ([[2e arrondissement de Paris|{{2e}} arrondissement de Paris]])<ref>[[Jean Sévillia]], [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/06/01/01016-20180601ARTFIG00015-40-ans-du-figaro-magazine-scenes-de-combats.php « Scènes de combats »], ''Le Figaro Magazine'', semaine du {{1er}} juin 2018, {{p.|34-38}}.</ref>.
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Dans les [[années 1980]], les options politiques de l'équipe du magazine lui font de nombreux ennemis<ref>[http://www.esprit-europeen.fr/perspectives_desintox_figmag.html Le Figaro Magazine, histoire d'une normalisation idéologique] Il s'agit d'une extraordinaire campagne de désinformation réussie contre un journal, sa direction et ses journalistes, de façon à le conformer à l'idéologie dominante, à le « normaliser » pour qu'il entre dans le cadre idéologiquement correct du news magazine moyen, parfaitement adapté au consumérisme de rigueur seul susceptible d'attirer la manne publicitaire jugée indispensable à sa survie.</ref>. À partir de 1988, le ''Figaro Magazine'' s'oriente davantage vers les sujets de société, l'art de vivre, les voyages et les loisirs. En 1997, Patrice de Plunkett est remplacé à la tête de la rédaction par [[Bernard Lecomte (écrivain)|Bernard Lecomte]], qui sera lui-même remplacé par d'autres. [[Franz-Olivier Giesbert]] dirigera le magazine quelque temps, avant d'être évincé par [[Yves de Chaisemartin]] (devenu PDG de la [[Socpresse]] qui édite ''Le Figaro'') et de partir prendre la direction du ''[[Le Point|Point]]''. Après quoi Chaisemartin sera lui-même évincé par [[Serge Dassault]], lorsque celui-ci reprendra la [[Socpresse]]. En {{date-|septembre 2007}}, [[Étienne Mougeotte]] prend la direction de la rédaction du ''Figaro Magazine'', en remplacement de [[Michel Schifres]].
 
En même temps qu'il connaît de nouvelles équipes dirigeantes, le ''Figaro Magazine'' renouvelle régulièrement sa formule. La dernière, lancée en 2005, vise « à clarifier la lecture du journal et à rendre sa place à l’image », qui était l'un des points forts du magazine à son époque de grande diffusion. En 2006, son tirage (annoncé) s'élevait à {{unité|600000 exemplaires}}<ref>[http://www.ojd.com/engine/adhchif/chif_fiche.php?adhid=354 Source OJD].</ref>, pour s'établir à {{formatnum:431600}} en 2011<ref name="chal">{{article|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Baudriller|lien auteur1=|titre=Les suppléments du ''Figaro'' dopent les recettes du groupe|périodique=[[Challenges]]|lien périodique=Challenges|volume=|numéro=288|jour=16|mois=février|année=2012|pages=6|issn=0751-4417|url texte=|consulté le=}}.</ref>. Sa diffusion payante réelle s'établit à l'étiage de celle du ''Figaro'' quotidien. Le site Internet du magazine propose désormais des [[podcast]]s. À partir de 2011, le ''Figaro Magazine'' n'est plus publié le samedi mais le vendredi<ref>[http://www.jeanmarcmorandini.com/article-218124-desormais-les-magazines-du-figaro-sortiront-le-vendredi-et-non-plus-le-samedi.html Les magazines du Figaro sortiront le vendredi et non plus le samedi, jeanmarcmorandini.com].</ref>.
 
Avec {{unité|140000 exemplaires}} vendus par semaine, ''Le Figaro Magazine'' est en 2014 leader des « news magazine » en vente au numéro ({{formatnum:425000}} en diffusion totale payée). Une nouvelle formule est lancée mi-{{date-|mai 2014}} : la une fait désormais place à un visuel en pleine page, comme les grands magazines internationaux, un espace de débat d'idées autour de l'actualité est mis en avant ainsi que quatre grands reportages et enquêtes ; le dessinateur de presse [[Nicolas Vial]] rejoint l'équipe de l’hebdomadaire<ref>Caroline de Malet, « La dimension plaisir est au cœur de l'ADN du ''Figaro Magazine'' », ''[[Le Figaro]]'', encart « Économie », 17 et {{date-|18 mai 2014}}, {{p.|30}}.</ref>.
 
Le {{date-|30 mai 2014}}, le titre lance une nouvelle formule<ref>{{Lien web|langue= |format= |auteur=Le Figaro Magazine |url=http://www.lefigaro.fr/figaro-magazine/ |titre=Vos week-ends vont changer ! |jour=30 |mois=5 |année=2014 |site=lefigaro.fr/figaro-magazine |éditeur=[[Le Figaro]]}}.</ref>.
 
Le {{date-|6 novembre 2015}}, ''Le Figaro Magazine'' publie un photoreportage de onze pages sur la participation de son rédacteur en chef Guillaume Tabard au [[Marathon de New York]]. La semaine suivante, ''Le Canard enchaîné'' révèle que l'opération a été financée par l'équipementier sportif [[ASICS]], alors que le reportage et les photos mettent à plusieurs reprises en valeur les chaussures ASICS portée par Guillaume Tabard<ref>Christophe Nobili, [https://app.box.com/s/vqzmwpgv12vnnz6mxz9wki91e3apeqld Godasse-gate au "Figaro"] ''Le Canard enchaîné'', {{date-|11 novembre 2015}}.</ref>. Face à la polémique médiatique, la société des journalistes du ''Figaro'' « presse la direction de renoncer définitivement à ce type d'opérations, qui ne sont pas conformes aux règles d'éthique en vigueur au ''Figaro''<ref>[[Agence France-Presse|AFP]], [http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/11810-figaro-societe-journalistes-figaro-reagit-information.html La Société des journalistes du "Figaro" réagit à l'information du "Canard enchaîné", qui révèle que le marathon couru par son rédacteur en chef (et qui a pris 11 pages dans le magazine) était sponsorisé par une marque] ''[[L'Obs]]'', {{date-|11 novembre 2015}}.</ref> ». Pour Guillaume Tabard : « L'angle de ce reportage, c'était le vécu du Marathon de New York par un coureur lambda, pas Asics. Est-ce que j'ai traité le sujet de manière honnête et rigoureuse, dans les règles du reportage ? Je pense que oui »{{Ref nécessaire|date=2018}}.