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== Biographie ==
=== Famille ===
Elle naît dans une ancienne famille [[Beldi (catégorie sociale)|tunisoise]] d'intellectuels religieux ([[ouléma]]) d'origine [[Empire ottoman|ottomane]] qui remonterait à Ali Khodja Al Hanafi, un militaire ottoman et [[imam]] de l'armée, arrivé à [[Tunis]] pour la [[Conquête de Tunis (1574)|bataille]] menée en [[1574]] à [[La Goulette]] contre l'armée de [[Charles Quint]]. Officier de l'armée de [[Koca Sinan Pacha]], il a un fils, prénommé Mohamed, de son épouse [[Saint-Empire romain germanique|autrichienne]] originaire de [[Graz]]. Celui-ci a deux fils, l'un Murad qui donne la lignée des Ben Mrad, l'autre Mohamed qui donne la lignée des Belkhodja<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Arnold H. Green, ''|titre=The Tunisian ulama., 1873-1915. |sous-tktre=Social structure and response to ideological currents'', éd. |éditeur=Brill Archive, |lieu=Leyde, |année=1978,|pages p.totales=324|passage=77|isbn=978-9-004-05687-9|lire 77en ligne=}}</ref>.
 
Bchira Ben Mrad est la fille d'un Cheikh El Islam, [[Mohamed Salah Ben Mrad]], et la petite-fille d'un [[mufti]] de [[Tunis]], Hmida Ben Mrad. Sa mère Sallouha est la fille d'un autre Cheikh El Islam, [[Mahmoud Belkhodja]].
 
Son père lui donne, ainsi qu'à ses sœurs, une éducation traditionnelle et des cours particuliers à domicile<ref name="bakalti76">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Souad Bakalti, ''|titre=La femme tunisienne au temps de la colonisation (1881-1956)'', éd. |éditeur=L'Harmattan,|collection=Histoire Paris,et perspectives méditerranéennes|lieu=Paris|année=1996, pp.|pages totales=308|passage=76-78|isbn=978-2-738-44549-0|lire en ligne=}}</ref> dispensés par un ami de la famille, le cheikh Manachou. Elle épouse Ahmed Zahar.
 
=== Militantisme ===
C'est après avoir entendu une discussion entre dirigeants nationalistes sur la situation désastreuse du pays, à laquelle assistent notamment [[Mahmoud El Materi]], que s'enracine chez Bchira Ben Mrad un sentiment patriotique et qu'elle a l'idée de créer un cadre qui permette aux femmes d'être actives au sein du [[Mouvement national tunisien|mouvement national]]<ref name="realites">{{Lien web|langue=fr|auteur=Noura Borsali|titre=Bchira Ben Mrad : notre préoccupation première était l'indépendance de notre pays|url=http://www.hammam-lif.com/Bchira_ben_Mrad_1.html|site=hammam-lif.com}}</ref>.
 
En [[1936]], [[Ali Belhouane]] et d'autres militants organise sans succès une [[Kermesse (fête)|kermesse]] pour collecter de l'argent en faveur des étudiants maghrebins installés en [[France]]<ref name="realites"/>. C'est alors que Ben Mrad décide d'en organiser une avec les femmes ; elle obtient l'accord des dirigeants nationalistes, comme Belhouane et [[Mongi Slim]] tout d'abord sceptiques, et créé un comité d'organisation composé de Naïma Ben Salah, [[Tawhida Ben Cheikh]] (première femme médecin en Tunisie), les filles Hajjaji (dont le père est ministre), Hassiba Ghileb (petite-fille du [[Maire de Tunis|Cheikh El Médina]] [[Sadok Ghileb]]) et Nébiha Ben Miled (épouse d'[[Ahmed Ben Miled]]) : elles réussissent à regrouper {{formatnum:9000}} personnes au Dar El Fourati, demeure d'une famille bourgeoise de commerçants, et à collecter une importante somme d'argent remise aux responsables nationalistes<ref name="realites"/>. Une semaine plus tard<ref name="realites"/>, en mai 1936, elle fonde l'UMFT, constituant ainsi la première organisation féminine tunisienne. Avec le soutien de son père et de ses sœurs, elle édite de nombreux articles dans la revue de son père, ''Chams al-Islam'' (''Le soleil de l'islam'')<ref name="bakalti76"/>.
 
L'UMFT collabore avec le [[Néo-Destour]]<ref name="bakalti76"/>. L'association, qui n'obtient son visa qu'en [[1951]], établit ses statuts qui ont pour but de tisser des connaissances entre les femmes, de les orienter vers l'instruction dans les limites de la morale et de la [[Islam|religion]] et de promouvoir les institutions destinées aux jeunes et aux enfants<ref name="bakalti76"/>. Les membres permanents du bureau sont Hamida Zahar (secrétaire générale et sœur de Bchira), Tawhida Ben Cheikh, Nébiha Ben Miled et Essia Ben Miled (sœur de Bchira), Hassiba Ghileb, Souad Ben Mahmoud, Naïma Ben Salah, Jalila Mzali et Mongiya Ben Ezzeddine. D'autres femmes se joignent à l'UMFT comme militantes, à l'instar de [[Moufida Bourguiba]]<ref name="realites"/>, [[Wassila Bourguiba|Wassila Ben Ammar]], [[Radhia Haddad]] et [[Fethia Mzali]]<ref name="bakalti76"/>.
 
Ben Mrad demeure la présidente de l'UMFT jusqu'à sa dissolution en [[1956]]<ref>{{RefLien nécessaireweb|datelangue=fr|titre=Les combats de B'chira Ben M’Rad|url=https://www.baya.tn/rubriques/society/societe/les-combats-de-bchira-ben-mrad/|site=baya.tn|consulté le=18 avril 2019}}</ref>.
 
== Hommages ==
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== Références ==
<references />
 
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
 
{{Portail|Tunisie|femmes}}