« Sampi » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ajout de modèles manquants.
Ligne 34 :
Michel Lejeune<ref>Cf. [[#Bibliographie|Lejeune (2004)]], surtout §79 et 90.</ref> note l’existence, dans certains alphabets d’[[Ionie]] asiatique (à Téos, Éphèse, Cyzique, Halicarnasse, par exemple, mais pas à Milet) et en [[Pamphylie]] (Pergè, Sillyon) d’une lettre locale qui ne s’est pas conservée longtemps (elle est attestée entre la moitié du {{s-|VI|e}} et la moitié du {{s-|V|e}} avant l’ère chrétienne en Ionie, entre le {{s mini-|IV|e}} et le {{s mini-|II|e}} en Pamphylie). La lettre en question, que M.&nbsp;Lejeune identifie au ''sampi'', se traçait de différentes manières, dont [[Fichier:sampi ionien.png|12px|]] et [[Fichier:sampi pamphylien.png|12px|]] en Pamphylie.
 
Elle servait à noter la [[consonne sifflante|sifflante]] forte intervocalique issue de diverses [[modifications phonétiques]] (dont la [[palatalisation]] d'anciens ''*k'' et ''*t'' du [[proto-grec préhistorique]]) et notée dans la plupart des [[dialectes du grec ancien|anciens dialectes]] par ΣΣ, ΤΤ en ionien-attique (du reste, à partir du {{s-|V|e}}, on remarque dans les alphabets d’Ionie le remplacement progressif de [[Fichier:sampi ionien.png|12px|]] par ΣΣ, ce qu’on peut interpréter comme l’indice d’une prononciation [tst͡s] passéspassée à [ss]). En ionien d'Asie et en pamphylien, il est possible qu’elle ait été prononcée [tst͡s].
 
Voici quelques exemples de mots relevés :
* ΤΕ[[Fichier:sampi{{grec ionien.pngancien|12pxΤΕͲΑΡΑϘΟΝΤΑ|]]ΑΡΑϘΟΝΤΑ ''tetsaraqonta''}} (à Éphèse ; en ionien-attique : {{grec ancien|τετταράκοντα|tettarákonta}}, ailleurs : {{grec ancien|τεσσαράκοντα|tessarákonta}}, « quarante ») ;
* ΘΑΛΑ[[Fichier:sampi{{grec ionien.pngancien|12pxΘΑΛΑͲΗΣ|]]ΗΣ ''thalatsès''thalatsês}} (à Téos ; en ionien-attique : {{grec ancien|θαλάττης|thaláttês}}, ailleurs : {{grec ancien|θαλάσσης|thalássês}}, « mer » au [[génitif]] »).
* ϜΑΝΑ[[Fichier:sampi{{grec pamphylien.pngancien|12pxϜΑΝΑͲΑ|]]Α ''wanatsa''}} (le nom d’Artémis pour le pamphylien, noté normalement avec un ''[[digamma]]'' initial marquant le son /w/, mais tracé différemment, peut-être pour indiquer une prononciation différente du type /[[Consonne spirante labio-palatale voisée|/ɥ/]]/ ou /[[Voyelle fermée postérieure non arrondie|/ɯ/]]/{{refnec}} avant de {{pas clair|l’amuïr en simple accent|Ceci ne correspond à rien en linguistique: 'amuïr' signifie devenir zéro, et un segment ne devient pas accent.}}, et qui correspond en ionien-attique à {{grec ancien|ἄνασσα,|ánassa}} (« Reinereine »)).
:: Bien qu'il soient écrits ici de gauche à droite, les anciens textes grecs étaient encore écrits plus souvent de droite à gauche ou en [[boustrophédon]], toujours sans minuscules (créées plus tard) et avec les lettres orientées dans l'autre sens quand elles ne sont pas symétriques pour marquer la direction de lecture en boustrophédon ; le grec classique prendra sa direction d'écriture actuelle de gauche à droite avec les formes orientées comme ci-dessus seulement vers le {{-s-|IV}}, en même temps que l'étrusque et l'italique, sous la montée en puissance du latin qui emprunte une grande partie de son alphabet à l'italique en le complétant de lettres grecques classiques (qui avaient été abandonnées pour écrire les anciennes langues helléniques, celtiques ou germaniques du reste de l'Italie).