« Évangélisme de la Renaissance » : différence entre les versions

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L''''évangélisme de la Renaissance''' correspond à un mouvement d'idées ayant traversé le christiannisme au XVe et au XVIe siècle, caractérisé par la valorisation de l'exégèse biblique et d'un désir de se détacher des autorités. Par différence avec l'[[évangélisme]] au sens le plus courant du terme, il ne se rapporte pas nécessairemment au protestantisme. Au contraire, de nombreux [[Humanisme de la Renaissance|humanistes]] ne souhaitant pas rompre avec la papauté, animés d'un désir de réforme sans schisme, mais néanmoins hostiles aux abus ecclesiastiques, s'y rattachent, comme [[Erasme]] ou [[Rabelais]]. Ce concept historiographique d'[[Pierre Imbart de La Tour|Imbart de la Tour]], bien que toujours en vogue, fait l'objet de critiques pour sa grande généralité, regroupant des tendances contradictoires, ainsi que le risque de le réduire à un dogme confessionnel ou un précurseur anachronique de la libre-pensée. Néanmoins, il demeure pertinent afin de qualifier une attitude religieuse centrée sur le [[Jésus-Christ|Christ]] et dévolue à la méditation personnelle des Evangiles, même si celle-ci se décline selon des modalités très hétérogènes<ref>{{Harvsp|Tallon|2003}}</ref>.La pensée d'Érasme, qui affirme {{citation|je ne suis membre d'aucune sect
 
== Un retour au texte ==
Si le mot « évangélisme » est d'origine récente, les adjectifs « évangélique » et « évangéliste » apparaissent au début du XVIe siècle et renvoient au chrétien qui {{citation|revient à la vérité première de l'Évangile}}<ref>{{Harvsp|Garnier-Mathez|2005|p.45}}</ref>. En France, les évangéliques connaissent un moment fondateur de leur histoire au diocèse de [[Meaux]], par les sermons qu'ils tiennent entre 1518 et 1526, autour des figures de [[Lefèvre d'Étaples]], de [[Guillaume Farel]] ou encore de [[Michel d'Arande]]. Dissous à la suite des attaques des théologiens de la Sorbonne, le groupe n'en continue pas moins de bénéficier de la protection royale, et même d'être présent à la cour notamment en la personne de [[Marguerite de Navarre]], soeur du Roi<ref>{{Harvsp|Le Cadet|2010|p.21-22}}</ref>. Erasme, qui affirme {{citation|je ne ni chef ni membre d'aucune secte}}, inspire de nombreux évangélique par sa défiance de la doctrine et des ritesi<ref>{{Harvsp|Rommel|2011|p.91}}</ref>.
 
== Bibliographie ==