« Éducation » : différence entre les versions

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[[Fichier:LearningTheCountriesOfAsia.jpg|vignette|270px|[[Moyen mnémotechnique]] mis à disposition des enfants visitant le [[Field Museum]] de [[Chicago]] leur permettant d'apprendre les pays formant l'[[Asie]] et leurs contours géographiques.]]
 
L’'''éducation''' est l'[[apprentissage]] et le développement des facultés [[Intellect|intellectuelles]], morales[[morale]]s et physiques[[physique]]s, les moyens et les résultats de cette activité de développement. L'éducation inclut des [[Compétence (psychologie)|compétences]] et des éléments [[culture]]ls caractéristiques du lieu géographique et de la période historique, l'éducation a pour but de faire progresser, améliorer et penser par soi-même d'un sujet et la création de cultures.
 
Selon l'[[Unesco]], en 2008, vingt-huit millions d'enfants étaient privés d'éducation, en raison des [[guerreListe des guerres contemporaines|conflits armés]]<ref>[https://www.lemonde.fr/international/article/2011/03/01/l-education-en-premiere-ligne-des-conflits-armes_1486551_3210.html Le monde du 01/03/11]</ref>.
 
== Éducation, instruction ou enseignement ==
 
[[File:Jan Steen school class with a sleeping schoolmaster, 1672.jpg|thumb|245px|''[[Classe (enseignement)|Classe]] avec un maître d'école endormi'', [[Jan Steen]] (1672), collection particulière.]]
 
Le mot « éducation » est directement issu du latin ''educatio'' de même sens, lui-même dérivé de ''ex-ducere'' (''ducere'' signifie conduire, guider, commander et ''ex'', « hors de ») : faire produire (la terre), faire se développer (un être vivant)<ref>Définition de [http://micmap.org/dicfro/chercher/gaffiot/educatio educatio] dans le Gaffiot latin-français, 1934</ref>. Il convient cependant de noter la différence pointée par Mialaret<ref>(Mialaret G. Les sciences de l’éducation, PUF, Que sais-je ?, {{n°|1645}}, {{11e}} édition, 2011)</ref> entre les deux étymologies educare (nourrir) et educere (élever) pour saisir la double instance liée au concept d'éducation et dont la conciliation est une problématique pédagogique majeure : nourrir/remplir de connaissances et élever c'est-à-dire maximiser les potentialités des individus selon Mialaret. Pour [[Émile Durkheim]], l'éducation est une « Socialisation méthodique pour la jeune génération »<ref>https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2017-2-page-15.html</ref>. Enseigner, c'est transmettre à la génération future un [[corpus]] de connaissances et de valeurs de la vie sociale.
 
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== Méthodes pédagogiques ==
 
=== Construire son savoir ===
 
La pédagogie moderne considère que la transmission traditionnelle simple (instruction) doit laisser la place à une pédagogie où l'élève construit (et non crée) son savoir lui-même. Par exemple, selon cette conception, il semble plus important qu'un élève soit capable de construire le concept de département et d'en identifier un à partir d'une carte ou d'un dictionnaire, plutôt que de connaître par cœur tous les départements sans en savoir les attributions, ni le fonctionnement, etc. De même, il semble plus important de savoir consulter internet ou un dictionnaire, que de connaitre par soi-même un répertoire étendu de vocabulaire, avec son orthographe correcte.
 
=== Critiques ===
Mais ce concept est contesté, avec parfois des mots très durs (terrorisme intellectuel, dressage, formatage, coterie des [[Institut universitaire de formation des maîtres|IUFM]]…), par les professeurs dits traditionalistes, qui voient l'éducation comme une « transmission de connaissances ». Il lui est reproché de porter une part de responsabilité dans l'échec scolaire et social actuellement imputé au système. Les opposants dénoncent comme artificielle, inefficace et stressante la « [[construction]] » par les élèves d'un savoir qui suppose en réalité un niveau supérieur au leur, parfois universitaire voire doctoral (exemple : construction des nombres et d'une opération aussi simple que la soustraction, en primaire, par la méthode ensembliste)<ref>Wolf, Marcus, ''La bosse des maths est-elle une maladie mentale ?'', [[La Découverte|éd. La Découverte]], 1984.</ref>, quand elle ne suppose pas des prises de risques inconsidérés (à propos du code de la route ou autres situations potentiellement dangereuses, par exemple). Ils soutiennent que les enfants peuvent et doivent, avec non moins de plaisir et de motivation, apprendre « par cœur » et par obligation si nécessaire, sinon les départements, du moins l'alphabet, les tables de multiplication, les principales règles de toutes sortes (sociales, grammaticales, mathématiques, physiques…)<ref>[[Marc Le Bris]], ''Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter !'', [[Éditions Stock|Stock]], 2004.</ref>. Ces contestataires, à leur tour, se voient accusés de démarches rétrogrades et réactionnaires, de mauvaise foi, etc.
 
Mais ce concept est contesté, avec parfois des mots très durs (terrorisme intellectuel, dressage, formatage, coterie des [[Institut universitaire de formation des maîtres|IUFM]]…), par les professeurs dits traditionalistes, qui voient l'éducation comme une « transmission de connaissances ». Il lui est reproché de porter une part de responsabilité dans l'échec scolaire et social actuellement imputé au système. Les opposants dénoncent comme artificielle, inefficace et stressante la « [[construction]] » par les élèves d'un savoir qui suppose en réalité un niveau supérieur au leur, parfois universitaire voire doctoral (exemple : construction des nombres et d'une opération aussi simple que la soustraction, en primaire, par la méthode ensembliste)<ref>Wolf, Marcus, ''La bosse des maths est-elle une maladie mentale ?'', [[La Découverte|éd. La Découverte]], 1984.</ref>, quand elle ne suppose pas des prises de risques inconsidérés (à propos du code de la route ou autres situations potentiellement dangereuses, par exemple). Ils soutiennent que les enfants peuvent et doivent, avec non moins de plaisir et de motivation, apprendre « par cœur » et par obligation si nécessaire, sinon les départements, du moins l'alphabet, les tables de multiplication, les principales règles de toutes sortes (sociales, grammaticales, mathématiques, physiques…)<ref>[[Marc Le Bris]], ''Et vos enfants ne sauront pas lire… ni compter !'', [[Éditions Stock|Stock]], 2004.</ref>. Ces contestataires, à leur tour, se voient accusés de démarches rétrogrades et réactionnaires, ou encore de mauvaise foi, etc.
Elle est également critiqué par des psychologues d'orientation [[cognitivisme|cognitiviste]].
 
ElleLe concept est également critiqué par des psychologues d'orientation [[cognitivisme|cognitiviste]].
 
== Éducation formelle et éducation non formelle en France ==
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== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|prénom1=Philippe|nom1=Ariès|directeur1=oui|lien auteur1=Philippe Ariès|prénom2=Georges|nom2=Duby|directeur2=oui|lien auteur2=Georges Duby|auteur3=[[Peter Brown (historien)|Peter Brown]]|auteur4=[[Évelyne Patlagean]]|auteur5=[[Michel Rouche]]|auteur6=[[Yvon Thébert]]|auteur7=[[Paul Veyne]]|titre=Histoire de la vie privée|volume=1|titre volume=De L'Empire Romain à l'an mil|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|année=1999|pages totales=670|isbn=978-2-02-036417-1|plume=oui}}
 
== Notes et références ==
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* [[Lernen durch Lehren|Enseignement mutuel (Lernen durch Lehren - LdL)]]
* [[Liberté d'éducation]]
* [[Mixité sociale en France]]
* [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture)
* [[Pass Éducation]]