« Puma » : différence entre les versions
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=== Aspect général et mensurations ===
[[Fichier:Cougar Smug (8351132058).jpg|thumb|gauche|alt=Portrait d'un puma sur fond de neige.|Portrait d'un puma.]]
En moyenne, le mâle mesure entre {{unité|1|mètre}} et {{unité|2.30|mètres}} de longueur, le record étant de {{unité|2.90|mètres}}, queue comprise<ref name="Véron189" />. Celle-ci représente un tiers de la longueur de l'animal<ref name="EncycloBrit" />. La [[masse]] du puma est comprise en moyenne entre {{unité|53|et=72|kg}} pour les mâles ; le plus gros individu connu faisait {{unité|120|kg}}<ref name="Larousse70" />. Sa taille varie de 60 à {{unité|76|cm}} au [[Garrot (anatomie)|garrot]]<ref name="EncycloBrit" />{{,}}<ref name="Larousse70" />. La femelle est moins grosse (environ 35 à {{unité|48|kg}}<ref name="Larousse70" />) ; le mâle est de 40 à 60 % plus lourd que la femelle<ref name="catsgDesc" />. En outre, il existe une variation géographique de la taille : les plus grands spécimens vivent dans les [[montagnes Rocheuses]] et en [[Patagonie]] tandis que les plus petits évoluent dans les régions proches de l'[[Équateur terrestre|équateur]]. Ainsi, les pumas vivant en région tropicale pèsent deux fois moins que les individus du sud du Chili ou du Canada<ref name="catsgDesc" />.
La silhouette du puma est fine et musclée et son postérieur est plus haut que sa tête ce qui lui permet de sauter facilement. Sa longue queue (entre 53 et {{unité|81|cm}}<ref name="Jackson194" />{{,}}<ref name="Veron109" />), plus foncée à son extrémité, est l'une des caractéristiques du puma. Enfin, il possède quatre doigts munis de [[Griffe (anatomie)|griffes]] longues, pointues et rétractiles. Ses pieds sont larges, ce qui permet d'avancer aisément dans la neige<ref name="Larousse70" />. Les pattes postérieures plus longues que les antérieures - ces premières étant, proportionnellement à la taille, les plus longues de toutes les espèces de félins<ref name="catsgDesc" /> - sont une adaptation au bond<ref name="Jackson189" />.
=== Performances physiques ===
Le puma peut courir jusqu'à {{unité|72 km/h}}<ref name="NHN" />{{,}}<ref name="dinosoria" />, mais seulement sur de courtes distances. En outre, il peut franchir jusqu'à {{unité|12 mètres}}<ref name=surpasse/> en longueur, d'un bond à partir d'une position fixe{{refsou}}. Enfin, il est capable de faire des bonds atteignant {{nobr|4 à 5 mètres}} de haut, sans élan<ref name=surpasse/>. C'est un animal qui nage bien mais il ne le fait qu'en cas de menace. Pour les besoins de la chasse ou en cas de menace, il est capable de grimper aux arbres et de faire preuve d'une grande agilité
== Reproduction et comportement ==
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! scope=row | [[Amérique du Nord]]
| align=center | [[Cerf de Virginie]], [[cerf mulet]], [[orignal]], [[antilope d'Amérique]] ; <br /> [[coyote]], [[souris]], [[lièvre]], [[Martes|martre]], [[mouffette]], [[porc-épic]] ; <br />[[mouflon]], [[chèvre des montagnes Rocheuses]], [[ours]]on ; <br /> [[dindon sauvage]], [[poisson]], [[limace]], [[Sauterelle (insecte)|sauterelle]]
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! scope=row | [[Argentine]]
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! scope=row | [[Forêt équatoriale]]
| align=center | [[Singe]]
|}
Les pumas sont [[Carnivore (régime alimentaire)|carnivores]], ils attaquent en général les grands mammifères comme les [[Cerf élaphe|cerfs]] ou les [[élan]]s mais aussi des animaux plus petits si nécessaire, jusqu'à pêcher ou se nourrir d'[[Insecte|insectes]]<ref name="Larousse72" /> ou de [[Lézard|lézards]]<ref name="Veron109" />. En moyenne, un puma d'Amérique du Nord consomme un cerf tous les sept à dix jours, parfois plus pour une femelle avec des petits<ref name=characters/>. Enfin, le puma peut tuer des animaux d'élevage ([[Cheval|chevaux]], [[Mouton|moutons]], [[Vache|vaches]], [[Chèvre|chèvres]], etc.)<ref name="Larousse72" />.
Les pumas chassent seuls, à l'aube ou au crépuscule, le jour en montagne<ref name="Veron109" />. Ils traquent leur proie et l'approchent par derrière. Ils la tuent en mordant la base du crâne, brisant le cou de leur victime. Ils peuvent ainsi s'attaquer à des animaux beaucoup plus gros qu'eux. Ils enterrent ensuite la carcasse ou la recouvrent partiellement afin de la protéger quelques jours des charognards avant de revenir pour s'en nourrir. Les pumas arrachent les poils des carcasses, ce qui est une spécificité de l'espèce<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Puma, le fantôme du Gévaudan - Regarder le documentaire complet |url=https://www.arte.tv/fr/videos/077352-000-F/puma-le-fantome-du-gevaudan/ |site=ARTE |consulté le=2021-08-20|brisé le = 2023-12-01}}.</ref>. Comme tous les prédateurs, ils changent de proies selon l'abondance de ces dernières. Ainsi, sur une zone où l'on avait réintroduit une espèce de mouflon dit [[mouflon canadien]] (''Ovis canadensis''), on a constaté que les pumas ont augmenté leur prédation sur cette espèce alors que les populations de [[Cervidae|cervidés]] (leur nourriture préférée) avaient diminué<ref name="Kamler2002" />.
=== Déplacement et territorialité ===
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La [[Panthère de Floride]] est une population de pumas qui était une sous-espèce selon l'ancienne classification (''Puma concolor coryi''). Autrefois présente dans tout le Sud-Est des États-Unis, elle survit dans le Sud de la [[Floride]]. Il ne subsisterait qu’une cinquantaine d'individus<ref name="ref-1" />. Elle est menacée d'extinction malgré les efforts du groupe de sauvegarde de la Panthère de Floride (''The Florida Panther Recovery Team''), fondé en [[1976]]. Il y a actuellement un grand effort de la part de l’État de [[Floride]] pour sauver ces panthères locales, leur nombre étant en effet en inquiétante diminution : élevage en captivité, préservation du gibier, reproduction artificielle{{Etc.}} Néanmoins, la nouvelle classification permet d’envisager une reproduction de préservation par croisement avec d’autres anciennes sous-espèces moins menacées de couguars d’Amérique du Nord, qui sont dans la même lignée phylogénétique, et de parvenir, par sélection, à retrouver les caractères de la Panthère de Floride, avec l’aide d’élevages ou parcs naturels d’autres États.
Les pumas tentent de reconquérir l'Est du pays, suivant les criques et les cours d'eau, ils ont à présent atteint les États du [[Missouri (État)|Missouri]] et du [[Michigan]]<ref>{{Article|prénom1=Thomas W.|nom1=Glass|prénom2=Richard A.|nom2=Beausoleil|prénom3=L. Mark|nom3=Elbroch|prénom4=Brian N.|nom4=Kertson|titre=Limited cougar recolonization of eastern North America predicted by an individual-based model|périodique=Biological Conservation|volume=298|pages=110756|date=2024-10-01|issn=0006-3207|doi=10.1016/j.biocon.2024.110756|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0006320724003185|consulté le=2024-11-21}}</ref>. Cette évolution pourrait permettre d'en trouver sur la quasi-totalité du territoire des États-Unis, mais la réintroduction du [[loup]] dans les montagnes Rocheuses est une menace pour le puma qui était jusque-là le seul grand [[prédateur]] [[Carnivora|carnivore]] avec l'[[ours]] dans ce territoire. Il y a par exemple environ {{nobr|25 pumas}} dans le [[Yellowstone|parc du Yellowstone]]<ref name="lion" /> contre {{nobr|118 loups}}<ref name="rmw" />.
À cause de l'[[urbanisation]], les pumas se retrouvent de plus en plus fréquemment en contact avec l'homme, surtout dans les zones riches en [[Cerf élaphe|cerfs]], leur proie naturelle. Beaucoup de ces félins meurent percutés par des automobiles ou des camions (voir [[mortalité animale due aux véhicules]]). Si on a compté des attaques d'[[animaux domestiques]] ([[Chat (animal)|chats]], [[chien]]s), ils ne se tournent que très rarement vers le milieu anthropisé pour trouver de la nourriture. Le {{date-|2 mars 2011}}, le puma de l'est américain est officiellement annoncé par l'[[USFWS]] comme étant éteint aux États-Unis<ref name="Lexpress" />. Ce cougar était sur la liste des espèces menacées depuis 1973, mais sa disparition était suspectée depuis les années 1930<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Cougar: cette espèce est désormais éteinte|url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/cougar-cette-espece-est-desormais-eteinte_968401.html|site=LExpress.fr|date=2011-03-03|consulté le=2020-04-04}}.</ref>. En fait, le statut de cette population en tant que sous-espèce est incertain, et des migrations d'individus de l'ouest de la répartition sont possibles<ref name="FWS" />{{,}}<ref name="NYT" />.
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[[Fichier:Saguaro National Park1.JPG|vignette|gauche|Panneau avertissant de la présence de puma dans le [[Parc national de Saguaro]] ([[États-Unis]]).]]
Les activités humaines affectent la population de puma en raison de la [[Fragmentation écopaysagère|fragmentation]] ou de la disparition de ses [[Habitat (écologie)|habitats]], de la pression de la chasse et du [[Dérangement (écologie)|dérangement]] que subit l'espèce<ref>{{Article|prénom1=Ellen C.|nom1=Bolas|prénom2=Adam D.|nom2=Pingatore|prénom3=Maya|nom3=Mathur|prénom4=Daniel T.|nom4=Blumstein|titre=Human recreation influences activity of a large carnivore in an urban landscape|périodique=Biological Conservation|volume=301|pages=110812|date=2025-01-01|issn=0006-3207|doi=10.1016/j.biocon.2024.110812|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0006320724003744|consulté le=2024-12-13}}</ref>. Les pumas sont très discrets, n'attaquent que très rarement l'homme et dépensent beaucoup d'énergie pour le fuir<ref name=Smith2015/>. Ceci peut arriver quand celui-ci s'aventure dans des zones sauvages ou que l'animal se sent menacé. De 1890 à {{date-|janvier 2004}}, on a recensé environ {{nobr|100 attaques}} de pumas sur des humains en Amérique du Nord (dont {{nobr|16 mortelles}}). Sans doute en raison d'une pression plus forte sur leurs territoires, le phénomène semble s'intensifier avec {{nobr|53 attaques}} dans les années 1980 dont neuf mortelles en Amérique du Nord<ref name="Jackson194" />.
Le puma peut être apprivoisé. Inscrit à l'annexe ll de la [[CITES|Convention sur le commerce international des espèces de faunes sauvages]], il peut donc être commercialisé avec un permis. Des fermiers en adoptent en [[Argentine]] et les laissent en liberté sur l'exploitation, où l'animal se révèle joueur et convivial.
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<ref name="Veron111">{{Harvsp|Véron|1997|p=111}}</ref>
<ref name="Veron115">{{Harvsp|Véron|1997|p=115}}</ref>
<ref name="Larousse70">{{Harvsp|Marion|Véron|Delfour|Callou|2005|p=70|id=
<ref name="Larousse72">{{Harvsp|Marion|Véron|Delfour|Callou|2005|p=72|id=
<ref name="EncycloBrit">{{
<ref name="Jackson189">{{Harvsp|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=189}}</ref>
<ref name="Jackson191">{{Harvsp|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=191}}</ref>
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<ref name="faune">{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=cs |auteur1=Felix Jirí |traducteur=Jean et René Karel |titre=Faune des cinq continents |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Gründ|Gründ]] |année=1984 |pages totales=395 |passage=165 |isbn=2-7000-1902-4}}</ref>
<ref name="CITES">{{Lien web |langue=fr |titre=Annexes I, II et III valables à compter du 27 avril 2011 |url=http://www.cites.org/fra/app/appendices.shtml |site=CITIES |consulté le=21 avril 2007}}.</ref>
<ref name="Barnett2005">{{Article |langue=en |auteur1=Ross Barnett |auteur2=Ian Barnes |auteur3=Matthew J. Phillips |auteur4=Larry D. Martin |auteur5=C. Richard Harington |auteur6=Jennifer A. Leonard |auteur7=Alan Cooper |titre=Evolution of the extinct Sabretooths and the American cheetah-like cat |périodique=Current Biology |volume=15 |numéro=15 |date=9 août 2005 |doi=10.1016/j.cub.2005.07.052 |lire en ligne=http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(05)00836-5 |pages=R589–R590 |issn=0960-9822 }}</ref>
<ref name="FWS">{{Lien web |langue=en |titre=Annonce officielle de l'extinction du couguar sur le site de U.S. Fish & Wildlife Service |url=http://www.fws.gov/northeast/ECougar/newsreleasefinal.html |site=fws.gov |consulté le=4 mars 2008|brisé le = 2023-12-01}}.</ref>
<ref name="NYT">{{Article |langue=en |auteur1=Felicity Barringer |titre=Eastern Cougar Is Declared Extinct, With an Asterisk |périodique=[[The New York Times]].com |date=2 mars 2011 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2011/03/03/science/earth/03cougar.html?_r=1&hpw}}</ref>
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