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'''''Le Coup d'État permanent''''' est un [[essai (littérature)|essai]] de [[François Mitterrand]], publié par [[Plon]] en [[1964]] pendant la présidence de [[Charles de Gaulle]]. François Mitterrand y dénonce la pratique du pouvoir personnel par le général de Gaulle. Le titre s'appuie sur la notoriété du livre de [[Léon Trotsky]] [[La Révolution permanente]].
 
== Contenu ==
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En [[2008]], lorsque Nicolas Sarkozy décide de faire ratifier le traité simplifié européen, plus connu sous le nom de [[traité de Lisbonne]], le député-maire [[gaulliste]] de l'[[Essonne (département)|Essonne]], [[Nicolas Dupont-Aignan]] (président de [[Debout la République]]) sort un livre intitulé ''[[s:Le Coup d’État simplifié|Le Coup d'État simplifié]]'' pour dénoncer la manœuvre qu'il juge anti-démocratique.
 
En [[2009]], l'essai ''Abus de pouvoir'' de [[François Bayrou]]<ref>Plon, 2009 {{ISBN|978-2-259-20876-5}}</ref>, qui critique la présidence de [[Nicolas Sarkozy]] en dénonçant des pratiques et des discours qu'il estime contraires à la République, est comparé par plusieurs journalistes au célèbre ouvrage de Mitterrand<ref>[[Sophie Landrin]], « [https://www.lemonde.fr/politique/article/2009/04/21/cope-paille-bayrou-villepin-la-guerre-des-droites-aura-bien-lieu-en-librairie_1183376_823448.html Copé, Paillé, Bayrou, Villepin : la guerre des droites aura bien lieu en librairie] », ''[[Le Monde]]'', 21 avril 2009.</ref>{{,}}<ref>« [http://www.lexpress.fr/actualites/2/corr-dans-un-livre-bayrou-accuse-sarkozy-d-abus-de-pouvoir_757475.html Dans un livre-brûlot, Bayrou accuse Sarkozy d'abus de pouvoir] », ''[[L'Express]]'', 29 avril 2009.</ref>{{,}}<ref>[[Associated Press|AP]], « [http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20090430.FAP9502/francois_bayrou_publie_une_charge_contre_legocratie_sar.html François Bayrou publie une charge contre "l'égocratie" sarkozyste] », ''[[Le Nouvel Observateur|NouvelObs.com]]'', 30 avril 2009.</ref>.
 
== Portée politique générale ==
S'il s'inscrit dans un contexte historique déterminé et vise le pouvoir du général de Gaulle, ce livre a néanmoins une portée plus large au niveau de la réflexion politique qu'il contient. Il montre qu'un pouvoir personnel qui entend s'appuyer directement sur le peuple en écartant les [[corps intermédiaires]] fait paradoxalement le jeu d'une [[technocratie]] rampante qui s'installe au sein de l'administration et confisque en réalité le pouvoir appartenant à la représentation nationale.
 
En effet, le général de Gaulle captant, à lui seul, la volonté populaire, il laisse les mains libres à une sphère d'administrateurs qui dictent une politique indifférente aux préoccupations du peuple. Citonset comme l’écrit François Mitterrand: ''{{Citation|en remplaçant la représentation nationale par l'infaillibilité du chef, le général de Gaulle concentre sur lui l'intérêt, la curiosité, les passions de la nation et dépolitise le reste.}}'' ({{p.|151}} éd. ''Le goût des idées'').
 
Mitterrand met au jour le caractère [[dialectique]] du pouvoir. En effet, la parole [[Démagogie|démagogique]] du chef qui se veut en relation directe avec le peuple produit dans les faits la [[domination]] des [[grands corps de l'État]] qui détiennent en réalité la clef du pouvoir au quotidien.