« Maracaibo » : différence entre les versions
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{{voir homonymes|Maracaibo (homonymie)}}
{{Infobox Ville du Venezuela
| nom
| blason
| drapeau
| image
| légende
| état
| municipalité
| maire = Rafael Ramírez Colina ([[Primero
| mandat maire
| cp
| gentilé
| latitude
| longitude
| altitude
| population
| année_pop
| superficie
| site
}}
'''Maracaibo''' ou '''Maracaïbo'''<ref>
== Géographie ==
[[Fichier:Lake Maracaibo map-fr.svg|thumb|Maracaibo, au centre de la carte, est situé sur la rive occidentale du chenal qui relie le [[lac Maracaibo]] au sud et le [[golfe du Venezuela]] au nord.]]
=== Localisation ===
La ville est située au nord-ouest du Venezuela, à {{unité|80|km}} de la frontière [[colombie]]nne et borde le chenal qui relie le [[lac de Maracaibo]] et le [[golfe du Venezuela]] dans la [[plaine de Maracaibo]]<ref group="note">''Planicie de Maracaibo'' en espagnol</ref>. Elle est reliée à la rive orientale du chenal par le [[pont du Général-Rafael-Urdaneta]] long de {{Unité|8.7|km}}.
=== Hydrographie ===
La région possède un bon drainage naturel
=== Géologie, relief et sismicité ===
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=== Faune et flore ===
==== Faune ====
Parmi les mammifères endémiques de l'écorégion du nord-ouest du Venezuela que l'on peut trouver à Maracaibo ou dans ses environs proches, on peut citer l'opposum ''[[Marmosa xerophila]]'' et le rongeur ''[[Calomys hummelincki]]''<ref name="wwl">{{
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==== Flore ====
La terre est peu fertile et la végétation varie de la savane que l'on trouve tout autour du lac Maracaibo, à la forêt tropicale sèche fragmentaire aux espèces [[xérophile]]s. Parmi les espèces courantes<ref name="wwl"/>, citons les comestibles acéroles ([[Acérola|cerise des Antilles]] et ''[[Byrsonima crassifolia]]'') et parmi les autres espèces végétales de la région, on compte des espèces de [[Poaceae|graminées]] (''[[Axonopus canescens]]''), de [[Fabaceae]] (''[[Bowdichia virgilioides]]'', ''[[Galactia jussiaeana]]'', ''[[Senegalia glomerosa|Acacia glomerosa]]'', ''[[Copaifera venezuelana]]'', ''[[Myrospermum frutescens]]'', ''[[Piptadenia flava]]''), une espèce de [[Rubiaceae]] du genre ''[[Borreria]]'', des [[Cyperaceae]] (''[[Bulbostylis capillaris]]''), des [[Dilleniaceae]] (''[[Curatella americana]]''), un palmier à cire du genre ''[[Copernicia]]'' (''[[Copernicia tectorum]]''), des [[Annonaceae]] (''[[Xylopia aromatica]]''), un grand représentant des [[Zygophyllaceae]] pouvant mesurer jusqu'à {{unité|30|mètres de hauteur}} (''[[Bulnesia arborea]]'')
<gallery>
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=== Climat ===
[[Fichier:Udón Perez.jpg|thumb|Le poète [[Udón Pérez]] (1871-1926), auteur de ''La Tierra Del Sol Amada'', «
Maracaibo a un [[climat semi-aride]], BSh selon la [[classification de Köppen]] est connue comme « La Terre du Soleil chéri »<ref group="note">La Tierra Del Sol Amada, en espagnol</ref>, en référence au poème d'[[Udón Pérez]], titre qui témoigne du climat ensoleillé que l'on trouve toute l'année ou presque. Maracaibo est l'une des villes vénézuéliennes où l'on enregistre les températures les plus élevées. Elle possède un climat chaud, seulement atténué par une influence modérée du lac d'où proviennent les [[alizée]]s. La température annuelle moyenne s'élève à 28,1 °C. Le [[lac de Maracaibo]] est un des endroits au monde où il y a le plus d'impacts de foudre, avec près de 300 jours d'orage par an<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=|nom1=|titre=Venezuela’s nightly lightning show|périodique=The Guardian|date=2015-03-11|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/travel/2015/mar/11/venezuela-lightning-lake-maracaibo|consulté le=2024-11-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Earth's New Lightning Capital Revealed |url=https://www.nasa.gov/missions/trmm/earths-new-lightning-capital-revealed/ |site=NASA |date=2016-05-02 |consulté le=2024-11-19}}</ref>.
En raison de ses températures, Maracaibo et sa région comptent parmi les villes à la consommation électrique la plus élevée d'Amérique latine
Dans le passé, le climat de la ville et des régions côtières du lac, alliant hautes températures et taux d'hygrométrie élevé ont contribué à la persistance du fléau
{{Climat
|titre= Tableau climatologique de Maracaibo (période : 1927-2006).
|source=INSTITUTO NACIONAL DE METEOROLOGÍA E HIDROLOGÍA (en °C et mm, moyennes mensuelles 1927/2006)<ref>[http://www.inameh.gob.ve/mensual/info_climatologica.php
|diagramme=oui
|tmax-jan=33.1 |tmoy-jan=27.0 |tmin-jan=22.0
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=== Voies de communication et transport ===
[[
{{...}}
==== Voies routières ====
{{...}}
Le [[Pont du Général-Rafael-Urdaneta]] est situé à l'embouchure du [[lac de Maracaibo]],et permet de relier la ville au reste du pays<ref>{{Lien web |langue=en |titre=General Rafael Urdaneta Bridge (Maracaibo, 1962) |url=https://structurae.net/en/structures/general-rafael-urdaneta-bridge |site=Structurae |consulté le=2020-08-28}}</ref>.
==== Transports en commun ====
[[Fichier:Metro de Maracaibo.jpg|thumb|Le [[métro de Maracaibo]] à proximité de la station ''[[Sabaneta (métro de Maracaibo)|Sabaneta]]''.]]
{{article détaillé|Métro léger de Maracaibo}}
Les transports urbains sont qualifiés de médiocres tant la qualité de service est fluctuante. Toutefois, la ville possède une ligne de métro d'orientation sud-ouest/nord-est inaugurée en novembre 2006 et comportant 6 stations. Une extension de cette première ligne est en projet, tout comme la construction d'une seconde ligne d'orientation est-ouest. La ville est également desservie par le système des ''carritos por puesto'', privilégié par les habitants, sorte de véhicule à 5 passagers qui circulent là où le système de bus est déficient. Ce dernier possède des lignes qui convergent autour du centre-ville.
==== Transport ferroviaire et aérien ====
Hormis l'[[ancien tramway de Maracaibo|ancien tramway]] et l'actuel réseau de métro, la ville de Maracaibo ne bénéficie d'aucune desserte ferroviaire, tandis qu'à l'échelle nationale le transport ferroviaire est particulièrement réduit et ne totalise pas {{unité|1000|kilomètres de longueur}} en 2014. Toutefois, depuis 1999, il existe différents projets de développement du réseau ferré vénézuélien. En 1999, on projette la construction de deux lignes, une premièe d'environ {{unité|725|kilomètres}}, la ''linea occidental'' pour relier le nord de l'État de Zulia ([[Guasare]], [[Puerto Bolívar]] et Maracaibo) avec sa partie ouest [[La Concepción (
La ville est desservie par l'[[aéroport international La Chinita]], reliant Marcaibo à la plupart des villes importantes du pays, et à l'étranger, notamment [[Miami]] aux [[États-Unis]] et [[Panama]].
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L'origine du nom de Maracaibo est controversée. Si les faits sont relativement bien consignés dans les documents historiques<ref>{{es}} Hermano Nectario María, ''Catálogo de los documentos referentes a la antigua provincia de Maracaibo, existentes en el Archivo General de Indias de Sevilla'', Universidad Católica Andrés Bello: Instituto de Investigaciones Históricas, Caracas 1973</ref>{{,}}<ref>{{es}} Rodrigo de Argüelles et Gaspar de Párraga, ''Descripción de la ciudad de Nueva Zamora, su término y Laguna de Maracaibo'', description effectuée sur ordre du gouverneur Juan Pimentel qui serait le premier rapport sur Maracaibo et sa région, cité par d'autres sources.</ref>, les détails sont rares et ambigus, les interprétations divergentes au point que la même source historique peut être citée de façon contradictoire dans les travaux les plus récents<ref group="note">notamment dans les ouvrages de {{es}} Rodrigo de Argüelles et Gaspar de Párraga, ''Descripción de la ciudad de Nueva Zamora, su término y Laguna de Maracaibo'', face aux travaux de {{es}} Rodríguez Días et Escamilla Vera, ''500 años del nombre de Venezuela'' et ceux de Arlene Urdaneta Quintero ''et al.'', ''Los orígenes de Maracaibo y el dominio del Lago: diversidad social y mestizaje''</ref>.
Certains historiens se bornent à mentionner qu'au moment de la première fondation de la ville, le conquistador allemand [[Ambrosius Ehinger]] choisit le nom de Maracaibo ou ''Maracaybo'' en l'honneur d'un chef indien ou [[cacique (chef)|cacique]] de la région de l'embouchure du [[lac de Maracaibo]]<ref name='dic Zulia'>{{es}} Francisco Martínez, ''Diccionario geográfico del estado Zulia'', Universidad de Los Andes, publicaciones del rectorado, Mérida, Venezuela 1968, sans ISBN</ref>. D'autres sources attribuent à ce personnage une grande influence et une importance emblématique dans la région bien que les données sur l'étendue de son territoire soient ambiguës<ref>{{es}} Arlene Urdaneta Quintero, Ileana Parra Grazzina, Germán Cardozo Galué, ''Los orígenes de Maracaibo y el dominio del Lago: diversidad social y mestizaje''. Centro de Estudios Históricos. La Universidad del Zulia. Maracaibo, Venezuela, [http://www.saber.ula.ve/bitstream/123456789/23174/2/articulo6.pdf Lire en ligne]</ref>.
[[Fichier:Isla 5.jpg|thumb
Une autre hypothèse quant à l'origine du nom de Maracaibo relate la mort du cacique Mara, un jeune et courageux chef de l'île de la Providence<ref group="note">''isla de Providencia'', en espagnol</ref> sur le lac Maracaibo qui aurait offert une résistance acharnée aux troupes du conquistador Ambrosius Ehinger. Après la bataille, les Espagnols auraient crié « ''Mara cayó'' », « Mara est tombé » en français, à l'endroit même où le chef indien aurait été mis en déroute<ref name="venezuelatuya">{{Lien web|langue=es
Malgré ces contradictions et l'absence de sources fiables, le mythe du cacique Mara s'est largement répandu dans l'inconscient collectif et la culture populaire au point qu'il apparaît désormais comme le symbole de la résistance indigène dans la région. Ce personnage est invoqué dans plusieurs rites locaux associés notamment au culte de
Quelques références sur le sens du nom ''Maracaibo'' l'associent à un lieu plutôt qu'à un nom de personnage. Il existerait ainsi une ''ranchería'', sorte de petit communauté villageoise indigène à proximité du lieu de débarquement d'Ambrosius Ehinger sur les rives du lac et il n'est pas exclu qu'il ait confisqué ces terres pour la fondation de la ville de Maracaibo<ref name="dic Zulia"/>. L'absence d'études linguistiques sur les populations d'origine n'a pas empêché diverses interprétations sur le sens du nom de ''Maracaibo'' dans une langue indigène, sur la base des langues indigènes actuelles ou sur la base de références historiques. Certaines interprétations proposent ainsi de faire le lien avec ''Maara-iwo'', « lieu où abondent les serpents, ''Maare kaye'', « lieu au bord de la mer »<ref name="venezuelatuya"/>, ou d'autres expressions signifiant « griffe de tigre » ou « rivières des perroquets ».
Ligne 178 ⟶ 179 :
== Histoire ==
=== Les premiers « Marabinos » ===
Des recherches archéologiques confirment une présence aborigène sur le sol de la région 15000 ans avant notre ère. Les recherches du pionnier vénézuélien en anthropologie [[Josep Maria Cruxent]] (1911-2005) et de son collègue américain [[Irving Rouse]] (1913-2006) ont permis d'identifier du matériel [[céramique]], des artefacts d'origine [[pierre naturelle|lithique]], des objets manufacturés à partir de [[Coquille (mollusque)|coquillage]], des [[urne funéraire|urnes funéraires]] et des ornements en métal, prouvant les traces d'un peuplement plurimillénaire.
On connaît une vingtaine de peuples indigènes présents autour du [[lac de Maracaibo]], parmi lesquels les [[Wayuu]]<ref group="note">Aujourd'hui à cheval sur la frontière entre la Colombie et le Venezuela au nord-ouest du lac Maracaibo</ref>, les [[Baris (Motilones)|Baris]]<ref group="note">Aujourd'hui à cheval sur la frontière entre la Colombie et le Venezuela sur le [[río Catatumbo]]</ref>, les [[Agnous]]<ref group="note">Aujourd'hui au nord-ouest de l'[[État de Zulia]]</ref>, les
À l'arrivée des Espagnols, le peuplement est relativement hétérogène sur le territoire vénézuélien et servira de vivier pour l'esclavage. Le système communautaire varie d'une ethnie à une autre et comporte des groupes tribaux égalitaires, des sociétés nomades ou des chefferies évoluées.
Le territoire de l'État de Zulia abrite deux sous-groupes Arawaks, les [[Wayuu]] et les [[Agnous]] qui diffèrent par leur mode de subsistance. Les Wayuu sont tournés vers le commerce, la culture et le pâturage tandis que les Agnous sont identifiés sur les rives du lac, possèdent une langue différente et dont le nom signifie « gens » ou « hommes de l'eau ». La plus ancienne source écrite à leur sujet se trouve dans les comptes de chroniqueur qui les situent sur la rive occidentale du lac Maracaibo. Leur habitat sur pilotis est localisé dans une zone sûre des rives du lac à proximité de [[Santa Rosa de Agua]], au nord de l'actuelle ville de Maracaibo.
=== La fondation ===
[[Fichier:Mapa-de-maracaibo-de-1529.jpg|thumb|Plan de Maracaibo en [[1529]].]]
[[Fichier:AlonsoDeOjeda.jpg|thumb|Le conquistador [[Alonso de Ojeda]] (vers 1465-1515) est le premier conquistador européen à « découvrir » le [[lac de Maracaibo]].]]
Les circonstances de la fondation de Maracaibo sont floues tant les protagonistes sont multiples. Il semblerait que le premier Européen à pénétrer la zone du lac Maracaibo
La ville est fondée trois fois, la première le {{date|8|septembre|1529}} par l'Allemand [[Ambrosius Ehinger]]<ref group="note">hispanisé en ''Ambrosio Alfinger''</ref> (vers 1500-1533) qui arrive de [[Coro]], alors capitale de la province. Ehinger est un conquistador issu de la famille [[Histoire de l'émigration allemande en Amérique|Welser]] et premier gouverneur de la province de Venezuela, à l'époque où celle-ci n'était encore que [[Klein-Venedig]]. L'acte de fondation qui confère le nom de Maracaibo à la nouvelle entité ne crée pas de conseil, droit que lui confère pourtant son statut de ville. Dans les archives allemandes de la famille Welser, seul le nom de ''Neu-Nürnberg'', « Nouvelle-Nuremberg » en français, apparaît<ref>{{Lien web|langue=de
En 1569, alors que la région du lac est en phase d'être soumise (1569-1571), le conquistador espagnol [[Alonso Pacheco]] fonde le peuplement de ''Ciudad Rodrigo'' sur les bouches du lac Maracaibo, également connue sous le nom de ''Maracaibo''. Toutefois, une nouvelle expansion indigène oblige les colons espagnols à abandonner brièvement la ville qui est fondée une troisième et dernière fois en [[1574]]. Dès [[1573]], le gouverneur [[Diego de Mazariegos]] décide de rétablir les colons et confie au capitaine [[Pedro Maldonado]] le soin d'accomplir cette tâche. Ainsi, la ville est refondée sous le nom de ''Nueva Zamora de la Laguna de Maracaibo'' en l'honneur du gouverneur Mazariegos, natif de la ville espagnole de [[Zamora]]<ref name="a"/>.
Ligne 198 ⟶ 199 :
=== Époque coloniale ===
Pendant les premières années de son existence, Maracaibo a servi de port de transbordement entre les régions de production au sud du lac accompagnées des Andes vénézuélienne, notamment [[Pamplona (Norte de Santander)|Pamplona]]<ref group="note">aujourd'hui en Colombie</ref> et les routes commerciales maritimes et la [[mer des Caraïbes]].
Du point de vue administratif, Maracaibo dépend initialement de [[Coro]] à l'est puis de [[Mérida (Venezuela)|Mérida]] au sud. En 1777, du point de vue militaire et du pouvoir, elle dépend de la [[Capitainerie générale du Venezuela]] siégeant à [[Caracas]], et du point de vue judiciaire de la [[
=== Indépendance et République ===
[[Fichier:Acción del castillo de Maracaibo.jpg|thumb|''Acción del Castillo de Maracaibo'', huile sur toile datée de 1840 de [[José María Espinosa Prieto]] qui évoque la [[bataille du lac Maracaibo]] de 1823.]]
En 1810, la [[Province de Maracaibo]] (1676) décide de se maintenir dans le giron de la couronne royale espagnole et de ne pas prendre part de la [[Première République (Venezuela)|Première République du Venezuela]] ce qui lui vaut le titre de « Très noble et loyale » par les autorités espagnoles. Les autorités du gouvernement espagnol de Caracas encore loyaliste transfèrent le siège de la capitainerie générale du Venezuela à Maracaibo. Contrairement au positionnement royaliste de la province de Maracaibo, le général [[Rafael Urdaneta]], héros de la [[Guerre d'indépendance du Venezuela]] face à la suprématie espagnole sera l'un des principaux chefs du parti patriotique. En 1821 se produit un mouvement indépendantiste dans les casernes de Maracaibo qui rompt l'armistice et faire renaître les hostilités qui prendront fin avec la [[Bataille de Carabobo (1821)|bataille de Carabobo]]. À Maracaibo, les royalistes luttent pour récupérer le contrôle de la province à la [[bataille de Juana de Ávila]] et
=== Épanouissement économique et culturel ===
[[Fichier:Teatro Baralt by Beria.jpg|thumb|left|Le [[Teatro Baralt]] est inauguré en [[1883]] et accueille la première représentation cinématographique du pays le {{date|11|juillet|1886}}.]]
Par sa situation Maracaibo est alors le port qui sert de débouché aux marchandises en provenance des Andes et de l'ouest vénézuélien en direction de l'Europe et de l'Amérique du Nord. La ville bouillonne d'activités avec les comptoirs commerciaux allemands et anglais, tels que Boulton, Blohm, Beckman, Breuer-Möller & Co., Zingg et Steinvorth. Ces maisons financent la création de plantations de [[café]] et de [[cacao]] et achètent la production à destination de l'Europe. Les compagnies de café, principalement allemandes comme Brewer Moller & Co., moulent le café à Maracaibo avant de le transporter par bateau à [[Hambourg]] en [[Allemagne]]. Le commerce de denrées entraîne la prospérité de la ville qui dispose des services modernes, parfois bien avant d'autres villes du pays ou d'Amérique du Sud, comme le téléphone en 1879-1880<ref>{{Lien web|langue=es
=== L'ère pétrolière ===
En 1906, Antonio Aranguren obtient une concession de pétrole dans les districts de [[Maracaibo (district)|Maracaibo]] et de [[Bolívar (district)|Bolívar]] et le pétrole est découvert en 1914 aux puits Zumaque I et Mene Grande. À partir de cette période, les investissements en provenance des États-Unis ne cesseront plus conférant à Maracaibo le rôle d'une des plus importantes plateformes du commerce mondial de la première moitié du {{XXe siècle}} tandis que le pays devient le premier exportateur mondial de pétrole, rang qu'il conservera durant presque cinquante ans. La ville abrite le siège des compagnies pétrolières de l'État de Zulia et le pétrole remplace le café comme principal bien d'exportation. L'épidémie de la [[grippe espagnole]] de 1918 touche durement la ville. En 1923, Maracaibo accueille le premier hydravion et en 1929 est inauguré l'aéroport de Grano de Oro. L'[[université de Zulia]] qui a été fermé en 1929 sous le régime autoritaire de [[Cipriano Castro]] est rouverte en 1946, université dont le premier recteur est l'écrivain [[Jesús Enrique Lossada]]. Une partie du visage moderne de la ville est due à l'architecte [[art déco]] [[Léon Hoet]] (1891-1944) auquel on doit plusieurs édifices emblématiques de la ville à la fin des années [[1920]] et au début des années [[1930]], notamment le nouveau marché municipal qui abrite aujourd'hui le [[musée Lía-Bermúdez]], la construction du [[Teatro Baralt]] et la rénovation de la basilique<ref>{{
En 1942, l'église San Juan de Dios est élevée au rang de [[basilique mineure]], gagne son actuel nom de [[Basilique Notre-Dame-de-Chiquinquirá de Maracaibo|basilique Notre-Dame-de-Chiquinquirá]], tandis que la [[Notre
== Politique et administration ==
{{article détaillé|Maracaibo (municipalité)|Maracaibo (district)}}
La ville est le siège de la [[municipalité (Venezuela)|municipalité]] de [[Maracaibo (municipalité)|Maracaibo]], dirigée par l'''alcalde'' [[Eveling Trejo de Rosales]] depuis [[2010]]. La municipalité est elle-même divisée en dix-huit paroisses civiles. Celle-ci sont :
{{Colonnes|taille=12|1=
* [[Antonio Borjas Romero]]
* [[Bolívar (Maracaibo)|Bolívar]]
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=== Liste des ''alcalde'' ===
L'''alcalde'' est à la tête de la municipalité. Avec les réformes de 1988 et 1989, son élection se fait au suffrage universel direct<ref name="alc">{{
{{ÉluDébut |Titre= Liste des ''alcalde'' depuis 1989}}
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== Population et société ==
=== Démographie ===
Maracaibo est la deuxième plus grande ville du Venezuela. Elle comptait {{
{{Démographie
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==== Enseignement supérieur ====
{{...}}
* Universidad del Zulia (1891)
* Hospital Universitario de Maracaibo (1960)
* Universidad del Zulia Núcleo Costa Oriental del Lago (1972)
* Universidad Católica Cecilio Acosta (1983)
* Universidad Rafael Belloso Chacín (1989, URBE)
* Instituto Universitario de Tecnología Readic (1990)
=== Festivités et manifestation culturelles ===
Ligne 311 ⟶ 318 :
=== Santé ===
La ville abrite de nombreux établissements médicaux, dont le plus important le SAHUM (''Servicio autonomo hospital universitario Maracaibo''), un centre hospitalier universitaire (CHU) de type IV selon la classification vénézuélienne<ref>{{
=== Médias ===
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== Économie ==
[[Fichier:A bad sales day.jpg|vignette|Mauvaise journée pour un vendeur
=== Histoire du développement ===
==== Des débuts difficiles ====
Maracaibo est une ville ancienne à l'échelle du sous-continent américain mais la croissance des débuts est faible tant les commodités offertes aux étrangers et autres colons sont faibles à ses débuts tandis que le harcèlement des premiers habitants par les indiens indigènes ou les incessantes attaques des flibustiers du {{XVIIe siècle}} affaiblissent son développement en accaparant les ressources à la défense des premiers établissements.
Ces contraintes, tout comme les aléas de la fondation, l'activité quasi nulle du premier établissement de [[1529]], le transfert des premiers habitants par [[Nikolaus Federmann]] sur la côte de la [[péninsule de Guajira]] en [[1535]], expliquent le retard relatif du développement économique et démographique de Maracaibo à l'échelle du pays
Toutefois, l'insistance avec laquelle la ville a été fondée et refondée à son emplacement actuel dénote la volonté initiale de créer un centre portuaire à cet emplacement particulier, à l'endroit le plus étroit du [[canal de Maracaibo]]. Si la topographie ne semble pas particulièrement favorable à un établissement propice à sa défense, sa situation géographique est un atout certain pour son développement démographique et économique, catalyseur et pôle d'attraction du développement de l'arrière-pays, l'occident vénézuélien et l'actuel [[État de Zulia]].
Ligne 335 ⟶ 342 :
==== Le café et le pétrole ====
[[Fichier:Edificio PDVSA 5 de Julio.jpg|thumb|Immeuble de la compagnie nationale [[PDVSA]], avenue 5 de Julio à Maracaibo.
La ville n'acquiert son importance économique qu'en 1876 quand son port se mue en centre d'exportation de café en provenance des Andes vénézuéliennes jusqu'en 1917 avec la découverte du pétrole sur la côte orientale du lac Maracaibo. Le forage du puits [[Barroso II]] et son exploitation à partir de 1922 témoigne du potentiel que représentent les [[réserves de pétrole au Venezuela|réserves de pétrole]] de la région du lac, et particulièrement du champ pétrolier Bolívar, l'un des plus importants à l'échelle internationale. Maracaibo devient l'une des capitales mondiales du pétrole et doit répondre à une immigration massive d'origine nationale ou étrangère, tout comme les autres localités de l'État de Zulia. De grandes entreprises internationales ont des bureaux à Maracaibo, comme [[Royal Dutch Shell]], [[Standard Oil of New Jersey]] (Creole Petroleum Corporation), [[Standard Oil Company of New York]] (Socony), [[Gulf Oil]], [[Standard Oil of California]] (Chevron), [[Mobil Oil]], [[Texaco]], [[Sinclair y Occidental]], tout comme des entreprises nationales comme [[CVP (entreprise)|CVP]], [[Mito Juan]] et [[Talon (entreprise)|Talon]] entre autres.
Le {{date|1|janvier|1976}}, le Venezuela nationalise l'industrie pétrolière avec la création de la société [[PDVSA]], actionnaire majoritaire des filiales Maraven S.A., Lagoven S.A. et Corpoven S.A., qui maintiennent leur antenne opérationnelle à Maracaibo. Entre 1979 et 1989, l'ensemble du bassin de Maracaibo et Falcón assure entre 70 et 79 % de la production nationale et avoisine {{unité|1900000|barils par jour}}<ref>Isbelia Sequera Tamayo, ''Géographie économique du Venezuela'', Horizons Amériques Latines, 1997, {{ISBN|2-7384-5209-4}}, p. 120</ref>. En 1997, PDVSA modifie la structure de son organisation en éliminant ses filiales et regroupant les diverses activités anciennement séparées (exploration, production et vente du pétrole, services et production de gaz). Ces filiales cessent leurs opérations le {{date|31|décembre|1997}} et l'intégralité des activités passent sous le contrôle d'une nouvelle entité PDVSA Petróleo y Gas, S.A.
Ligne 343 ⟶ 350 :
Aujourd'hui, l'économie régionale est centrée sur l'extraction, le raffinage et la commercialisation des produits pétroliers, ayant pour conséquence d'importants problèmes environnementaux, dont la pollution du lac Maracaibo.
=== Transport ===
* [[Aéroport international La Chinita]] (1969)
{{...}}
=== Tourisme ===
{{...}}
Ligne 366 ⟶ 376 :
==== Musées, centres culturels et théâtres ====
La ville accueille plusieurs
=== Patrimoine culturel ===
==== Culture populaire ====
Maracaibo est le nom d'une mission dans le jeu [[Cossacks]], où les Anglais tentent de reprendre la ville aux Espagnols. La carte reproduit fidèlement la forme de la baie ainsi que la position de la ville.
Maracaibo est le titre d'un populaire (top 100 BGG)<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Maracaibo |url=https://boardgamegeek.com/boardgame/276025/maracaibo |site=BoardGameGeek |consulté le=2022-12-16}}</ref> jeu de table créé par Alexander Pfister en 2019.
=== Personnalités liées ===
* [[Lucila Luciani de Pérez Díaz]] (1882-1971), née à Maracaibo, historienne, écrivaine et féministe vénézuélienne.
=== Relations internationales ===
{{
==== Jumelage ====
La ville de Maracaibo est [[Ville jumelée|jumelée]] avec:
{{début de colonnes|taille=18}}
* {{
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* {{
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* {{
* {{
* {{
{{fin de colonnes}}
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=note
=== Références ===
{{Références
== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Category:Maracaibo}}
{{Liens}}
* {{Site officiel|langue=es|url=http://www.alcaldiademaracaibo.gob.ve/|titre=Site de la mairie}}
{{Portail|Venezuela}}
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