« Université » : différence entre les versions
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|admission = [[Classification internationale de type de l'éducation|Niveau 4]]
|particularité =
|fondation =
|composante = [[Études supérieures|Ministère des Études supérieures]] de chaque pays
|pays = {{Monde}} Monde
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}}
Une '''université''' est une institution d'[[enseignement supérieur]], d'étude et de [[Recherche académique|recherche]], constituée par la réunion de divers établissements nommés suivant les traditions « [[Collège (éducation)|collèges]] », « [[Faculté (éducation)|facultés]] », « [[
Sous cette égide légale et administrative sont ainsi rassemblées ou monopolisées la production ([[recherche scientifique]]), la conservation ([[publication]]s et [[bibliothèque]]s) et la transmission ([[études supérieures]]) de différents champs choisis d'études et de [[connaissance]].
Le mot '''''universitas''''' attesté entre 1214 et 1218 en [[latin médiéval]], dans la pratique de juristes, désigne une communauté, une assemblée ou une corporation, ici, de maîtres et/ou d'élèves ''universitas magistrorum et scolarium'', il est emprunté au vocabulaire des organisations marchandes, en particulier des [[guilde]]s de commerce et corporations régulant des activités de services marchands<ref>F. Gaffiot, ''Dictionnaire illustré latin-français'', Paris, Hachette, 1934.</ref>{{,}}<ref>A. Dauzat, J. Dubois et H. Mitterand, ''Nouveau Dictionnaire étymologique et historique'', Paris, Larousse, 1971.</ref>. Ces corporations universitaires spécifiques ne caractérisent les premières et rares concentrations d'écoles d'enseignement supérieur de l'Europe méridionale et occidentale qu'à partir de la fin du premier tiers du {{s-|XIII|e}}. Il s'agit d'un statut qui permet de faire face aux autorités de l'école ecclésiastique, aux bourgeois de la ville réunis en assemblées ou en communes, voire au besoin à l'autoritarisme régalien ou papal<ref>Mais le pape ou le roi, plus tard le prince ou l'empereur jouent le plus souvent un rôle de protecteur bienveillant. Il faut bannir les explications du terme en rapport avec l'universalité des savoirs ou connaissances enseignées. De même les notions vagues de totalité d'hommes ou d'intervenants (maîtres et étudiants), ou encore celle de totalité ou d'universalité de la spiritualité franciscaine…</ref>.
L'entrée à l'université est généralement restreinte à ceux qui ont préalablement un diplôme d'enseignement secondaire. Le nombre d'étudiants dans les universités du monde est monté en flèche pendant tout le {{s-|XX|e}}, spécialement depuis la [[Seconde Guerre mondiale]]. Aujourd'hui un bon fonctionnement des universités et plus généralement de l'[[études supérieures|enseignement supérieur]] est considéré comme un atout économique<ref>F. Pucciarelli, Andreas Kaplan, ''Competition and Strategy in Higher Education: Managing Complexity and Uncertainty'', Business Horizons, vol. 59, 2016</ref>. Aussi, les grands pays [[Europe|européens]], pour soutenir la compétition internationale, se sont lancés depuis une dizaine d'années dans un mouvement de réflexion et de réforme de leurs universités<ref>{{harvsp|Attali|1998|p=46-55}}</ref>.
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=== Moyen Âge : naissance des groupements d'écoles, précurseurs des universités ===
==== {{s-|XI
{{article détaillé|Université médiévale}}
[[Fichier:The Archiginnasio, Bologna, Italy, the wing with the Anatomical theatre.JPG|
L'enseignement supérieur ou ''studium generale'', offrant la maîtrise de l'expression et de la rédaction en latin médiéval (incluant des formes de latin antérieures par l'étude des lettres ou ''grammatica''), les connaissances fondamentales de la [[médecine]] et de la [[pharmacie]], les bases du [[droit civil]] et de la [[logique]] existe de manière éparse en [[Occident chrétien|Occident]], mais il tend à se concentrer en quelques cités ou villes italiennes, ainsi la [[Université de Salerne|faculté de médecine de Salerne]] dès l'an 1088. Il faut signaler que les véritables enseignements du [[droit canon]] (droit religieux), de [[théologie]], des [[mathématiques]] et de la [[philosophie]], n'apparaissent qu'au cours du {{s-|XIII En 1088, des maîtres grammairiens, de logique et de rhétorique s'intéressent à la compilation, à l'étude et à la transmission des connaissances juridiques de l'époque. Ce faisant, ils fondent les embryons de l'[[université de Bologne]] connue sous le nom d{{'}}''[[Alma mater studiorum]]''<ref>[http://www.memo.fr/partenaire.asp?code=ITA_BOL&IDarticle=REG_ITA_BOL_MOY_003 L'université de Bologne sur Mémo].</ref>.
En 1150, à peine quatorze ans après le départ d'[[Abélard]] de l'école du cloître de Paris (sur l'île de la Cité), les étudiants de tous ''(ce qui peut s'écrire universitas dans un sens vague)'' ou toutes les réunions scolaires de la colline Sainte-Geneviève, rive gauche de [[Paris]] tendent à se regrouper de manière informelle, dans ce qui sera plus tard dénommé le quartier latin (microtoponyme) et l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]] (institution).
Ces premiers collèges ou regroupements de classes (de colligere, se réunir) représentent les différentes facultés (possibilités d'études) qui composeront l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]]. En 1246, dans le ''Chartularium Universitatis Parisiensis'', le terme universitas désigne sans équivoque la corporation des maîtres et étudiants. Le roi d'Angleterre [[Henri II d'Angleterre|Henri II]] rappelle les étudiants anglais chassés de Paris après 1166 pour fonder avec l'évêque de Lincoln et l'écolâtre d'Oxford ce qui s'appellera plus tard l'[[
==== {{s-|XIII
[[Fichier:Bologna museum, frammenti dell'arca di giovanni da legnano (m. 1383) pier paolo delle masegne e jacobello 02.JPG|vignette|Etudiants de
Il peut être tentant de prendre une acception anachronique de l'université et d'en explorer les périodes anciennes<ref>Histoire des universités Paris : PUF, 1994. (Que sais-je ; 391) {{ISBN|2-13-046530-7}}</ref>. Pour un historien médiéviste rigoureux, ce terme ne se justifie en général qu'après le premier tiers du {{s|XIII}}<ref>Avant de parler de l'histoire des universités, il faut rappeler, que le terme « université » est issu des civilisations chrétiennes occidentales qui le créèrent à partir du {{s-|XIII|e}} non pour désigner une organisation regroupant l'universalité des collèges d'étudiants mais pour indiquer un statut juridique de corporation et de communauté, indissociable de la notion de liberté judéo-chrétienne. Dans leur majorité, ceux qui fréquentent l'université médiévale sont de pauvres clercs. Ils sont ainsi nourris grâce au bénéfice de l'église.</ref>. L'instauration du statut juridique, inhérent à leur dénomination, prouve le succès antérieur de ces entités. Le nombre des universités croît dans les pays prospères, grâce à la libéralité de l'église dont le bénéfice pourvoit à son fonctionnement. Ainsi, vers le premier tiers du {{s-|XIII|e}} naissent les universités préalablement citées (par abus), mais aussi celles d'[[Arezzo]], de [[Salamanque]], de [[Padoue]], de [[Naples]], de [[Toulouse]], de [[Cambridge]]...
En 1289, la bulle papale ''{{lang|la|Quia Sapientia}}'' du pape [[Nicolas IV]] rassemble les écoles de médecine, droit et arts libéraux de [[Montpellier]] (l'enseignement général et médical étant attesté avant 1150), et crée officiellement l'[[
Après 1290, une université est créée à [[Coimbra]] au royaume du Portugal. Au {{s-|XIII
À cette époque de maturité, les universités contribuent à la redécouverte des savoirs anciens, ceux qui sont étroitement liés à l'[[Église catholique]] ou ceux qui sont redécouverts par les échanges méditerranéens, en particulier les sciences païennes ou traditionnelles, les philosophies de posture antique ou de classification dont l'aristotélisme. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que la [[théologie]] et le [[Droit canonique|droit canon]] se taillent la part du lion. Les étudiants viennent parfois de loin pour recevoir les enseignements universitaires. Les « arts mécaniques » et les « sciences lucratives » ne sont pas abordés, victimes du mépris du travail manuel et du profit pécuniaire que les nobles et le clergé affichaient à l'époque. L'enseignement reposait sur des textes de référence (« autorités »). La [[pédagogie]] consistait en la ''lectio'' (lecture) et la ''disputatio'' (« dispute »), sorte de débat contradictoire reposant essentiellement sur le [[syllogisme]]. Les universités se dotent rapidement de [[bibliothèques]] pour pallier la rareté des exemplaires disponibles pour les lectures.
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L'[[université de Pérouse]] apparaît en 1308.
À partir du {{s-|XV|e}} de nouvelles universités sont créées, à un rythme soutenu, notamment en Europe centrale et nordique. Ainsi l’[[Université Charles
=== Temps modernes : marquage religieux et étatisation des universités ===
[[Fichier:Heidelberg Universitätsbibliothek 2003.jpg|vignette|L'[[
Au début du {{s-|XVI|e}}, il existe une cinquantaine d'universités. [[Université de Bologne|Bologne]], [[Ancienne université de Paris|Paris]] et [[Université d'Oxford|Oxford]] les plus anciennes et les plus recherchées ont été incontestablement les plus prestigieuses, la première en matière de droit juridique et la seconde en matière de théologie et de droit religieux. Après le désenclavement du monde, les universités se répandirent très lentement en [[Amérique latine]] puis en [[Amérique du Nord]].
Les particularismes religieux qui apparaissent en Europe ([[Église anglicane]], [[protestantismes]]) affectent les disciplines enseignées ainsi que les modalités d'enseignement. De plus les structures politico-religieuses en [[France]], en [[Allemagne]] ou en [[Angleterre]] par exemple, (re)prennent progressivement le contrôle des universités, qui y perdent alors en autonomie (au moins par rapport à l'État). Ces évolutions signent la fin de la ''peregrinatio academica'' et réduit « l’éventail social » des étudiants au sein des universités.
[[Fichier:Collegium maius, Aula Jagiellońska.jpg|vignette|left|L'[[Université Jagellon|université Jagellon de Cracovie]] (Pologne), fondée l'année 1364, à côté de l'université de Prague, la principale université d'Europe centrale]]
Aussi, il n'est pas surprenant qu'en pleine [[
En France, la [[Convention nationale]] supprima les universités le {{Date
=== {{s-|XIX|e}} : universités héritières des Lumières ===
[[Fichier:11-11-24-basel-by-ralfr-035.jpg|vignette|redresse|L'[[
[[Fichier:Berlin Universitaet um 1850.jpg|vignette|L'[[Université Humboldt de Berlin| Les courants libéraux qui parcourent l'Europe entraînent de profondes réformes. Lors de la [[Révolution française]], l'abolition des universités de l’[[Ancien Régime]] entraînera pour un temps leur fermeture. La domination [[Napoléon Ier|napoléonienne]] sur une large partie du [[Vieux Continent]] aura de profondes conséquences sur les universités occidentales. Le [[Premier Empire]] suscite un regain d'intérêt pour les sciences et les technologies, encore mal représentées dans les universités. Parallèlement, l'empereur réorganise le système universitaire et nomme explicitement les [[Professeur (
En 1806, la Prusse vaincue par l'Empire français réforme une partie de ses institutions dont son université. Elle fonde un corps des maîtres de l'enseignement public des divers degrés, et organise un contrôle maîtrisé de l'enseignement à partir des centres universitaires réputés. Désormais, l'
Aux États-Unis aussi le système universitaire se réinvente et devient profondément différent de celui hérité du temps des colonies anglaises. Le développement rapide du pays et l'importante immigration supportent un enseignement supérieur de masse, dynamique et hétérogène. Sans que ce soit explicite, il suivra pour l'essentiel le modèle allemand, en pensant l'université comme le lieu de la confrontation de tous les savoirs. Aux [[États-Unis]], au moment où les universités de ce pays commençaient leur ascension qui devait les mener au niveau qu'elles ont aujourd'hui, [[Charles Sanders Peirce|Peirce]]<ref>M. Fisch, ''Classic American Philosophers Fordham University Press'', 2004 (1951), {{p.|31}}.</ref>, un philosophe américain, a défini en 1891 l'université comme « une association d’hommes […] dotée et privilégiée par l’État, en sorte que le peuple puisse recevoir une formation [''guidance''] intellectuelle et que les problèmes théoriques qui surgissent au cours du développement de la civilisation puissent être résolus ». La définition de Peirce renvoie au latin classique où l'expression ''universitas hominorum'' (« association d'hommes ») désigne ce que nous nommons aujourd'hui une personne morale ou une personne juridique<ref>{{en}} W. Smith, ''A Dictionary of Greek and Roman Antiquities'', Boston, Little, Brown, and Company, 1959, {{p.|1}} 215.</ref>.
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=== Du {{s-|XX|e}} à nos jours : l'université contemporaine ===
[[
En France, 43 % des étudiants restent concentrés à Paris en 1914. En Angleterre, [[Oxford]] et [[Cambridge]] restent prédominantes jusqu'au milieu du {{s-|XX|e}}. En Allemagne, l'arrivée de pouvoirs autoritaires provoque une crise grave du « modèle allemand ». Dans la « mise au pas de l’enseignement supérieur par le régime nazi », un tiers du corps enseignant est touché par l’épuration, qui s’en va renforcer notamment les universités américaines, et beaucoup de ceux qui restent perdent honneur et probité.
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L'article 13 du [[Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels]] adopté à [[New York]] le 16 décembre 1966 par l'[[Assemblée générale des Nations unies]] stipule que : « L'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité ».
Pour répondre à l'aspiration à la connaissance et au savoir des milieux sociaux qui ont un accès très réduit à l'université et de manière générale au savoir organisé, émerge à la fin du {{s-|XIX}} le courant des [[Université populaire|universités populaires]].
[[File:RuG Linnaeusborg panorama.JPG|thumb|[[Université de Groningue]] ([[Pays-Bas]]).]]▼
== {{Ancre | Structures et statut des universités|}} Organisation et missions ==
Le mot université vient du latin {{Latin|Universitas magistrorum et scholarium}} qui désigne à l'origine la corporation des enseignants et des étudiants d'une même ville. Les universités sont aujourd'hui divisées en départements académiques, écoles ou facultés (appelés en [[France]] de nos jours « [[unités de formation et de recherche]] » (UFR)). Aux [[États-Unis]], certains établissements qui seraient classés, en France, sous l’appellation « [[grande école]] » sont intégrés à des universités ; par exemple, une école de commerce telle que la {{Langue|en|[[Harvard Business School]]}} est l'équivalent d'une faculté de l’[[Université Harvard]]. Ceci amène [[Jacques Mistral]]<ref>Jacques Mistral, 2007, ''Réformer l’université ? Encore un peu de volontarisme !'', ([http://www.telos-eu.com/fr/taxonomy/term/14 Lire en ligne]).</ref> à voir [[Harvard]] comme une fédération de grandes écoles ({{Langue|en|[[Harvard Law School]]}}, {{Langue|en|John F. Kennedy School of Government}}, {{Langue|en|Harvard Medical School}}, {{Langue|en|Harvard School of Public Health}}, {{Langue|en|Graduate School of Design}}{{etc.}}).▼
▲Le mot université vient du latin {{Latin|Universitas magistrorum et scholarium}} qui désigne à l'origine la corporation des enseignants et des étudiants d'une même ville. Les universités sont aujourd'hui divisées en départements académiques, écoles ou facultés (appelés en [[France]] de nos jours « [[unités de formation et de recherche]] » (UFR)). Aux [[États-Unis]], certains établissements qui seraient classés, en France, sous l’appellation « [[grande école]] » sont intégrés à des universités ; par exemple, une école de commerce telle que la {{Langue|en|[[Harvard Business School]]}} est l'équivalent d'une faculté de l’[[
Une université peut être :
* soit [[Droit public|publique]], autrement dit contrôlée et financée par une collectivité publique, système largement pratiqué en France par exemple où l'enseignement supérieur reste essentiellement du domaine de l'État, celui-ci leur conférant une certaine autonomie. Paradoxalement, l'État en France ne confie pas la formation de son personnel aux universités mais depuis le milieu du {{s-|XVIII|e}} aux grandes écoles administratives ;
* soit [[Droit privé|privée]]. Ce fut sous cette forme que furent créées les premières universités. Le système reste très répandu dans certains pays, notamment aux États-Unis. Dans ce pays, de nombreuses universités appartiennent à des fondations, des associations ou des congrégations — on dit qu'elles sont « [[à but non lucratif]] » en ce sens que si elles ne sont pas la possession d'une collectivité locale ou d'un État, leur but n'est pourtant pas de faire du profit. Il peut aussi exister des universités cherchant à dégager des bénéfices.▼
▲* {{Ancre | Université privée|}}soit [[Droit privé|privée]]. Ce fut sous cette forme que furent créées les premières universités. Le système reste très répandu dans certains pays, notamment aux États-Unis. Dans ce pays, de nombreuses universités appartiennent à des fondations, des associations ou des congrégations — on dit qu'elles sont « [[à but non lucratif]] » en ce sens que si elles ne sont pas la possession d'une collectivité locale ou d'un État, leur but n'est pourtant pas de faire du profit. Il peut aussi exister des universités cherchant à dégager des bénéfices.
À noter l'existence des « franchises universitaires », par lesquelles les forces de police en France avaient l'interdiction de forcer l'enceinte des facultés<ref>Étiemble dans ''[[Le Monde]]'', {{Date-|21 mai 1980}}, {{p.|1}}, col. 4.</ref>, mais qui réglaient également, par la franchise juridictionnelle, la légalité du pouvoir disciplinaire<ref name="olivier beaud">[http://www.institutvilley.com/Olivier-BEAUD-Les-libertes « Olivier BEAUD, Les libertés universitaires à l’abandon ? »], Institut Michel Villey.</ref>. Cette question des franchises universitaires reste apparemment d'actualité à Abidjan en Côte d'Ivoire<ref>Jischvi King, [http://www.avenue225.com/universite-dabidjan-forces-de-lordre « Faut-il lever les franchises universitaires ? »], Avenue 225, 21 juillet 2010.</ref>, ou en Algérie<ref>[http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/franchises_universitaires.htm « Franchises universitaires et libertés académiques Comme fondements des libertés démocratiques »], Algeria-Watch.</ref>. En France, si leur existence est oubliée de beaucoup, leur existence reste l'objet de débats<ref name="olivier beaud" />.▼
▲À noter l'existence des « franchises universitaires », par lesquelles les forces de police en France avaient l'interdiction de forcer l'enceinte des facultés<ref>Étiemble dans ''[[Le Monde]]'', {{Date
=== Universités et croissance économique ===
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Les universités, et plus globalement l’ensemble des établissements d'[[enseignement supérieur français|enseignement supérieur]], sont de nos jours considérées par les [[sciences économiques|économistes]] comme pouvant être des vecteurs de croissance économique ([[théorie de la croissance endogène]]). Des études récentes{{référence nécessaire}} ont insisté, d'une part sur le fait que selon que le pays était proche ou loin de la « frontière technologique », les caractéristiques du système d'enseignement supérieur devaient évoluer et d'autre part, sur l'importance des relations entre les universités et leur environnement géographique sans pour autant perdre les échanges avec les autres environnements géographiques (notion de [[Grappe industrielle|pôle de compétitivité]]).
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[[Fichier:Silicon Valley.jpg|thumb|Silicon Valley (Vallée du [[silicium]]).]]
D’une étude de 2004, intitulée ''Éducation et croissance économique'', de [[Philippe Aghion]] et [[Élie Cohen (économiste)|Élie Cohen]], il ressort que, selon que le pays est loin ou proche de la « [[frontière technologique]] » c’est-à-dire, de nos jours, du niveau technologique des États-Unis, les exigences en matière de système éducatif varient. Dans le premier cas, le pays est en phase de rattrapage, comme l’a été la France après la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ce qui compte alors c’est d'abord l’[[enseignement secondaire]]. Au contraire, dès que l’on approche de la frontière technologique, l'enseignement supérieur, notamment les universités, devient beaucoup plus important. En effet, alors le pays n'est plus dans l'imitation mais dans la création, dans l'invention des produits et des services de demain. D'où l'intérêt pour les pays, tels que la France, qui se rapprochent de la [[frontière technologique]], d'avoir des universités de rang mondial davantage orientées vers la recherche et la créativité. Cela passe aussi parfois par des changements organisationnels destinés à rendre les universités plus réactives et plus proches des acteurs économiques. De nos jours le développement des [[Technologies de l'information et de la communication|nouvelles technologies de l’information et de la communication]] (NTIC) renforce ce trait. Depuis le début des années 2000, l'organisation des universités et le financement préférentiel des projets de développement instrumentaux conduisent à un changement du modèle universitaire tourné plus vers les entreprises et la production de techniques que vers l'ensemble des connaissances (y compris les « humanités » : philosophie, littérature, etc.) et l'autonomie<ref> [[Julien Gargani]], "VOYAGE AUX MARGES DU SAVOIR : Ethno-sociologie de la connaissance", L'Harmattan, 2011, 170 pages</ref>.
==== Universités et pôle de compétence ====
Pour [[Christian Blanc]]<ref>{{harvsp|Blanc|2004|p=12}}</ref> « l’économie repose sur l’échange de deux types de savoir : d’une part le savoir formalisé, codifié, écrit, c'est-à-dire l’information et d’autre part le savoir tacite, qui permet d’utiliser l’information, d’en juger la qualité de l’appliquer à un problème concret, ou connaissance. La connaissance est nécessaire à la création ». Or si l’information circule mondialement, la connaissance comme définie plus haut reste plus localisée. C’est l’idée qu’il y a derrière le terme américain de ''cluster'' que [[Michael Porter]]<ref>Définition extraite de {{harvsp|Blanc|2004|p=13}}.</ref> a défini comme « un groupe d’entreprises et d’institutions partageant un même domaine de compétence, proches géographiquement, reliées entre elles et complémentaires ». Parmi les exemples célèbres de ''[[Grappe industrielle|clusters]]'', il est possible de citer la Silicon Valley autour de l’[[
== Par pays ==
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=== Afrique ===
{{Article détaillé|Liste des universités en Afrique|Liste des universités en Tunisie|Liste des universités algériennes|Liste des universités camerounaises|Liste des universités marocaines|Liste des universités nigériennes}}
[[
L'Afrique a vu le développement d'universités et d'établissements d'enseignement supérieur privés depuis le milieu des années 1990, à la fois pour répondre à des besoins non satisfaits par les États, et sous la pression des institutions internationales promouvant la libéralisation du secteur. De qualités inégales, il peut s'agir aussi bien de structures visant avant tout un profit à court terme, que d’institutions s'inscrivant dans la recherche de l'élitisme. Leur développement a quelquefois été contrarié par des politiques gouvernementales rigides ou au contraire trop laxistes, mais a d'en d'autres cas (Nigeria, Ouganda, [[Cameroun]], Mozambique,
Leur succès a quelquefois été considéré comme un facteur d'émulation contribuant au développement des universités du secteur public. C'est le cas en Afrique du Sud, qui ne proposait en 1990 que dix cursus publics de MBA à {{nb|1000 étudiants}}, et qui dix ans plus tard en offrait une quarantaine, pour {{nb|15000 étudiants}}. En Mozambique et au Kenya, l'exemple du secteur privé a incité les universités publiques à proposer des cursus répondant mieux aux besoins du marché. En Éthiopie, les universités publiques ont reproduit les modalités d'enseignement à distance qui ont fait une partie du succès de l'enseignement supérieur privé<ref>{{Article|auteur=Wondwosen Tamrat|titre=Private Higher Education in Africa: Old Realities and Emerging Trends|lire en ligne=https://ejournals.bc.edu/index.php/ijahe/article/view/10295/8969|doi=10.6017/ijahe.v4i2.10295|périodique=International Journal of African Higher Education|volume=4|numéro=2|année=2017}}.</ref>.
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==== Canada ====
Au [[Canada]], selon l{{'}}''Article 93'' de [[Loi constitutionnelle de 1867|Loi constitutionnelle canadienne de 1867]], l'éducation est une compétence exclusivement provinciale<ref>[https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/gouvernement-provincial « Gouvernement provincial »], dans [[L'Encyclopédie canadienne]]</ref>.
==== États-Unis ====
{{Article détaillé |Université aux États-Unis{{!}} Universités aux États-Unis| Liste des universités aux États-Unis{{!}} Liste des universités américaines}}
[[Fichier:Harvard University,. November, 2019. pic.1q.jpg|vignette|[[Harvard]] Yard à [[Cambridge]], [[Massachusetts|MA]], [[États-Unis]].]]
[[Fichier:Dartmouth College (145565527).jpeg|vignette|Le campus de [[Dartmouth College]].]]
Le système universitaire des États-Unis est de nos jours considéré comme de très bon niveau, voire comme le premier au monde, à tel point qu’il sert souvent de référence. L’[[Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai|étude]] de l'université de [[Shanghai]] de 2017 place seize universités des États-Unis dans les vingt premières, [[Harvard]] figurant en première position
Le système universitaire américain s’est beaucoup développé à la fin du {{s-|XIX|e}} avec la création de nombreuses universités dont certaines sont aujourd’hui fort connues : [[
Le système américain est très varié. À côté d’institutions privées sans but lucratif très prestigieuses comme l'[[
Si le terme « ''college'' » est en général réservé à l’enseignement court, des établissements comme [[Boston College]] ou [[Darmouth College]] bien que s’intitulant pour des raisons historiques ''college'' sont de vraies universités. La « Carnegie Basic Classification »<ref>{{Lien web |url=http://www.carnegiefoundation.org/classifications/index.asp?key=798 |titre=Basic Classification Technical Details |éditeur=Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching |consulté le=20 mars 2007}}.</ref> distingue les universités dotées de programmes doctoraux (''{{Langue|anglais|Doctorate-granting Universities (I)}}'') des collèges et universités délivrant surtout des masters (''{{Langue|anglais|Master’s Collegues (IIA)}}''), des collèges allant jusqu'à la licence (''{{Langue|anglais|Baccalaureate colleges (IIB)}}'') et des collèges associés (''{{Langue|anglais|Associate’s Colleges (III)}}'').
Ligne 152 ⟶ 158 :
==== Belgique ====
{{Article détaillé|Université en Belgique}}
La [[Université de Louvain (1425-1797)|première université Belge]] date de 1425. Les universités ont été supprimées par la Révolution française. Sous l'Empire a été instaurée en 1806 une [[Université impériale à Bruxelles|université impériale]]. Des universités d’État, furent créées en 1817.
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[[Fichier:Sorbonne 17thc.jpg|thumb|La Sorbonne, Paris, au {{XVIIe siècle}}.]]
Durant la [[Révolution française]], le décret de la [[Convention nationale]] du {{date
Sous l'[[Premier Empire|Empire]] a été instaurée en 1808 une université impériale couvrant l'ensemble du territoire national, dont certaines caractéristiques perdurent : forte centralisation et découpage disciplinaire strict en facultés. Ces traits seront atténués d’abord en 1893 par la création d’universités par ville puis par la loi Faure de 1968. Malgré tout le découpage disciplinaire reste marqué et l’autonomie assez limitée<ref>Un texte de loi récent veut conférer une plus forte autonomie aux universités. Sur ce point on pourra lire le communiqué de la CPU ([http://www.cpu.fr/Telecharger/Communiques/communique-projet-loi-270607.pdf Lire en Ligne]) Voir aussi l'article de [[Bernard Belloc]] dans telos ([http://www.telos-eu.com/fr/article/liberer_luniversite Lire en ligne]).</ref>.
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Il fallut attendre 1896 pour que la loi rétablisse les universités en regroupant les facultés publiques d'une même ville dans une structure commune, donnant à l'enseignement supérieur public son visage actuel.
En 1938, les universités en France comptaient {{unité|60000|étudiants}}, ce chiffre passe à {{formatnum:300000}} en 1968 et à {{formatnum:1515000}} à la rentrée 2001-2002<ref name="Renaut24">{{harvsp|Renaut|2002|p=24}}</ref>. Au début des années 2000, environ {{unité|500000|étudiants}} suivaient un cursus de lettres et de sciences humaines, {{formatnum:350000}} en droit et en sciences économiques, un peu plus de {{formatnum:200000}} en sciences et {{formatnum:140000}} dans le secteur de la santé<ref name="Renaut24" />. La question de savoir pourquoi tant d’étudiants se dirigent vers des filières offrant peu de débouchés directs a intrigué les [[Chercheur universitaire|chercheurs]]. Pour Fave-Bonnet (1997), il s’agirait d’une position de repli plus subie que voulue, pour [[Alain Renaut]] au contraire, cela traduirait une demande de culture générale. [[Jacques Mistral]]<ref>''Réformer [http://www.fundacioncarolina.mx/ l’université] ? Encore un peu de volontarisme !'', {{lire en ligne|url=http://www.telos-eu.com/fr/taxonomy/term/14}}</ref>, pour satisfaire à cette demande, plaide pour des collèges universitaires où les étudiants pourraient « consolider les fruits de l’enseignement secondaire », « apprendre les langages et les codes de la vie en société », « satisfaire des curiosités variées », « approfondir progressivement une discipline » et amorcer ainsi leur spécialisation. Pour Cédric Hugrée et Tristan Poullaouec (2022), il faut à la fois augmenter le volume horaire en licence pour mieux encadrer le travail studieux et créer un bac de culture commune mettant fin à la séparation du lycée en trois voies (générale, technologique et professionnelle).
[[Fichier:Faculté_de_droit_de_Bordeaux_escalier.jpg|vignette|[[Université de Bordeaux|Faculté de droit et de sciences politiques]] de [[Bordeaux]].]]
Dans leur rapport au CAE ([[Conseil d'analyse économique]]), [[Philippe Aghion]] et [[Élie Cohen (économiste)|Élie Cohen]] estimaient que si les universités françaises et plus généralement l’enseignement supérieur en France étaient adaptés à une économie en phase de rattrapage, ils l’étaient beaucoup moins à une économie proche de la « frontière technologique ». Pour que les universités françaises puissent jouer pleinement leur rôle dans cette situation, il faudrait pour ces auteurs<ref>{{harvsp|Aghion|Cohen|2004|p=66}} et 102.</ref> revenir sur la double coupure fondatrice de l'[[études supérieures en France|enseignement supérieur]] et de la recherche en France à savoir : la dissociation de l'éducation et de la recherche d'une part, et le découpage entre formations sélectives et non sélectives d'autre part. En effet, une économie de la connaissance requiert d'une part une complémentarité accrue entre recherche appliquée, [[recherche fondamentale]] et enseignement doctoral et d'autre part que les dirigeants soient eux-mêmes formés à la recherche. Dans le cadre d'une économie proche de la frontière technologique, il est important d’investir dans le supérieur. En 2001, les États-Unis<ref>{{harvsp|Aghion|Cohen|2004|p=33}}</ref> avaient investi 2,3 % de leur PIB (1,1 % en investissements publics et 1,2 % en investissements privés) dans ce domaine contre 1,1 % en France (1 % public, 0,1 % privé). Dans leur rapport Philippe Aghion et Élie Cohen plaidaient pour une approche incrémentale c’est-à-dire pour une série de mesures de faible ampleur mais susceptibles de mettre les acteurs en mouvement et en mesure de s’approprier les réformes. À l'opposé, des économistes tels [[Jean-Hervé Lorenzi]] ou [[Michel Mougeot]] estiment que la démarche incrémentale ne serait pas à la hauteur des enjeux<ref>{{harvsp|Aghion|Cohen|2004|p=130}} et 134.</ref>. [[Jean Tirole]]<ref>« Pour en finir avec les tabous », ''Le Monde'' du 10 décembre 2007 {{lire en ligne|url=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-987843,0.html}}</ref> se prononce en faveur d'une autonomie des universités et d'un recours à une part de financement privé de sorte que les étudiants des universités françaises reçoivent un enseignement de qualité et que la France ait une recherche en ligne avec son potentiel. Depuis le début des années 2000, les discours politiques et les financements se concentrent sur les domaines universitaires en relation avec le développement instrumental et technique<ref>[[Julien Gargani]], ''VOYAGE AUX MARGES DU SAVOIR : Ethno-sociologie de la connaissance'' L'Harmattan, 2011, 170 pages {{lire en ligne|url=http://www.e-leclerc.com/espace+culturel/produit/voyage-aux-marges-du-savoir-ethno-sociologie-de-la-connaissance,28163833/}}</ref>. Les nombreux autres domaines enseignés et faisant l'objet de recherches sont peu financés.
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==== Royaume-Uni ====
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[[Fichier:University of Oxford coat-of-arms.png|
Fondées aux {{s2-|XII|XIII}}, les universités [[université d'Oxford|d'Oxford]] et [[université de Cambridge|de Cambridge]] sont à la fois les plus connues et les plus anciennes. Elles élisaient chacune un député à la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]] jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. [[William Ewart Gladstone]] fut longtemps élu par l'université d'Oxford. C'est également lui qui, au début des années 1850, procéda à une réforme de l'université et œuvra à ce que les postes de la fonction publique anglaise soient pourvus par concours.
Dans les années 1920, le [[Balliol College]] à [[Oxford]]
==== Pologne ====
{{Article détaillé|Université en Pologne}}
[[Fichier:Szczecin Pomorski Uniwersytet Medyczny rektorat (2).jpg|vignette|redresse|Université médicale poméranienne de [[Szczecin]]]]
Les universités et autres écoles remarquables de Pologne, à commencer par la plus ancienne - à [[Cracovie]], ont été créées principalement dans des villes importantes, qui étaient des centres du pouvoir et de l'administration de l'État et, après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], dans des centres industriels (par exemple [[Katowice]], [[Łódź]], [[Lublin]], [[Radom]]). Des catégories distinctes sont les universités spécialisées, par ex. sciences naturelles (par exemple [[Poznań]], [[Lublin]]), médicales (par exemple [[Białystok]], [[Szczecin]]), pédagogique (par exemple [[Cracovie]]), polytechniques (par exemple [[Varsovie]], [[Radom]], [[Kielce]], [[Częstochowa]]) et écoles de musique (comme à [[Poznań]], [[Varsovie]], [[Cracovie]] et [[Katowice]]). La plus ancienne université gérée par l’Église catholique est l'[[Université catholique Jean-Paul II de Lublin|université catholique de Lublin]]. L'adhésion de la Pologne à l'Union européenne a entraîné la fusion de certaines universités : c'est ainsi qu'a été créée l'[[Université de technologie de Poméranie occidentale|université technologie de Poméranie occidentale à Szczecin]].
=== En Océanie ===
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== Classements ==
{{Article détaillé|Palmarès universitaire|Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai|Times Higher Education Supplement}}
Il existe plusieurs classements des établissements supérieurs, parmi lesquels
Si ces classements sont diversement appréciés — ceux qui y sont favorables les voient comme {{citation| un élément clef de reconnaissance et de motivation, à la fois pour les enseignants et les étudiants}}<ref>Jean-Claude Lewandowski, "Quand les classements règnent en maîtres", ''Les Échos'', 10 novembre 2009</ref> — il faut constater qu'ils répondent à des problématiques fort différentes.
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* [[-367]] : L'[[Académie de Platon|Académie]] est fondée par [[Platon]] à [[Athènes antique|Athènes]]. D'autres grandes institutions de la [[Grèce antique]] se trouvent dans les villes de [[Kos (Dodécanèse)|Kos]], [[Rhodes]] ainsi que dans le [[museion|musaeum]] et la [[bibliothèque d'Alexandrie]].
* [[-335]] : le Lycée, est fondée par [[Aristote]] à [[Athènes]]. Elle tire son nom du terme grec peripatein, « se promener » : la légende dit qu'il enseignait au Lycée d'Athènes en se promenant
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* VIII et IX : fondation de la première université médiévale en Europe, [[École de médecine de Salerne]].
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* {{XIIIe siècle}} : développement des premières universités, école [[scolastique]] ; [[Albert le Grand]] introduit la philosophie et la science grecques (Aristote, Euclide) et arabes dans les universités européennes.
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* 1460 : fondation de l'[[Université de Bâle]] en Suisse.
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=== Amérique ===
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''N.B. : Liste non exhaustive''
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* 1821 : fondation de l'[[université de Buenos Aires]] (Argentine).
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=== Afrique et Moyen-Orient ===
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=== Asie ===
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== Notes et références ==
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christophe|nom1=Charle|prénom2=Jacques|nom2=Verger|titre=Histoire des Universités|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|année=2012|pages totales=331}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Noam|nom1=Chomsky|lien auteur1=Noam Chomsky|titre=Réflexions sur l'université|sous-titre=suivies d'un entretien inédit|lieu=Ivry-sur-Seine|éditeur=Raisons d'agir|année=2010|pages totales=169|isbn=978-2-912107-57-2}}
* Henry Duméry, Pascale Gruson, René Rémond, Alain Touraine, « Université », ''Encyclopædia Universalis'',
* {{article|langue=fr|prénom1=M.-F.|nom1=Fave-Bonnet|titre=L'université : état des lieux|périodique=Sciences humaines|numéro=70|mois=mars|année=1997}}
* Christophe Granger, ''La destruction de l'université française'', La fabrique, 2015
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Renaut|lien auteur1=Alain Renaut|titre=Que faire des universités ?|éditeur=[[Groupe Bayard|Bayard]]|année=2002|pages totales=107|isbn=978-2-227-02019-1}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacques Verger|titre=L'essor des universités au {{s-|XIII|e}}|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=1998|isbn=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Cédric|nom1=Hugrée|prénom2=Tristan|nom2=Poullaouec|titre=L'université qui vient|lieu=Paris|éditeur=Raisons d'agir|année=2022|isbn=}}
=== Numéros spéciaux de revues ===
* ''L’université'', revue ''Futur antérieur'', {{n°|43}}, {{Date
* ''Que faire pour l’Université ?'', revue ''[[Mouvements (revue)|Mouvements]]'', {{n°|55/56}}, septembre-décembre 2008.
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=== Articles connexes ===
*''[[Alma mater]]''
* [[Institut catholique]]
* [[Professeur (titre)]]
* [[Liste de sigles de noms d'écoles et universités]]
* [[Université du temps libre]]
* {{Lien|langue=en|trad=Rose–Hulman Institute of Technology}}
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