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=== Climat et flore ===
{{Article général|Climat d'Auvergne-Rhône-Alpes|Climat de la Drôme}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T6|climat méditerranéen altéré]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteurs=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=8 janvier 2024}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T4|climat de montagne ou de marges de montagne]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R27| Alpes du sud]], caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à {{Unité|1000 mm}}, minimale en été<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=8 janvier 2024}}.</ref>. Les brouillards sont rares, l'atmosphère est de grande luminosité, ce qui fait dire que Nyons est {{citation|le petit Nice}}{{sfn|Toesca|1985|p=34}}.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|12.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|17.1| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|898 mm}}, avec {{Unité|6.9|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|4|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la [[station météorologique]] de [[Météo-France]] la plus proche, « Nyons P182 », sur la commune de [[Nyons]] à {{Unité|4|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Les Pilles,Drôme/Nyons,Drôme |titre=Orthodromie entre Les Pilles et Nyons |site=fr.distance.to |consulté le=8 janvier 2024}}.</ref>, est de {{tmp|14.5| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|756.7|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_26220010.pdf|titre= Station Météo-France « Nyons P182 », sur la commune de Nyons - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=8 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_26220010.pdf|titre= Station Météo-France « Nyons P182 », sur la commune de Nyons - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=8 janvier 2024}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par [[Météo-France]] en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=8 janvier 2024}}.</ref>.
<!-- Un tableau météorologique est affiché pour toutes les communes :
* disposant sur leur territoire d'une station météorologique en activité ;
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=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,9 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,9 %), prairies (7,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,2 %), cultures permanentes (0,4 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le
[[Fichier:26238-Les Pilles-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
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Le village est construit sur les rives de l'[[Eygues]] dans une [[cluse]] entre deux sites montagneux très proches l'un de l'autre. Il est un passage obligé pour relier les cols alpins et la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]]<ref>{{Article|auteur1=Marylène Delmarre|titre=Les Pilles, clé du passage vers les Alpes|périodique=La Gazette des Pilles {{n°|6}}|date=janvier 2017|lire en ligne=http://lespilles.fr/wp-content/uploads/2013/11/gazette_6_red.pdf|format=pdf|pages=7}}.</ref>. Le chemin celtique devient la [[Voie Domitienne]] pour faire communiquer [[Arles]] avec [[Milan]] par [[Gap]]. Des restes de ses dalles sont trouvées lors de la construction de la route au {{s-|XIX}} et lors de son goudronnage au {{s-|XX}}<ref name=":2" />.
La tradition orale rapporte qu'un gué (« le gué romain ») aurait été posé en travers de la rivière, que les anciens connaissaient et entretenaient, en amont du monument aux morts, et qu’ils utilisaient en période de basses eaux<ref name=":27">{{Lien web |titre=Réunion de travail avec Alexandre Vernin sur l’Histoire des Pilles |url=http://lespilles.fr/lespillesautrefois/wp-content/uploads/2015/02/2015-02-03-revu-par-A.Vernin.pdf |site=Les Pilles autrefois |date=3 février 2015 |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
En 1753, le Roi préfère ouvrir une voie dans la vallée de l'[[Eygues]] plutôt que celle de l'[[Ouvèze]] pour des raisons politiques, stratégiques, commerciales et pratiques. Les troupes et munitions trouveraient là un chemin lorsqu'elles descendent par le Rhône jusqu'à [[Pierrelatte]]. En 1783, un arrêté du [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] prévoit la construction d'une route mettant en contact le [[Languedoc]] et l'[[Italie]] pour faciliter le débit des huiles et savons et prévenir les [[Famine|disettes]]<ref>{{Article|titre=Routes en Baronnies|périodique=Bulletin Les Pilles, Histoire et Patrimoine {{n°|1}}|date=2015|pages=1}}.</ref>.
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Au {{-s-|VII}}, les populations de l'[[Âge du fer]] sont bien implantées. Une épée en bronze datée entre 730 et 650 a été trouvée en 1897 sur la commune voisine de [[Châteauneuf-de-Bordette]]<ref name=":7">{{Ouvrage|auteur1=Linda Tallah|titre=Aubres - un village au fil du temps en Drôme provençale|passage=28, 31|lieu=Aubres|éditeur=Cardère / Commune d'Aubres|date=2013|pages totales=574|isbn=978-2-916068-24-4}}.</ref>.
Des éléments datant du premier [[Âge du fer]] ([[Culture de Hallstatt|Hallstatt]]) ont été retrouvés dans le Trou de l'Argent faux (cf. [[#Culture locale et patrimoine|Lieux et monuments]]) : une [[fibule]] à [[Gobelet (vaisselle)|timbale]], des morceaux de poterie du [[Le Pègue|Pègue]], qui sont conservés par le musée archéologique de [[Nyons]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Marylène |nom=Delmarre |titre=Archéologie et Les Pilles {{!}} les Pilles autrefois |url=http://lespilles.fr/lespillesautrefois/?p=1890 |date=2024-08-27 |consulté le=2024-08-28}}</ref>.
<gallery mode="packed" heights="150">
Fibule à timbale.jpg|[[Fibule]] à [[Gobelet (vaisselle)|timbale]].
Poterie hallstatt1.jpg|Poterie du [[Le Pègue|Pègue]].
Poterie hallstatt2.jpg|Poterie du [[Le Pègue|Pègue]].
Poterie hallstatt3.jpg|Poterie du [[Le Pègue|Pègue]].
</gallery>
=== Protohistoire ===
Certains historiens estiment que les [[Ligures]] sont établis dans la vallée de l'[[Eygues]]<ref>L’Eygues change de nom, comme elle peut parfois changer de lit. En aval, à partir de [[Tulette]], son nom, Aygues en français, vient d’''Aqua'' en latin ou d’''Aigua'' en langue d’Oc. Dans le Haut-Nyonsais, l’Eygues viendrait de ''Icarius'' en latin ou de ''Eguer'' en langue romane. {{Lien web |langue=fr-FR |titre=L'Eygues, folle et tranquille |url=https://www.baronnies-provencales.fr/publication/leygues-folle-et-tranquille/ |passage=4.|site=Site officiel du Parc naturel régional des Baronnies provençales |consulté le=2024-07-03}}.</ref> et qu'ils ont commercé avec les [[Phocée]]ns de Marseille et même les [[Phéniciens]]{{sfn|Toesca|1985|p=38}}.
Une voie relie la Vallée du Rhône et les cols alpins, notamment au [[Montgenèvre|mont Genèvre]], par laquelle transitent les productions de cuivre et d'argent des vallées autour de [[Serres (Hautes-Alpes)|Serres]]. L'[[Eygues]] étant navigable, les [[Phocée]]ns ont une intense activité commerciale et introduisent la culture de la vigne et de l'olivier<ref>{{Ouvrage|auteur1=J.P. Clébert|titre=L’influence grecque – Le Pègue|passage=195}}.</ref>.
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Nyons est un carrefour au croisement de routes gallo-romaines longeant la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]] ou pénétrant dans les [[Préalpes]]. Un [[Borne milliaire|milliaire]] y a été trouvée qui se situe dans l’histoire de la [[Gaule romaine|Gaule]], et appartient probablement à la [[Voie romaine d'Agrippa (Saintes-Lyon)|voie d’Agrippa]]. L'[[épitaphe]] à l'esclave Corydon sur un autel funéraire trouvé à [[Curnier]], commune limitrophe à l'Est, est située à la fin du {{s-|II}} ou au début du {{s-|III}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Claude Mège, Michèle Bois, Henri Desaye, Yves Girard |titre=Un milliaire de Nyons et quatre inscriptions des Voconces de la
Drôme |url=file:///D:/Users/Olivier/Downloads/ran_0557-7705_2011_num_44_1_1823.pdf |site=Persée |périodique=[[Revue archéologique de Narbonnaise]] 44 |date=2011 |consulté le=26 février 2024 |page=117-124}}.</ref>.
La route gallo-romaine qui se dirige vers Gap passe par Les Pilles et traverse l'Eygues au pont romain de [[Villeperdrix]]. Lors de la construction de la route nationale vers 1816, de nombreuses dalles d'origine romaine ont été trouvées<ref>{{Ouvrage|auteur1=Société d'études nyonsaises|titre=Nyons, de Noiomagus au « Petit Nice », histoire d'une cité des Baronnies provençales des origines au {{s-|XX}}|passage=58|lieu=Forcalquier|éditeur=C'est-à-dire Éditions|date=novembre 2017|pages totales=288|isbn=9-782918-23524-8}}.</ref>.
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À l'Ouest des Pilles, aux limites d'[[Aubres]] et de [[Châteauneuf-de-Bordette]], dans l'actuel quartier des Perdigons à Châteauneuf, se situe au {{s-|XI}} la [[Villa romaine|villa]] de Pupiane, citée en 1023. Elle dispose d'une église paroissiale, Saint-Pierre de Pupiane, entourée d'un cimetière. On y trouve les traces d'un ancien [[Motte castrale|castrum]], bien repérable grâce à trois fossés entaillant la crête sommitale et constituant la fortification de cette villa. Elle perd son statut d'entité politique au {{s-|XIII}} et son territoire ainsi que l'église sont rattachés à la seigneurie de Châteauneuf tandis qu'Aubres reçoit le castrum<ref name=":20" />.
Les Pilles n'aura jamais plusieurs seigneurs. La seigneurie est au départ possédée par les Nicolas (ou Nicolay) et la terre
Le terme de ''castrum'' désigne le château et le village réunis, mais aussi par extension à partir du {{s-|XI}} un territoire contrôlé par le seigneur du lieu{{sfn|Tallah|2013|p=47}}. Dans le cas des Pilles, il s'agit d'un bourg castral dont le château s’apparente plutôt à un fortin défensif<ref name=":28" />, d'où l'absence de restes à l'époque moderne.
==== Le Comtat Venaissin ====
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La prise de possession du Comtat Venaissin par la papauté ne s’est pas faite sans difficultés. Elle ne juge pas essentiel de prendre en charge la gestion de ces territoires et, tout en prétendant bien les dominer, elle en laisse la garde au roi de France. Dès 1232, la monarchie française tente de convaincre le pape [[Grégoire IX]] de rendre ces terres au comte de Toulouse [[Raymond VII de Toulouse|Raymond VII]], mais en vain<ref name=":24">{{Ouvrage|auteur1=Pierre Savy et Stéphane Péquignot (dir.)|titre=Annexer ? Les déplacements de frontières à la fin du Moyen Âge|éditeur=Presses universitaires de Rennes|année=2016|passage=97-113|isbn=978-2-7535-4950-0|titre chapitre=Quelles limites pour un Comtat Venaissin pontifical ? par Valérie Theis}}</ref>. [[Barral Ier des Baux|Barral {{Ier}} des Baux]], commandant des troupes du comte de Toulouse, et leurs adhérents sont excommuniés le 15 juillet 1240 par l'évêque d'Avignon Zoen Trencarari, après le concile de Viviers, contre Raimond de Toulouse pour s’être emparés des Pilles et de [[Malaucène]], [[Monteux (Vaucluse)|Monteux]], [[Pernes-les-Fontaines|Pernes]], [[Oppède]], [[Serres (Hautes-Alpes)|Serres]] et du faubourg de [[Mornas]]<ref name=":9" />.
Dragonet III de Montdragon (1215-1278), baron de Montauban, conquiert lui aussi le Comtat Venaissin pour la maison de Toulouse et est donc lui aussi concerné par l'excommunication<ref>{{ouvrage|auteur=Michèle Bois (dir.)|titre=Au Moyen Âge entre Provence et Dauphiné|éditeur=Le Luminaïre/Archéo-Drôme|année=2013|pages totales=222|isbn=978-2-918263-26-5}} Jean-Alain Morigny, « Les Mévouillon, acteurs de l'histoire de la Provence et du Dauphiné au {{s-|XIII}} », p. 102.</ref>. En outre, il conteste les droits du pape sur Valréas<ref name=":24" />. Il épouse en 1230 Almuse (ou Almoïs) de [[Famille de Mévouillon|Mévouillon]]<ref>{{Lien web |auteur=Jean Claude Julien |titre=Almuse de Mévouillon |url=https://gw.geneanet.org/julienjc360?lang=fr&n=de+mevouillon&oc=0&p=almuse |site=Geneanet |consulté le=5 mars 2024}}.</ref>, cousine issue de germain de son père. Il lui aurait fallu pour cela une dispense que le pape [[Innocent IV]] ne lui accorde que quinze ans après leur union<ref name=":23">Notice généalogique sur la famille de Mondragon par le Baron du Roure, Imprimerie Latil Draguignan 1894</ref>, le 18 mars 1245<ref>Le Regestre dauphinois indique tome II, colonne 400, n°8144, que la dispense au 4e degré est directement accordée par le Pape Innocent IV, qui se trouve alors à Lyon</ref>, la [[Bulle pontificale|bulle]] étant promulguée le 13 décembre 1245 par le Prieur des Dominicains d'Avignon, délégué du pape<ref>AD Isère, B 4086, orig. parch., BM grenoble, Ms U 486, Chevallier (J), BSASB, XXIII, p. 449-450 (a part, I, 70-1)</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=Michèle Bois (dir.)|titre=Au Moyen Âge entre Provence et Dauphiné|éditeur=Le Luminaïre/Archéo-Drôme|année=2013|pages totales=222|isbn=978-2-918263-26-5}} Marie-Pierre Estienne, « le Val d'Ennuye, enjeu stratégique au {{s-|XIII}} en Baronnies », p. 124.</ref>. Dragonet peut dès lors participer à la [[Septième croisade]]. Almuse reçoit en dot de son frère [[Raymond IV de Mévouillon]] le castrum des Pilles<ref name=":2" /> de même que d'autres seigneuries proches comme [[Montaulieu]] ou [[Rochebrune (Drôme)|Rochebrune]]<ref name=":23" /> par une charte du 18 juin 1252<ref>Regestre dauphinois tome II, col. 524, acte n°8863.</ref>. Elle cède en outre à son frère, le 20 mars 1256, tous ses droits à la succession de ses parents. Alliant les deux familles, ce mariage met fin au conflit entre les [[Famille de Mévouillon|Mévouillon]] (historiquement proches des Comtes de [[Forcalquier]], leurs cousins) et les Montauban (proches du Comte de Toulouse)<ref>{{Lien web |titre=Baronnies en Drôme Provençale / Hautes Baronnies |url=http://vexil.prov.free.fr/hautes-baronnies/hautes-baronnies.html |site=Vexillologie provençale |consulté le=5 mars 2024 |extrait=Montauban-sur-l'Ouvèze}}.</ref>.
Le nouveau pape [[Grégoire X]] est couronné à [[Rome]] le 27 mars 1272 et ne tarde pas à revendiquer les droits que le [[Traité de Paris (1229)]] avait conféré à l’Église sur les terres de la rive gauche du Rhône, ce qu'accepte le roi de France [[Philippe III le Hardi]]. Les commissaires pontificaux reçoivent les hommages des habitants, notamment ceux des Pilles qui font serment de fidélité au pape le 5 février 1274 au monastère de [[Saint-André-de-Ramières]] en même temps que ceux de [[Séguret]], [[Sablet]] et [[Faucon (Vaucluse)|Faucon]]{{sfn|Faure|1909|p=28-30}}.
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En 1285, le pape enjoint au seigneur de [[Famille de Mévouillon|Mévouillon]] de rétablir le péage que l’église romaine possédait aux Pilles. Celui-ci répond que personne n’a le droit de lever des taxes sur les terres qu'il tenait de [[Raymond IV de Mévouillon|son père]] et de l'empereur<ref name=":2" />. On retrouve là le fait que la [[baronnie]] de Mévouillon était un fief que [[Famille de Mévouillon|sa famille]] prétendait tenir des [[Liste des rois de Bourgogne|rois de Bourgogne]] et qui ne dépendait théoriquement que du [[Liste des souverains du Saint-Empire|souverain du Saint-Empire Romain Germanique]].
En 1291, Philippe de Bernizon, [[Recteur (clergé)|recteur]] du Comtat, et Bertrand des Baux, prince d'Orange, règlent le conflit de droits réciproques de pâturage qui oppose les habitants des Pilles à ceux d'Aubres et de Condorcet, ainsi que les périodes où il faut protéger les cultures{{sfn|Faure|1909|p=39}}. Les gens des Pilles ont non seulement le droit de mener leur bétail et de couper du bois sur une partie du territoire de Condorcet mais également d’arroser leur terre avec l’eau de Breverit ; ceux de Condorcet peuvent faire cuire du plâtre et de la chaux sur le territoire des Pilles<ref>AD 26 E 2975.</ref>.
Le 5 juillet 1294, Philippe de Bernisson (Benevisons), comte du [[Venaissin]] pour l'Église Romaine, vend au dauphin Humbert des revenus que le pape perçoit, notamment aux Pilles<ref>{{Ouvrage|titre=Archives. de l'Isère, B. 3768, roul, parch. cancellé (Invent. III, 201). Invent. Prov. étrang. 1a. Fontanieu, Cart. du Dauph. 11, 65b}}.</ref>{{,}}{{sfn|Dubled|1981|p=54}}.
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Une sentence arbitrale de 1400 cherche à mettre fin au conflit entre les communautés<ref>Pour contrebalancer le pouvoir féodal, notamment dans le sud de la France, naissent des communautés villageoises au {{s-|XI}}- {{s-|XIII}}. Elles élisent leurs consuls, gèrent et répondent des intérêts et des délits des habitants. Avec la seigneurie et la paroisse, ils constituent les cadres administratifs de l'Ancien régime. Elles possèdent une existence juridique et ont le droit d'ester en justice.</ref> d'Aubres et des Pilles : les habitants d'Aubres pouvaient faire pâturer leurs troupeaux sur tout le territoire des Pilles et ceux des Pilles sur la partie orientale d'Aubres sur les deux rives, à l'exception des terres cultivées, vignes, prés, jardins ou vergers. Les peines les plus lourdes établies pour les contrevenants concernaient les vergers{{sfn|Tallah|2013|p=61}}.
Le cadastre de 1414, rédigé par Pierre Delphin, juge de [[Valréas]], à la demande des autorités pontificales, dresse un inventaire général des fortunes {{citation|destiné à répartir moins arbitrairement les taxes}}. Alors qu'il détaille la nature et la superficie des biens cultivés, il ne livre que la liste des propriétaires de maisons, au nombre de 26, ainsi que leur valeur. Ce cadastre indique comporter aussi celui d'[[Eyroles]], également enclave du Pape, qui n'est plus habité à cause des guerres de [[Raimond VIII de Turenne|Raimond de Turenne]] de la fin de la [[guerre de Cent Ans méridionale]], si bien que les terres, qui s'étendaient jusqu'à l'Eygues et au Bentrix, sont exploitées par les habitants des villages voisins, dont Les Pilles qui les ont "annexées"<ref>{{Article|titre=1414|périodique=Bulletin Les Pilles, Histoire et patrimoine|numéro=4|pages=14-19|date=2023}}</ref>. Le cadastre de 1414 indique pour Les Pilles 18 % de superficie en prés, et 63 % en vigne, sachant que 79% des propriétés font moins de 26 éminées<ref>{{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=éminée|titre ouvrage=Wiktionnaire, le dictionnaire libre|date=2022-12-18|lire en ligne=https://fr.wiktionary.org/w/index.php?title=%C3%A9min%C3%A9e&oldid=31189072|consulté le=2024-04-17}}</ref>. La tendance viticole s'est maintenue puisqu'en 1830 cette surface est encore de 26 %<ref>{{Article|auteur=Monique Zerner|titre=Le cadastre, le pouvoir et la terre. Le Comtat Venaissin pontifical au début du XVe siècle|périodique=Publications de l'École française de Rome|pages=174-1|date=1993}}.</ref>.
Le moulin des Pilles n'est pas évoqué dans le cadastre de 1414, les biens des nobles n'y étant pas mentionnés, mais il est évoqué lorsque le [[Recteur (clergé)|Recteur]] du Comtat demande qu'il soit reconstruit à un autre emplacement car il a été complètement détruit par les inondations d'octobre 1342. Un canal d'amenée des eaux depuis le Bentrix est créé, en amont du lieu-dit ''La Bonté''<ref name=":25">{{Lien web |titre=Cartographie - Géoportail de l'Urbanisme |url=https://www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/map/#tile=1&lon=5.193191722281349&lat=44.38374523141658&zoom=19&mlon=5.193363&mlat=44.383837&lowscale=0:0.7&municipality=0:0.7&document=0:0.7 |site=
Au cours de la période médiévale, l'église qui exerce les fonctions paroissiales aux Pilles dans le petit diocèse de [[Sisteron]] est dédiée à [[Marcel de Die|Saint-Marcel]]. Cette appellation vient sans doute du contrôle de l'évêque de Die, de même que le prieuré d'[[Aubres]] qui dépend de Saint-Marcel de Die, monastère de [[Chanoine régulier|chanoines réguliers]]. En 1405, Piere Audifred, prieur d'Aubres après avoir été [[Sacristain|sacriste]] de [[Mévouillon]] quelques années plus tôt, en est recteur. Entourée d'un cimetière, elle est le siège d'un prieuré qui, à la fin du {{s|XIII}}, est acquis, comme le prieuré d'Aubres, par l'ordre des chanoines réguliers de l'[[Abbaye Saint-Ruf de Valence]]<ref name=":20" />{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=Michèle Bois (dir.)|titre=Au Moyen Âge entre Provence et Dauphiné|éditeur=Le Luminaïre/Archéo-Drôme|année=2013|pages totales=222|isbn=978-2-918263-26-5}} Les chanoines de Saint-Ruf entre Dauphiné et Provence au début du {{s|XIII}}, par Yannick Veyrenche, p.166</ref>.
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Marc de Fortia, coseigneur de [[Caderousse]], devient [[Viguerie|viguier]] d'Avignon, et est pourvu par le pape de la charge de président de la [[chambre apostolique]]. Il s'établit pour cela à [[Carpentras]].
Le 24 septembre 1593, son fils Paul {{Ier}} (1559-1621) prête serment et rend hommage pour la seigneurie des Pilles devant Achille Gimmache, prothonotaire du recteur du Comtat Venaissin en vertu d’une procuration pour noble demoiselle Catherine de Perdrix, veuve de noble Esprit Gandellin, et Alexandre de Gandellin, leur fils<ref>Archives départementales de Vaucluse, Hommages apostoliques, B 10 (2Mi107), f°634.</ref>. Il
Fils de Paul {{Ier}}, Pierre-Paul II de Fortia, né en 1600, baron de Beaumes et seigneur de Piles, de Forville et de Coste Chaude, est élevé auprès de [[Louis XIII]], avec le titre d'enfant d'honneur du dauphin, et pourvu à {{nobr|11 ans}} d’une compagnie franche au château d’If et de la survivance de tous les gouvernements de son père. Il se distingue en 1621 au siège de [[Montauban]] à la tête d'un régiment d'infanterie portant le nom de "Piles"{{sfn|Jean Coulomb|2021|p=47}} mais y sera enterré vivant par l'explosion d'une mine. Il est sauvé in extremis à la suite de l'ordre donné par le roi de le retrouver{{sfn|Jean Coulomb|2021|p=54}}. Il participe à la tête de son régiment aux guerres du Languedoc de 1621 à 1629. Il se marie le 15 juin 1627 à Marguerite de Covet de Marignane, fille de Jean-Baptiste de Covet, baron de Trets et de [[Marignane]], conseiller et garde des sceaux du Parlement, dont il aura huit enfants. Lors de la fête donnée au château de Cadenet, assisté de Gaspard de Covet, baron de Bormes, son beau-frère, il tue le 13 juillet 1627 en combat singulier [[Marc-Antoine de Malherbe]] qui ne cessait de le provoquer<ref>AD13 11 E 79</ref>. Celui-ci se référait à des rumeurs [[Antisémitisme|antisémites]] alors que la famille Fortia, dont l'origine catalane nourrissait la calomnie, ne comptait aucun [[Juifs|Juif]] parmi ses aïeux. L'[[antijudaïsme]] s'exerçait sur la nouvelle [[aristocratie]] provençale, qualifiée de sang jaune, par la vieille [[noblesse d'épée]]<ref>Armand Lunel, ''Juifs du Languedoc, de la Provence et des États français du Pape'', Paris, Albin Michel, 1979.</ref>.
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Dernier fils de Pierre-Paul II, [[Alphonse de Fortia de Forville|Alphonse]] est marquis de Forville et de Piles. Il obtient les charges de gouverneur et viguier à la mort de son père en 1682. Il est nommé chef d'escadre des galères de France en 1695. Il meurt en 1710 sans postérité{{sfn|Jean Coulomb|2021|p=254}}.
Louis-Alphonse (1676-1729), fils de Paul III, baron de Beaumes et seigneur de Piles, est gouverneur de Marseille en 1707, et devient chevalier de Saint-Louis et marquis de Piles. Son frère [[Toussaint de Fortia]] (1678-1760), dit le « chevalier de Piles », termine sa carrière [[chef d'escadre]] des armées navales du Roi, commandeur de l'[[ordre royal et militaire de Saint-Louis]] et commandant de la Marine à Marseille<ref>{{Lien web |titre=Généalogie de la famille FORTIA - CALAMEO Downloader |url=http://calameo.download/001513011a8ec2675cdd8 |site=calameo.download |consulté le=2024-04-09}}.</ref>.
Petit-fils de Paul III et fils de Louis-Alphonse, Toussaint-Alphonse (1714-1801), est le dernier des Fortia de la branche des barons de Beaumes et marquis de Piles à porter des titres de noblesse avant la Révolution. Il est lui aussi gouverneur-viguier de Marseille et reçoit la [[Croix de Malte (symbole)|croix de Malte]]. En 1775, le pape [[Pie VI]] érige en [[duché]] la baronnie de Beaumes. Il quitte dès le lors de titre de marquis de Piles pour prendre celui de duc de Fortia{{sfn|Jean Coulomb|2021|p=249}}.
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La destruction du clocher et de ses [[pied-droit]]s massifs enlève au mur du midi ses plus puissants contreforts pour équilibrer la poussée de la voûte de l'église, laquelle n'est plus utilisable. Le curé et l'évêché ainsi que la commune font là encore appel à l'État et l'église [[Marcellin (pape)|Saint-Marcellin]] est construite selon le devis de 1859 d'un montant de {{unité|22525|francs}} auxquels il faut ajouter {{unité|10000|francs}} pour l'acquisition des maisons pour son emplacement<ref>Archives municipales.</ref>. La nouvelle église est achevée en 1879. Le toit de son clocher s'envole lors d'une tempête en 1925<ref name=":20" />.
La Société plâtrière du midi (1838-1851), dirigée par Paul Laboissière, exploite notamment plusieurs sites d’extraction de [[gypse]] sur [[Condorcet (Drôme)|Condorcet]]. Il choisit d’implanter les moulins et l’entrepôt à l’est du village des Pilles, le long de la route impériale, mais à 300 mètres des fours. Les deux sites sont reliés par le canal destiné à l’alimentation du moulin à blé des Pilles. De part et d’autre des deux rives du canal sont installés deux rails qui permettent à des wagonnets remplis de gypse cuit, de rejoindre, en pente douce, les moulins et l’entrepôt (actuellement visible en sortie Est du village). Paul Laboissière acquiert en 1840 une vaste maison dans la Grande rue du village des Pilles pour loger les ouvriers, mais il emploie surtout des journaliers : les tableaux de recensement de la commune des Pilles ne mentionnent ainsi que deux «
Les vergers dominent dans l'activité agricole : pruniers, poiriers, abricotiers, cerisiers. On vend des prunes et des amandes que l'on fait sécher. Jusqu'à la fin du {{s|XIX}}, les seuls engrais employés sont le fumier animal et les [[Grignon d'olive|grignons]]. L'éducation des [[Bombyx du mûrier|vers à soie]] se développe, permettant la vente de [[Cocon|cocons]]. Les Pilles comporte un [[moulinage]]. Les oliviers permettent la commercialisation d'huile. La vente des agneaux apporte un complément. La Foire des Pilles du 11 novembre permet d'acheter les dindes, dindons et autres volatiles prévus pour les fêtes de Noël. Alors que l'effort de guerre interdit tout investissement durant le [[Premier Empire]], l'achèvement de la [[Route nationale 94 (France)|route nationale n°94]] en 1837 désenclave la commune{{sfn|Toesca|1985|p=52-54, 60, 71}}.
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En mai 1861, les 18 habitants chefs de famille vivant au "faubourg" rédigent une pétition unanimes, insistant sur l'éloignement d'Aubres pour les actes d'état civil et pour les inhumations{{sfn|Tallah|2013|p=302-306}}. La délibération municipale des Pilles du 8 décembre 1861 reprend tous ces arguments et y ajoute le fait que l'autorité locale de police n'a pas le pouvoir de surveiller cette partie du village, notamment les cabarets et cafés qui s'y sont installés. Le conseil municipal d'Aubres conteste tous les motifs et l'affaire reste en instance jusqu'à 1864 où le préfet décide le rattachement, notamment en raison du maintien de l'ordre public, en situant la limite à {{nobr|900 mètres}} des maisons du faubourg et non la frontière revendiquée par Les Pilles qui aurait fait perdre {{nobr|90 hectares}} sur les meilleurs terrains<ref>Archives départementales de la Drôme, 1M/4M4.</ref>.
Les Pilles ne gagne pas seulement du territoire à l'Ouest. En 1864, le maire de [[Condorcet (Drôme)|Condorcet]] regrette dans des délibérations et courriers que lors de l'élaboration des cadastres en 1824, Les Pilles auraient récupéré sans son accord la portion de territoire de Condorcet où se déroule la Foire des Pilles. Il est vrai que {{citation|en raison de ses contraintes spatiales fortes, les habitants des Pilles ne purent développer leur village qu'en modifiant et densifiant leur espace}}. Au cours du {{s|XIX}}, le quartier de "la Côte", au-dessus de l’Église, disparaît cependant progressivement en raison de son caractère très pentu. Il passe d'une centaine d'habitants en 1851 à 14 en 1911<ref name=":20" />.
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En 1944, c'est l'abbé Guix des Pilles qui assure la liaison entre le maquis de Saint-Pons (Condorcet) partiellement replié sur Aubres avec celui de [[Châteauneuf-de-Bordette]]. Un mur antichar en béton est réalisé par le maquis à la sortie des Pilles, mais peu efficace{{sfn|Tallah|2013|p=356-358}} : il est en béton et {{citation|le premier char qui est passé l’a cassé}}. Les maquisards montent tous les soirs passer la nuit sur la montagne d'Autuche. Leur PC est à la poste des Pilles et la remise de Jeannot Gondouin leur sert de réfectoire<ref>Témoignage de Jeannot Gondouin à Linda Tallah.</ref>. Celui-ci tient la principale épicerie aux Pilles, et continue à assurer avec son père Fleury les tournées avoisinantes en camion, le paiement se faisant avec les cartes de rationnement{{sfn|Tallah|2013|p=370}}.
Le pont roman, de belle facture, est supposé remplacer un pont en bois et dater du {{s-|XV}} comme celui de Nyons auquel il ressemble beaucoup (inauguré par l'évêque de [[Vaison-la-Romaine]] en 1409) mais une étude récente de Robert Gleize sur sa forme le rattache à l'époque moderne plutôt qu'à l'époque médiévale. Sa technique ingénieuse (rotation de l'[[Ellipse (mathématiques)|ellipse]] autour de son centre pour compenser la dissymétrie entre l'[[Intrados (architecture)|intrados]] et l'[[Extrados (architecture)|extrados]]) est en effet différente de celui de Nyons<ref name=":12">{{Article|auteur1=Marylène Delmarre et Alexandre Vernin|titre=Les Pilles|périodique=Terre d'Eygues {{n°|69}}|date=1er semestre 2022|pages=14-17}}.</ref>. Il est détruit le 13 juin 1944<ref>{{Lien web |titre=Les Pilles / Destruction du pont roman |url=https://www.memoire-drome.com/recherche-detail.html?q=%2Bcommune%3A%22Les%20Pilles%22&p=4&i=2&id=126136 |site=Mémoire de la Drôme |consulté le=17 janvier 2023}}.</ref> par une charge d'explosif de la [[Résistance intérieure française|Résistance]] nyonsaise, officiellement pour gêner la progression d'une éventuelle colonne ennemie. Il s'agit d'éviter de nouveaux fusillés après ceux de [[Valréas]] ({{nobr|53 morts}}) et de [[Taulignan]] ({{nobr|30 morts}}) le 12 juin et parce que les unités [[Francs-tireurs et partisans|FTP]] se seraient repliées aux Pilles<ref>{{Ouvrage|auteur1=Lucien-Edouard Dufour|titre=Drôme, terre de liberté, - tu t'appelleras Paris|éditeur=Ed. Peuple libre / Notre temps|date=1996|pages totales=262|isbn=978-2-907-65512-5}}.</ref>. Tenue au courant, la mairie prévient les habitants pour qu'ils laissent leurs fenêtres ouvertes et qu'elles ne soient pas soufflées. Navrés, ils se massent pour voir l'événement sans en comprendre l'objectif<ref>{{Article|titre=Août 44, l'été de tous les dangers - Jeannot Gondouin témoigne|périodique=La Tribune {{n°|34}}, édition C26|date=23 août 2007|pages=50}}</ref>, car, vu son étroitesse renforcée par des bornes protégeant le parapet, on imagine mal un véhicule militaire pouvoir le franchir<ref name=":12" />{{,}}<ref name=":18" />. Il est de même inadapté aux attelages agricoles qui gagnent en largeur, ce qui peut constituer une raison de sa destruction. Certaines familles s'étaient mises à l'abri pour quelques jours<ref>Témoignage de Mme Long-Pascal et de Mme Jacqueline Frechet</ref>. Les habitants financent et confectionnent alors une passerelle en bois, d'abord pour piétons puis horizontale, en attendant la construction du pont actuel qui est inauguré en 1949<ref>{{Article|auteur1=Marylène Delmarre|titre=Le pont des Pilles|périodique=Gazette des Pilles {{n°|1}}|date=octobre 2014|lire en ligne=http://lespilles.fr/wp-content/uploads/2013/11/gazette_n1_v0_2.pdf|format=pdf|pages=7}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Marylène Delmarre |titre=Le Pont |url=http://lespilles.fr/lespillesautrefois/?page_id=57 |site=lespilles.fr |consulté le=19 juillet 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=document 94 |titre=Les Pilles / Inauguration du pont |url=https://www.memoire-drome.com/recherche-detail.html?q=%2Bcommune%3A%22Les%20Pilles%22&p=4&i=4&id=125724 |site=Mémoire de la Drôme |consulté le=17 janvier 2023}}.</ref>, tandis qu'il faut attendre 1972 pour la construction du pont de l'Europe et du tunnel des Rieux à [[Nyons]], 1983 pour le pont d'[[Aubres]] et 2006 pour le pont des Baronnies à l'Ouest de Nyons.
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=== Tendances politiques et résultats ===
{{Article connexe|Élections municipales de 2020 dans la Drôme}}
L'étude de [[Thomas Piketty]] et [[Julia Cagé]]<ref>''Une histoire du conflit politique : Élections et inégalités sociales en France (1789-2022)'', [[Éditions du Seuil]], 2023</ref> montre pour Les Pilles<ref>{{Lien web |titre=Une histoire du conflit politique : Les Pilles |url=https://unehistoireduconflitpolitique.fr/portrait.html#primary=26238&primaryCompKey=legpervoteDCD&secondaryCompKey=perrev&secondary=FRANCE |site=unehistoireduconflitpolitique.fr |consulté le=2024-04-17}}.</ref> que depuis 1848 la commune vote nettement plus à gauche et moins à droite que la moyenne nationale, avec un taux de participation largement plus élevé, sachant que le revenu par habitant se détériore face au revenu moyen des Français, que l'âge moyen dépasse depuis 2008 la moyenne nationale, que le nombre de propriétaires est légèrement supérieur, de même pour le nombre de diplômés du supérieur, le pourcentage d'ouvriers et employés et le taux de personnes de nationalité étrangère.
=== Administration municipale ===
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{{Élu|Début=1989|Fin=2014|Identité=Michel Tache|Parti=[[Divers gauche|DVG]]|Qualité=professeur d'arts plastiques}}
{{Élu|Début=2014|Fin=2020|Identité=André Balandreau|Parti=[[Divers gauche|DVG]]|Qualité=chef d’entreprise}}
{{Élu actuel|Début=2020|Date à jour=10 avril 2023|Identité=Philippe Ledésert<ref>{{Article|langue=fr|titre=Philippe Ledésert prend les rênes de la commune|périodique=Le Dauphiné|date=2020-05-25|lire en ligne=http://lespilles.fr/wp-content/uploads/2020/05/instal-conseil.jpg|consulté le=2023-04-10}}</ref>{{,}}<ref> {{ lien web |auteur1 = Association des maires de la Drôme|titre=Renouvellement électoral|url=http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/|site=mairesdeladrome.fr }}
{{ÉluFin}}
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=== Enseignement ===
La commune relève de l'[[académie de Grenoble]]. L'école primaire des Pilles a été fusionnée avec celle d'[[Aubres]] dans un nouveau bâtiment situé à Aubres, qui a ouvert en 2011. Elle est collectivement financée et gérée par les deux communes.
La [[micro-crèche]] ''A petits pas'' installée dans l'ancienne école des Pilles a été ouverte le 30 novembre 2015<ref>{{Lien web |titre=Catégorie : école Sivos crèche |url=http://lespilles.fr/enfants/creche/ |site=lespilles.fr |consulté le=19 juillet 2022}}.</ref>.
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=== Loisirs ===
Le Club {{3e}} âge le ''Cigalou'' se réunit tous les jeudis dans la salle polyvalente. Ses activités vont de jeux de [[belote]] à des repas festifs et voyages organisés<ref name=":14" />.
L'atelier du ''Chouchalout'', propose des conférences
=== Sports ===
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|commune = Les Pilles
|image = Blason ville fr Les Pilles (Drôme).svg
|blasonnement = D'azur à la tour d'or, (crénelée) ouverte, ajourée et maçonnée de sable, posée sur une montagne de sept coupeaux de sinople, accompagnée en chef à dextre d'un soleil non figuré d'or et à senestre de deux clés passées en sautoir et liées du même<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=26238 Les Pilles (Drôme)|url=https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=19167|site=
|explications = La tour sur montagne est celle des armes de la [[Famille de Fortia#Fortia de Piles|famille de Fortia de Piles]] et les clés sont celles du [[Comtat Venaissin|Venaissin]].
|statut =<hr>Adopté par la municipalité en 2019.
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