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| alt maxi = 1729
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| aire d'attraction = Hors attraction des villes
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'''Pech''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le sud-est du [[département français|département]] de l'[[Ariège (département)|Ariège]], en [[région française|région]] [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays du [[Sabarthès]], structuré par la [[haute vallée de l'Ariège]] en amont du [[pays de Foix]] avec [[Tarascon-sur-Ariège]] comme ville principale.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de la gargante et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une [[zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique]].
Pech est une commune rurale qui compte {{Unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière_année}}, après avoir connu un pic de population de {{Unité|242|habitants}} en 1821. Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les Péchois ou Péchoises.
{{Sommaire|niveau=2}}
== Géographie ==
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=== Communes limitrophes ===
{{Carte communes limitrophes|intro=oui|zoom=11}}
{{Communes limitrophes
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=== Géologie et relief ===
La commune est située dans les [[Pyrénées]], une [[Chaîne de montagnes|chaîne montagneuse]] jeune, érigée durant l'[[ère tertiaire]] (il y a {{nobr|40 millions}} d'années environ), en même temps que les [[Alpes]]. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de [[roche]]s pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant du [[Paléozoïque]], une [[ère géologique]] qui s'étend de {{unité|-541 à -252,2 Ma}} ([[million d'années|millions d'années]]). La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1087 - Vicdessos » de la carte géologique harmonisée au {{nobr|1/50 000{{exp|ème}}}} du département de l'[[Ariège (département)|Ariège]]<ref>{{Géoportail |latitude=42.761381|longitude=1.688204 |échelle=32000|zoom= |couches=Geologie-scan |couches_extra= |admin= |desc=Carte géologique de Pech |consulté le=22 avril 2022|id=}}</ref>{{,}}<ref name=SIGES>{{Lien web|url=http://sigesocc.brgm.fr/?page=ficheMaCommune&codeCommune=09226|titre=Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune de Pech|auteur =|date =|site =le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie|consulté le= 22 avril 2022}}.</ref> et sa notice associée<ref>{{Lien web|url=http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/1087N.pdf|titre=Notice associée à la feuille n°1087 - Vicdessos de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine|auteur =|date =|site =Infoterre, le site du BRGM|consulté le= 22 avril 2022}}.</ref>.
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’[[Insee]], qui sert de références dans toutes les statistiques, est de {{Unité| 4.81|km|2}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=COM-09226|titre=Comparateur de territoire - Commune de Pech|auteur =Insee|date =|site =le site de l'Insee|consulté le= 22 avril 2022}}.</ref>{{,}}{{Note|La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique<ref>{{Lien web|url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/superficie#:~:text=La%20superficie%20est%20exprim%C3%A9e%20en%20km%C2%B2%20et%20correspond,d%27un%20kilom%C3%A8tre%20carr%C3%A9%20ainsi%20que%20des%20estuaires%20%C2%BB.|titre=Indicateurs en données ouvertes (superficie)|auteur =Agence nationale de la cohésion des territoires|date =|site =l'Observatoire des territoires|consulté le= 22 avril 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://data.iledefrance.fr/explore/dataset/repertoire_geeographique_des_communes_d_ile-de-france/information/?location=12,49.16464,1.88313&basemap=jawg.streets|titre=Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie)|auteur =Agence nationale de la cohésion des territoires|date =|site =data.iledefrance.fr|consulté le= 22 avril 2022}}.</ref>|group="Note"}}. La superficie géographique, issue de la [[BD TOPO|BD Topo]], composante du [[Référentiel à grande échelle]] produit par l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]], est quant à elle de {{Unité| 4.88 km²}}<ref name=SIGES/>. Son relief est particulièrement escarpé puisque la [[dénivelé]]e maximale atteint {{Unité|1196 mètres}}. L'altitude du territoire varie entre {{unité|533|m}} et {{unité|1729|m}}<ref>{{Lien web|url=https://drive.google.com/file/d/162F3Dl1D2fB9cn2VrhlxKBLpEYaHjy1Z/view?usp=sharing|titre=Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 |auteur=IGN|site=drive.google.com}}.</ref>.
=== Hydrographie ===
[[Fichier:09226-Pech-Routes-Hydro.png|vignette|upright=1.2|alt=Carte en couleur présentant
La commune est dans le [[Bassin de la Garonne|bassin versant de la Garonne]], au sein du [[bassin hydrographique]] [[Bassin Adour-Garonne|Adour-Garonne]]<ref>{{Lien web |format=pdf|url=https://draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Le_reseau_hydrographique_du_bassin_cle8891d1.pdf|titre=Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne.|site=draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr |consulté le=29 octobre 2021}}.</ref>. Elle est drainée par le ruisseau de la gargante, le ravin de la Rescalbade et le ruisseau de l'Oule, constituant un [[réseau hydrographique de l'Ariège|réseau hydrographique]] de {{Unité|4|km}} de longueur totale<ref name="Fiche Siges">{{Lien web |url=http://sigesocc.brgm.fr/?page=ficheMaCommune&codeCommune=09226|titre= Fiche communale de Pech|site=le
=== Climat ===
{{Article général|Climat de l'Occitanie|Climat de l'Ariège}}
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11.7| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|14.8| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1047 mm}}, avec {{Unité|9.1|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|6.9|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'[[Aston (Ariège)|Aston]] à {{Unité|2|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Pech,Ariège/aston,Ariège |titre=Orthodromie entre Pech et Aston |site=fr.distance.to |consulté le=13 novembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|5.9| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1103.9|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_09024004.pdf|titre= Station Météo-France « Aston » (commune d'Aston) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=13 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_09024004.pdf|titre= Station Météo-France « Aston » (commune d'Aston) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=13 novembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d'[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=13 novembre 2023}}.</ref>.
▲Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des [[climat de la France|climats de la France]] qui compte alors huit grands types de climats en [[France métropolitaine|métropole]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1= Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre= Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique= Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date= 18 juin 2010|pages= |doi= https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=17 juin 2021}}</ref>. En 2020, la commune est du même type de climat dans la classification établie par [[Météo-France]], qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine |titre= Le climat en France métropolitaine |site = http://www.meteofrance.fr/ |date=4 février 2020|consulté le= 25 mars 2022}}</ref>.
== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Pech est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.
=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (
[[Fichier:09226-Pech-Sols.png|vignette|upright=1.2|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]▼
forêts (83,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,3 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 12 avril 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.688204&y=42.761381&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=14 juillet 2023}}.</ref>.
▲L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
▲[[Fichier:09226-Pech-Sols.png|vignette|
=== Habitat et logement ===
En 2018, le nombre total de [[logement]]s dans la commune était de 47, alors qu'il était de 52 en 2013 et de 47 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 46,5 % étaient des [[résidence principale|résidences principales]], 53,5 % des résidences secondaires et 0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des [[maison|maisons individuelles]] et pour 0 % des [[appartement]]s<ref name="LogT2" group="I">{{
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pech en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de [[résidence secondaire|résidences secondaires]] et logements occasionnels (53,5 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 95,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,6 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">{{
{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
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! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Typologie
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Pech<ref name="LogT2" group="I"/>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Ariège<ref name="LogDep" group="I">{{
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | France entière<ref name="LogFr" group="I">{{
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;" | Résidences principales (en %)
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|}
=== Risques majeurs ===
Le territoire de la commune de Pech est vulnérable à différents aléas naturels : [[
==== Risques naturels ====
[[Fichier:09226-Pech-argile.png|vignette|upright=1.2|Zonage de l'aléa retrait-gonflement des argiles sur la commune de Pech.]]
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le [[risque d'inondation en France|risque d’inondation]] par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant<ref
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des [[glissement de terrain|glissements de terrains]], soit des mouvements liés au [[retrait-gonflement des argiles]]. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa [[retrait-gonflement des argiles]], dont la commune de Pech<ref name=DDRM-Ind>{{Lien web|url=https://ariege.gouv.fr/content/download/16332/104152/file/DDRM09.pdf|titre=Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de l'Ariège|format=pdf|date =7 mars 2018|site=le
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un [[plan de prévention des risques]] (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 16 octobre 2006<ref>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/donnees/bases-de-donnees/plans-de-prevention-des-risques-naturels|titre=Plans de Préventions des Risques naturels - Base de données actualisée à septembre 2020|site=georisques.gouv.fr/|consulté le= 30 avril 2022}}.</ref>.
==== Risques technologiques ====
== Toponymie ==
Du point de vue [[toponymique]], « Pech » est la retranscription française de l'[[occitan]] ''puèg'' qui dérive du [[latin]] ''Podium'' et désigne un endroit plat et surélevé<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Ernst|nom1=Eichler|prénom2=Gerold|nom2=Hilty|prénom3=Heinrich|nom3=Löffler|prénom4=Hugo|nom4=Steger|titre=Namenforschung / Name Studies / Les noms propres. 2. Halbband+Registerband|éditeur=Walter de Gruyter|date=2008-07-14|isbn=978-3-11-020343-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DRVaSFuj2fwC&pg=PA1103|consulté le=2023-03-12}}</ref>.
== Histoire ==
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==== Évolution de la population et de l'habitat ====
C'est probablement entre le {{Ve s}} et le {{Xe siècle}} avec la poussée démographique qu'un premier habitat est apparu sur le site de Pech. Avec l'[[Moyen Âge|époque médiévale]], les écrits, les documents d'archives et les traces archéologiques nous en disent plus à ce sujet.
Le rôle des feux du [[comté de Foix]], document fiscal réalisé en 1390 sous le règne de [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]] comte de Foix-Béarn nous livre les noms de quelques chefs de maison qui occupaient le site de Pech. Malgré la déchirure d'un feuillet où se trouvait 4 noms de familles, Pech (écrit «
==== La coseigneurie de Château-Verdun ====
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=== Époque moderne ===
==== La poussée démographique et l'habitat ====
[[
Il est fort probable qu'à l'époque moderne, la population de Pech soit devenue plus importante qu'elle ne l'était au Moyen Âge. En [[1617]], les dix villages appartenant à la seigneurie de Château-Verdun que l'on appelle désormais baronnie de Gudanes comptait 786 feux allumants soit environ {{nombre|3144|habitants}}. L'amélioration des conditions de vie, des techniques agricoles, l'introduction de nouvelles plantes comme la pomme de terre très adaptée aux terroirs humides des Pyrénées ne sont pas étrangers a cette évolution. Au mois d'{{date-|août 1631}}, la peste qui ravageait à cette époque le Languedoc se déclara aux Cabannes et il est fort possible que des habitants de Pech furent atteints de celle que l'on surnommait le ''maïchant mal'' dans les registres. En [[1765]], le nombre d'habitants de la Baronnie était évalué à plus de 5000.
[[
C'est sans doute à cette époque que le village prit la forme qui est peu de chose près la même que celle d'aujourd'hui. Dans les registres de la paroisse Saint-Martin du {{s-|XVIII}}, Pech est mentionné comme un hameau des Cabannes. La structure du village n'est pas unie autour d'une église ou d'une rue principale mais éclatée en quartiers séparés les uns des autres par des champs et prés. Certains quartiers sont plus anciens que d'autres et leur nom rappelle parfois celui de leurs premiers occupants. Ainsi le nom du quartier de Montels provient probablement d'une famille qui s'appelait Montels et qui vivait à Pech (en 1633, un certain Montserrat Galhard Montels habitait Pech et tenait en affermage la forge d'Aston avec un associé)<ref name="bonhaute-241" />. Le quartier de Sérène plus récent doit son nom a une importante famille qui vivait à Pech au {{s-|XIX}}. Les autres noms de quartiers ont une signification liée au lieu où ils se trouvent : Labeyre rappelle sans doute à la présence de terres labourables et Labernèse renvoi à une belle exposition du soleil. La place où se déroulait en automne la fête patronale du village se trouvait entre le quartier de Sérène et le quartier Labernèse. Elle était dotée d'un ormeau en dessous duquel se faisait traditionnellement la levée des impôts. Pech n'a jamais possédé d'église car ses habitants dépendaient de l'église Saint-Martin des Cabannes pour les offices et les sacrements tout comme pour les sépultures.
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== Politique et administration ==
=== Découpage territorial ===
La commune de Pech est membre de la [[communauté de communes de la Haute Ariège]]<ref
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'[[arrondissement de Foix]], au [[Département français|département]] de l'[[Ariège (département)|Ariège]], en tant que [[Circonscription administrative (France)|circonscription administrative]] de l'État, et à la [[Région française|région]] [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]<ref group=I name=
Sur le plan électoral, elle dépend du [[canton de Haute-Ariège]] pour l'élection des [[conseil départemental de l'Ariège|conseillers départementaux]], depuis le [[Redécoupage cantonal de 2014 en France|redécoupage cantonal de 2014]] entré en vigueur en 2015<ref
=== Liste des maires ===
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La commune fait partie de la [[Région agricole française|petite région agricole]] dénommée « Région pyrénéenne »<ref>{{lien web|titre=Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 |url=https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/methodon/Z.1/!searchurl/listeTypeMethodon/ |site=agreste.agriculture.gouv.fr|consulté le=24 janvier 2022}}.</ref>. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande<ref name=Agreste>{{Lien web |url=http://recensement-agricole.agriculture.gouv.fr/index.php?module=fiche&metier=frontoffice&geo_id=7135&the_id=4&cha_id=1 |titre= Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Pech - Données générales|site=recensement-agricole.agriculture.gouv.fr|consulté le=24 janvier 2022}}.</ref>. Deux [[exploitation agricole|exploitations agricoles]] ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole{{note|texte= Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne{{note|texte= [https://agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2020-julien-denormandie-presente-les-premiers-resultats-du-recensement-decennal Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020], Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021}}. |groupe=Note}} de 2010 (quatre en 1988). La [[surface agricole utilisée]] est de {{Unité|53ha}}<ref name="Agreste" />.
[[
Depuis ses origines, l'agriculture a occupé une place prépondérante dans la vie du village comme dans celle des villages voisins. Le site de Pech présentait par la finesse de sa terre et la présence de sources, des qualités que les hommes ont très tôt repéré dans ces montagnes au relief difficile.
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Les paysans étaient de grands consommateurs de bouillies plus que de pain. Ceux qui vivaient bien possédaient un petit bétail composé souvent d'une ou deux vaches (race [[Gasconne des Pyrénées]]), un âne pour les transports, quelques [[brebis]] (race [[tarasconnaise (race ovine)|tarasconnaise]]), des poules, lapins et un cochon que l'on sacrifiait pour les jours de fêtes… L'outillage agricole était des plus simples : faux, araires, fléaux, serpes, haches, carras (traîneau servant au transports dans les petits chemins pentus et accidentés). L'activité agricole était particulièrement intense en été avec la fauche des prés et les moissons. L'hiver les travaux étaient bien moins nombreux mais la vie sociale était très active avec les fêtes patronales du village et les veillées au coin du feu organisées dans les maisonnées. L'engrais dominant était le fumier qui manquait souvent cruellement comme le montrent les enquêtes agricoles menées dans la Haute-Ariège au milieu du {{s-|XIX}}.
Les maisons en pierres apparentes du village se composaient de plusieurs étages. Le rez-de-chaussée était occupé par l'étable et on accédait à la principale pièce par un petit escalier. Dans la pièce principale se trouvait le foyer, une grande table, quelques bancs et des malles pour entreposer des objets divers. Dans les chambres, on trouvait plusieurs lits fermés par des rideaux pour préserver un minimum d'intimité. Une grange servant à entreposer le foin était souvent attenant à la maison d'habitation appelé «
Au début du {{s-|XIX}}, le canton des Cabannes était surpeuplé et toutes les terres disponibles de la montagne étaient cultivées parfois jusqu'à des altitudes démesurées.
De temps immémoriaux, les habitants de Pech jouissaient comme ceux des villages voisins de droits d'usages importants sur le domaine sylvo-pastoral de Gudanes. Ces droits s'étendaient sur des lieux nommés «
Au {{s-|XIX}}, les droits d'usage dont jouissaient les habitants de Pech et des autres communes de l'ancienne Baronnie furent sérieusement mis à mal. D'une part parce que les nouveaux propriétaires du domaine de Gudanes veillèrent à restreindre au maximum ces droits et d'autre part à cause de la mise en application du nouveau code forestier en 1829 qui projetait de préserver les forêts des dégradations causées par la dépaissance des bestiaux. Dans les années 1850, les propriétaires de Gudanes consentirent à un cantonnement d'une partie de leur domaine au profit des anciennes communes usagères en échange d'un abandon de l'exercice des droits d'usage sur certaines parties de leurs bois. Le {{date-|12 janvier 1857}}, le tribunal civil de Foix attribua par cantonnement aux communes 1/4 des terres de la Haute montagne et 9/10 des territoires de basse altitude de l'ancienne baronnie. À cette époque, l'exode rural s'accéléra et le village de Pech perdit de nombreux habitants. L'agriculture commença à occuper de moins en moins de bras. Les terres des hautes soulanes qui nécessitaient un travail harassant furent abandonnées et livrées à la friche. La première guerre mondiale portera un coup fatal à l'agriculture ancienne de montagne. Au retour de la guerre, les hommes n'eurent pas la force de remettre en culture ces terres et de nombreux jeunes cherchèrent à s'employer dans l'industrie ([[Pechiney|Péchiney]], Forges de Niaux et de Gudanes, Talc de Luzenac…), la fonction publique naissante ou aux colonies. La mécanisation dans l'agriculture fit timidement son apparition dans les années 1960. Les cultures vivrières furent abandonnées au profit d'une spécialisation orientée vers l'élevage. En 2009, il reste une exploitation agricole d'élevage de vache gasconne à Pech.
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=== La métallurgie, les forgeurs, les charbonniers et les mines ===
[[Image:Forge catalane, Pech.jpg|thumbnail|right|L'intérieur d'une [[forge catalane]].]]
Dès le début du Moyen Âge, la Haute Ariège s'était spécialisée dans la production du fer. Le développement de cette activité allait profiter aux habitants de Pech lors des siècles suivants. En [[1234]], [[Pierre Arnaud Ier|Pierre Arnaud {{Ier}}]], co-seigneur de Château-Verdun, inféoda un terrain situé au bout du pont d'[[Albiès]] pour la construction d'une mouline à fer
[[Image:Ouvriers de Gudanes.JPG|thumbnail|right|Une brigade d'ouvriers des forges et martinets de Gudanes en 1903.]]
En 1293, un accord décisif intervient entre le comte de Foix et les co-seigneurs de Château-Verdun au sujet des mines de fer qui existaient sur les territoires autour de Pech, de Château-Verdun et de Larcat. Le règlement minier de 1293 est contemporain de celui de [[Vicdessos]]. Il existe encore aujourd'hui sur le territoire de la commune de Pech des traces nombreuses de l'exploitation du minerai de fer (trous, excavations…) à différentes époques plus ou moins anciennes. L'exploitation fut surtout l'œuvre de paysans qui se sont parfois contentés de recueillir les affleurements de minerai pour compléter leurs revenus. En 1692, on tirait a Château-Verdun du minerai de deux galeries
Le cartulaire des archives du château de Foix pour l'[[abbaye de Boulbonne]] précise qu'en 1413, il existait plusieurs moulins à fer dans la co-seigneurie de Château-Verdun. La chronologie s'affine par la suite. En 1473, une mouline est indiquée en ruine à Château-Verdun. En 1484, une mouline existe à [[Aston (Ariège)|Aston]]. En 1491, l'existence de 2 nouvelles moulines est révélée dans la vallée d'Aston, "la una al loc de Sigueille et l'autra al loc de Riète". En 1553, une mouline serait située aux Cabannes. En 1648, une forge est en activité aux Galis et en 1649 une autre se trouve à Esclarans dans la vallée d'Aston à une altitude relativement élevée. En 1669, le marquis de Gudanes possédait 6 forges dans sa Baronnie : Sirbal et son moulin à scier, Riète, Sigueille, Château-Verdun, Aston, Esclarans en ruine. Celles de Galis, d'Albiès et des Cabannes ne sont pas indiquées. En 1720, ce nombre est réduit à 4. En 1750, la forge de Luzenac qui se situait à l'emplacement actuel de l'usine de
Ces usines fermèrent à la fin des années 1950 marquant la fin de l'épopée du fer dans le [[canton des Cabannes]]. Les ruines de ces usines sont encore visibles depuis la route qui relie Château-Verdun à Aston<ref name="bonhaute-241" />. Les activités gravitant autour des moulines devenues forges par les progrès techniques réalisés au fil du temps (mise en place d'un appareil de soufflerie novateur au {{s-|XVII}} : la trompe des Pyrénées) occupèrent quantités de bras dans le village de Pech. Pour faire fonctionner ces petites usines à la montagne, il fallait des mineurs, des charbonniers, des voituriers en grand nombre. La plupart de ces activités constituaient souvent un revenu d'appoint fort appréciable pour les paysans. Les ouvriers de ces petites usines étaient appelés "Forgeurs" ou "Fargayres" dans la langue du pays. Ils étaient très nombreux à vivre à Pech. Certains travaillaient dans les forges autour du village, d'autre partaient travailler pendant plusieurs mois dans les autres usines dans les Pyrénées Orientales, en Espagne ou en Andorre. Ils formaient une véritable communauté à part dans le village, avec ses habitudes, ses codes et son savoir-faire technique jalousement gardé et transmis de pères en fils. Beaucoup savaient lire et écrire et la plupart des maires du villages qui se sont succédé au {{s-|XIX}} étaient des forgeurs. Ils avaient acquis une certaine aisance malgré la dureté du travail mais ils restaient avant tout des paysans car ils travaillaient la terre lorsque les forges chômaient où
=== Tourisme vert, randonnées et sports d'hiver ===
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