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| alt maxi = 245
| superficie = 31.52
| type = CommuneGrand centre urbaineurbain
| unité urbaine = [[Unité urbaine de Pau|Pau]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Pau|Pau]] <br><small>(commune-centre)</small>
| population = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
| année_pop = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
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'''Pau''' ([[Wikipédia:API|prononcé]] {{MSAPI|ˈ|p|o}} en [[français]] et {{MSAPI|ˈ|p|a|w}} {{Prononciation|Oc-Pau.ogg}} en [[béarnais]]) est une [[Commune (France)|commune]] du sud-ouest de la [[France]], préfecture du [[département français|département]] des [[Pyrénées-Atlantiques]] en [[région française|région]] [[Nouvelle-Aquitaine]].
 
La ville se situe au cœur de l'ancienne [[principauté]] [[souveraineté|souveraine]] dedu [[Béarn]], dont elle est la capitale depuis 1464. La cité occupe une position d'interface entre plaine et montagne, un carrefour où se rejoignent la vallée du [[gave de Pau]], la plaine du [[Pont-Long]] et les chemins [[Pyrénées|transpyrénéens]]. Jusqu'à la [[Rome antique|période romaine]], cette zone conserve une fonction de lande exploitée [[Agriculture extensive|extensivement]] par des occupants [[transhumance|transhumants]]. C'est au {{s-|XII}} que les plus anciennes traces de la cité paloise apparaissent, les seigneurs de Béarn faisant construire un [[château de Pau|château]] pour surveiller un [[gué]] stratégique sur le gave. Déterminés à contrôler une terre vitale pour leurs activités pastorales, les premiers Palois sont en grande partie originaires d'[[vallée d'Ossau|Ossau]].
 
La ville et son château prennent une nouvelle dimension comme siège des [[Liste des monarques de Navarre|souverains de Navarre]] au {{s-|XVI}}, devenant un centre politique et intellectuel de premier plan. L'histoire de Pau est durablement marquée par la naissance du futur {{souverain2|Henri IV (roi de France)}} en 1553 dans le château royal. Avec la fin de l'indépendance béarnaise en 1620, Pau perd de son influence mais reste à la tête d'une [[Territoires du royaume de France|province]] largement autonome jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]]. C'est au {{s-|XVIII}} que naît le palois [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]], [[Liste des monarques de Suède|roi de Suède]] et de [[Liste des monarques de Norvège|Norvège]] de 1818 à 1844. La [[Belle Époque]] marque un nouvel essor pour Pau avec l'afflux de riches touristes étrangers (dont britanniques), venant y passer l'hiver, notamment pour les bienfaits du climat palois décrits par [[Alexander Taylor]]. Pau se transforme avec la construction de villas, palaces et équipements publics ([[Pavillon des Arts de Pau|bains]], [[Palais Beaumont|casino]], [[Funiculaire de Pau|funiculaire]]). À cette période, Pau devient l'une des capitales mondiales de l'[[aéronautique]] naissante sous l'influence des [[Orville et Wilbur Wright|frères Wright]].
 
Avec la fin du tourisme de [[villégiature]] au cours du {{s-|XX}}, l'économie paloise {{incise|et celle de son agglomération}} s'oriente peu à peu vers les industries aéronautiqueaéronautiques et [[pétrochimie|pétrochimique]], avec la découverte du [[gisement de gaz de Lacq]] en 1951. Pau est en 2017 une commune d'environ {{nombre|77000|habitants}}, ville-centre d'une [[Unité urbaine de Pau|agglomération]] de près de {{nombre|200000|habitants}}. Principale commune de l'[[aire urbaine de Pau]] et de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]], Pau joue un rôle moteur pour le Béarn mais également pour une grande partie du bassin de l'Adour, dont fait partie le gave de Pau. Capitale administrative, elle bénéficie d'un tissu économique dense en matière d'activités de [[service (économie)|services]]. Pau joue également le rôle de capitale culturelle avec de nombreux événements, notamment sportifs. [[Villes et Pays d'art et d'histoire|Ville d'art et d'histoire]] depuis 2011, le panorama remarquable sur la chaîne des [[Pyrénées]] {{incise|en particulier depuis le [[boulevard des Pyrénées]]}} est protégé par l'appellation des [[Horizons palois]].
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==== Bassin du gave de Pau ====
[[Fichier:Château de Pau depuis gave 2.JPG|vignette|uprightredresse=0.8|alt=Photographie en couleurs d'un cours d'eau aux rives boisées ; château en surplomb en arrière-plan.|Le château et le gave depuis [[Gelos]].]]
Au sud de l'A64, le bassin du gave de Pau comprend trois réseaux : l'Ousse des Bois et ses affluents (la Garle, le Labedaa et le Perlic), le Lescourre et ses affluents {{incise|situés presque exclusivement en dehors de la commune (le Laü, la Cavette, le Mohédan, le Canal des Moulins et le Lagoue)}} et le réseau du gave de Pau et de ses affluents directs (le Soust, le Laherrère, l'Ousse et le canal Heïd).
 
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=== Hydrographie ===
[[Image:64445-Pau-Routes-Hydro.png|vignette|uprightredresse=1.4|alt=Carte en couleur présentant les réseaux hydrographiques de la commune|Réseaux hydrographique et routier de Pau]]
La commune est drainée par le gave de Pau, le Luy de Béarn, l'Ousse des Bois, le ruisseau de l'Ousse, l'Aïgue Longue, le Soust, le Lata, le Lau, le ruisseau Merdé, la Herrère, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de {{Unité|26|km}} de longueur totale<ref name="Fiche Siges">{{Lien web |url=http://sigesaqi.brgm.fr/?page=ficheMaCommune&codeCommune=64445|titre= Fiche communale de Pau|site =le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine |consulté le= 11 août 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Géoportail |latitude= 43.3017|longitude= -0.3686 |zoom=6 |couches=Carte hydrographique de Pau|consulté le=11 août 2021}}.</ref>.
 
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En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est toujours exposée à un [[Climat de la France#MF-T4|climat de montagne]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R18| Pyrénées atlantiques]], caractérisée par une pluviométrie élevée (>{{Unité|1200|mm/an}}) en toutes saisons, des hivers très doux ({{tmp|7.5| °C}} en plaine) et des vents faibles<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>.
 
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|12.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|14| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1250 mm}}, avec {{Unité|11.5|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|8.4|jours}} en juillet<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=11 novembre 2023| issn=1278-3366}}</ref>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'[[Uzein]] à {{Unité|12|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Pau,Pyrénées-Atlantiques/uzein,Pyrénées-Atlantiques |titre=Orthodromie entre Pau et Uzein |site=fr.distance.to |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|13.7| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1093.8|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_64549001.pdf|titre= Station Météo-France « Pau-Uzein » (commune d'Uzein) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_64549001.pdf|titre= Station Météo-France « Pau-Uzein » (commune d'Uzein) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>.
=== Paysages ===
[[Fichier:Ossau fenêtre paloise.JPG|vignette|uprightredresse=0.9|alt=Photographie en couleurs de montagnes enneigées à l'horizon d'une forêt en automne.|Les [[Horizons palois]].]]
==== Entités paysagères ====
Quatre entités paysagères peuvent être distinguées sur la commune<ref name="ZPPAUP4">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/4-DIAG-06-Chap-C-2-PAYSAGES-URBAINS.pdf |titre= ZPPAUP de Pau - Paysages |site =pau.fr |consulté le= 24 novembre 2017}}, {{p.|4}}.</ref> : le gave et sa vallée visible depuis les différents ponts menant à Pau ; la zone urbaine au sud et au nord du gave ; le plateau agricole au nord de l’autoroute A64, rural et forestier ; les coteaux de Morlaàs et des communes voisines. Pour protéger le patrimoine architectural, urbain et paysager de Pau, la ville s'est dotée d'une [[Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager]] (ZPPAUP) le {{Date-|20|mars|2007}}<ref group="M" name="ZPPAUP2">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/valorisation-du-patrimoine-historique--le-site-patrimonial-remarquable-de-pau |titre= ZPPAUP de Pau - Présentation | consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>. Cette ZPPAUP introduit, entre autres, des prescriptions relatives au paysage en prenant en compte la loi paysage du {{Date-|8|janvier|1993}}<ref group="M" name="ZPPAUP3">{{Lien web |url=http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/128421/1403988/version/1/file/ZPPAUP+PAU+02-rapport+de+pr%C3%A9sentation.pdf |titre= ZPPAUP de Pau - Rapport de présentation |format=pdf |consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>.
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== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Pau est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=insee,fr|date=28 mai 2024 |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.
Pau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 2 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1472|titre=Commune urbaine - définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 2 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 2 avril 2021}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine de Pau]]<ref degroup=Note>Une [[Unitéunité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de Paucommunes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|Pau]]200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération intra-départementale regroupant {{Uniténobr|55 communes}}, dont elle est [[ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine de Pau]] comprend une ville-centre et {{nobr|54 communes de banlieue}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/coggeographie/unite-urbaine-2020/UU20206470164701-pau |titre=Unité urbaine 2020 de Pau|site=insee.fr |consulté le= 229 avriljuin 20212024}}.</ref> et {{Unité|,}}<ref name=meta-insee>{{Population Unité urbaine deMétadonnées Commune|64445|pau|Pau}}|habitants}}</ref>. enPar {{Populationailleurs la commune fait partie de France/dernière_année}}l'[[aire d'attraction de Pau]], dont elle est [[villela commune-centre]]<ref namegroup="UU2020"Note>{{LienLa webnotion d'[[aire d'attraction d'une ville|url=https://www.insee.fr/fr/information/4802589aire |titre=Based'attraction des unitésvilles]] urbainesa 2020remplacé |date=21en octobre 2020|site=insee.fr l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|consultéaire le=urbaine]], 2pour avrilpermettre 2021}}des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|227|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="UU20202bAAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiquesmetadonnees/4806684 geographie/aire-attraction-des-villes-2020/044-pau|titre=ToujoursListe plusdes d’habitantscommunes danscomposant lesl'aire unitésd'attraction urbaines |auteur=Vianney Costemalle |date=21 octobre 2020de Pau|site=insee.fr |consulté le= 229 avriljuin 20212024}}.</ref>{{,}}<ref name="UUPauPopAAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=UU2020-647014806694 |titre=En Chiffres-clésFrance, pourneuf l'unitépersonnes urbainesur dedix Pauvivent (comparateurdans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de territoireBellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 229 avriljuin 20212024}}.</ref>.
 
Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Pau]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|228|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/aire-attraction-ville/AAV2020044-pau|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pau|site=insee.fr |consulté le= 2 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 2 avril 2021}}.</ref>.
 
=== Occupation des sols ===
[[Fichier:64445-Pau-Sols.png|vignette|uprightredresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (72 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (49,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,6 %), [[terres arables]] (10,5 %), forêts (10,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 19 avril 2021}}.</ref>.
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==== Dufau-Tourasse ====
[[Fichier:Campus universitaire de Pau-196605.jpg|vignette|alt=photographie en couleurs de barres d'immeubles an arrière-plan d'un terrain engazonné.|Les résidences ''Carlitos'' en 1966.]]
La zone Dufau-Tourasse {{incise|délimitée par le boulevard d'Alsace-Lorraine au sud, l'avenue des Lilas à l'est et le boulevard Tourasse au nord}} comprend plusieurs grands ensembles de logements, dont les résidences ''Carlitos'' et le quartier Saragosse, ainsi que la cité administrative de Pau. Le nord-est de Pau n'a présenté aucun obstacle naturel à son urbanisation, ainsi un plan d'urbanisme est défini dès 1928 par [[Léon Jaussely]]. Ce plan visait notamment à prolonger la rue Carnot afin de créer un nouvel axe vecteur de développement d'une ville verte. Si le [[Plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension de Pau|plan Jaussely]] est abandonné en 1933<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />, l'idée d'une voie prolongeant la rue Carnot vers la [[forêt de Bastard]] est maintenue. Ce nouvel axe prend la forme de la ''coulée verte'' qui distribue l'ensemble de la zone Dufau-Tourasse puis toute la partie septentrionale de la ville jusqu'à la rocade nord construite à partir de 1968.
 
La limite nord de la ville de Pau était le boulevard d'Alsace-Lorraine jusque dans les années 1950. Au nord de cet axe, l'[[exploitation agricole]] occupait la majorité des parcelles, alors reliées au centre de la ville par la ''rue des Cultivateurs'', devenue la rue Carnot. Le tissu urbain est le témoin de cette histoire puisqu'il reprend l’aligné du ruisseau et chemin « ''La Herrère''», actuelle avenue Saragosse et celui du ruisseau de « ''La Coudères''», aujourd’hui rue Honoré-Baradat. Le chemin Tourasse est devenu le boulevard Tourasse et Jean Sarrailh, anciennement domaine de nombreux maraîchers qui approvisionnaient la ville.
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==== Transports collectifs ====
[[Fichier:Funiculaire Pau Ossau 2.JPG|vignette|redresse|gauche|alt=Photographie en couleurs d'un funiculaire.|Le [[funiculaire de Pau]].]]
[[Fichier:Réseau IDELIS 2023-2024.png|vignette|redresse=1.4|Réseau de bus Idelis]]
Le réseau [[Transports en commun de Pau|Idelis]], exploité par la [[Société publique locale d'exploitation des transports publics et des services à la mobilité de l'agglomération paloise|Société des transports de l'agglomération paloise]] (STAP) sous la responsabilité de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]], dessert Pau et son agglomération. Plus de {{unité|8.5|millions}} de déplacements sont effectués chaque année sur ce réseau<ref>
{{lien web
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}}.</ref>. Au total, onze arrêtés reconnaissant l'[[état de catastrophe naturelle]] ont été pris pour la commune de Pau à la suite d'inondations entre 1988 et 2014<ref name="GeoRisq"/>.
 
Parmi les autres risques pouvant impacteraffecter la commune, les aléas climatiques pouvant affecter la ville de Pau sont des épisodes de [[tempête]]s venteuses (vents dépassant {{Unité|89|km/h}}), d’orages de [[grêle]], de fortes chutes de neige, de grand froid ou inversement de [[canicule]]{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=14}}{{,}}{{Note|group="Note"|texte=La tempête du 6 au {{Date-|8|novembre|1982}} a touché de nombreux départements {{incise|dont les [[Pyrénées-Atlantiques]]}} et a donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle concernant, entre autres, la commune de Pau.}}. Du fait de sa proximité de la chaîne pyrénéenne{{Note|group="Note"|texte=Les Pyrénées sont soumises à une activité sismique issue de la confrontation de deux plaques tectoniques (l’[[plaque ibérique|ibérique]] et l’[[Plaque eurasiatique|eurasiatique]]).}}, Pau est située dans une [[Risque sismique en France|zone de sismicité]] de {{Nobr|niveau 4}}, qualifié de « moyen », sur une échelle qui en {{Nobr|comporte 5}}{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=8}}, ce qui implique des contraintes constructives pour de nombreuses habitations. Enfin Pau est soumise au risque de [[transport de matières dangereuses]] (TMD), consécutif à un accident se produisant lors du transport de telles matières par voies routières, ferroviaires, voies d’eau ou canalisations. La rocade, l’autoroute A64, mais aussi les voies secondaires constituent des zones à risques{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=12}}.
 
=== Qualité de l'environnement ===
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Au carrefour entre la vallée fluviale est-ouest du gave {{incise|et son parallèle la plaine du Pont-Long}} et les chemins nord-sud transpyrénéens, la zone paloise se caractérise du [[Paléolithique inférieur]] jusqu'à la [[Protohistoire]] par des traces d'occupation laissées par des groupes humains mobiles<ref name="Atlas1 69" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=69|id=Atlas1}}.</ref>. Des traces de [[Chasseur-cueilleur|chasseurs cueilleurs]] mobiles sont décelées autour de Pau, à l'interface entre plaine et montagne<ref name="Atlas1 74" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=74|id=Atlas1}}.</ref>. Le [[Néolithique]] permet d'identifier le développement de l'élevage sur le site, avec la découverte d'un grattoir à [[silex]] au pied du donjon du château<ref name="Atlas1 76" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=76|id=Atlas1}}.</ref>. Le territoire palois confirme son rôle de relais entre la plaine et les vallées de montagne, et notamment l'[[vallée d'Ossau|Ossau]]<ref name="Atlas1 76" group="B"/>. Aucune trace d'habitat bâti n'est découvert pour cette période néolithique, seuls des sites à pierres chauffées sont présents dans la région paloise, indiquant des occupations légères, répétitives, de courte durée, de populations dont l'économie est marquée par la mobilité<ref name="Atlas1 79" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=79|id=Atlas1}}.</ref>. De nombreux [[Tumulus|''tumuli'']] sont érigés au [[Bronze ancien]] et [[Bronze moyen|moyen]] sur la plaine du [[Pont-Long]], dont plusieurs tertres situés sur la commune de Pau<ref name="Atlas1 82" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=82|id=Atlas1}}.</ref>, tandis que les données vont dans le sens d'une activité pastorale entre la vallée d'Ossau et la zone du Pont-Long<ref name="Atlas1 83" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=83|id=Atlas1}}.</ref>.
 
[[Fichier:Château d'Henri IV à Pau - Fonds Ancely - B315556101 A GORSE 6 003.jpg|vignette|centre|alt=Vue d'artiste d'un paysage, château, pont sur une rivière et montagnes au loin.|La zone paloise assure l'interface entre plaine et montagne.|uprightredresse=2.5]]
 
Pau est l'un des rares chefs-lieux de département français à ne pouvoir revendiquer une quelconque racine [[Antiquité|antique]]<ref name="Atlas1 87" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=87|id=Atlas1}}.</ref>. Publiée en 1994, la ''Carte archéologique de la Gaule'' ne recense sur le territoire de Pau que trois ou quatre découvertes archéologiques pouvant être rapportées à l'époque romaine, ces dernières étant toutes anciennes ou douteuses<ref name="Atlas1 87" group="B"/>. Il faut sortir des limites de la commune pour trouver des traces d'occupation, notamment au sud avec la [[villa du Pont d'Oly]] à [[Jurançon]], et surtout à l'ouest avec [[Lescar]]-''Beneharnum''<ref name="Atlas1 90" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=90|id=Atlas1}}.</ref>. Cette agglomération urbaine se développe dès la fin du règne d'[[Auguste]], avec des infrastructures de grande qualité et un profil semi-rural de quelques centaines d'habitants<ref name="Atlas1 90" group="B"/>. L'absence d'établissement permanent sur le Pont-Long durant cette période permet d'estimer que le territoire palois conserve alors un rôle de lande exploitée [[Agriculture extensive|extensivement]], sous le contrôle de Lescar-''Beneharnum''<ref name="Atlas1 93" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=93|id=Atlas1}}.</ref>. La cité paloise prend sa naissance au Moyen Âge sous l'impulsion des vicomtes de Béarn, telle l'héritière de la proche Lescar<ref name="Atlas1 42" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=42|id=Atlas1}}.</ref> et comme une quasi-colonie ossaloise{{Note|group="Note"|texte=Les premiers Palois sont en grande partie originaires d'Ossau, la plaine du Pont-Long étant vitale pour les intérêts économiques des Ossalois<ref name="Atlas1 108" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=108|id=Atlas1}}.</ref>.}}.
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=== Renaissance et époque moderne ===
==== Une cité royale ====
[[Fichier:Map France 1477-en sovereign Béarn.png|thumbvignette|left|alt=Carte en couleurs des provinces françaises au {{s-|XV}}.|Situation du Béarn et de la Navarre par rapport à la France en 1477.]]
Le petit-fils de {{souverain-|Gaston IV}} et d'[[Éléonore de Navarre]], [[François Phébus|François Fébus]], est couronné [[Liste des monarques de Navarre|roi de Navarre]] en 1479 à [[Pampelune]]. Les seigneurs de Béarn récupèrent dès lors la couronne du [[royaume de Navarre]] créant de fait un État Béarn-Navarre à cheval sur les deux versants de la chaîne pyrénéenne<ref name="TC24">{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Petite histoire du Béarn|sous-titre=du Moyen Âge au {{s-|XX}}|éditeur=Editions des régionalismes|lieu=Toulouse|année=2000|pages=170|isbn=978-2-8240-0061-9|passage=24}}.</ref>. Cette position se révèle particulièrement inconfortable pour les seigneurs béarnais{{Note|group="Note"|texte=Avec la conquête de tout le Sud-Ouest par les rois de France et l'unification de la péninsule ibérique par les [[rois catholiques]].}}. Afin de garder la neutralité du pays de Béarn, l'éclatement de ce nouvel État pyrénéen devient inévitable. Le mariage de la sœur, et héritière, de François Fébus scelle définitivement l'avenir du Béarn et de sa capitale. Ainsi, les États de Béarn réunis à Pau en 1483 se prononcent pour que [[Catherine de Navarre|Catherine de Foix]] épouse [[Jean III de Navarre|Jean d'Albret]] sous les conseils du roi de France, au lieu du fils des rois catholiques ibériques<ref name="TC25">{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Petite histoire du Béarn|sous-titre=du Moyen Âge au {{s-|XX}}|éditeur=Editions des régionalismes|lieu=Toulouse|année=2000|pages=170|isbn=978-2-8240-0061-9|passage=25}}.</ref>. Les seigneurs béarnais deviennent donc alliés du roi de France, sans perdre l'indépendance de leur pays. Ce choix provoque en 1512 la prise de [[Pampelune]] par les troupes de [[Ferdinand le Catholique]], qui ne pouvaient laisser les troupes françaises s'installer durablement au sud des Pyrénées. Pau devient donc à partir cette date la capitale des [[Liste des monarques de Navarre|rois de Navarre]], bien que les seigneurs du Béarn perdent de fait une grande partie du territoire de la Navarre, ne conservant que la [[basse-Navarre]] au prix d'une contre-attaque franco-béarnaise menée en 1513.
 
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Cette même Jeanne d'Albret donne naissance au plus illustre des Palois ; le {{date-|13 décembre 1553}}, elle accouche du futur {{souverain3|Henri IV de France}} dans le château de son père{{Note|group="Note"|texte=Jeanne d'Albret accouche en chantant un cantique béarnais à la sainte Vierge, afin que son fils ne soit « ni peureux, ni rechigné ». La légende dit que les lèvres du futur monarque furent baptisées avec du vin de [[Jurançon (AOC)|Jurançon]] et de l'[[Ail cultivé|ail]].}}. Bien que n'ayant vécu que peu de temps dans son château natal, le {{citation|bon roi Henri}} garde cher à son cœur ce lieu où il est né prince de Béarn<ref name="Saupiquet 43" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=43|id=Saupiquet}}.</ref>. Henri fait également en sorte de fournir à la ville le palais de justice dont elle a besoin (siège du futur [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]]), il affranchit les Palois de certaines taxes et confirme le titre de ville à la cité. La deuxième moitié du {{s-|XVI}} est une période trouble pour Pau et le Béarn. Jeanne d'Albret suit l'exemple de sa mère Marguerite en introduisant la [[réforme protestante]] au sein de la cour de Navarre et de ses possessions. Jeanne d'Albret montre une rigueur morale et une intransigeance religieuse particulièrement fortes face au catholicisme{{Note|group="Note"|texte=La mort de son mari [[Antoine de Bourbon]] en 1562 constituant la bascule qui pousse Jeanne vers plus d’extrémités avec sa volonté d'imposer à son peuple sa foi personnelle<ref name="Saupiquet 36" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=36|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. En 1563, cette dernière fait enlever de l'[[Église Saint-Martin de Pau|église Saint-Martin]] les emblèmes de la religion catholique, elle fait aussi brûler devant le château les retables et les ornements du culte. Ce geste provoque un profond émoi au sein de la cour de France comme des États de Béarn qui protestent<ref name="Saupiquet 36" group="B"/>. En 1569, Pau est prise par les troupes catholiques de [[Charles IX (roi de France)|{{nobr|Charles IX}} de France]] mais avec des dégâts bien moindres que pour les villes voisines{{Note|group="Note"|texte=En 1569, la région est secouée par une année de terribles guerres religieuses qui entraînent de nombreuses pertes à [[Orthez]], Tarbes, [[Navarrenx]] ou encore [[Mont-de-Marsan]].}}. Quatre mois plus tard, la ville est reprise par Jeanne d'Albret grâce aux troupes du [[Gabriel Ier de Montgommery|comte de Montgommery]]. Jeanne d'Albret fait massacrer à Pau les chefs [[catholicisme|catholiques]] rendus prisonniers à Orthez. Le nombre de victimes de cette période n'est pas élevé pour la ville de Pau, mais la liberté religieuse est pour longtemps abolie avec, en point d'orgue, l'ordonnance de 1571 qui édicte les peines des plus sévères contre ceux qui s'efforcent d'{{Citation|enseigner quelque fausse doctrine au peuple<ref name="Saupiquet 38" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=38|id=Saupiquet}}.</ref>}}.
 
Le {{date-|15 avril 1599}}, {{souverain-|Henri IV}} étend sa politique d'apaisement à son pays de Béarn natal. Un an après celui de [[Édit de Nantes|Nantes]] pour les Français, il proclame l'édit de Fontainebleau pour les catholiques du Béarn. Ce libre exercice du culte est progressivement étendu aux localités béarnaises{{Note|group="Note"|texte=Il faut attendre 1615 pour que l'église Saint-Martin retrouve le culte catholique.}}. Avec la mort d'{{nobr|Henri IV}} en 1610, l'agitation religieuse repart de plus belle{{Note|group="Note"|texte=Entre les protestants, appuyés par le [[conseil souverain de Béarn]], et les catholiques, menés par les évêques de Lescar et Oloron.}}. En 1617, le jeune roi {{souverain2|Louis XIII}} (fils d'{{souverain-|Henri IV}}) promulgue l'arrêt de Fontainebleau qui rétablit dans tout le Béarn la religion catholique et impose la restitution des biens aux catholiques<ref name="Saupiquet 46" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=46|id=Saupiquet}}.</ref>, la révolte gronde peu à peu vis-à-vis du roi de France{{Note|group="Note"|texte=Le [[conseil souverain de Béarn]] dénonce l'arrêt royal à partir de 1618 et refuse son application.}}. Après l'échec des essais de conciliation, le roi {{souverain-|Louis XIII}} prend finalement la décision de marcher sur le Béarn à la tête d'une importante armée<ref name="Saupiquet 48" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=48|id=Saupiquet}}.</ref>. Il fait son entrée à Pau le {{date-|15 octobre 1620}} devant une population hostile face à cette démonstration guerrière. Après s'être assuré de la soumission de la place forte béarnaise de [[Navarrenx]], le souverain retourne dans la capitale béarnaise le {{date-|19 octobre 1620}} dans une ambiance plus amicale{{Note|group="Note"|texte=Face à un {{souverain-|Louis XIII}} conciliant, dont toutes les actions démontrent sa volonté d'apaisement et d'oubli du passé, les Palois reçoivent le roi de France sous les acclamations le {{date-|19 octobre 1620}}. Le souvenir encore vivace du bon roi Henri jouant sûrement un rôle dans l'accueil de ce fils plein de grâce et de prestance<ref name="Saupiquet 49" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=49|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. Dès le lendemain, le {{date-|20 octobre 1620}}, le culte catholique est rétabli en Béarn par une solennelle procession suivie par {{souverain-|Louis XIII}}{{Note|group="Note"|texte=La procession ramène du faubourg à l'église Saint-Martin le ''[[Eucharistie|Corpus Christi]]'' avec le roi {{souverain-|Louis XIII}} qui suit tête nue et un cierge à la main. Une foule immense est alors présente dans les rues de la cité, les maisons sont pavoisées et les murailles tapissées de riches tentures pour le rétablissement officiel du culte catholique à Pau et dans le Béarn.}}. Ce même jour {{souverain-|Louis XIII}} publie un édit pour porter union et incorporation du Béarn et de la Navarre à la couronne de France. Bien que très attachés à leur indépendance, et très mécontents lorsque les [[États généraux de 1614|États généraux]] avaient demandé l'incorporation du Béarn en 1614, la réaction des [[Béarnais (habitants)|Béarnais]] se fait globalement{{Note|group="Note"|texte=Un soulèvement est organisé par le marquis de La Force, gouverneur du Béarn, mais stoppé par le duc de Guyenne. L'exécution de Jean-Paul de Lescun en 1622, un ancien membre du Conseil souverain, marque le symbole de la défaite du parti protestant en Béarn.}} sans excès. Le roi assure les Béarnais de conserver {{Citation|leurs [[For (droit coutumier)#Fors en Béarn|fors]] et privilèges<ref name="Saupiquet 50" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=50|id=Saupiquet}}.</ref>}}, garantissant une large autonomie à la nouvelle province française. {{souverain-|Louis XIII}} transforme le conseil souverain de Béarn en [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]], y intégrant la cour de [[Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques)|Saint-Palais]] (Basse-Navarre). La ville de Pau passe du statut de cité royale à celui de cité parlementaire{{Note|group="Note"|texte=Au lendemain de l'annexion officielle, {{souverain-|Louis XIII}} repart en ordonnant de prélever du château des canons, une collection de quatre-vingt-quinze tableaux, des tapisseries et objets émaillés, pour les ramener à Paris<ref>{{lien web|url=http://chateau-pau.fr/decouvrir/le-chateau/grandes-dates|titre=Les grandes dates du château|site=chateau-pau.fr|consulté le=2 octobre 2017}}.</ref>.}}.
 
Le [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]] reste pendant près de {{nobr|170 ans}} le principal élément de l'activité sociale de Pau, une aristocratie provinciale s'y développe{{Note|group="Note"|texte=Avec un goût particulier pour les arts et les sciences et un attachement profond aux traditions, aux libertés et aux usages locaux<ref name="Saupiquet 83" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=83|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. Aussi, {{souverain-|Louis XIII}} influe considérablement sur la reconstruction catholique de la cité<ref name="Saupiquet 56" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=56|id=Saupiquet}}.</ref>. Il dote la ville de deux nouvelles institutions, le couvent des Capucins et le collège des Jésuites (actuel [[lycée Louis-Barthou]]), afin de répandre la religion catholique auprès des habitants et notamment de la jeunesse. De nombreuses autres fondations éducatives ou charitables s'installent par la suite à Pau pour compléter la volonté royale, à l'image des [[Cordeliers]], des Orphelines ou encore des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]]. Toutes ces institutions imprègnent alors peu à peu la cité paloise d'une profonde atmosphère catholique, elles bouleversent également la physionomie de la ville avec de vastes établissements qui structurent encore aujourd'hui la capitale béarnaise. En parallèle, la première université de Pau est établie à partir de 1722{{Note|group="Note"|texte=Cette université de droits, de lettres et de philosophie est un centre très actif, et bénéficie d'une grande notoriété jusqu'à la Révolution<ref name="Saupiquet 105" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=105|id=Saupiquet}}.</ref>.}}, elle est l'héritière du collège de Béarn et de l'[[académie protestante du Béarn]] fondés en 1549 et 1583 à Lescar et Orthez mais fermés en 1620 par {{souverain-|Louis XIII}}.
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=== Révolution française et Empire ===
[[Fichier:Chateau église parlement Pau.JPG|vignette|uprightredresse=0.8|gauche|alt=Photographie en couleurs d'un château, d'un clocher et d'un beffroi.|Le château, la religion et le parlement sont au cœur de la vie paloise.]]
Soucieux de conserver sa liberté, le Parlement de Navarre connaît une première grave crise entre 1760 et 1764 qui conduit à l'exil de la plus grande partie des présidents et des conseillers{{Note|group="Note"|texte=La révolte gronde dans la population paloise, qui se révèle toujours très attachée à cette institution et se rend compte de son importance pour la prospérité de la cité<ref name="Saupiquet 107" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=107|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. L'ordre revient{{Note|group="Note"|texte=Le Parlement montre sa reconnaissance envers la clémence royale mais fait toujours preuve d'une grande méfiance quant à la défense d'un peuple toujours plus opprimé par des contributions de plus en plus lourdes.}} en 1775 avec le retour des exilés accompagné d'une explosion de joie populaire<ref name="Saupiquet 109" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=109|id=Saupiquet}}.</ref>. Une nouvelle crise {{incise|la dernière}} se joue en 1788 avec la volonté du roi d'obliger les provinces à faire enregistrer des édits augmentant les impôts malgré le refus des différents parlements, dont le parlement de Navarre. Les parlementaires béarnais, soutenus par la population, protestent et se révoltent contre ce passage en force. Le roi {{souverain2|Louis XVI}} ordonne alors que le parlement cesse immédiatement ses fonctions et que ses troupes marchent sur le Béarn<ref name="Saupiquet 113" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=113|id=Saupiquet}}.</ref>. Il recule finalement face au soulèvement général provoqué dans toute la France pour convoquer les [[États généraux de 1789|États généraux]], qui se révèlent bien tardifs. La [[Révolution française]] entraîne la fin des vieux privilèges, et c'est dans ce mouvement que les Béarnais acceptent de sacrifier leur [[Fors de Béarn|antique constitution]] pour la nouvelle constitution française<ref name="Saupiquet 114" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=114|id=Saupiquet}}.</ref>.
 
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Après la chute de {{souverain-|Napoléon Ier}}, l'Europe se pacifie et permet aux Britanniques de voyager sur le continent. Pau devient alors une des stations climatiques et sportives les plus réputées d'[[Europe]] occidentale. Dès 1819, [[Thomas Douglas (5e comte de Selkirk)|Lord Selkirk]] fait un passage remarqué dans la cité et bénéficie d'une rémission qualifiée de « miraculeuse »<ref name="Mirat 12" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=12|id=Mirat}}.</ref>. C'est à partir de 1842 que l'engouement pour la ville se développe réellement auprès des Britanniques, le médecin écossais [[Alexander Taylor]] y préconise la cure hivernale dans un ouvrage à succès<ref name="1843_Taylor" />, tandis que l'écrivaine [[Sarah Stickney Ellis|Sarah Ellis]] publie des notes sur le même sujet dans ''Summer and Winter in the Pyrenees''<ref name="Mirat 14" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=14|id=Mirat}}.</ref>. Le succès de ces écrits est important et Pau devient un lieu de villégiature prisé des Britanniques<ref group="Note">Un des fonds les plus riches de la bibliothèque de Pau est le Fonds anglais ({{unité|9000|vol.}}), hérité de l’ancienne ''English Library'' de Pau. De nombreuses éditions du {{s-|XIX}} aux cartonnages et illustrations remarquables. Ce fonds doit faire l’objet d’un catalogue complet et d’une mise en valeur par le biais de publications et d’expositions.</ref>. Les Anglais s'y installent et profitent du premier [[Pau Golf Club|Golf Club]] du continent, de la chasse au [[renard]] (''Pau fox hunt''<ref name="Mirat 204" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=204|id=Mirat}}.</ref>) et des courses tenues sur l'[[hippodrome du Pont-Long]]. Le [[Peinture de paysage|peintre paysagiste]] [[Paul Huet]], après avoir été soigné à [[Eaux-Bonnes]] séjourne à Pau où naît sa fille Edmée le {{date-|25 août}} 1846.
 
À partir des {{nobr|années 1870}} le boulevard du Midi est progressivement prolongé vers l'ouest et vers l'est pour constituer l'actuel [[boulevard des Pyrénées]], le [[palais Beaumont|palais d'hiver]] et des hôtels de renommée internationale {{Incise|le [[hôtel de Gassion|Gassion]] et [[Ancien hôtel de France|le France]]}} offrent un cadre luxueux aux concerts et réceptions qui s'y déroulent. La physionomie de Pau est bouleversée en quelques dizaines d'années seulement, les mœurs des Palois auparavant très simples sont directement impactéesaffectées par toute cette modernité et ce luxe ambiant<ref name="Saupiquet 132" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=132|id=Saupiquet}}.</ref>.
 
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==== {{s2-|XX|XXI}} ====
[[Fichier:Affiche Palais d'Hiver de Pau.jpg|vignette|gauche|uprightredresse=0.8|alt=Affiche en couleurs une dame de la Belle Époque avec chapeau et ombrelle.|L'inauguration du [[palais Beaumont|Palais d'hiver]] en 1900.]]
Au début du {{s-|XX}}, Pau est toujours un lieu de villégiature couru par la noblesse européenne pour y passer la saison hivernale. Après le pic de fréquentation des années 1880, la ville connaît une seconde apogée dans les {{nobr|années 1909-1911}}<ref name="BG 78" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=78|id=BG}}.</ref> avec la réalisation du boulevard des Pyrénées. La bonne société anglaise, américaine, russe, espagnole ou prussienne se côtoie au sein de la cité béarnaise. De nombreux équipements publics sont issus de cette période, dont le [[funiculaire de Pau]] pour relier la gare à la ville haute. À côté de ces aménagements publics, les visiteurs étrangers fortunés font construire des villas pour améliorer les conditions de leurs séjours. Tout d'abord réalisées au centre-ville, ces demeures s'écartent de plus en plus pour profiter du grand air et de la vue prisée sur les Pyrénées. Entre 1850 et 1910, de nombreuses résidences sont construites et évoquent toujours aujourd'hui le faste de cette période. Cette période dorée du tourisme climatique palois s'arrête brusquement lors du déclenchement de la [[Première Guerre mondiale|guerre 1914-1918]].
 
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=== Administration municipale ===
Le nombre d'habitants de la commune au dernier recensement étant compris entre {{formatnum:60000}} et {{formatnum:79999}}, le [[ÉlectionÉlections municipalemunicipales françaiseen France#Nombre deet élection des conseillers municipaux|nombre de membres du conseil municipal]] est de 49, y compris le maire et ses adjoints<ref>{{Légifrance|base=CGCT|numéro=L2121-2|texte=art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales}}.</ref>.
 
=== Liste des maires ===
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{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires successifs depuis la [[Libération de la France]].}}
{{Élu |Début=novembre 1944 |Fin=octobre 1941947 |Identité=[[Henri Lapuyade]] |Parti=[[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Radical]]
|Qualité=Président du [[conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques|conseil général des Basses-Pyrénées]] <small>(1945 → 1949)</small><br />[[Canton de Monein|Conseiller général de Monein]] <small>(1919 → 1956)</small> }}
 
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Pau dépend du [[diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron]], [[suffragant]] depuis 2002 de l’[[archidiocèse de Bordeaux]]<ref>{{lien web|url=http://diocese64.org/|titre=Le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron|site=le site du diocèse|consulté le=9 mars 2015}}.</ref>.
 
Outre les principales églises [[Église Saint-Martin de Pau|Saint-Martin]] et [[Église Saint-Jacques de Pau|Saint-Jacques]], le centre-ville de Pau compte plusieurs autres lieux de culte catholique avec [[Église Saint-Louis-de-Gonzague de Pau|Saint-Louis-de-Gonzague]], [[Église Notre-Dame de Pau|Notre-Dame]], [[Église Saint-Joseph de Pau|Saint-Joseph]] et Saint-Charles qui sont réunis au sein de la [[Paroisse en France|paroisse]] du Christ-Sauveur<ref>{{Lien web|url=http://www.christsauveur64.org/|titre = Paroisse Christ-Sauveur|site=le site de la paroisse|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>. Au nord de Pau se trouvent les églises Saint-Pierre et Saint-Paul, au sein de la paroisse du même nom. Au nord-est, les églises Saint-Jean-Baptiste et Saint-Vincent-de-Paul dans la paroisse Sainte-Marie-du-Hameau. Les églises Sainte-Bernadette et Sainte-Thérèse se situent à l'est de la ville, dans la paroisse de la Sainte- Famille de Pau<ref>{{Lien web |titre=Paroisse de la Sainte Famille de Pau |url=httphttps://www.saintefamille64.org/|titre = Paroisse Sainte-Famille|site=le site de la paroisse |consulté le =26 avril 20162023}}.</ref>. L'[[église Notre-Dame du Bout du Pont]] se situe à Pau mais est gérée par la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance de [[Jurançon]]<ref>{{Lien web|url=http://doyenne-pau-peripherie.fr/pages/Paroisse_Notre_Dame_de_lEsperance-3916282.html|titre = Paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance|site=le site de la paroisse|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>.
 
==== Culte protestant ====
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*Église Evangelique Shalom, Rue Emile Garet.
*Église Le Phare à LONS - [[Assemblées de Dieu de France|Assemblée de Dieu]]<ref>{{Lien web |titre=Église Le Phare de Lons Assemblée de Dieu |url=https://egliselephare.fr/}}.</ref>.
* [[Église adventiste du septième jour|Église adventiste du 7ème Jour]], avenue des Lauriers.
 
==== Autres cultes ====
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[[Fichier:Halles de Pau.jpeg|vignette|Halles de Pau.]]
[[Fichier:Promenade des Pyrénées à Pau.jpg|vignette|Centre commercial de la Promenade des Pyrénées.]]
 
Pau est la capitale économique du [[Pays du Grand Pau|Grand Pau]], la ville joue plus globalement un rôle majeur pour l'ensemble du bassin de l'Adour par sa position centrale et la densité des services proposés. Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Pau selon leur secteur d'activité{{sfn|gr=Ico|id=ICO|DEN T5|loc=Nombre d'établissements par secteur d'activité}} :
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[[Fichier:Bâtiment Poincaré, Technopole Hélioparc, Pau.jpeg|vignette|Bâtiment Poincaré.]]
 
En lien avec l'exploitation du gaz de Lacq, Pau accueille le [[centre scientifique et technique Jean-Féger]] (CSTJF) de [[Total (entreprise)|Total]]. Il s'agit du {{1er|centre}} de recherche pour l’exploration et la production de gaz et de pétrole en Europe<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2010/11/17/jean-feger-est-la-nasa-du-petrole-242582-4952.php|titre="Jean-Féger est la NASA du pétrole"|consulté le=31 mai 2015}}.</ref>, et le {{3e|centre}} de recherche en France tous secteurs confondus<ref group="RP" name="CSTJF"/>. Il concentre plus de {{unité|2800|personnes}}, dont environ {{nobr|900 docteurs}} et ingénieurs en géosciences, résultant de la fusion des moyens d’[[Elf Aquitaine]] et de Total<ref group="RP" name="CSTJF"/>. La recherche en géosciences repose aussi sur des partenariats université/entreprises notamment avec la Fédération de recherche appliquée au génie pétrolier (IPRA)<ref group="Note">Constituée d’équipes mixtes de recherche CNRS/université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) et Total (L'IPRA représente {{nobr|130 enseignants}}, chercheurs et allocataires, un budget annuel d'{{nombre|1.5|million}} d’euros et {{nobr|6 masters}} scientifiques).</ref>. La recherche et l'ingénierie en géosciences sont également présentes au sein d'une multitude de sociétés spécialisées, pour la plupart présentes sur le site de la technopole [[Hélioparc]] à l’image de [[Arverne Group]].
 
=== Activités de services ===
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=== Sports collectifs ===
[[Fichier:Section paloise 1921.jpg|vignette|uprightredresse=0.9|alt=Un groupe de sportifs pose pour une photographie en noir-et-blanc.|La [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] en 1921.]]
Le [[rugby à XV]] apparaît à Pau dès 1899 avec le Stade palois<ref name="Mirat 228" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=228|id=Mirat}}.</ref>, celui-ci est par la suite incorporé à la [[Section paloise omnisports]], le grand club omnisports de la ville
{{Note|group="Note"|texte=Un autre club de rugby palois a existé, le Béarn Sporting Club, qui est finaliste de la 4éme édition du [[Championnat de France de rugby à XV de 4e série#Palmarès|Championnat de France de 4e série]] en 1923 face à Carmaux<ref>{{Article |auteur1= |titre=Quatrième Série |périodique=L'Auto-vélo |date=1928-01-21 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4632323q/f3.item }}.</ref>. Le club créé le 24 avril 1922 avait son siège au [[Château de Pau|Quartier du Château]] au 10 Rue Jeanne d'Albret, et accède à la finale après avoir éliminé en quart de finale le CA Moulin d'Ars à Bordeaux sur le terrain du BEC<ref>{{Article |auteur1= |titre=Béarn Sporting Club |périodique=Journal officiel de la République française |date=1922-05-18 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439375j/f47.item }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1= |titre=Béarn S.C. |périodique=Le Ballon rond |date=1923-03-24 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55625199/f4.item }}.</ref>.}} . La [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] débute cette pratique en 1905 à la place de la [[Barrette aquitaine|barrette]]. La Section paloise remporte trois titres de champion de France (1928, 1946 et 1964), trois coupes de France (1939, 1952, 1997), un Challenge européen (2000) et un titre de champion de France de deuxième division (2015). Le club figure de nouveau dans l'élite {{incise|[[Championnat de France de rugby à XV|Top 14]]}} depuis 2015<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/04/10/rugby-section-paloise-montauban-a-suivre-en-direct-commente,1244667.php|titre=Victorieuse 31-5 de Montauban, la Section retrouve le Top 14 !|date=10 avril 2015|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. L'équipe professionnelle évolue depuis 1990 au [[stade du Hameau]] (capacité de {{Unité|18324|places}}), tandis que les équipes de jeunes jouent toujours dans l'emblématique [[stade de la Croix du Prince]]. La ville connaît un club de [[rugby à XIII]], nommé [[Pau XIII]], créé le {{date-|25 août 1934}} qui disparait à la [[Libération de la France|Libération]], faute de terrain de jeu, puis qui réapparaît dans les années 1970 pour disparaitre à nouveau<ref>{{Ouvrage|auteur1=Aimé Mouret|titre=Le Who's who du rugby à XIII|titre volume=Pau XIII|passage=201|lieu=Toulouse|éditeur=Éditions de l'Ixcea|date=décembre 2011|pages totales=291|isbn=978-2-84918-118-8}}.</ref>.
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=== Autres sports ===
Pau est derrière Bordeaux la ville de province ayant été le plus de fois ville-étape dans l'histoire du [[Tour de France]]. La ville reçoit le Tour pour la {{71e75e|fois}} en [[Tour de France 20192024|20192024]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Pau'Mag -accueillera L'appelencore desle PyrénéesTour pourde la Petite ReineFrance |url=https://www.pau-pyrenees.comfr/homeactualites/pourquoipau-venirsite-chezetape-nousdu-/pautour-mag/lappel2024-despour-pyreneesune-pourarrivee-et-laun-petitedepart-reine |sitepalpitants#:~:text=pau-pyreneesPau%2C%20seule%20ville%20des%20Pyr%C3%A9n%C3%A9es,les%2012%20et%2013%20juillet.com |consulté le=2019-08-01 }}.</ref>. La capitale béarnaise profite notamment de sa situation géographique pour se placer comme le véritable camp de base des étapes pyrénéennes. Afin de marquer cet attachement au Tour, la ville décide d'installer sur le stade Tissié (siège de l'ancien Véloce-Club béarnais) une exposition permanente<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/05/05/,1249338.php|titre=Pau : le Tour de France aura son musée à ciel ouvert à Tissié|consulté le=5 mai 2015}}.</ref> consacrée aux champions de la Grande Boucle. Le [[canoë-kayak]] est notamment pratiqué par le club universitaire palois Pyrénées-Eaux-Vives (CUPPEV), celui-ci compte plusieurs membres médaillés dans des compétitions internationles, dont [[Patrice Estanguet]], [[Tony Estanguet]], [[Fabien Lefèvre (kayak)|Fabien Lefèvre]] et [[Julien Billaut]]. La pratique est possible sur le Gave de Pau et également sur le [[Stade d’eaux vives Pau Béarn Pyrénées|stade d'eaux vives Pau Béarn Pyrénées]] qui ouvre en 2008. Il accueille en particulier le pôle élite de l'équipe de France de [[kayak]] ainsi que le pôle espoir. Autre grand équipement destiné aux sports aquatiques : le stade nautique. Celui-ci est inauguré en 2014, en remplacement de l'ancien stade rue Nitot construit en 1964<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/09/21/la-plus-belle-piscine-de-la-region,211940.php |titre= Stade nautique de Pau : «la plus belle piscine de la région» |auteur= V.C. |date= 21 septembre 2011 |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>, il peut accueillir {{Unité|1420|personnes}} en même temps<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/08/30/le-stade-nautique-pyreneo-ouvrira-en-juin-2014,1151510.php |titre= Pau : le Stade nautique rebaptisé Pyrénéo ouvrira en juin 2014 |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>.
 
C'est en 1896 que l'aristocratie paloise crée la première société sportive d'[[escrime]] de la ville. Le domaine militaire prend la suite pendant un demi-siècle, que ce soit à la salle d'armes de Bourbaki ou au Cercle militaire d'escrime, situé dans la [[caserne Bernadotte]]. La [[Section paloise (escrime)|Section paloise escrime]] prend ensuite le relais de cette tradition sportive paloise<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/05/28/l-escrime-fleuron-de-pau,196513.php|titre=L'escrime, fleuron de Pau|date=28 mai 2011|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. Depuis 1959, la Section assure la continuité de cette discipline olympique avec à son actif, trois médailles mondiales, plusieurs places de finalistes en coupe du monde et {{nobr|26 titres}} de champion de France. Le [[Pau Golf Club]], situé à [[Billère]], est créé par des Écossais en 1856<ref name="Mirat 218" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=218|id=Mirat}}.</ref>. Il est le premier parcours du continent européen et l'un des plus anciens du monde. Il offre un parcours de {{nombre|18|trous}} et son club-house de style victorien abrite un restaurant et un bar à l'ambiance britannique. Ce parcours officiel est le descendant d'un premier [[Vocabulaire du golf#L|''link'']] de {{nombre|9|trous}}, tracé en 1814 par des officiers du [[Arthur Wellesley de Wellington|duc de Wellington]] après leur séjour béarnais à la suite de la [[Bataille d'Orthez (1814)|bataille d'Orthez]]<ref name="Mirat 218" group="B"/>{{,}}{{Note|texte=[[w:en:The Duke of Wellington at Pau, France|La légende de Wellington à Pau.]]|group="Note"}}.
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| commons titre = les édifices religieux de Pau
}}
[[Fichier:Église Saint-Jacques (Pau) 02.jpg|vignette|gauche|uprightredresse=0.75|alt=Photographie en couleurs ede l'église Saint-Jacques.|[[église Saint-Jacques (Pau)|Église Saint-Jacques]].]]
Le patrimoine religieux de Pau est relativement récent puisque ses deux principales églises datent du {{s-|XIX}}. Malgré son statut de capitale politique du Béarn depuis 1464, la capitale religieuse de l'État reste [[Lescar]] avec notamment sa [[Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Lescar|cathédrale Notre-Dame]] siège de l'[[Diocèse de Lescar|ancien diocèse de Lescar]]. Pau n'est pas dépourvu d'édifices religieux avant le {{s-|XIX}}, l'église primitive Saint-Martin datant du {{s-|XV}}, mais il s'agit de réalisations modestes qui n'ont pu survivre au temps et à la croissance très importante de la cité. Au {{s-|XV}} sont construits les abattoirs et le temple protestant de Pau, les [[cagot]]s travaillent aux deux constructions<ref>{{Ouvrage|auteur1 = H.-Marcel Fay|titre = Histoire de la lèpre en France|sous-titre=lépreux et cagots du Sud-Ouest, notes historiques, médicales, philologiques, suivies de documents, par le Dr H.-M. Fay, avec une préface du professeur Gilbert Ballet|lieu = Paris|éditeur = H. Champion|année = 1910|pages=784|bnf=FRBNF30423452}}.</ref>.
 
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=== Pau dans les arts ===
[[Fichier:Le château d'Henri IV et une partie de la ville de Pau, Basses Pyrénées. 14 Juin 1821 The Castle of Henry 4th and part of the Town of Pau, Basses Pyrénées. June 14 1821 - Fonds Ancely - B315556101 A COLSTON 003.jpg|vignette|gauche|alt=Tableau en couleurs d'un paysage d'une ville au bord d'un cours d'eau.|''Le château d'Henri IV et une partie de la ville de Pau, Basses Pyrénées. 14 juin 1821 '', par Marianne Colston.]]
La ville de Pau est mentionnée dans la littérature dès le Moyen Âge. [[Jean Froissart]] en fait une description dans le {{nobr|livre {{III}}}} {{incise|Voyage en Béarn}} de ses ''[[Chroniques (Froissart)|Chroniques]]''<ref name="BG 24" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=24|id=BG}}.</ref>. Jusqu'au {{s-|XV}}, Pau n'est évoquée qu'à travers son château<ref name="BG 27" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=27|id=BG}}.</ref>. En devenant capitale du Béarn en 1464 puis du Royaume de Navarre après 1512, la ville décolle réellement et tend à se détacher de son château dans les récits<ref name="BG 29" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=29|id=BG}}.</ref>. La mort d'{{souverain-|Henri IV}}, en 1610, donne le signal d'un intérêt national pour sa cité natale<ref name="BG 38" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=38|id=BG}}.</ref>. La ville est alors réduite au souvenir de la naissance du célèbre souverain. Dès 1611 dans ''Discours des faicts héroïques de Henry le Grand'', Hierosme de Bénevent écrit : {{citation|Si jamais il vient à propos de louer la ville de Pau, pour toute louange, il suffira de dire que c'est le lieu où le grand Henri vit premièrement la lumière.}}<ref>{{Ouvrage|auteur=Hierosme de Bénevent|titre=Discours des faicts héroïques de Henry le Grand|éditeur=J. de Heuqueville|lieu=Paris|année=1611|pages=352|isbn=|bnf=FRBNF30083321}}.</ref>{{,}}<ref name="BG 38" group="B"/>. La mémoire « henricienne » monopolise les écrits littéraires sur Pau jusqu'au {{s-|XIX}}, la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] puis la [[Monarchiemonarchie de Juillet]] sont autant d'occasions de rappeler ce lien indéfectible entre Pau et {{souverain-|Henri IV}}<ref name="BG 69" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=69|id=BG}}.</ref>.
 
La deuxième moitié du {{s-|XIX}} marque un déplacement du regard des écrivains du château d'{{souverain-|Henri IV}} vers la nature pyrénéenne<ref group="B" name="BG 78" />. La vue de Pau sur son environnement est consacrée, dans l'élan lié au [[Romantisme français|romantisme]]. Avec l'essor du tourisme climatique, Pau se transforme en ville-belvédère et attire les peintres comme [[Antoine Ignace Melling]], [[Franz Schrader (géographe)|Franz Schrader]], [[Roger de Bouillé]], [[Louis-François Lejeune]] ou [[François-Édouard Picot]]<ref name="Saule-Sorbé">{{Ouvrage|auteur=Hélène Saule-Sorbé|titre=Une vue pour tous et pour l'éternité|sous-titre=La vue de Pau : de l'émotion à la patrimonialisation|éditeur=|année=2007|isbn=}}.</ref>. Lié à la vogue du [[Pyrénéisme]], de nombreux auteurs entament un séjour pyrénéen et font de Pau un préliminaire indispensable de l'exploration touristique<ref name="BG 79" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=79|id=BG}}.</ref>. C'est le cas d'[[Alphonse de Lamartine]] en 1838 avec son célèbre {{citation|Pau est la plus belle vue de terre comme Naples est la plus belle vue de mer}}<ref name="Saule-Sorbé"/>, [[Stendhal]] la même année ou [[Victor Hugo]] en 1843 : {{citation|Vers midi on ne distinguait les Pyrénées qu'à quelques stries blanches à l'horizon, comme si la robe bleue du ciel éraillée par places laissait voir sa trame d'argent.}}<ref name="Saule-Sorbé"/>. Le comte [[Henry Russell]] conclut en 1902 dans ''Pyrenaïca'' : {{citation|Au merveilleux panorama de Pau, je ne reproche qu'une seule chose, c'est de ne pas toujours se laisser voir.}}<ref name="Saule-Sorbé"/>.
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=== Personnalités liées à Pau ===
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Pau}}
[[Fichier:Henri IV - François II Bunel.jpg|thumbvignette|alt=Tableau représentant un souverain en armure, une fraise autour du cou.|Portrait d'{{souverain2|Henri IV (roi de France)}}{{note|group="Note"|texte=Portrait réalisé du vivant d'Henri IV par François II Bunel, et acquis par la ville de Pau en mai 2016<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2016/05/28/la-ville-de-pau-achete-aux-encheres-le-portrait-d-henri-iv,2028546.php|titre=Enchères : la Ville de Pau s'offre le portrait d'Henri IV !|consulté le=30 mai 2016}}.</ref>.}}.]]
 
Les princes de Béarn jouent un rôle central dans la création de la cité paloise au Moyen Âge, avec l'établissement de son château fort. Pau devient un centre vicomtal notable entre la fin du {{s-|XI}} et le début du {{s-|XII}}, vraisemblablement sous [[Gaston IV de Béarn|Gaston IV le Croisé]]<ref name="Atlas1 101" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=101|id=Atlas1}}.</ref>. Ses héritiers {{incise|[[Gaston VI de Béarn|Gaston VI]] et [[Gaston VII de Béarn|Gaston VII]]}} y séjournent régulièrement. Le prince [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]] fait mener d'importants travaux de fortification sur le château au {{s-|XIV}}<ref name="Saupiquet 17" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=17|id=Saupiquet}}.</ref>, en faisant l'un des maillons essentiels de son système de défense. Avec [[Gaston IV de Foix-Béarn]], Pau affirme son importance et devient la nouvelle capitale du Béarn par une décision du {{date-|25 septembre 1464}}, elle profite alors de sa position centrale au sein de la principauté souveraine. Par la suite, les couples royaux [[Henri II (roi de Navarre)|Henri]] et [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]] puis [[Jeanne d'Albret]] et [[Antoine de Bourbon]] font vivre la cour du [[royaume de Navarre]] dans la cité, procédant à d'importants travaux dans le château et son domaine tout au long du {{s-|XVI}}. Premier {{incise|et seul}} prince de Béarn né à Pau<ref name="HenriIV 29">{{Ouvrage|auteur=[[François Bayrou]]|titre=Henri IV : le roi libre|éditeur=Flammarion|lieu=Paris|pages=539|isbn=|bnf=FRBNF37039895|passage=29}}.</ref>, le futur {{souverain2|Henri IV (roi de France)}} voit le jour le {{date-|13 décembre 1553}} dans le château de ses ancêtres. Premier roi de la lignée des [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbon]], l'image de ce roi réconciliateur et bon-vivant marque depuis profondément l'image de la ville et de son château natal.